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Madiflora 2024

Samedi 4 & dimanche 5 mai au château Depaz à Saint-Pierre

Depuis 2002, le Rotary Club de Saint-Pierre, en partenariat avec d’autres acteurs, convie le public à Madiflora au Château Depaz à Saint-Pierre. Sur deux jours, cet événement met en avant les fleurs, les plantes, l’artisanat, le bien-être, l’agriculture et les produits transformés.

Pas moins de 81 stands seront dressés, accueillant près de 150 exposants pour ce rendez-vous incontournable du premier week-end de mai. « Depuis 2002, Madiflora s’est imposé comme un événement phare en Martinique, inaugurant ainsi le mois de mai à Saint-Pierre. En tant que manifestation labellisée CAP Nord, elle offre aux milliers de visiteurs une sélection d’excellents produits, grâce à la participation de nombreux producteurs et artisans. Le partenariat avec le Château Depaz ajoute une touche de beauté à ces deux journées d’animation », explique Séverine Prufer, présidente du Rotary Club de Saint-Pierre pour les années 2023-2024.

Cette année, le thème choisi est « De fleurs en flamme », en clin d’œil aux jeux olympiques, mais pas seulement. « Nous avons souhaité faire un lien avec deux événements d’actualité : l’année olympique pour la France, avec le passage de la flamme à Saint-Pierre en juin, et le classement UNESCO de La Pelée.

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Un Institut Sciences Po Antilles, c’est non seulement possible mais souhaitable dans un proche avenir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’insuffisance de cadres de haut niveau dans les administrations et grandes entreprises en Guadeloupe est une problématique complexe aux implications identitaires profondes. Au cœur des enjeux socio-économiques de la Guadeloupe réside une question cruciale et complexe : l’absence de cadres de haut niveau au sein des institutions et des entreprises locales. Cette réalité, loin d’être anecdotique, alimente des ressentiments et des tensions identitaires palpables, soulignant les défis persistants auxquels la société guadeloupéenne est confrontée. Ainsi par exemple, pour l’anecdote, un fait interpellateur édifiant s’est produit très récemment dans la mairie d’une ville de la Guadeloupe ainsi que dans une communauté d’agglomération d’une île du Sud. En effet cette municipalité  a procédé à un appel à candidatures pour un poste de directeur général des services. Le résultat de cet appel à candidatures est pour le moins stupéfiant, dans la mesure où sur 13 candidats postulants à ce poste, 2 seulement étaient originaires de la Guadeloupe et en provenance du crû, alors que tous les autres postulants étaient de la France hexagonale. Idem pour la communauté d’agglomération qui finalement a dû se résoudre à embaucher un cadre métropolitain comme directeur des services, alors quelles sont  les raisons de cette absence de cadres locaux en mesure d’occuper des postes à responsabilité que ce soit dans l’administration ou les entreprises en Guadeloupe ?

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Comment aider une personne placée sous main de justice à se réinsérer dans la société

En tant que visiteur accompagnant bénévole, vous pouvez notamment assister une personne placée sous main de justice dans ses démarches administratives ou pour la gestion de son budget. Les personnes aidées exécutent leur peine, ou la fin de leur peine, en dehors d’un établissement pénitentiaire. Les rencontres entre le visiteur accompagnant et la personne placée sous main de justice n’ont donc pas lieu en prison.

Les visiteurs accompagnants contribuent à la réinsertion de condamnés isolés ou ayant un entourage peu présent à leurs côtés. Il s’agit de bénévoles faisant partie de l’Association nationale des visiteurs de personnes sous main de justice (ANVP).

Pour devenir visiteur accompagnant, vous devez entre autres :

  • être majeur ;
  • avoir un casier judiciaire vierge.

