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L’avenir très incertain de la filière canne en Guadeloupe en raison d’une politique irresponsable de la terre brûlée par les planteurs !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La filière canne, subventionnée à hauteur de 80% par l’État, traverse une période de crise sans précédent en Guadeloupe, et nul doute que le tocsin va bientôt résonner durement aux oreilles des Guadeloupéens. La Sucrerie de Gardel, dernier emblème de cette industrie, est contrainte aujourd’hui de fermer ses portes jusqu’à nouvel ordre, plongeant dans l’incertitude un nombre croissant de planteurs et travailleurs. Cette décision fait suite à une série de tumultes et de revendications de la part des planteurs, réclamant une revalorisation du prix de la tonne de canne à hauteur de 120 euros . Depuis la mi-février, un collectif d’agriculteurs a orchestré un mouvement de contestation, retardant ainsi le début de la campagne sucrière 2024. Des opérations escargot et des blocages aux accès des usines de Gardel, au Moule, et de Béron, à Sainte-Rose, ont été organisés, exacerbant les tensions au sein de l’industrie sucrière. Face à cette impasse, le Préfet de région a convoqué sans résultat à ce jour toutes les parties concernées à une réunion d’urgence, témoignant de l’ampleur de la crise qui secoue le secteur.

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Quatre-vingts ans après l’obtention du droit de vote par les femmes, un deuxième acte de la parité en politique est nécessaire

— Collectif —

Le 21 avril 1944, les Françaises obtenaient le droit de vote et celui de se présenter à des élections. Un collectif de militantes engagées pour la parité en politique et d’élues propose cinq mesures pour permettre aux femmes de s’investir davantage dans la vie démocratique.

Il y a quatre-vingts ans, le 21 avril 1944, les femmes françaises sont enfin devenues citoyennes. L’article 17 de l’ordonnance du gouvernement provisoire de la République française, basé à Alger,le promulgue : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. » C’est là une particularité française : droit de vote et droit d’être élue ne furent pas acquis par des votes parlementaires, mais par une ordonnance dans la foulée de la Résistance,après cent cinquante ans de mobilisations civiques de militantes opiniâtres.

Quatre-vingts ans plus tard, où en sommes-nous dans la parité en politique ? Force est de constater que si ce droit d’éligibilité a été une étape nécessaire, il est loin d’être suffisant dans le contexte de l’histoire et des mentalités françaises. Des lois contraignantes ont été, et sont encore nécessaires pour qu’évoluent les pratiques et la réalité.

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« Kaligula », d’après Albert Camus, m.e.s. Patrice Le Namouric

26 avril à 19h30 Tropiques-Atrium
New Babylon, 2048. Un jeune empereur accédant à un pouvoir sans limites s’en sert sans limites pour sauver son monde.
Inspiré par les mythologies africaines caribéennes — à l’instar d’œuvres comme Le meilleur des mondes (Aldous Huxley) ou 1984 (George Orwell) —, l’univers dystopique de Kaligula questionne le devenir de la Terre, en mettant en lumière les tendances totalitaires et cataclysmiques d’une rationalité économique et technologique poursuivant ses propres fi ns au détriment de la vie, et de son sens même.
Yann Gaël : Kaligula / Daniely Francisque : Kaysonia / Guillaume Ruffi n : Hélikon / Julien Béramis : Chipion / Patrice Le Namouric : Kéréa / Et toute la distribution : Sénektous, Métélous, Lépidous, Oktavious, Patrikious, Méréya, Moukious, Prèmié gad, Dézienm gad, Prèmié sèvit, Dézienm sèvit, Twazienm sèvit, Madanm Moukious, Prèmié powet, Dézienm
powet, Twazienm powet, Katrienm powet, Senkienm powet, Sizienm powet

Inspirée par les mythologies africaines, l’histoire se déroule ici en 2048 dans la Cité flottante de New Babylone, au dessus d’une Terre recouverte par les eaux, constellée d’une multitude d’archipels et de ville-plateformes reliés les uns aux autres par de gigantesques tubes sous-marins.

