— Par Jacky Dahomay —
Nous profitons de ce premier mai 2013 pour rédiger cette réflexion que nous livrons au débat. Le grave problème que nous posons est celui-ci : comment nous, Antillais, avons-nous pu laisser ainsi se produire une telle catastrophe écologique et sanitaire sur des territoires légués par nos aïeux ? Les pratiques culturales à base de pesticides, notamment dans la banane, mais pas seulement, ont donné la situation dramatique d’aujourd’hui. Qui en est responsable ?
Les pêcheurs accusent l’Etat, et ils ont raison. L’Etat savait que la chlordécone était un produit dangereux qui se mélangeait à d’autres produits nocifs déjà utilisés auparavant. Comment expliquer qu’il ait pu autoriser l’usage de ce produit alors qu’il l’avait interdit, même tardivement, sur le territoire français ? Il est clair que cela présuppose de la part de l’Etat une vision des peuples d’Outre-mer.