Il vous est principalement demandé de soutenir et d’écouter une personne placée sous main de justice, qui exécute sa peine en milieu ouvert. Vous pouvez notamment :

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Études supérieures : un guide complet pour les lycéens

Vous êtes élève en terminale et vous souhaitez poursuivre vos études dans l’enseignement supérieur ? Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche lance son guide de la vie étudiante 2024 afin de vous accompagner dans cette nouvelle étape de votre parcours scolaire : « En route vers la vie étudiante ! ».

À quelques semaines des premières propositions d’admission sur Parcoursup, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche met à disposition des lycéens le « Guide étudiant 2024 ». Ce livret complet, disponible en ligne, informe les futurs étudiants sur les droits et démarches de la vie étudiante.

Vous pourrez y retrouver de nombreuses informations concernant, par exemple :

Le guide est disponible gratuitement sur le site du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et renvoie directement, pour chaque thématique, vers des sites vous permettant d’obtenir davantage d’informations ou de commencer une démarche.

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La corruption au Fonds national de l’éducation en Haïti 

Ce que nous enseignent l’absence d’états financiers et l’inexistence d’audits comptables entre 2017 et 2024

  —Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Publié le 20 avril 2024 sur plusieurs sites en Martinique, en France et aux États-Unis, traitant d’un sujet majeur de société et amplement diffusé par courriel auprès de milliers de destinataires, notre article « Le Fonds national de l’éducation en Haïti, un système mafieux de corruption créé par le PHTK néo-duvaliériste » a eu un écho considérable comme en témoignent les correspondances qui nous ont été acheminées. Par son approche analytique et documentée, cet article a mis en lumière le fait que le Fonds national de l’éducation (FNÉ), à l’instar du PSUGO, est au sommet d’une vaste entreprise de corruption et de détournement des ressources financières de l’État dans le système éducatif national haïtien. Les nombreuses et pertinentes références documentaires que nous avions fournies, en plus d’éclairer et de conforter notre analyse, ont permis aux lecteurs de mieux comprendre en quoi consiste la corruption systémique qui sévit au Fonds national de l’éducation. Le présent article approfondit l’analyse élaborée dans celui du 20 avril 2024 et il explore amplement, documents à l’appui, l’une des caractéristiques majeures du FNÉ, à savoir l’invisibilisation des données financières qui est au cœur du dispositif de la corruption systémique au Fonds national de l’éducation.

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La mort de Paul Auster

— Hélène Lemoine —

Paul Auster, une figure incontournable de la littérature contemporaine, a laissé derrière lui un héritage littéraire aussi riche que diversifié. Né le 3 février 1947 à Newark, New Jersey, il a grandi dans un environnement imprégné de culture et de littérature, façonnant ainsi ses aspirations précoces d’écrivain. C’est à l’adolescence, après avoir été profondément touché par la lecture de « Crime et Châtiment » de Dostoïevski, qu’il découvre sa vocation pour l’écriture, une révélation qui l’accompagnera toute sa vie.

Durant ses années d’études à Columbia University dans les années 1960, Auster s’immerge dans les littératures française, anglaise et italienne, élargissant ainsi son champ de connaissances et nourrissant son esprit d’une diversité culturelle précieuse. Parallèlement, sa passion pour le baseball, héritage familial, se mêle intimement à sa vie intellectuelle, créant un équilibre entre deux univers qui, en apparence, pourraient sembler inconciliables, mais qui se rejoignent dans l’expression de sa sensibilité artistique.

Paris devient ensuite le théâtre de sa vie et de son épanouissement artistique entre 1971 et 1974. Là, il se plonge dans la traduction d’œuvres majeures de la littérature française, nourrissant son esprit de la richesse et de la profondeur des mots des grands auteurs français.

