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Survivance et modélisation de la cleptocratie au Fonds national de l’éducation en Haïti

Lettre ouverte à l’Unité de lutte contre la corruption

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« La ’’cleptocratie’’ désigne l’action des gouvernants qui pillent, détournent et volent, sans sourciller et impunément, les biens de l’État ou les deniers publics » (Adja François Assemien, « Les dangers de la République : politologie salvatrice », Éditions Afro-Star, 2005)

M. Hans Jacques Ludwig Joseph
Directeur général
Unité de lutte contre la corruption (ULCC)
13, rue Sapotille
Port-au-Prince
Haïti

Montréal, le 6 septembre 2024.

OBJET : État des lieux, à l’ULCC, du dossier de la corruption au Fonds national de l’éducation au regard des poursuites judiciaires à venir.

Monsieur le Directeur général,

Je suis particulièrement ravi que l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) ait récemment entrepris –dans le contexte particulier du vingtième anniversaire de son combat citoyen contre la corruption en Haïti–, de « fournir à la Justice haïtienne 7 rapports d’enquêtes finalisés mettant en évidence des infractions bien identifiées et rigoureusement documentées pour détournement de biens publics, enrichissement illicite, blanchiment du produit du crime, concussion, abus de fonction, délit d’initié et prise illégale d’intérêt (…) » couvrant la somme de 614 millions de Gourdes.

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L’éphéméride du 8 septembre

Marcel Ravidat découvre la grotte de Lascaux, sur la commune de Montignac, en Dordogne le 8 septembre 1940

La grotte de Lascaux, située sur la commune de Montignac-Lascaux, en Dordogne, dans la vallée de la Vézère, en France, est l’une des plus importantes grottes ornées du Paléolithique supérieur par le nombre et la qualité esthétique de ses œuvres. Elle est parfois surnommée « la chapelle Sixtine de l’art pariétal », selon une expression attribuée à Henri Breuil, qui la nomme également « Versailles de la Préhistoire » ou « Altamira française ».

Lire aussi : La magie Lascaux opère toujours, 80 ans après sa découverte

Les peintures et les gravures qu’elle renferme n’ont pas pu faire l’objet de datations directes précises : leur âge est estimé entre environ 19 000 et 17 000 ans à partir de datations et d’études réalisées sur les objets découverts dans la grotte. La plupart des préhistoriens les attribuent au Magdalénien ancien, sauf quelques-uns qui penchent plutôt pour le Solutréen qui le précède, voire pour le Gravettien4.

Géographie et contexte géologique
La grotte est située dans le Périgord noir dans la vallée de la Vézère sur la commune de Montignac-Lascaux (Dordogne), à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Périgueux et à 25 kilomètres de Sarlat-la-Canéda.

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Sérgio Mendes : Légende de la Bossa Nova et pionnier de la musique mondiale

— Par Hélène Lemoine —

Sérgio Santos Mendes, né le 11 février 1941 à Niterói, dans l’État de Rio de Janeiro, et décédé le 6 septembre 2024 à Los Angeles, restera l’une des figures les plus marquantes de la musique brésilienne et internationale. Pianiste, compositeur et arrangeur de génie, Mendes a non seulement contribué à l’exportation de la bossa nova hors des frontières du Brésil, mais il a également su fusionner cette musique aux rythmes latins avec le jazz et la pop, créant un style musical unique qui a traversé les générations.

Les débuts au Brésil

Sérgio Mendes grandit à Niterói, au Brésil, dans une famille où son père est médecin. Très jeune, il se passionne pour le piano, qu’il étudie au conservatoire local avec l’objectif de devenir pianiste classique. Cependant, c’est la découverte du jazz qui le pousse vers d’autres horizons musicaux. Il commence à se produire dans les boîtes de nuit de Rio de Janeiro à la fin des années 1950, au moment où la bossa nova, un nouveau genre musical brésilien, voit le jour. Influencé par des artistes comme Antônio Carlos Jobim, son mentor, et João Gilberto, Mendes s’immerge dans ce mouvement, jouant régulièrement au Little Club, un lieu emblématique de la Beco das Garrafas, l’épicentre de la bossa nova à Rio.

