— Par Gaëlle Dupont —
En ce début 2013 a eu lieu un événement inédit : le « printemps des pères ». Le 21 mars, à Caen, au Puy-en-Velay, ou encore à Ploufragan (Côtes d’Armor), des hommes sont montés sur des grues, des toits et des pylônes pour accrocher le plus haut possible leurs slogans : « Un père est aussi important qu’une mère » ou « Liberté, égalité, coparentalité ».
Le 15 février à Nantes, Serge Charnay avait inauguré ce mode d’action pour réclamer la garde de son fils. « Benoît, deux ans sans papa », affirmait la banderole de ce père qui est resté trois jours sur sa grue.
Que disent en substance ces hommes ? Que les pères sont malheureux. Qu’ils souhaitent être des pères modernes et s’investir auprès de leurs enfants, mais en sont empêchés par les femmes. La leur, en premier lieu, mais aussi les juges aux affaires familiales, en grande majorité de l’autre sexe.
TABLEAU TROMPEUR
Ils avancent une preuve de ce pouvoir jugé exorbitant : 75 % des enfants de divorcés vivent chez leur mère.