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Non, la précarité sociale ne suffit pas seule à expliquer la violence des jeunes en Guadeloupe !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Dans une récente déclaration faite dans un journal de la place, le sociologue Ary Brousillon a pour l’essentiel attribué la montée de la violence chez les jeunes à la précarité sociale et à la pauvreté qui règne dans certaines familles notamment monoparentales. Cependant, cette explication simpliste occulte d’autres facteurs essentiels qui contribuent à ce phénomène alarmant.Il est indéniable que la précarité sociale exerce une pression considérable sur les jeunes, les privant souvent d’opportunités éducatives et professionnelles, et les exposant à des environnements défavorables. Cependant, réduire la violence juvénile à cette seule dimension est réducteur. Un facteur souvent négligé est l’affaiblissement de l’autorité parentale. Dans de nombreux cas, les parents sont confrontés à des défis multiples, tels que le chômage, le stress financier et les conditions de logement précaires, qui compromettent leur capacité à exercer une autorité efficace. Cette fragilité de l’autorité parentale peut laisser les jeunes livrés à eux-mêmes, sans guidance ni supervision adéquate, ce qui favorise l’adoption de comportements violents et d’un phénomène d’abandon aux traffics de substances illicites. C’est là une conséquence de la recherche à tout prix de l’argent facile au détriment de la valorisation de l’effort du travail.

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Spinoza : un bloc philosophique indépassable?

1re conférence : Spinoza en son temps

— Par Michel Pennetier —

Hegel disait : «  Tout philosophe a deux philosophies : celle de Spinoza et la sienne », comme si la pensée de tout philosophe après Spinoza devait repartir sur de nouvelles bases selon les préoccupations de son temps et son propre tempérament sans pour autant faire fi ou ignorer ce bloc philosophique qui se dresse comme un rocher solitaire à l’orée de la modernité. Rien ne symbolise mieux cette présence absolue et solitaire de la doctrine spinoziste que la statue gigantesque du philosophe, un homme vêtu d’un ample manteau qui se dresse sur une place d’Amsterdam, sa ville natale.

Cependant ce serait ne rien comprendre à la doctrine de Spinoza que de croire que cette pensée serait née uniquement d’une réflexion solitaire. Spinoza est tributaire d’une part de ses origines juives ibériques ( les « marranes »), d’autre part des controverses politiques et religieuses très vives au sein des provinces unies des Pays Bas qui viennent de se libérer de la tutelle espagnole. C’est au sein de la diversité culturelle que s’élabore une pensée originale.

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« La salle des profs », un film de İlker Çatak

Le jeudi 2 mai à 19h, le lundi 13 à 14h, le mardi 14 à 19h et le jeudi 16 à 19h à Madiana
| Par İlker Çatak, Johannes Duncker
Avec Leonie Benesch, Michael Klammer, Rafael Stachowiak
Titre original Das Lehrerzimmer | 6 mars 2024 en salle | 1h 39min | Drame
Synopsis
Tout public
Alors qu’une série de vols a lieu en salle des profs, Carla Nowak mène l’enquête dans le collège où elle enseigne. Très vite, tout l’établissement est ébranlé par ses découvertes.
La presse en parle :
Madinin’Art par la rédaction
Courte, concise et dépourvue de tout superflu, « La Salle des profs » ne laisse aucun répit à son public. Chaque scène est soigneusement orchestrée pour maintenir une tension palpable, nous plongeant toujours plus profondément dans l’obscurité de son intrigue. Entre drame et suspense, ce thriller intelligent et addictif nous offre un regard saisissant sur les travers d’un système éducatif en perpétuelle crise. La critique complète est disponible ci-dessous.

20 Minutes par Caroline Vié
Ce drame poignant pourrait coiffer au poteau La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer, Le Cercle des neiges de Juan Antonio Bayona, Moi capitaine de Matteo Garrone ou Perfect Days de Wim Wenders, tant son sujet parle au parent, à l’enseignant ou à l’élève (voire aux trois à la fois) qui sommeille quelque part en nous.