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Haïti : meurtres en hausse de 50% au premier trimestre, selon un rapport de l’ONU

— Communiqué de presse du BINUH(*) —

Port-au-Prince, le 19 avril 2024 : Au cours du premier trimestre de l’année 2024, le BINUH a enregistré 2.505 personnes de meurtres et de blessures à la suite de violences liées aux gangs, une augmentation de plus de 53 % par rapport à la période précédente (octobre-décembre 2023), faisant des trois premiers mois de 2024 la période la plus violentedepuis au moins le début de 2022.Parallèlement, au moins 438 personnes ont été enlevées contre rançon, dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite.

Le plus grand nombre de victimes de meurtres et de blessures a continué d’être documenté dans la capitaleoù, dans la continuité des violences documentées à la fin de l’’année 2023, des affrontements extrêmement violents entre gangs se sont multipliés en janvier et février, motivés principalement par l’expansion territoriale.

Cependant, à partir du 29 février, avec l’intention autoproclamée d’expulser le gouvernement en place, la plupart des gangs ont changé de tactique et coordonné des attaques d’envergure contre des institutions publiques et les infrastructures stratégiques.Plus de 4.600 détenus se sont évadés des deux principales prisons de la capitale, au moins 22 commissariats et sous-commissariats et bâtiments de police ont été saccagés ou incendiés, et 19 officiers de police ont été tués ou blessés.

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Pénurie d’eau : accusé Carême, levez-vous !

— Par Florent Grabin, Président de l’association écologique P.U.M.A. —

Chaque année il nous est re-servi la même information pour justifier la pénurie au robinet, cette récurrence devient indécente et imbuvable. Plus de 90% de notre Eau proviennent de nos Rivières, ce qui permet d’alimenter les différentes usines pour sa potabilisation. Ce n’est pas quand il pleut dans le Sud, ou une partie du centre que nous devons penser que ces usines sont alimentées, le Carême existe uniquement dans les finances de nos collectivités qui sont les propriétaires des usines de traitement et des réseaux de transport et de stockage de l’Eau.

Depuis la nuit des temps l’Île connaît deux saisons bien distinctes : la saison sèche de décembre à avril appelée Carême et correspondant à l’hiver local, la saison humide de juin à novembre appelée hivernage et correspond à l’été local, ces deux saisons offrent des expériences totalement différentes. Alors, comment comprendre cette accusation permanente sur le carême, pour justifier le manque de ce précieux produit à nos robinets ? La Martinique n’a pas de problème de ressource pour alimenter ses usines de production, sauf sur celle de la Durand à Saint-Joseph.

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Pointe-à-Pitre : Un appel vibrant à la résurrection économique et sécuritaire .

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Au cœur des Antilles françaises, la ville de Pointe-à-Pitre, autrefois pôle économique florissant, se trouve désormais étreinte par un dilemme complexe. Derrière l’ombre grandissante de la délinquance, gît l’échec économique et sécuritaire, tristement palpable dans chaque rue et chaque quartier. Mais pourquoi cette cité, autrefois vibrante, en est-elle arrivée là ?

Le déclin économique, tout d’abord, se lit comme une chronique annoncée. Le tissu commercial et industriel, jadis animé, s’est émietté au fil des années, cédant sa place à des zones périphériques, tandis que le centre-ville s’appauvrissait. Les entreprises, commerce et administrations ont pris la tangente, vers Jarry et Dothemare,laissant derrière elles une jeunesse prisonnière d’un piège insidieux : celui de la pauvreté et de la violence. Mais cet échec n’est pas le fruit du hasard ; il est le résultat d’une planification urbaine défaillante, marquée par des erreurs de jugement qui ont figé la ville dans un urbanisme trop social. La violence endémique, quant à elle, a trouvé un terrain fertile dans ces quartiers délaissés. Les récentes escarmouches entre jeunes ne sont que le sommet visible d’une réalité plus sombre, où l’absence de perspectives économiques s’entremêle avec la pauvreté croissante pour engendrer un cocktail explosif.