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L’UFM : « Tu peux pas être mon gars si… »

Lancement de la campagne de communication contre le sexisme

L’Union des Femmes de Martinique (UFM) est fière d’annoncer le lancement de sa première campagne de communication intitulée « Tu peux pas être mon gars si… », financée par Contrat de Convergence et de Transformation de la CTM. Cette campagne percutante et nécessaire vise à sensibiliser le grand public aux comportements sexistes banalisés qui persistent au sein de notre société. Avec « Tu peux pas être mon gars si… », l’UFM souhaite dénoncer les attitudes sexistes mais aussi encourager chacun et chacune à les reconnaître, à les rejeter, et à contribuer activement à une société plus égalitaire et respectueuse. Cette campagne est un appel à la réflexion sur les comportements que nous acceptons, tolérons, ou perpétuons, souvent inconsciemment.

La campagne a débuté le 28 août 2024 sur les réseaux sociaux, avec la collaboration des influenceuses Rani et Petit Bout de Soleil. À travers cette collaboration, l’UFM invite les femmes à rejoindre le mouvement afin de faire entendre nos voix contre le sexisme quotidien. Nos slogans seront également visibles sur divers médias numériques.

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Afin que nul n’ignore !

— Jean- Marie Nol, économiste —

Voilà un article ci – dessous que je porte à votre connaissance, et qui me donne parfaitement raison sur l’iniquité de la pensée et pour ne pas dire l’absurdité coupable des élus à vouloir instaurer une autonomie en Martinique, Guyane et surtout Guadeloupe. Dans un précédent texte, nous avions écrit que la CTM pour fonctionner normalement avait besoin de 200 millions d’euros supplémentaires dans sa trésorerie. Avec sa menace de procédure judiciaire contre l’État, Serge Letchimy prisonnier d’une logorrhée idéologique s’enfonce dans le déni, et va à coup sûr dans le mur. Nos élus à force de ruer dans les brancards tête baissée et sans aucune visibilité sur l’avenir, et bien le résultat des courses qui nous pend au nez est que l’État français va finir bel et bien par asphyxier totalement financièrement la Martinique. C’est pathétique d’irresponsabilité et d’une cécité coupable de la situation actuelle extrêmement dégradée des finances publiques de la France. En témoignent les dernières prévisions économiques de Bercy qui annoncent un déficit public s’élevant à 6,2 % du PIB en 2024, avec une trajectoire difficilement tenable sans mesures correctives de la dépense publique.

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L’éphéméride du 7 septembre

Naissance à New York de Sonny Rollins le 7 septembre 1930

Sonny Rollins, né Theodore Walter Rollins, est un saxophoniste ténor et compositeur de jazz. Il est largement reconnu comme l’un des musiciens de jazz les plus importants et influents de l’ère post-bebop.

La longue et prolifique carrière de Sonny Rollins au saxophone ténor commence vers l’âge de 16 ans. Certaines de ses compositions comme St. Thomas, Oleo, Doxy et Airegin sont devenues des standards de jazz. Ses soixante-cinq ans de carrière lui donnent aujourd’hui le statut de dernier géant en activité. Improvisateur, croisant les genres, poussant à leurs limites le son et le phrasé, Sonny Rollins incarne l’esprit de quête inlassable du jazz. Sonny Rollins est toujours en tournée en 2013 après avoir survécu à la plupart de ses contemporains en compagnie desquels il enregistra, tels John Coltrane, Miles Davis, Max Roach et Art Blakey.

Biographie
Les premières années
Bien que Sonny Rollins soit né à New York, pas très loin des temples de la musique noire new-yorkaise comme Le Savoy ou l’Apollo, ses parents sont originaires des Îles Vierges américaines2.

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Forum annuel des associations au Carbet

Samedi 7 septembre de 9h à 13h

Ce samedi 7 septembre, la ville du Carbet organise son forum annuel des associations, un événement incontournable pour les habitants. De 9h à 13h, l’espace associatif et culturel accueillera ce rendez-vous riche en découvertes et en rencontres. Quel que soit votre âge ou vos centres d’intérêt, cette matinée sera l’occasion idéale de trouver les activités qui répondent à vos envies pour l’année à venir.

