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« La saison des fruits à pain. La sézon fiyapen » & « L’exil du roi Béhanzin, 1894-1906 »

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La saison des fruits à pain, La sézon fiyapen
Il y a bien des années, si le matin, au réveil, une mère de famille ne se demandait pas, anxieuse : ki sa man kay ba sé timanmay-la manjé ? (Que vais-je donner à manger aux enfants ?), cela signifiait que la saison des fruits à pain était là ! Du pain-bois disaient nos aînés, une merveille, cet arbre, un miracle son fruit ! Un kiwi géant avait murmuré une petite fille qui en voyait un, coupé longitudinalement, pour la première fois. S’il est bien préparé, il est d’une saveur inégalable. La gastronomie lui a offert un plateau d’argent afin de conjurer les confluences historiques et économiques qui le transplantèrent dans les Amériques. On regarde, on hume, on touche, on se délecte, on écoute tomber avec extravagance ces larges feuilles qui filent dans le cours d’eau de l’oubli, s’accrochent à une autre avant d’atteindre le sol ou s’étalent lentement sur l’herbe.
La sézon fiyapen est arrivée et a apporté la langueur des chaudes après-midi et la douceur des soirées habitées par les contes et les histoires de toutes sortes.

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L’éphéméride du 25 mai

Naissance de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) le 25 mai 1963

L’Organisation de l’unité africaine (OUA) est une organisation inter-étatique, ayant précédé l’Union africaine. Elle a été créée et présidée par l’empereur Haïlé Sélassié Ier le 25 mai 1963 et dissoute en 2002.

Le 25 mai 1963, 32 États créèrent l’Organisation de l’unité africaine à Addis-Abeba en Éthiopie. Parmi les chefs d’État fondateurs, les avis divergeaient sur sa nature. Les partisans du fédéralisme, menés par le président du Ghana Kwame Nkrumah, s’opposaient aux tenants d’une « Afrique des États » avec à leur tête le président sénégalais Léopold Sédar Senghor. Ces derniers imposèrent leur vision et l’Organisation de l’unité africaine devint un outil de coopération, et non d’intégration, entre les États. Depuis, la Journée mondiale de l’Afrique est célébrée tous les 25 mai.

Durant le même mois, la charte de l’organisation (qui fut rédigée notamment par le président malien Modibo Keïta et le président togolais Sylvanus Olympio quelque temps avant sa mort) fut signée par trente États africains indépendants. Le Togo n’est pas représenté du fait de l’assassinat de son président Sylvanus Olympio par des éléments pro-français ; le président tanzanien Julius Nyerere appelle les autres États africains à ne pas reconnaitre le nouveau régime togolais.

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Bilan de la situation et enjeux de conservation pour la faune de Martinique

15 espèces ont déjà disparu, 62 sont en danger et 56 autres menacées

— Par Sabrina Solar —

Située au cœur d’un point chaud de la biodiversité mondiale, la Martinique présente un patrimoine naturel remarquable mais fortement menacé. Avec un taux d’endémisme de 13 %, de nombreuses espèces animales uniques contribuent à la richesse biologique particulière de l’île.

État des Lieux

Mené dans le cadre de la Liste rouge nationale, l’état des lieux réalisé porte sur 427 espèces indigènes, dont près de 15 % apparaissent menacées. Les analyses concernent des espèces vertébrées et invertébrées dans les milieux marins, d’eau douce et terrestres, incluant notamment les oiseaux, les mammifères, les reptiles, les amphibiens, les mollusques, les poissons et macro-crustacés d’eau douce, les libellules, les papillons de jour et certains coléoptères. Au total, 15 espèces ont déjà disparu, 62 sont menacées et 56 autres sont quasi menacées.

La destruction et la fragmentation des habitats par l’urbanisation et les aménagements représentent les principales menaces pour les espèces animales de Martinique. Les milieux forestiers, particulièrement les forêts semi-humides du Sud, sont les plus touchés. Ces forêts sont l’unique habitat de nombreuses espèces, telles que le Pleurodonte déprimé, un escargot classé “En danger critique”, et les coléoptères xylophages comme le longicorne Dendrobias maxillosus, classé “Vulnérable”.