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Fête patronale de Saint-Joseph

Du 3 au 9 mai 2024

Le thème de cette fête patronale évoque un retour dans le temps, une époque qui suscite la nostalgie chez beaucoup, caractérisée par la solidarité, l’entraide, les valeurs et le lien fraternel afin que toutes les générations se rassemblent autour d’un projet commun : celui de raviver l’esprit festif d’antan. Ce thème vise à tisser des liens sociaux qui nous reconnectent à nos racines, à nos traditions. La fête doit être un moment de convivialité où chacun trouve sa place, sans exception. Il s’agit également de renforcer les liens qui nous unissent en tant que citoyens. Bien que l’ère des nouvelles technologies prenne de l’ampleur et que les modes de vie évoluent, la Ville de Saint-Joseph souhaite rendre hommage à notre patrimoine, continuer à le transmettre et partager un héritage commun : celui de voir une communauté réunie pour revivre les beaux moments du passé. Pour ce faire, des activités ludiques seront proposées afin de perpétuer les traditions initiées par nos aînés. L’objectif est de présenter à la population, en particulier aux jeunes et aux moins jeunes, des pratiques et des animations qu’ils n’ont peut-être pas connues. 

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Le 1er mai : œillet, rose, lilas, muguet ou églantine rouge?

–Par Sarha Fauré —

Le 1er Mai, Journée internationale des travailleurs, est une journée chargée d’histoire et de symboles, notamment celui du muguet. Cette fleur délicate, originaire du Japon, est devenue l’emblème du printemps et du bonheur associé à cette période de l’année.

L’origine du muguet en tant que symbole du 1er Mai remonte au Moyen Âge. À cette époque, le muguet était déjà considéré comme un porte-bonheur, sa blancheur étant associée à la pureté et à la fraîcheur du printemps naissant. On l’accrochait aux portes pour éloigner les malédictions de l’hiver et on le donnait aux jeunes mariées comme signe de virginité.

Mais c’est sous le règne de Charles IX que le muguet devient véritablement associé au 1er Mai. En 1561, le roi reçoit un brin de muguet en cadeau lors d’une visite dans la Drôme et décide de généraliser cette tradition en offrant chaque printemps un brin de muguet aux dames de la cour. Cette pratique se répand rapidement dans toute la France et devient indissociable de la fête du travail.

Pendant la Révolution française, l’églantine rouge est associée au 1er Mai en tant que symbole du sang versé par les travailleurs dans leur lutte pour de meilleures conditions de travail.

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Haïti : le Conseil de Transition se choisit Edgard Leblanc Fils comme Président

Après la démission du Premier ministre contesté, Haïti entre dans une nouvelle ère sous la houlette du tout nouveau Conseil de transition. Lors d’une cérémonie solennelle, retransmise en direct à la télévision haïtienne, l’annonce retentit : Edgard Leblanc Fils, figure politique respectée, est désigné pour présider cet organe crucial.

Issu du Collectif du 30-Janvier, un regroupement politique comprenant notamment le PHTK de l’ancien président assassiné Jovenel Moïse, Edgard Leblanc Fils prend la barre dans une période critique. Son rôle de coordination au sein du Conseil est essentiel alors que le pays est en proie à une violence incessante perpétrée par des gangs.

Dans un discours poignant, en créole, il exprime sa détermination à restaurer la sécurité, une condition sine qua non pour mener à bien la mission première du Conseil : organiser des élections transparentes et crédibles d’ici le 7 février 2026, date à laquelle le mandat de l’organe devra prendre fin.

Mais le Conseil ne se limite pas à la présidence. Une autre nomination importante émerge : celle de Fritz Bélizaire au poste de Premier ministre. Ancien ministre des Sports, il apporte une expertise précieuse dans ce contexte complexe.