Avec 32 associations participantes, les visiteurs auront l’embarras du choix. Parmi les domaines représentés, on retrouve des associations sportives, artistiques et culturelles, proposant des activités aussi diverses que la danse classique, les danses traditionnelles, le bèlè, les arts du cirque, ou encore le fitness et la gymnastique pour les seniors. Ce forum est une véritable vitrine de la diversité associative du Carbet.

Tout au long de la matinée, les bénévoles des différentes associations seront présents pour échanger avec les visiteurs et leur fournir toutes les informations nécessaires pour s’inscrire aux activités de leur choix. Un moment particulier sera également consacré à la reconnaissance des membres méritants des associations, en hommage à leur engagement bénévole.

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15e édition du village « À la rencontre de nos associations » à Schœlcher

Samedi 7 septembre de 15h00 à 20h00
15e édition du village « À la rencontre de nos associations »
Place de la rive droite de l’Anse Madame à Schœlcher . Sports, loisirs, culture, actions caritatives… vous seront présentés. Des  démonstrations sont programmés pour aider chacun à bien choisir son activité, pour la saison 2024-2025.
Programme des démonstrations et animations
15h45 : Cercle martiniquais de taekwondo
16h05 : Judo club de Schoelcher (démonstration de Ju-Jitsu)
16h25 : Amicale karaté Shotokan
16h45 : Fundream972 (Zumba fitness)
17h05 : Mushin no Shin (Techniques de base et combat)
17h25 : ASCOIA Gymnastique rythmique
17h45 : Madinina savate défense
18h05 : Master Event97 (Kizomba)
18h25 : Zwèl passion (quadrille)
18h40 : ASCOIA Gymnastique rythmique
19h : Animation musicale avec Ambiance 3D

Activités sur le plan d’eau et l’espace animation / jeux
Tout l’après-midi :
ABS Pétanque : Démonstration (espace en herbe côté rivière)
Les Iguanes football américain : Démonstration rapide d’une situation de jeux + explications des règles et principes du flag football (football Américain sans contact)
Schœlcher natation 2000 : Entrainement en mer
Transnage Caraïbe : Présentation de la natation santé, de la natation handisport et la section nagez forme santé.

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7ème Édition des Journées du Matrimoine en Martinique : Célébrons l’héritage des femmes

Du 6 au 28 septembre 2024

L’association Culture Égalité a le plaisir de vous informer de la septième édition de la célébration de son mois du Matrimoine qui se déroulera tout au long du mois de septembre.

Depuis 2015, ces journées sont consacrées à mettre en lumière l’héritage culturel et historique des femmes, souvent négligé ou occulté, et à rétablir leur place légitime dans le récit collectif.

Le Matrimoine, c’est bien plus qu’un concept : c’est un engagement à réhabiliter la contribution des femmes au développement social, politique, économique et culturel de notre société. Comme le souligne George Arnauld, co-fondatrice de Culture Égalité, « Le Matrimoine, c’est donner aux femmes la place qu’elles méritent dans l’histoire de l’humanité ». En parallèle des célébrations du patrimoine, l’association rappelle que l’héritage des femmes mérite une reconnaissance équivalente et qu’il appartient à tous de s’en emparer pour une société plus juste.

Cette année, trois événements majeurs rythmeront cette septième édition :

1. Conférence « Vivre et agir : trois femmes marquantes des sociétés coloniales et esclavagistes de la Caraïbe »
Le vendredi 6 septembre à 18h30, Jessica Pierre-Louis, docteure en histoire, animera une conférence à la salle des plénières de l’ancien siège du Conseil général à Fort-de-France.

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« Ouvè zyé, pèp mwen ! », de Yves Untel Pastel

Avec une transposition en Martiniquais de l’écrivain guadeloupéen José Robelot.

Ouvè zyé, pèp mwen !

