Des milliers de féministes ont manifesté dimanche 23 juin 2024, dans plus de cinquante villes de France, pour dénoncer les dangers que représenterait une victoire du Rassemblement national (RN) pour les droits des femmes, à une semaine des législatives. Arborant des vêtements violets, couleur emblématique du féminisme, entre 13 000 personnes, selon la préfecture de police, et 75 000, selon les organisateurs, ont défilé à Paris à l’appel de plus de 200 associations, ONG et syndicats. Globalement, 33 800 personnes ont été recensées à travers le pays, les organisateurs en comptant trois fois plus.
Des rassemblements similaires ont eu lieu dans des villes comme Bordeaux, Toulouse, Lyon, Rennes et Strasbourg. Les slogans étaient variés, allant de « Ni mari ni patron, ni Marine ni Macron » à « le machisme fait le lit du fascisme ». Dans la capitale, la manifestation s’est terminée place de la Nation, marquée par des alarmes et des sifflets.
Les manifestants dénoncent le « féminisme de façade » du RN. Morgane Legras, militante à #Noustoutes, a souligné l’historique du parti en matière de droits des femmes, rappelant leurs attaques contre le Planning familial et leurs positions sur l’avortement.