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Guadeloupe Martinique : mutations sociétales, technologiques, économiques, sociales, climatiques…

… ne faudrait-il pas dire la vérité aux populations?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe et la Martinique, îles fragilisées par la vie chère exacerbée par la crise inflationniste et le chômage de masse, ne sont pas à l’abri des secousses économiques, technologiques, climatique et sociales qui agitent le monde. Alors que les crises se multiplient et que les déséquilibres financiers de l’État français se font sentir de manière alarmante, l’urgence d’une reconstruction économique et sociétale à l’aide d’un nouveau modèle de développement se fait de plus en plus pressante. Dans ce contexte d’incertitude, où les contours de l’avenir semblent flous, la métaphore de la roue qui tourne résonne comme un avertissement. L’expression « la roue tourne » que nous avons précédemment qualifié dans un autre article, rappelle avec force la volatilité des succès et des échecs, et nous met en garde contre l’illusion de stabilité dans laquelle nous pourrions nous complaire dans une éventuelle recherche de solutions dans une évolution institutionnelle.

Nous allons bientôt être confrontés de façon pratique à la mutation déjà en cours de la société dont nous ne soupçonnons pas les tenants et aboutissants, alors  ne faudrait – il pas dire toute la vérité aux guadeloupéens et Martiniquais ?

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Sèbi lapawol épi Edwa Glissant

— Par Daniel M. Berté —

Woulé ba-mwen Soley éklérant réyonnant
Ba-mwen lapawol glisant Misié Edwa !

1 é 1 : Dé! Désiyis man Désilap démon de ladévenn!
m’a dérayé, dékalbiché, dépotjolé ek démantibilé
Je pense dans ma kabech-sisi et de ma djel kalé je crie : « La Lézarde »
Ek wou, di mo’w Edwa !
« Les terres ont croulé de cette voix, c’est poésie
Nous crions au sel. Il sert aux plaies. Il convient au supplice…
Encore à nos lèvres ce cri d’avoine, de mort… »
(Le sel noir)

Woulé zo-a Gran-Edwa !
Pa glisé’y ba mwen souplé!

1 é 2 : Twa ! Twa zanchwa zougoulou wawa !
Twazé-mwen si’w lé,men man za manjé pasé twa zé
Je pense dans ma kabech-kolibri et de ma djel pété je crie : « Le quatrième siècle »
Ek wou, pawolé Edwa !
« Je n’ai de cri qu’en cette trace où fut le sel…
Le long cri des enfants précipités dans cette mer ?…
La mer crie mais la mer bientôt s’éteint… »
(Le sel noir)

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Analyse d’une œuvre de l’art contemporain… humour…

— Par Patrick Chamoiseau —
1 – L’artiste capture de manière saisissante un bain familial au bord de mer, sans doute pour signifier l’importance du rapport à l’écosystème naturel dans l’équilibre des rapports sociaux en général et familiaux en particulier. L’inextricable du rapport entre nature et culture semble aussi y être abordé.

2 – La démesure du soleil nous alerte sûrement sur l’effet thermique du changement climatique et l’urgente nécessité d’agir. Pour renforcer cela, elle nous montre un ciel vide, sans papillons, sans oiseaux, tout comme la plage et la mer dépourvues de toute faune, comme pour rappeler l’effondrement actuel de notre biodiversité.

3 – Toujours dans cet ordre d’idée, l’artiste choisit de représenter la mer de manière très inachevée, à demi gribouillée, pour signaler à coup sûr le ralentissement des grands courants marins, le blanchiment accéléré des coraux, et la disparition de la vie marine.

4 – Les personnages avancent dans l’eau ensemble, de manière un peu solennelle, forme allégorique de la solidarité humaine face aux effondrements inéluctables, mais les sourires sur les visages semblent vouloir ouvrir une espérance, et nous inciter à une prise de conscience affirmée dans l’action.

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Industrie sucrière et octroi de mer : la roue tourne entre chien et loup !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Face à la multiplication des chocs économiques, technologiques, sanitaires, climatiques, géopolitiques, les déséquilibres des finances publiques de l’État,  des réformes drastiques de la dépense publique sont au bout du tunnel et s’avèrent  aujourd’hui la première condition de la reconstruction de la France dans un contexte de mutation économique et sociologique. En Guadeloupe c’est la restructuration de la filière canne et la réforme de l’octroi de mer qui sont à l’ordre du jour dans une atmosphère que l’on peut qualifier de « entre chien et loup » c’est à dire au crépuscule le plus sombre, lorsqu’on ne peut plus, ou pas encore, discerner exactement les choses… La Roue du Destin  va -t-elle bientôt s’emballer ou au contraire se stabiliser ? 