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Suite aux 2 décès, dans des circonstances dramatiques, de 2 jeunes femmes en Guyane :

Communiqué de l’Union des Femmes de Martinique —

L’Union des Femmes de Martinique est solidaire de la population guyanaise, plongée dans l’horreur depuis le meurtre crapuleux, d’une pharmacienne ainsi que le féminicide d’une mère de famille et l’assassinat de ses deux enfants… en une semaine !

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès tragique d’Hélène TARCY-CETOUT, jeune pharmacienne, épouse et mère de 4 enfants. Très engagée en faveur du développement de son pays ; elle laisse un grand vide dans la société guyanaise qui nourrissait de grands espoirs en elle…

Face à ce nouveau drame de la violence, nous nous associons à la douleur de ses proches et à la mobilisation de l’ensemble des pharmacies, lui rendant hommage ce samedi 20 avril 2024…à cette énième victime d’un crime qui aurait pu être évité si l’insécurité était énergiquement combattue par les instances compétentes !

Une seconde femme à été tuée à Macouria ainsi que ses deux enfants, par un homme qui serait son compagnon, libéré de prison en novembre dernier, après une incarcération pour des faits de violences !

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Le Fonds national de l’éducation en Haïti, un système mafieux de corruption

Le Fonds national de l’éducation en Haïti, un système mafieux de corruption créé par le PHTK néo-duvaliériste

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

L’article de Jean Ronald Joseph paru en Haïti dans Le Nouvelliste du 16 avril 2024, « Le Fonds national de l’éducation dénonce une « campagne de dénigrement » et annonce des recours judiciaires », a surpris et estomaqué nombre de lecteurs. Cet article, bricolé à l’aune d’une molle paresse intellectuelle et dénué de la moindre perspective analytique, offre une tribune complaisante et à sens unique à Jean Ronald Joseph, l’actuel directeur du Fonds national de l’éducation (FNÉ), sans donner en contrepartie la parole aux voix autorisées de la société civile haïtienne, notamment celles des enseignants œuvrant dans le secteur de l’éducation. Installé en décembre 2021 par le PHTK à la direction du Fonds national de l’éducationJean Ronald Joseph a inauguré le 16 avril 2024, lors d’une conférence de presse, un plaidoyer en défense de l’« intégrité » de son institution et dénoncé une « campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux » contre sa personne et des cadres » du FNÉ.

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Le GIP SITM : un facilitateur de la régularisation foncière en Martinique

— Par Jean Samblé —

Le Groupement d’Intérêt Public (GIP) « Sortie de l’indivision et titrement Martinique » (GIP SITM) occupe une place cruciale dans le paysage juridique martiniquais, s’attaquant de front aux défis complexes liés à la gestion foncière dans l’île. Son mandat, instauré en vertu de la loi du 27 décembre 2018, connue sous le nom de « loi Letchimy », en fait un acteur central dans la résolution des situations d’indivision et de succession qui affectent de nombreuses familles martiniquaises.

Au cœur de son action se trouve une mission primordiale : faciliter le processus de régularisation foncière en aidant les individus à constituer des dossiers complets à soumettre aux notaires. Ces dossiers revêtent une importance capitale, car ils servent de base à la rédaction d’actes juridiques essentiels, tels que la notoriété après décès et la prestation de propriété. La présidente du GIP souligne l’importance de cette démarche en insistant sur le caractère souvent complexe des successions, nécessitant parfois des recherches sur plusieurs générations pour déterminer les droits des héritiers.

La tâche du GIP ne s’arrête pas là. Il s’engage également dans une démarche active de collecte d’informations auprès de diverses sources, qu’il s’agisse des registres d’état civil, du cadastre ou des archives foncières.