Ouvè zyé-w, pèp mwen
Ès ou pa wè yo ka kwazé-ou w jòdi
kon yè yo krazé papa-w maman-w?
Es ou pa wé sé sé menm-lan
ki mété pèp nou an tribilasyon yè
Sé yo menm ka malmennen w jodi ?
Nou anvi kwé ki sa chanjé
ki tjè bouwo vini méyè
ki sitiyasyon nou ké pli dous
Men eskè chyen ka tounen poul ?
Èskè sèpan ka fè vètè ?
Èskè agoulou sèléra pé fè dot yich
Ki agoula séléra ?
Manmay, tou patou moun èstintjé pèp blan
Pèp mounblan mandè é trapé répawasyon!
Gadé mannyè pèp nég
Ka trimen san trapé ayen !
Ès an zyé zéropéyen nou plis ki ayen ?
Ès nou pa chyen, ès nou pa kaka yenyen ?
É an zyé nou menm, ki sa nou yé ?
Mi nou ka fè bèbèl adan bèl lenj ki pa ta nou
Mi nou ka dansé adan gwan bal ki pa ta nou
Mi nou kwé nou sitwayen adan nasyon ki pa ta nou !

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L’éphéméride du 6 septembre

Publication du Manifeste des 121 le 6 septembre 1960

Le Manifeste des 121, titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », est signé par des intellectuels, universitaires et artistes et publié le 6 septembre 1960 dans le magazine Vérité-Liberté. Le manifeste est né dans le sillage du groupe de la rue Saint-Benoît. Il a été pensé puis rédigé par Dionys Mascolo et Maurice Blanchot. Ce traité a permis de regrouper des personnalités de divers horizons dans un esprit libertaire et plutôt orienté à gauche. Il est important pour l’histoire de la gauche et de l’extrême gauche en France.

Contenu du manifeste
« On ne réclamait plus seulement le droit du peuple à ne plus être opprimé, mais le droit du peuple à ne plus opprimer lui-même. »

— François Maspero, Le droit à l’insoumission, le dossier des 121, Paris, François Maspero, 1961, « Avertissement de l’éditeur »

Selon ses propres termes, le manifeste cherche à informer l’opinion française et internationale du mouvement de contestation contre la guerre d’Algérie. Les 121 y critiquent l’attitude équivoque de la France vis-à-vis du mouvement d’indépendance algérien, en appuyant le fait que la « population algérienne opprimée » ne cherche qu’à être reconnue « comme communauté indépendante ».

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« Illettrisme, en parler pour avancer »

La 11e édition des Journées nationales d’action contre l’illettrisme (JNAI), organisée sous l’égide de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), se tiendra du 8 au 15 septembre. Cet événement annuel, désormais incontournable, vise à sensibiliser le grand public, les institutions et les professionnels à la problématique persistante de l’illettrisme en France. En dépit des progrès réalisés, l’illettrisme demeure un enjeu crucial, touchant encore 2,5 millions de personnes, c’est-à-dire près de 7 % de la population adulte, qui ont été scolarisées mais n’ont pas acquis une maîtrise suffisante des compétences de base comme la lecture, l’écriture et le calcul.

En Martinique, la situation est particulièrement préoccupante. En 2014, près de 19 % des personnes âgées de 16 à 65 ans étaient en difficulté face à l’écrit, peinant à lire, écrire ou comprendre un texte simple. Ce chiffre est corroboré par une autre statistique inquiétante : en 2015, 20 % des jeunes participants à la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) ont été identifiés comme étant en situation d’illettrisme. De plus, des données récentes montrent que 30 % des jeunes Martiniquais âgés de 18 ans sont toujours en grande difficulté face à la lecture et à la compréhension en français, un constat alarmant qui met en lumière l’urgence de la situation.