L’expression « la roue tourne » résonne souvent comme un avertissement rappelant que le succès peut rapidement laisser place à l’échec, et vice versa.. Ainsi laisser penser et dire que la situation économique n’est pas dégradée,   alors même qu’au bout du compte, l’on s’est déjà endetté au niveau public comme privé, c’est là une attitude pathétique. 

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« A bout de sueurs », texte de Hakim Bah, m.e.s. de Diane Chavelet & Hakim Bah

Samedi 4 Mai – 19h30 à Tropiques-Atrium

Présentation :
Lauréat du Prix Lucernaire – Laurent Terzieff et Pascale de Boysson 2019.

À bout de sueurs est une tragédie sur le mirage de l’exil, et une longue plongée aux enfers, qui engloutit implacablement une famille entière, femme, mari et enfant. Ce qui a motivé l’écriture est un fait divers authentique à partir duquel Hakim Bah remonte une chaîne dramaturgique. Un drame : celui de deux jeunes passagers retrouvés morts de froid dans le train d’atterrissage d’un vol Conakry-Bruxelles. L’action a lieu dans un pays du Sud. Binta revoit Fifi, son amie d’enfance, après de longues années de séparation. Fifi est allée vivre en France après avoir rencontré Michel sur internet. Elle initie Binta à cet outil pour la libérer d’une vie conjugale harassante. Binta quitte son mari Bachir pour aller rejoindre un autre homme, sous prétexte d’aller secourir un frère malade en France. Les mois passent. Bachir met tout en œuvre pour reconquérir Binta, désormais injoignable. Il prend le parti de venir la récupérer à Paris, et abandonne ses enfants. Les enfants décident alors de partir à leur tour avec l’espoir de revoir leur maman, ce qui entraîne leur mort dans le train d’atterrissage de l’avion.

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« Drépanositoz sé bitin an nou tout » »: concert de solidarité le 04 mai à 20h

Drépaction 2024 : Sensibilisation massive à la drépanocytose en Guadeloupe
En collaboration avec France Télévisions : Guadeloupe la 1ère et CORSAIR
La drépanocytose une maladie oubliée ?!
Un combat est une si difficile lutte…
C’est ce quotidien que vivent les malades et c’est également le nôtre en luttant à leurs côtés.

Avec la drépanocytose chaque malade a sa propre histoire : isolé, entouré, riche, pauvre, enfant, adulte, blanc, noir, sans travail, sans famille, sans lien, et si souvent seul, seul face à lui-même, seul face à la maladie.

L’Association Pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose France International, (APIPD) mène depuis 35 ans, une lutte dantesque contre cette grave maladie génétique due à une anomalie de l’hémoglobine. Maladie de la douleur, de l’urgence et de la différence, la drépanocytose, plus galopante que jamais, a encore de trop funestes pronostics.
L’APIPD organise en Guadeloupe une vaste campagne de sensibilisation ouverte à tous et pour tous.
Notre slogan : « Drépanosytoz sé bitin an nou tout »
(La drépanocytose, nous sommes tous concernés).

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La canne : aux origines, une herbe géante sans sucre!

— Par Jean Samblé —

La canne à sucre, cette herbe géante de la famille des graminées, a une histoire aussi riche que sa sève sucrée. Originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, elle a vu le jour dans ces terres fertiles où la diversité génétique abondait. Les premières communautés humaines qui l’ont côtoyée ont sans doute remarqué sa tige imposante, mais peu savoureuse à l’époque. Les chercheurs, telles des archéologues du monde végétal, ont en effet découvert que la canne à sucre, à son origine, n’était guère sucrée. C’est grâce à des millénaires de sélection naturelle et de domestication que les premiers cultivateurs ont réussi à extraire peu à peu sa douceur cachée. À partir d’une espèce sauvage robuste mais peu sucrée, ils ont patiemment développé des variétés de plus en plus sucrées, jusqu’à obtenir la canne que nous connaissons aujourd’hui.

