— Par Pierre Pinalie —
Dix ans après sa disparition, Yvon Jean-François, le peintre est toujours parmi nous par l’intensité de la vie qui émane de ses œuvres. Par la couleur ou le crayon noir, dans la racine de fougère ou la pierre ponce, et par l’intermédiaire de l’âme du bois, il nous a laissé un merveilleux sens de la vie et du plaisir de vivre. Et comment ne pas le rejoindre quand l’amour de la femme semble avoir guidé sa main dans le dessin et la sculpture faisant de chaque représentation du corps féminin un chant d’allégresse, voire un cantique ? C’est à chaque fois un hommage à celle qui nous met au monde en raison de la beauté que nous admirons et désirons forcément depuis l’aube de l’humanité.
Une forte sensualité, mystérieuse, quant à son origine, enrobe chaque création et renforce l’harmonie des formes sur les silhouettes qui ondulent ou somnolent au cœur des toiles ou des dessins. Soit elles offrent leurs courbes sous de légères étoffes, soit elles sont nues laissant apparaître l’harmonie de poitrines modestes ou de fessiers musclés.