— |
Ce flic «à l’allure de rugbyman» est depuis consigné dans un bureau. Il témoigne, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, qui se tient le 1er décembre.
Je m’appelle Marc(1), j’ai 27 ans et j’assume mon homosexualité depuis maintenant dix ans. Je ne sais pas si c’est mon allure de rugbyman hétérosexuel ou si c’est ma discrétion, mais je n’ai jamais eu à souffrir de problèmes d’homophobie. Ni dans ma famille, ni dans mon entourage amical, ni au travail. Depuis six ans, je travaille pour l’Etat, je suis fonctionnaire de police. On pourrait croire que c’est un milieu difficile pour un homo, mais je n’ai jamais rencontré de discriminations, comme quoi la police peut aussi être exemplaire ! Jusqu’au jour où j’ai appris ma séroconversion au VIH.
C’était il y a deux mois, lors de mon passage au Kiosque infos sida et toxicomanie, établissement qui permet de faire des dépistages rapides (30 min) et anonymes. C’est là-bas que je me suis rendu compte que ce n’est pas facile d’apprendre sa séropositivité -j’ai dû être contaminé.