L’évolution de la canne à sucre est intimement liée à l’ingéniosité humaine et à son besoin croissant de sucre. Au fil des millénaires, les cultures agricoles se sont développées, les techniques de sélection se sont affinées, et la canne à sucre a suivi le rythme de cette évolution.

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3ème édition de Mai . Poésie

« Jamais deux sans trois ». D’accord, mais sans ignorer que le chemin du deux au trois est parfois semé d’embûches et d’obstacles qu’il faut avoir surmontés. Par chance ou par esprit de combativité, l’essentiel étant de ne pas perdre de vue ce qu’a justement clamé en son temps le poète Louis Aragon : « Rien n’est jamais acquis à l’homme »

C’est avec ce sentiment d’humilité que nous accueillons la troisième édition de notre

‘Maï. Poésie. Festival d’un genre majeur » dédiée à la mémoire de de UX légendes de nos terres unies par la mer : Maryse Condé et Edouard Clissant, Cette année, nous croyons pouvoir dire que le festival semble prêt à assumer son identité. Notre ambition est d’être en effet un événement¯lt qui convoque les poètes et les poétesses du monde entier à faire entendre la poésie sur tout le territoire de la Martinique pendant deux semaines.

A travers nos rubriques telles que « Poésie Commune » et « Apéro-poésie », nous clamons à haute et intelligible voix que si le public ne vient pas à la poésie, nous conduirons la poésie au public.

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Écarts de rémunérations au CAC 40 : des millions pour quelques-uns, des miettes pour les autres

— Par Jean Samblé —

Dans une société où les inégalités économiques sont flagrantes, les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’étude récente d’Oxfam met en lumière une réalité déconcertante : les dirigeants du CAC 40 s’enrichissent de manière vertigineuse, tandis que leurs salariés peinent à voir leurs conditions de vie s’améliorer. En 2022, le fossé entre les revenus des PDG et le salaire moyen dans leurs entreprises atteint des niveaux abyssaux, avec des écarts atteignant jusqu’à 1 453 fois plus.

Ces chiffres ne font que confirmer une tendance alarmante qui s’est accentuée au fil des années. Depuis 2019, les dirigeants du CAC 40 ont vu leurs revenus augmenter de manière exponentielle, tandis que les salariés ont dû se contenter de miettes, avec une augmentation de salaire bien en deçà de celle de leurs supérieurs. En seulement trois ans, cet écart a grimpé de manière vertigineuse, passant de 111 à 130 fois plus.

Cette situation est d’autant plus choquante lorsque l’on réalise que ces rémunérations astronomiques ne sont pas le fruit d’un travail exceptionnel, mais plutôt le résultat d’un système qui privilégie les intérêts des actionnaires au détriment de l’équité salariale et du bien-être des employés.

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Double peine : face au réchauffement climatique, les plus défavorisés sont aussi les plus exposés

— Par Johanna Lepeule(*), Lucie Adélaïde(*), Mathilde Pascal(*) —

Alors que le changement climatique s’accélère partout sur la planète, un nombre croissant d’études suggère que l’exposition à la chaleur, cumulée à l’exposition à d’autres facteurs environnementaux, tels que la pollution de l’air ou l’absence de végétation, peut accroître les vulnérabilités en matière de santé. Cela est d’autant plus vrai que les populations les plus exposées sont souvent aussi les plus défavorisées. Protéger au mieux la santé nécessite donc de mieux comprendre les interactions entre expositions environnementales et défaveur sociale.

