— Par Sabrina Solar —
Les terribles inondations qui ont frappé le sud du Brésil ont laissé dans leur sillage un paysage de désolation. Les chiffres sont implacables : plus de 100 vies perdues, 128 personnes portées disparues, et 372 blessés. Ces statistiques glaçantes, pourtant, ne révèlent qu’une partie de l’horreur vécue dans l’État du Rio Grande do Sul.
Les pluies diluviennes ont transformé des quartiers entiers en véritables étendues aquatiques, submergeant impitoyablement des logements, rendant les routes impraticables et engloutissant des véhicules sous des torrents de boue. Porto Alegre, la capitale régionale, d’ordinaire animée, est devenue le théâtre d’une tragédie silencieuse, où seuls les cris de détresse percent le silence humide de l’air.
La situation est devenue si désespérée que même les opérations de secours ont été suspendues en raison des précipitations incessantes, laissant des milliers de personnes piégées entre les eaux montantes et les débris de leurs vies submergées.
Dans cette course contre la montre, des volontaires ont bravé les éléments sur des embarcations de fortune, tentant d’atteindre les sinistrés encore reclus chez eux, ou réticents à quitter leurs foyers par peur des pillages.