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La baisse des émissions de gaz à effet de serre en France : entre progrès et défis

— Par Sabrina Solar —

En 2023, la France a enregistré une réduction significative de ses émissions de gaz à effet de serre (GES), marquant une baisse de 5,8 % par rapport à l’année précédente, selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (CITEPA). Cette performance fait suite à une diminution de 2,7 % en 2022 et représente la troisième année avec la baisse la plus marquée depuis le début des relevés. Ces résultats témoignent d’un progrès notable dans les efforts de la France pour lutter contre le changement climatique.

Les facteurs de la réduction des émissions

Le rapport du CITEPA souligne une contribution inédite de tous les grands secteurs émetteurs, incluant l’énergie, les transports, les bâtiments et l’agriculture, à cette baisse des émissions. Cette convergence de réductions sectorielles a été facilitée par plusieurs facteurs conjoncturels. Un hiver doux, le ralentissement économique dû à l’inflation, la réduction de certains vols internes et le redémarrage de réacteurs nucléaires ont tous joué un rôle dans la diminution des émissions de CO2.

Les objectifs et les défis restants

Malgré ces avancées, la France n’est pas encore sur une trajectoire assurée vers ses objectifs climatiques de long terme.

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« Borgo », un drame de Stéphane Demoustier

Vendredi 24 mai à 19h (Tropiques Atrium)
| 1h 58min |
De | Par Stéphane Demoustier
Avec Hafsia Herzi, Moussa Mansaly, Louis Memmi
Synopsis :
Mélissa, 32 ans, surveillante pénitentiaire expérimentée, s’installe en Corse avec ses deux jeunes enfants et son mari. L’occasion d’un nouveau départ. Elle intègre les équipes d’un centre pénitentiaire pas tout à fait comme les autres. Ici, on dit que ce sont les prisonniers qui surveillent les gardiens. L’intégration de Mélissa est facilitée par Saveriu, un jeune détenu qui semble influent et la place sous sa protection.
Mais, une fois libéré, Saveriu reprend contact avec Mélissa, il a un service à lui demander. Une mécanique pernicieuse se met en marche.
La presse en parle :
Les Échos par Olivier De Bruyn
Stéphane Demoustier signe un film noir magistral et offre à Hafsia Herzi l’un des plus beaux rôles de sa carrière.

Marianne par Olivier De Bruyn
Dans un film noir captivant, Stéphane Demoustier détricote les clichés cinématographiques associés à l’île de beauté. Cette fiction magistrale s’impose comme l’une des plus belles réussites de l’année du côté du cinéma français.

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L’éphéméride du 24 mai

Le pont de Brooklyn est ouvert à la circulation le 24 mai 1883

Le pont de Brooklyn (en anglais Brooklyn Bridge), à New York, est l’un des plus anciens ponts suspendus des États-Unis. Il traverse l’East River pour relier les arrondissements de Manhattan et de Brooklyn.

Long de 1 825 mètres et haut de 84 mètres, ce pont a coûté plus de 15 millions de dollars de l’époque et on estime que 27 personnes ont perdu la vie pendant les travaux, qui ont duré 14 ans. Son architecte, John Augustus Roebling étant mort des suites d’un accident sur le chantier, quelques jours seulement après le début de la construction, c’est son fils, Washington Roebling, puis sa belle-fille, Emily Warren Roebling, qui menèrent le projet à son terme. Le pont de Brooklyn est ouvert à la circulation le 24 mai 1883 : pendant cette seule journée, il est emprunté par 1 800 véhicules et 150 300 personnes.

Données techniques
Le pont de Brooklyn est un pont suspendu monté sur des piles de 90 m qui sont enterrées à 35 m de profondeur ; le tablier se situe à une hauteur de 44 m1.

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« 1902 – Une catastrophe au bout de folles certitudes » de Léo Ursulet, m.e.s. d’Élie Pennont

Samedi 25 mai à 19h30 au T.A.C. de FdF

Cette pièce de théâtre s’appuie sur les recherches historiques de Léo Ursulet.

La pièce se déroule du début du carnaval de 1902 au 8 mai. Outre la vie à Saint-Pierre, elle nous fait partager les doutes, les questionnements des autorités responsables sur la situation quelques jours, quelques heures avant la tragédie.

L’auteur : Léo Ursulet est historien spécialiste de la catastrophe de Saint-Pierre en 1902 qui fut l’objet de sa thèse de doctorat.