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Trois artistes martiniquais nommés à la cérémonie des Flammes 2024

Jeudi 25 avril au Théâtre du Châtelet
— Par Hélène Lemoine —

La deuxième édition des Flammes, également connue sous le nom de Flammes Awards, s’annonce comme un événement incontournable dans le paysage musical français. Célébrant les cultures urbaines, cette cérémonie prestigieuse récompense les artistes, producteurs et compositeurs évoluant dans les sphères du rap, du R&B et de la nouvelle pop. Elle vise à combler un vide dans le paysage des récompenses musicales françaises en offrant une vitrine aux talents souvent sous-représentés dans les grands médias et les cérémonies traditionnelles.

Initiée en 2023 par les médias de culture populaire Yard et Booska-P, en partenariat avec Spotify, cette cérémonie a rapidement suscité l’intérêt et l’enthousiasme des amateurs de musique urbaine. Elle s’est imposée comme un rendez-vous annuel incontournable, attirant l’attention des artistes, des fans et des acteurs de l’industrie musicale.

La Martinique, haut lieu de la culture caribéenne, se distingue une fois de plus avec dix pré-nommés pour cette édition. Parmi eux, trois artistes émergent avec des nominations significatives. Kalash, originaire de la Martinique mais ayant grandi à Strasbourg, a marqué les esprits avec ses sonorités uniques mêlant reggae, dancehall et rap.

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18e édition du Festival International « Lire et Dire pour le Plaisir »

Maryse Condé à l’honneur, du 22 avril au 4 mai en Martinique.

Un spectacle très émouvant et un très bel hommage à Maryse Condé. En gestation depuis plus d’un an, bien avant la mort de l’écrivaine, il s’articule autour d’un choix de textes suffisamment judicieux pour donner l’impression à qui n’a jamais lu Maryse Condé qu’il s’agit d’un seul et même écrit aux couleurs  plus ou moins autobiographiques, comme en témoignent des échanges avec le public après la représentation. Mais surtout Maryse Condé est présentée à la fois comme une femme qui parle des expériences des femmes et une écrivaine qui se trouve en marge, loin des normes établies. Bien que ces deux aspects semblent différents, elle explore à la fois l’histoire des femmes aux Antilles, ou des récits féminins, et exprime une méfiance envers les communautés enracinées dans leur propre territoire et culture. De passage en Martinique, elle déclarait il y a quelques années: « Nos racines sont là où nous vivons ».

Elles sont cinq sur scène venues d’horizons divers, variés, porteuses de cette quête altérité si chère à Maryse Condé et qu’elle place au fondement de nos identités.

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Art et pratiques du détournement, Dominique Berthet (dir.)

Art et pratiques du détournement, Dominique Berthet (dir.), Paris, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », série « Esthétique », 2023.

— Par Alain Joséphine —

Art et pratiques du détournement est un recueil qui rassemble en un peu moins de deux cents pages les textes du colloque intitulé « Art et détournement » qui s’est déroulé en Guadeloupe en novembre 2018. La première de couverture présente une reproduction d’une installation que l’artiste Richard-Viktor Sainsily Cayol a exposée à la Biennale Internationale d’Art Contemporain de Florence en 2017.

L’ouvrage est articulé autour de deux grands axes. Le premier, « Esthétique du détournement », regroupe cinq textes qui interrogent, précisément, les enjeux esthétiques de cette thématique. Le deuxième axe intitulé « Détournements en Caraïbe », se compose de huit textes qui interrogent davantage les modalités du détournement à travers l’analyse de différentes pratiques d’artistes de la Caraïbe.

Qu’est-ce qu’un détournement ? En avant-propos, Dominique Berthet en rappelle quelques particularités : « Le détournement modifie l’apparence d’un objet, d’une chose, d’une œuvre et propose un écart, un décalage, une nouveauté. Il est une modification de l’usage, de la fonction du contexte, du lieu, de la nature, de l’aspect » (p.

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Pourquoi derrière le succès  de la ZI de Jarry, la ville de Pointe-à-Pitre est -elle en échec économique et sécuritaire ?