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Budget 2025  : Une équation politique et financière aux multiples inconnues pour la Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En France, le débat public est actuellement focalisé sur la crise des institutions depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, mais les problématiques économiques sont souvent reléguées au second plan dans le débat public, malgré la gravité de la dette  et du déficit budgétaire. Cette situation de gravité non prise en compte est aussi valable pour la faiblesse de la croissance et le déficit du commerce extérieur et cela s’explique par plusieurs facteurs. Les enjeux économiques sont perçus comme complexes et techniques, rendant ces sujets moins accessibles au grand public et donc moins médiatisés. En Guadeloupe, c’est pire dans la mesure où les débats politiques et sociaux, souvent plus immédiats et émotionnels, captent davantage l’attention, tandis que la crise économique et financière qui n’est pas vraiment visible mais sous-jacente réduit la perception d’urgence autour de ces questions. De plus, le gouvernement et les élus locaux tendent à minimiser les risques économiques pour éviter de créer de l’inquiétude, et la tradition française d’État-providence rend difficile la discussion sur la réduction des dépenses publiques. Enfin, en période de crises multiples, les sujets économiques sont souvent éclipsés par des priorités perçues comme plus pressantes, et les médias privilégient des sujets qui attirent un public plus large.

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Stop à la vie chère

— Communiqué de l’association Culture Égalité —

Dans notre société coloniale, capitaliste et patriarcale, ce sont les femmes qui sont le plus souvent en butte :

•⁠ ⁠au chômage

•⁠ ⁠aux petits salaires

•⁠ ⁠aux emplois précaires

•⁠ ⁠aux faibles retraites…

En même temps, c’est elles qui doivent, souvent seules, assumer la charge des enfants et donc affronter le coût de la vie et les hausses abusives des prix, tout cela dans une grande souffrance.

C’est pourquoi l’association féministe martiniquaise Culture Égalité qui a pour objectifs, entre autres, de lutter contre l’exploitation et l’oppression des femmes et pour l’amélioration de leurs conditions de vie, appelle, elle aussi, l’État et les responsables de la grande distribution à participer à des négociations réelles et sérieuses, afin que le peuple martiniquais, et tout particulièrement les femmes martiniquaises, puissent, de façon durable, vivre et élever leurs enfants dans la dignité, san oblijé rédi djab pa latjé !

Nous sommes prêtes à apporter notre concours à la défense des intérêts de la population et des besoins des femmes de la Martinique, aux côtés des forces de progrès de notre pays.

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Ouverture des inscriptions aux ateliers du SERMAC

Le Service Municipal d’Action Culturelle (SERMAC) de Fort-de-France annonce l’ouverture des inscriptions pour ses ateliers culturels, marquant ainsi le début d’une nouvelle année de créativité et de transmission des savoirs artistiques. Depuis sa création en 1975, le SERMAC a su se forger une place incontournable dans le paysage culturel martiniquais, formant des générations d’artistes et contribuant à l’épanouissement de milliers de stagiaires.

Une mission de transmission culturelle

Depuis plus de 50 ans, le SERMAC s’engage à transmettre et à valoriser l’identité culturelle martiniquaise. Initialement fondé pour dynamiser la vie culturelle de Fort-de-France, le SERMAC a évolué pour devenir un véritable pilier de la culture locale, offrant une large gamme d’ateliers réguliers ouverts à tous, jeunes et adultes. En 2023, ce sont plus de 2 000 stagiaires qui ont bénéficié de la richesse de cette offre culturelle.

Des ateliers accessibles à tous

Le SERMAC propose une diversité d’ateliers dans plusieurs disciplines artistiques : arts visuels, arts scéniques, arts musicaux et bien-être. Ces ateliers sont dispensés par une équipe d’une trentaine d’enseignants qualifiés et passionnés, qui accompagnent les stagiaires dans leur parcours artistique.