Le metteur en scène : Élie Pennont, comédien, dramaturge et metteur en scène, Elie Pennont est responsable de l’atelier théâtre du SERMAC.

La catastrophe de 1902 à la Martinique figure de manière très discrète dans le répertoire des catastrophes naturelles les plus meurtrières dans le monde. Pourtant la perte de 29 000 victimes pour sa population en 1902 de 204 000 âmes, correspondrait par exemple pour la France d’aujourd’hui à une perte de 9,4 millions de personnes.

De même, cette catastrophe, verrons-nous, a interpellé le monde, de par sa nature, de par ses échos, de par la diversité d’origine de ses victimes ; elle est également retenue par l’histoire pour sa richesse en divers enseignements.

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HDN – Opéra d’un Tout Monde

Samedi 25 mai – 19h30 Tropiques-Atrium

D’après Histoire de Nègre, texte original d’Édouard Glissant et le groupe de théâtre de l’Institut Martiniquais d’Études (IME)
Adaptation et mise en scène : 
Gilbert Laumord
Avec la collaboration artistique
 de Tanbou Bô Kannal, Atelier Théâtre Tropiques Atrium et Voukoum-Mouvman Kiltirèl Gwadloup

50 ans après sa création, voici la première production de cette pièce qui relate les luttes noires contre l’oppression et pour la dignité humaine, une histoire qui gagne aujourd’hui encore à être racontée.

Édouard Glissant, métamorphosé en conteur, invite son auditoire à vivre l’histoire de la colonisation et de l’esclavage, une histoire faite de sang, de chaînes, de domination et de luttes pour la liberté et la justice. Cette histoire célèbre les héros de la résistance et de l’indépendance et engage le spectateur dans une marche épique depuis la terre mère africaine jusqu’aux Amériques en passant par l’Europe.

Héritier du chantre de la Créolisation, le metteur en scène Gilbert Laumord défend un théâtre ancré simultanément dans la tradition caribéenne ancestrale et ouvert sur le monde contemporain : il puise dans les contes créoles et dans le rituel guadeloupéen du Léwòz pour construire un spectacle transversal qui parle à tous les publics.

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Colloque Caribbean Mundus : le programme

Les 23 et 24 mai 2024 sur le campus de Schœlcher
Les 25 mai 2024 au Domaine de la Pagerie des Trois-Ilets

Parce que le monde a déjà traversé de semblables marécages, nous traverserons cette nouvelle épreuve, nous atteindrons une autre rive où, au moins pour un temps, le même monde se fera plus juste, plus vigilant, plus fraternel. Non qu’il s’agisse d’un cycle, obéissant à une vision mécanique comme celle qui réédite les inépuisables frayeurs millénaristes d’invasions barbares et de grands remplacements. Il s’agit de la combativité de celles et ceux qui ne renoncent jamais à façonner la vie, à se charger du monde, à inventer l’avenir.

Nous habitons la Terre, Christiane Taubira.

Récemment renommée autour des grands axes de recherche portés par ses équipes (Pouvoir, Histoire, Environnement, Esclavage, Atlantique, Caraïbe), l’Unité Mixte de Recherche PHEEAC (UA, CNRS, UMR 8053) organise le symposium international Caribbean Mundus en collaboration avec le Centre de développement durable de l’Université de la Havane et de l’Université des West Indies. Cet évènement scientifique bénéficie des financements du programme de recherche et innovation de l’Union européenne H2020 Connected Worlds: The Caribbean, Origin of Modern World (ConnecCaribbean) par le biais de la convention Marie Sklodowska Curie Nº 823846.

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Se laver les mains… à sec !

— Par Yan Monplaisir —

Nous sommes très nombreux à ne pas accepter le fatalisme que voudrait nous imposer la plupart de nos dirigeants.

Tout serait la faute au changement climatique contre lequel nous ne pouvons rien, sinon changer notre mode de vie et nos habitudes…

Il serait inutile de chercher ailleurs les causes de cette situation scandaleuse et catastrophique, qui prive d’eau : nos hôpitaux, nos personnes âgées, nos entreprises, voire quasiment toute la population, dans un territoire où la ressource existe et où on peut même convenir qu’elle est abondante.

Ma culture d’entrepreneur et mon sens des responsabilités me commandent de ne pas accepter ce fatalisme coupable.

