–— Par Hanétha Vété-Congolo—
En grand voyage, sur le chemin de Guiné, travay fait, Glissant pran alé.
Mais chez nous, les morts ne meurent pas.
Chez nous, en dépit de tout, l’Homme demeure.
Un pran alé qui n’est pas le tiré dé pyé.
Ainsi, au soleil couchant, Godbi pran rasin.
Une autre géniture de cette Terre noire grosse Roche-mère, pleine d’humus.
Martinique.
Partant, il nous la révèle.
Car, il est constant que Glissant, du long de sa vie, du monde qu’il porte à fruition dans et par le Monde, a infailliblement honoré l’esprit et la beauté de la féalité.
Comme Césaire, comme Damas, comme Fanon. Féal.
Animé de la foi des croyants. Immensurablement féal. Fidèle au Lieu.
« Le lieu. [qui] est incontournable, pour ce qu’on ne peut le remplacer, ni d’ailleurs en faire le tour. » (Traité du Tout-Monde, 59)