Partant de ce constat, nous avons caractérisé finement l’exposition à la chaleur, la pollution de l’air et au manque de végétation en France continentale entre 2000 et 2018. Ce travail, mené en collaboration entre Santé publique France et l’Inserm, nous a permis de définir des « points noirs environnementaux » et d’en décrire les évolutions dans le temps et l’espace, tout en explorant leurs associations avec la vulnérabilité sociale.

Les populations les plus défavorisées sont aussi les plus exposées

Ces dernières années, des études menées en Europe et aux États-Unis ont révélé que les zones géographiques qui cumulent les expositions à de multiples facteurs de stress environnementaux sont aussi souvent celles dans lesquels résident les populations les plus défavorisées sur le plan socio-économique.

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L’ignorance militante de la Réforme foncière martiniquaise

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Rien de ce qui suit ne figure aux programmes des Écoles et de l’Université. Dans les années 1960 – 1970, parmi les décisions faisant suite aux évènements de décembre 1959, trois mesures majeures ont été décidées par le gouvernement. Elles ont marqué de façon indélébile la société et l’histoire martiniquaises, mais aussi sa géographie. On les nomme BUMIDOM, SMA, Réforme foncière. Fruits d’un volontarisme incontestable, ces mesures s’étaient heurtées à l’opposition de la gauche classique (PCM, PPM, PS) et des mouvements indépendantistes. Regroupés à la marge du parti communiste sous le vocable ”gauchiste”, ces derniers se recommandaient des idées maoïstes, trotskystes, castristes et autres. Un condensé sulfureux qui a pu s’expérimenter lors des événements de Chalvet, en février 1974.

Tandis que le BUMIDOM est devenu la victime expiatoire de la lutte anticolonialiste et que le SMA (service militaire adapté) a su s’arracher à l’accusation d’“armée d’occupation coloniale”, les adversaires de la Réforme foncière usèrent et usent encore d’un artifice intellectuel inédit : le silence militant et la tenue des Martiniquais dans une totale ignorance de ce moment de leur histoire.

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« Volition » & « En attendant le bus… »

—Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Volition

Si difficile est le chemin
qui mène du rêve au réel,
bien plus beau sera le destin
quand l’envie peut donner des ailes…

Car rien n’est alors impossible
et celui qui le veut vraiment
à la fin atteindra sa cible,
c’est juste une question de temps…

Patience et puis persévérance
sont ce qu’exige l’existence
pour un bon accomplissement…
Et si le chemin est souffrance,
plus belle au bout la récompense !

En attendant le bus…

Chaque jour déverse son flot de tristesse et misère
mais dans les verres coule l’oubli…
À 50 degrés de lassitude,
au milieu des sargasses flotte cette île sur la mer.
Y trop pique son Cancer
de drogue et violence

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États-Unis : un Afro-Américain meurt encore étouffé sous le genou d’un policier

Le décès tragique de Frank Tyson, un Afro-Américain de 53 ans, lors d’une interpellation brutale par deux policiers à Canton, Ohio, le 18 avril, résonne comme un écho funeste de l’affaire George Floyd qui a secoué l’Amérique en 2020. Les similitudes entre les deux événements sont frappantes : l’utilisation excessive de la force par les autorités, les derniers mots étouffés de la victime – « Je ne peux pas respirer » – et l’indignation généralisée qui s’ensuit dans la société américaine.

Les circonstances de l’arrestation de Tyson sont troublantes. Alertés après un accident de la route où Tyson aurait arraché un poteau électrique avec sa voiture, les policiers l’ont trouvé dans un bar voisin, apparemment agité. Les images de la caméra corporelle d’un des agents révèlent une confrontation violente, aboutissant au plaquage au sol de Tyson et à son immobilisation par un genou sur la nuque. Ses supplications, sa détresse, ses cris de douleur résonnent dans nos esprits, rappelant tragiquement les derniers instants de George Floyd.

Après plusieurs minutes sous cette contrainte, Tyson devient inerte. Malgré les tentatives de réanimation, il est déclaré mort à l’hôpital peu de temps après son arrestation.

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