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Camouflage de la corruption au Fonds national de l’éducation d’Haïti…

sous le manteau d’une ritournelle publicitaire

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« Camoufler » : Déguiser en masquant, de façon à rendre méconnaissable ou invisible. Cacher une défectuosité, parfois frauduleusement. 19e siècle. Probablement dérivé du radical de camouflet, la notion de « dissimulation » étant issue de celle de « fumée ». (Dictionnaire de l’Académie française, 9e édition)

Le Fonds national de l’éducation (FNE) mène actuellement une campagne publicitaire sur les ondes de plusieurs stations radio de Port-au-Prince et des grandes villes de province. De l’avis de plusieurs observateurs, cette campagne se distingue par son amplitude nationale et par l’insistante réaffirmation de l’étendue des domaines d’intervention du FNE dans le secteur de l’éducation en Haïti. L’on observe que cette nouvelle campagne du FNE se déploie à l’aune d’une implicite « fabrique du consentement » dont l’objectif est : (1) de tenter une fois de plus d’obtenir la confiance du public relativement à l’action du FNE et suite à la récente perquisition effectuée par l’Unité de lutte contre la corruption dans les locaux du FNE ; (2) de tenter encore une fois de justifier la légitimité de l’action du Fonds national de l’éducation : cette justification est d’autant plus nécessaire que la direction du Conseil d’administration du FNE est assurée, selon la loi, par le ministre en titre de l’Éducation nationale ; et (3) de faire le plaidoyer du rôle du FNE comme principale sinon exclusive institution haïtienne de financement du système éducatif national.

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L’éphéméride du 4 septembre

Reddition de Géronimo le 4 septembre 1886

Geronimo est né le 16 juin 1829 dans la tribu apache Bedonkohe près du Turkey Creek, affluent de la rivière Gila (Nouveau-Mexique, alors sous domination mexicaine), et mort le 17 février 1909 à Fort Sill (Oklahoma, États-Unis). Appelé Go Khla Yeh (« celui qui bâille ») à sa naissance, parfois écrit Goyathlay, ou encore surnommé Guu Ji Ya (« l’astucieux »), il est l’un des protagonistes des guerres apaches, le dernier à continuer à se battre contre le Mexique et les États-Unis pour les droits des Amérindiens, avant sa reddition en 1886.

Biographie
Né au Nouveau-Mexique dans la tribu des Apaches Bedonkohe à Nodoyohn Canyon (anciennement au Mexique) près de la rivière Gila. Fils de Taa Di Tlish Hn et de Gha Den Dini (« celle qui est traversée par la lumière »), il n’a jamais été chef, mais en tant qu’homme-médecine (chaman)[réf. souhaitée] et guerrier reconnu et respecté, il eut une grande influence sur les Apaches Chiricahuas. Après la mort de Taza, le fils aîné de Cochise, Naiche, le second fils du vieux chef doit partager le contrôle de la tribu avec lui.

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L’Afrique pâtit du changement climatique de manière exacerbée

— Par Sabrina Solar —

L’Afrique, bien que responsable d’une fraction minime des émissions mondiales de gaz à effet de serre — moins de 10 % selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM) — se trouve en première ligne des impacts du changement climatique. Le continent connaît un réchauffement à un rythme légèrement supérieur à la moyenne mondiale, avec une augmentation d’environ +0,3°C par décennie depuis 1991. Ce phénomène, qui s’accélère, place le continent africain dans une position extrêmement vulnérable face aux catastrophes naturelles, à l’insécurité alimentaire, et à la déstabilisation socio-économique.

Un réchauffement accéléré et des phénomènes climatiques extrêmes

L’Afrique du Nord, en particulier, est l’une des régions les plus touchées par ce réchauffement accéléré. En 2023, la région a enregistré des températures records, comme à Agadir, au Maroc, où le mercure a grimpé jusqu’à 50,4°C. Ces vagues de chaleur, qui deviennent de plus en plus fréquentes et intenses, ont des conséquences dévastatrices, alimentant des incendies de forêt en Algérie et en Tunisie, comme observé en 2022. Mais ce n’est pas seulement la chaleur qui pose problème; les inondations récurrentes et les sécheresses persistantes constituent également des menaces majeures.

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Le nœud du problème de la vie chère en Guadeloupe réside au niveau de la production locale !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La situation en Guadeloupe devient pénible avec la vie chère et les difficultés financières accrues des agents économiques. Le problème de la vie chère en Guadeloupe touche particulièrement la population locale pour plusieurs raisons interconnectées à savoir d’abord une dépendance à l’importation.

