— Par Roland Sabra —
On se souvient du débat autour du choix architectural retenu pour la reconstruction du Lycée Schoelcher avant que l’ancienne équipe en charge de la Région décide purement et simplement de renoncer à ce projet. Le Lycée devait donc mourir, lui et le nom honni qu’il porte. La défaite de Marie-Jeanne et donc la victoire de Letchimy ont sauvé le Lycée. On peut même raisonnablement penser que l’affaire du Lycée Schoelcher n’est pas tout à fait étrangère à ce résultat. Mais la défaite des « indépendantistes » au profit des » autonomistes » laissait entière la question du choix esthétique à faire. Fallait-il reconstruire à l’identique le lycée, comme le souhaitaient certains passéistes, proches du Président de Région, qui ne voyaient pas le ridicule qu’il y avait dans cette tentative de construire un Dysneyland de l’Art moderniste? Fallait-il valider le projet initialement retenu par l’équipe précédente, au risque de faire passer pour des manœuvres politiciennes le refus par la mairie de Fort-de-France du permis de construire? Fallait-il relancer toute la procédure d’un concours, perdre de nombreuses années, ranimer la flamme de l’amertume chez ceux qui avaient choisi, sans être entendus le bel objet architectural, présenté par une équipe franco-française?