— Par Jean Marie Nol, économiste —

Le cœur de Pointe-à-Pitre se désagrège depuis le départ des entreprises et commerces vers la zone industrielle et commerciale de Jarry, de Dothemare et également vers les centres commerciaux, et par voie de conséquence une frange de la jeunesse de la Guadeloupe est désormais prise au piège de la pauvreté et de la violence. C’est là un effet dû au temps long. Je veux dire par là que cela relève de la responsabilité de la rénovation urbaine ratée pour partie avec une erreur de jugement des municipalités successives qui a contribué à un urbanisme par trop social. La récente escalade de violence entre adolescents dans le département a une fois de plus mis en lumière une réalité préoccupante : la jeunesse de Pointe-à-Pitre et des environs est confrontée à une violence endémique et à des défis d’ordre économiques majeurs, accentués par la pauvreté croissante et le manque de perspectives d’avenir. Et c’est dans ce contexte, que les guadeloupéens devraient enfin finir par comprendre qu’aucun développement harmonieux et durable de la Guadeloupe n’interviendra sans prise de conscience sur l’importance des mécanismes économiques.

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80 ans de droit de vote des femmes : Seule la lutte paye !

Le droit de vote, c’est un droit conquis par les femmes.
— Par Culture Égalité —

Les femmes martiniquaises se sont associées pendant 50 ans à la lutte mondiale pour le droit de vote des femmes.

Dès 1900, Irma Cécette, présidente de la société « l’Union des ouvrières à Saint-Pierre », se déclare féministe et obtient de l’imprimeur Portel la rédaction d’une brochure sur le féminisme et le droit de vote des femmes.  L’éruption de la Montagne Pelée empêcha la sortie de ce document.

En 1919, le député Joseph Lagrosillière inscrit le droit de vote des femmes dans son programme électoral.

En 1925, Camille Fitt-Duval, présidente de l’association des  » Dames de Tivoli « , exige le droit de vote pour les femmes.

En 1931, Claude Carbet, écrivaine et franc-maçonne, intervient fermement (quoiqu’en utilisant  des arguments qui choquent aujourd’hui) : « Pourquoi des ignorants, des ivrognes, des malades, des incapables sont-ils électeurs et éligibles, alors que tant de femmes distinguées sont systématiquement écartées ? »

En 1932, Paulette Nardal, journaliste et assistante parlementaire, membre de l’UFCV (Union Féminine Civique et Sociale), se mobilise pour le droit de vote des femmes.

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Filozofi lapli-lavi

— Par Daniel M. Berté —

Si lapli-lavi ka mouyé’w
Fifinman…
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Sa pa lapli pou mouyé-mwen »
Ek viv lavi’w
Senpleman

Si lapli-lavi ka mouyé’w
Dousètman
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Gout-dlo ka fè gro lariviè »
Ek viv lavi’w
Jantiman

Si lapli-lavi ka mouyé’w
Lavalasman…
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Tout lariviè ka désann an lanmè »
Ek viv lavi’w
Kalmeman

Si lapli-lavi ka mouyé’w
Britalman
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Lariviè pa janmen plen lanmè »
Ek viv lavi’w
Pézibleman

Si lapli-lavi ka mouyé’w
Anrajéman
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Gro dlo mé pa gro tjè »
EK viv lavi’w
Sèrènman

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Hommage du Forum France-Algérie aux militants anticolonialistes

Mardi 23 avril 2024 à 19h00 Au Maltais Rouge, 40, rue de Malte, 75011, Paris

Hommage aux militants anticolonialistes Nills Andersson, Allice Cherki et à l’4ACG

Animation : Farid Yaker

Nombre de places limité. Réservation obligatoire ici .

  • L’hommage du Forum France-Algérie

Le Forum France-Algérie rend hommage à trois figures du combat anti-colonialiste et de l’action sociale Nils Andersson, Alice Cherki, et Nelly Forget. Un hommage sera aussi rendu à l’association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre (4ACG) dont les membres anciens appelés reversent leur retraite de combattant pour financer des opérations de développement en Algérie et dans les pays qui souffrent de la guerre.

