— par Roland Sabra —
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Au CMAC les 16 et 17 novembre 2011 |
« Le théâtre populaire engagé, orienté, dirigé, dicté par les représentants de l’Etat, par les politiciens, n’est pas un théâtre populaire, mais un théâtre concentrationnaire, impopulaire. Le théâtre populaire, c’est le théâtre d’imagination, le véritable théâtre libre. Les idéologues de la politique ont voulu faire main basse sur le théâtre et l’utiliser à leur profit comme un instrument. Mais l’art n’est pas ou ne doit pas être l’affaire de l’Etat. C’est un péché contre l’esprit que d’entraver la spontanéité créatrice. L’Etat n’est qu’une superstructure artificielle de la société. L’Etat n’est pas la société, mais les hommes politiques veulent utiliser, contrôler la création dramatique pour leur propagande. Le théâtre peut en effet être un des instruments rêvés de toute propagande, de ce que l’on appelle » éducation politique « , c’est-à-dire de détournements et de bourrage de crâne. Les hommes politiques ne doivent être que les serviteurs de l’art et de l’art dramatique tout particulièrement. Ils ne doivent pas en être les dirigeants, et surtout pas les censeurs.