— Par Jean Samblé —
La capitale haïtienne, Port-au-Prince, se retrouve plongée dans une crise humanitaire alarmante à la suite de nouvelles violences entre la police et les gangs armés. La situation, déjà précaire, s’est détériorée après l’attaque de plusieurs hôpitaux, menaçant sérieusement l’accès aux soins, et les pillages sur le port compromettent l’arrivée de nourriture dans certaines zones.
La ville est essentiellement en état de siège, selon Philippe Branchat, chef pour Haïti de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les habitants sont pris au piège, incapables de fuir les dangers qui les entourent, et de nombreux civils ont envahi des bâtiments publics en quête de refuge. La situation est d’autant plus critique que les gangs armés contrôlent la plupart de la capitale, rendant toute tentative de sortie impossible.
La violence s’étend au-delà de Port-au-Prince, avec des rapports faisant état de troubles à Artibonite et de blocages à Cap-Haïtien, accompagnés de pénuries de carburant dans le sud du pays. Le gouvernement haïtien a décrété l’état d’urgence dans le département de l’Ouest, comprenant Port-au-Prince, et a instauré un couvre-feu nocturne difficile à appliquer pour des forces de l’ordre déjà dépassées.