Nils Andersson

Nils Andersson est né en 1933 à Lausanne d’un père suédois et d’une mère française. En 1958, La Question d’Henri Alleg, qui dénonce la torture que l’auteur a subie dans les mains des militaires français, est interdit par le gouvernement français. Nils Andersson le republie aussitôt en Suisse. De même l’année suivante, avec La Gangrène. Militant anticolonialiste convaincu, Nils Andersson poursuit son combat pendant toute la guerre, en tant qu’éditeur, mais aussi en soutenant matériellement les réfractaires et les combattants algériens dans leur lutte de libération nationale.

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« Mortel Rafting! & « Résistance ! »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Mortel Rafting!

On ne remonte pas le cours du fleuve du temps…
Ce n’est pas un long fleuve tranquille
avec de hauts-fonds et des îles,
il s’écoule avec l’impétuosité du torrent :
on ne peut qu’en suivre le courant
en déjouant ses rapides, ses mortels tourbillons
mais on finira dans la mer de toute façon,
celle que les Bretons nomment “mor” avec une certaine justesse…
La vie est un frêle esquif qu’il faut écoper sans cesse,
manœuvrer pour éviter de sombrer dans l’oubli profond.
Les gens, les lieux et les années
défilent à vive allure sur les côtés,
laissant à peine le temps de les graver
dans la mémoire, trop vite effacés…
En un instant, le présent se fait passé,
dévoré par un futur trop pressé de se “présenter”!
Alors, on ne peut que se laisser flotter
à la surface, par le courant dérivé inéluctablement
vers la dissolution de l’océan…

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« Civil War », un film de Alex Garland

À Madiana lundi 22 avril à 19h 15 : seule séance de programmée en VOSTFr

Avec Kirsten Dunst, Wagner OKMoura, Cailee Spaeny
17 avril 2024 en salle | 1h 49min | Action, Thriller

Synopsis : Dans un futur proche, une équipe de journalistes voyage à travers les États-Unis au cours d’une guerre civile qui s’intensifie rapidement et engloutit le pays tout entier, luttant pour survivre dans un pays dont le gouvernement est devenu une dictature dystopique où les milices extrémistes partisanes commettent régulièrement des actes politiques et de violence.

La presse en parle :

Culturopoing.com par Thibault Vicq
Alex Garland condense le temps dans un blockbuster total, à l’analyse éloquente d’une nation en déliquescence. La fresque ne s’autoproclame pas comme telle, elle s’impose par sa variété de points de vue et par sa capture plurielle des instants.

Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Un grand film, dans la lignée de ce que donnait le meilleur du cinéma politique américain des années 1970, avec la touche d’un metteur en scène exigeant dans ses sujets et dans leur traitement.

Le Journal du Geek par Allan Blanvillain
Civil War fait partie de ces films qui ne s’oublient pas facilement dans son portrait glaçant, nihiliste et maîtrisé d’une Amérique en proie au chaos.

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Faith Ringgold : tisser l’histoire, peindre l’égalité

— Par Sarha Fauré —

Faith Ringgold, née Faith Willi Jones le 8 octobre 1930 à Harlem et décédée le 12 avril 2024, fut une artiste américaine prolifique, explorant divers médiums tels que la peinture, la sculpture, l’écriture et la performance. Son œuvre iconique est ancrée dans son identité afro-américaine et féministe, abordant des thèmes tels que la race, le genre et la classe sociale. À travers ses peintures, ses courtepointes narratives et ses performances, elle a transcendé les frontières artistiques et politiques, devenant une voix puissante pour les droits civiques et l’égalité.

Née dans une famille imprégnée de créativité et de résilience, Ringgold a été élevée dans le Harlem vibrant des années 1930 et 1940, entourée d’une scène artistique en plein essor. Son père, un conteur passionné, et sa mère, une créatrice de mode, ont nourri son imagination et l’ont encouragée à explorer les arts visuels dès son plus jeune âge. Malgré les défis de la Grande Dépression et du racisme omniprésent, elle a été soutenue par une famille aimante et a puisé dans ses expériences personnelles pour alimenter sa créativité.

