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Par Camille Legrand
L’autoculture de cannabis croît et se multiplie. C’est la tendance observée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) qui dénombre 200 000 cultivateurs particuliers de marijuana en France. Une culture domestique généralement pratiquée à l’abri des regards et sous les néons d’un appartement. Mais pas seulement. Depuis 2009, certains se réunissent dans des « cannabis social clubs ». Des coopératives, calquées sur le modèle espagnol, au sein desquelles les adhérents font pousser et partagent leurs plants.
L’initiative est illégale, et pourtant beaucoup de ces cultivateurs d’un genre nouveau entendent se déclarer à la préfecture comme producteurs de cannabis, en février 2013 (la date n’a pas encore été arrêtée car tous les clubs doivent se mettre d’accord). Un pari audacieux quand on sait que la France compte parmi les législations les plus sévères d’Europe. « C’est bel et bien un acte de désobéissance civile. On n’attend pas que l’on nous donne une autorisation. On veut imposer notre activité », répète effrontément Dominique Broc, jardinier et fer de lance du projet.
UN MODE OPÉRATOIRE PRÉCIS
Installé à Tours, l’homme cultive ses plants avec quinze autres membres.