— Par Selim Lander —
Gerty Dambury, d’origine guadeloupéenne et auteure de théâtre déjà confirmée a mis en scène sa dernière pièce, Trames, présentée ces jours-ci au théâtre Aimé Césaire à Fort-de-France.
Dans un décor réduit à peu de choses mais qui colle bien avec l’esprit de la pièce, Firmine Richard, la mère, reçoit de temps en temps la visite de Jalil Leclaire, son fils, tandis que Martine Maximin endosse tour à tour plusieurs « petits » rôles : servante de scène, archétype de la femme antillaise, fille perdue au grand cœur. La progression dramatique est plutôt bien menée, nous comprenons peu à peu quelles raisons ont pu conduire le fils vers sa déchéance présente. Bien qu’astucieux et beau parleur, ayant même poursuivi des études d’économie à l’université, il n’arrive pas à sortir du cercle vicieux de la drogue, de la misère et de l’oisiveté. Les rapports entre les deux personnages principaux sont bien décrits dans toute leur ambiguïté. Tous les deux ont bien du mal à faire vivre l’amour qui est pourtant censé exister d’une manière toute naturelle entre une mère et son fils.