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L’indivision successorale, élément majeur de dérégulation de la société martiniquaise

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Dans la seconde moitié du siècle dernier est apparu un phénomène qui a consisté à adopter des normes propres au département tout en ignorant des règles constantes touchant au fondement de la société. En réalité, grâce au nouveau vent de liberté, il s’est déployé petit à petit une permissivité, faussement vénielle, tendant à s’affranchir au quotidien de la règle de droit. En effet, le phénomène d’indivision qui fait l’actualité de l’île et des ravages dans les familles voire au sein de la société, elle-même, tient à une pratique connue dans d’autres domaines : l’ignorance du droit au bénéfice d’un aimable empirisme voire un laisser-aller et même la tentation d’un certain défi à la loi, façon Robin des bois.

Incontestablement, l’indivision successorale figure au premier rang des nœuds gordiens nés de cette douce inclination. La plupart des achats fonciers réalisés par nos ancêtres avaient eu lieu vers l’an 1900 : un peu avant, un peu après. Aujourd’hui, lorsqu’on considère le volume du contentieux, l’étendue des surfaces concernées et le nombre de leurs successeurs, c’est la société entière qui s’en trouve impactée.

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Le SMIC n’est pas un salaire décent

Le groupe Michelin estime payer à travers le monde « entre 1,5 fois et 3 fois le salaire minimum ».

— Par Jean Samblé —

Michelin, un des leaders mondiaux dans la fabrication de pneumatiques, a récemment annoncé une mesure ambitieuse et sans précédent : l’instauration d’un salaire « décent » pour l’ensemble de ses 132 000 employés répartis dans 175 pays. Cette décision, annoncée par le PDG Florent Menegaux, vise à répondre aux préoccupations croissantes concernant les inégalités salariales et le niveau de vie des travailleurs à travers le monde.

Le concept de « salaire décent » adopté par Michelin est basé sur la notion de « living wage » promue par le Pacte mondial des Nations Unies. Concrètement, il s’agit d’une rémunération qui permet à un travailleur de subvenir aux besoins essentiels d’une famille de quatre personnes, tout en leur offrant la possibilité de constituer une épargne de précaution. Ainsi, le salaire décent chez Michelin vise à assurer non seulement la satisfaction des besoins fondamentaux tels que l’alimentation, le logement, la santé et l’éducation, mais également à garantir un niveau de vie digne incluant des loisirs et des vacances.

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« Aliker – Sucre amer » : un hommage à la résilience et au combat pour la vérité

— Par M’A —

La compagnie Car’Avan présente avec force et émotion « Aliker – Sucre amer », une pièce de théâtre contemporaine qui puise son inspiration dans la vie tragique d’André Aliker, figure marquante du journalisme martiniquais.

Dans cette œuvre portée par la mise en scène de Thierry Sirou, les acteurs Laurence Couzinet-Letchimy et Jean l’Océan se glissent avec virtuosité dans les 17 rôles de la pièce, explorant les multiples facettes de la vie et de la mort d’André Aliker.

La pièce tisse un récit intense, illustré par des chants et de la musique, qui ravive la mémoire collective et soulève les questions essentielles sur la justice et la vérité. L’histoire d’André Aliker, né au Lamentin en 1894, se dessine avec éclat, de ses exploits pendant la Première Guerre mondiale à son engagement militant en tant que rédacteur en chef du journal « Justice », en passant par son combat pour dénoncer les injustices sociales.

Au centre de la pièce se trouve le scandale financier impliquant le puissant béké Eugène Aubéry, que Aliker a courageusement exposé dans ses écrits, mettant ainsi sa vie en danger.

