(Exposition à la Galerie T§T Jarry, du 2 avril au 16 mai 2012).
– — par Scarlett JESUS. —
« C’étaient de très grands vents
sur toutes faces de ce monde
De très grands vents en liesse par le monde
qui n’avaient d’aire ni de gîte […]
C’étaient de très grandes forces de travail ».
SAINT-JOHN PERSE, Vents.
Alain JOSEPHINE est à la fois peintre, musicien et poète. Ses toiles sont bruissantes de luminescences comme celles de TUNER, vibrantes et fluides comme la musique de DEBUSSY, animées d’un souffle épique d’une ampleur qui n’a d’égale que celle de la poésie de SAINT JOHN PERSE. Nous nous trouvons donc en présence d’un artiste qui, refusant la séparation des genres, souscrit aux principes d’Errance et de Relation chères à Edouard GLISSANT. De fait, ses toiles de très grandes dimensions et organisées souvent en diptyques, nous invitent à pénétrer dans un espace en extension, un espace ouvert sur l’Infini ; celui dans lequel l’étincelle créatrice en décrétant « Que la lumière soit ! » donna vie à la matière ; mais celui également d’un univers en construction, en devenir.