Tout doit disparaître! 2004 Installation, 15 000 sacs plastiques, dimensions variables. Ekotechnické Museum Prague, République Tchèque
Mémoire anti-mémoire
pour une traversée dans l’oeuvre de l’artiste Jean-François Boclé
Est-ce que ce que je vois c’est quelque chose d’autre…
On nous a lâchés dans le monde et on nous a dit qu’il fallait trouver quelque chose. Nous ne savons pas où ? Nous ignorons quoi chercher. Nous demandons la réponse à ceux qui sont passés avant(1)
… C’est l’anti-mémoire…(2)
Si on considère l’artiste comme un être éminemment subversif, capable d’interroger ce qu’il est pour mieux s’en défaire et inventer de nouveau possible, il faut considérer que l’artiste Jean-François Boclé se positionne en tant qu’anthropologue capable de faire l’étude de l’espèce humaine de notre temps des points de vue anatomique, physiologique, phylogénique ; de faire l’étude des cultures des différentes collectivités humaines. Il se transforme alors en observateur des maux du monde. S’il tutoie le passé c’est pour mieux s’inscrire dans le présent. Il en sort des signes. Le déplacement peut commencer. Il réalise une synthèse du temps par possibilité de retour et de re-parcours, en même temps il instaure un désir de rencontre avec l’autre, notre ancêtre ou celui que l’on ne veut pas connaître ou reconnaître…
L’artiste donne à voir une installation complexe.