La Guadeloupe importe une grande partie de ce qu’elle consomme, notamment les produits alimentaires, les matériaux de construction et les biens de consommation courante. Cette dépendance entraîne des coûts de transport élevés, qui se répercutent sur les prix. Les prix des produits importés sont souvent majorés par rapport à la métropole. L’une des premières causes est l’existence de monopoles et oligopoles. Le marché en Guadeloupe est souvent dominé par un petit nombre d’entreprises qui contrôlent la distribution des produits. Cette concentration limite la concurrence, permettant à ces entreprises de fixer des prix plus élevés. Un autre élément de taille se situe au niveau de l’inégalité des revenus. La Guadeloupe connaît un taux de chômage élevé et une grande disparité des revenus. La population locale, souvent moins bien rémunérée, subit de plein fouet les effets de la vie chère, car une plus grande partie de leurs revenus est consacrée aux dépenses de base comme l’alimentation, le logement, et l’énergie.

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Soutenir Boukan Bistrot Caribéen

Préserver l’âme caribéenne au cœur de Paris

— Par Charles de Boukan Bistrot Caribéen —

Je m’appelle Charles, et je suis l’un des co-fondateurs de BOUKAN Bistro Caribéen, aux côtés de mes associés Meidhy et Nicolas. Il y a un an, nous avons ouvert ce restaurant avec un rêve en tête : offrir un espace au cœur de Paris, entre Temple et République, où la richesse et les saveurs authentiques de la Guadeloupe, notre terre natale, seraient à l’honneur pour tou.te.s.

Depuis notre ouverture, nous avons accueilli près de 10 000 convives, reçu des avis élogieux, et maintenu une note de 4,9/5 sur Google. Notre communauté en ligne compte aujourd’hui près de 12 000 personnes qui partagent notre passion. Malgré ces succès, nous faisons face à des défis de taille. Les charges élevées, l’inflation galopante, et des saisons difficiles ont fragilisé notre jeune entreprise. Aujourd’hui, la possibilité de fermer nos portes n’est plus une simple hypothèse, mais une réalité que nous devons envisager. Cependant, nous refusons d’abandonner. Nous sommes déterminés à poursuivre notre mission : faire vivre la générosité et la convivialité de la culture caribéenne à travers chaque plat que nous servons.

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Décès de Maître Henri Leclerc

Avocat au barreau de Paris

—Communiqué de presse de l’ UPLG —

Défenseur de la cause anticolonialiste guadeloupéenne depuis le procès des Guadeloupéens devant la cour de sureté de l’état en mars 1968 après les massacres de mai 1967

L’UPLG a appris avec énormément de tristesse la disparition de Maître Henri LECLERC, avocat au barreau de Paris, l’un des défenseurs des emprisonnés Guadeloupéens au procès devant la cour de sureté de l’état en mars 1968, après les massacres de mai 1967 en Guadeloupe.

L’UPLG salue le travail militant accompli par cette grande figure de l’anticolonialisme et des droits humains. Il a répondu présent à chaque occasion où la cause guadeloupéenne a fait appel à lui pour défendre des patriotes contre l’injustice coloniale .

L’UPLG appelle ses militants et sympathisants et tous les amis épris de justice sociale et de volonté de lutte à saluer la mémoire de ce grand avocat des causes justes.

La Guadeloupe qui lutte et qui veut s’émanciper du joug colonial ne vous oubliera pas.

Nous adressons nos sincères condoléances à ses enfants et petits-enfants ainsi qu’à toute sa famille.

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L’éphéméride du 3 septembre

Entrée en vigueur de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes le 3 septembre 1981.

La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (en anglais Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women, CEDAW) a été adoptée le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations unies. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981 après avoir été ratifiée par 20 pays.

Les États-Unis l’ont signée en 1980 mais ne l’ont toujours pas ratifiée. Les États qui n’avaient pas signé le traité lors de son entrée en vigueur y adhèrent aujourd’hui, sans le signer. Le dernier État en date à l’avoir fait est le Qatar, le 29 avril 2009. De nombreux pays l’ont signé en émettant toutefois des réserves, de nature à fortement en affaiblir la portée. Aujourd’hui, les seuls membres de l’ONU à n’avoir pas adhéré à la convention sont le Vatican, l’Iran, la Somalie, le Soudan et les îles Tonga.