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Impact du glyphosate sur la biodiversité : une étude inquiétante en Martinique

— Par Mathieu Coulis(*) & Meryem El Jaouhari(*) —

C’est l’herbicide le plus utilisé au monde. C’est aussi un mot qui génère, dès qu’il est prononcé, d’intenses passions. Le glyphosate est utilisé en agriculture pour tuer les « mauvaises herbes », et ainsi limiter leurs effets négatifs sur les cultures. Ses effets sur l’homme et l’environnement restent eux sujets à débat dans la communauté scientifique. Dans la sphère politique, le récent renouvellement de son autorisation par l’UE a relancé les controverses.

 

Un impact du glyphosate sur la biodiversité difficile à étudier in situ

On parle beaucoup des effets du glyphosate sur la santé, mais son impact sur les écosystèmes et la biodiversité reste peu étudié. Pourtant ceux-ci peuvent être préoccupants : notre étude récente menée en Martinique a ainsi permis de montrer une diminution de la biodiversité de 21 % en moyenne dans les parcelles de banane fréquemment traitées avec du glyphosate.

Ce terrain est favorable à l’étude des conséquences du glyphosate sur la biodiversité car le climat tropical humide de la Martinique favorise la prolifération des mauvaises herbes dans les parcelles et beaucoup d’agriculteurs utilisent de ce fait le glyphosate dans leurs champs.

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Mascus. Les hommes qui détestent les femmes, de Pierre Gault (Fr., 2024, 52 min)

France.Tv Slash | À la demande | Documentaire

— Par Sarha Fauré —

Le documentaire « Mascus. Les hommes qui détestent les femmes », dirigé par Pierre Gault, est une plongée approfondie dans le phénomène du masculinisme, une idéologie en pleine expansion qui trouve ses racines dans le ressentiment et la frustration des hommes envers les progrès de l’égalité entre les sexes. À travers une enquête minutieuse, le film expose les différentes facettes de ce mouvement, mettant en lumière ses origines, ses manifestations et ses conséquences sur la société contemporaine.

Dès le début, le documentaire met en garde contre la montée du masculinisme, une idéologie qui émerge comme une réaction aux avancées du féminisme. Les masculinistes se considèrent comme menacés dans leur virilité et leur statut par les progrès de l’égalité entre les genres, et appellent à une riposte contre ce qu’ils perçoivent comme une emprise croissante des femmes sur la société. Cette riposte se manifeste par des discours virulents, des attaques contre le féminisme et parfois même par des actions violentes.

Le film explore les différentes branches du masculinisme, en mettant en lumière deux groupes principaux : les « incels » et les « MGTOW ».

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Banquet poétique Césaire – Éluard – Hommage à Maryse Condé

Jeudi 18 avril de 15 h 30 à 19 h 30 au Musée d’Art et d’Histoire Paul Éluard à Saint-Denis
22 bis, rue Gabriel Péri, 93200 Saint-Denis (Métro ligne 13 direction Saint Denis Université, station : Saint-Denis / Porte de Paris)
– Dès 15 h 30, prélude oriental avec lectures en français et en arabe, par Fatima Chbibane, des auteurs suivants : Kateb Yacine, Mohammed Dib, Mahmoud Darwich, sur fond musical de chansons et accompagnement par Salah Lahsoumi, musicien joueur de oud, luth oriental.
– Scène ouverte de slam de poésie.
– Danses et musiques antillaises traditionnelles « bèlè » et « danmyé » : « manmay bèlè de l’hexagone ».
– Ouverture de l’événement : discours inaugural de l’écrivaine martiniquaise Suzanne Dracius, marraine de l’évènement.
– Lecture du poème « Liberté » de Paul Éluard par l’éditeur et poète Francis Combes.
– Lectures de textes d’Aimé Césaire :
Jyb Slamlitt : extrait du Discours sur le colonialisme.
Suzanne Dracius & JYB Slam’Litt en chants amœbées : « Calendrier lagunaire » (Moi, laminaire). Amadou Gaye déclame un extrait du Cahier d’un retour au pays natal.

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