La présidente du CEDAW est actuellement Dalia Leinartė.

Cette convention est adoptée dans la lignée de l’année internationale des femmes de 1975.

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Kalinago et Arawak : Pour une citoyenneté transnationale

— Par Patrick Chamoiseau —

À l’heure où les grandes nations se raidissent dans des levées guerrières, nous pouvons — nous, de la Caraïbe — distinguer un murmure. Celui qui monte de la mer et qui nous invite à une reconnaissance. L’Inde et le Bénin, dans un élan de justice mémorielle, l’ont entendu. Ils offrent une citoyenneté de cœur à ceux que la Traite et la colonisation ont enlevés à leur sol. Une porte inédite s’est ainsi ouverte à ceux d’entre nous qui désirent amplifier leur extension au monde. Que l’on s’en serve ou pas relève d’une stricte éthique individuelle. Mais, nous pouvons globalement en peser l’intention.

Au-delà des choix personnels, ne devrions-nous pas, tous autant que nous sommes, soustraire notre horizon au seul modèle de l’État-nation occidental, à son nationalisme meurtrier, pour y multiplier les rhizomes d’une « nation-relation » ‒ celle que nous avons (Édouard Glissant et moi) évoquée dans bien des manifestes ?

De la source à la ressource.

Avec la colonisation, la globalisation capitaliste, les mouvements aléatoires des peuples et des individus, le monde s’est pris de créolisation.

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L’avocat, un désastre écologique ? Pourquoi il est temps de repenser nos habitudes

— Par Thomas Davies(*) —

L’explosion de la demande d’avocats en Europe et en Amérique du Nord a entraîné un triplement de la production mondiale en un peu plus de 20 ans. Un succès de plus en plus controversé du fait de l’impact environnemental de sa culture et de son commerce dans le monde entier. Cette réalité n’est certes pas inhérente à l’avocat lui-même, ce fruit qui peut malgré tout faire partie d’un régime alimentaire durable et sain. Elle reflète plutôt certains problèmes profondément enracinés associés à leur production.

Les avocats sont originaires d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, où le climat chaud et tempéré offre des conditions de croissance idéales. Il existe des centaines de variétés, mais celle que la plupart d’entre nous connaissent aujourd’hui est la variété Hass, dont l’origine remonte à un seul arbre planté il y a près de 100 ans en Californie. La popularité croissante de l’avocat au cours des dernières décennies s’explique en partie par le fait qu’il est considéré comme un « superaliment ». Bien que certaines allégations de santé aient pu être exagérées, l’avocat est en effet une bonne source de vitamines, minéraux et graisses insaturées, qui lui confèrent sa texture crémeuse et satisfaisante.

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L’éphéméride du 2 septembre

Aux États-Unis le massacre de Rock Springs a eu lieu le 2 septembre 1885.

Gravure sur le massacre parue en 1885 dans le Harper’s Weekly
L’émeute a opposé des mineurs d’origine chinoise et des blancs, dans un contexte de tensions raciales, exacerbées par la décision de l’Union Pacific Coal Department de payer des salaires plus bas aux mineurs chinois. Au moins vingt-huit mineurs chinois ont trouvé la mort et quinze furent blessés, soixante-quinze maisons de chinois ont été incendiées, soit environ 150 000 dollars américains de dommages.

La tension entre les blancs et les immigrants chinois était particulièrement élevée dans l’Ouest américain à la fin du xixe siècle, en particulier dans la décennie précédant cet événement ; celui-ci a été la libération brutale du ressentiment anti-coolie accumulé depuis des années. La Loi d’exclusion des Chinois de 1882 suspendit l’immigration chinoise pendant dix ans, mais des milliers d’immigrants étaient déjà dans l’Ouest américain.

Au début, les immigrants chinois du Territoire du Wyoming avaient des emplois liés au chemin de fer, mais beaucoup finirent par être employés dans les mines de charbon appartenant à l’Union Pacific.

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