Les Martiniquais n’auraient jamais dû subir cette épreuve. Si « les spécialistes des affaires des Martiniquais », acceptaient enfin d’assumer leurs responsabilités.

Le fait d’être reconnu responsable, en politique ne vise ni à soumettre le coupable à un rituel expiatoire, ni à fustiger, tel ou tel élu, voir tel ou tel parti.

Cessons, pour des motifs inavouables, de nier la réalité et de prolonger dans des missions, où ils se sont prouvés défaillants, des Martiniquais dont le seul mérite serait d’appartenir à un groupe politique, à la famille ou au cercle des amis de ce parti.

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DO.KRE.I.S, la revue haïtienne des cultures créoles 

— Par Scarlett Jésus, membre d’AICA sc(*) et du CEREAP.(**) —

Il y a fort à parier que jusqu’à aujourd’hui vous ignoriez l’existence de la revue DO. KRE.I.S.

Un drôle de nom penserez-vous pour une revue. Un nom aux sonorités étranges qui, tel un nom de code, suggère le mystère, l’étrangeté. Mais aussi la créolité. Vous n’auriez pas tort puisque cette revue fut créée en Haïti en 2017. Destinée à une publication annuelle, mais freinée par le Covid, son 6ème numéro vient tout juste de sortir en mars 2024. Avec à chaque fois un thème différent.

Son titre est issu d’un jeu d’osselets, très couru à Haïti. Il se joue en quatre manches avec 5 osselets dont chacune des quatre faces porte un nom, en rapport avec son apparence : Il y a le dos (D0 en créole), le creux (KRE), la lettre Z (I ou Zi) et ès (la lettre S). Les joueurs tentent de réussir la combinaison gagnante DO.KRE.I.S. Conçue pour être un espace de rencontres permettant à des cultures et disciplines différentes de dialoguer, la revue a vocation à « faire archipel », c’est-à-dire d’établir des ponts d’un océan à l’autre entre des îles (mais pas que) où le français, imposé, cohabite avec des parlures créoles qui lui résistent.

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L’enseignement-apprentissage des mathématiques en créole…

… à l’épreuve de la « pédagogie interactive » et de l’« aprantisaj aktif » de l’Inisyativ MIT-Ayiti

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« (…) il n’est pas de production de connaissance robuste et fiable hors du collectif de scientifiques qui s’intéressent aux mêmes objets, faits et questions. La connaissance scientifique doit être mise à l’épreuve et vérifiée par des collègues ou pairs compétents, à savoir ceux qui sont préoccupés par les mêmes questions ou sont pour le moins familiers de la démarche scientifique concernant la matière spécifique (…). » (« Les sciences et leurs problèmes : la fraude scientifique, un moyen de diversion ? », par Serge Gutwirth et Jenneke Christiaens, Revue interdisciplinaire d’études juridiques 2015/1 (volume 74).

Paru en Haïti dans Le Nouvelliste daté du 16 mai 2024, l’article « Ansèyman ak aprantisaj matematik vin pi fasil gras ak bourad Inisyativ MIT-Ayiti », que signe le Biwo kominikasyon MIT-Ayiti, a médusé nombre d’enseignants préoccupés par la didactique du créole ainsi que des professeurs de créole soucieux d’intégrer à leur enseignement les apports de la lexicographie créole.

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Lettre ouverte du collectif des ouvriers (ères) agricoles empoisonnés (es)…

…par les pesticides au  peuple martiniquais

— Par Yvon Sérénus, pour le collectif —

Le Collectif des Ouvriers (ères) Agricoles Empoisonné(e)s par les Pesticides s’est constitué en décembre 2019 pour défendre les droits des milliers de victimes du crime d’empoisonnement. Ceux qui, alors qu’ils étaient en première ligne dans l’épandage des produits toxiques, décimés par de nombreuses et lourdes pathologies, étaient totalement ignorés, avaient décidé de s’organiser pour obtenir Justice et Réparation.

Le combat mené aux côtés d’autres organisations et avec un soutien quasi unanime de la population et des élus a permis quelques avancées, comme le dépistage gratuit du chlordécone et la création du CRPPE (Centre Régional de Pathologie Professionnel et Environnemental). La médiatisation internationale concernant le «scandale du chlordécone» et la dénonciation du non-lieu prononcé par la justice dans cette affaire ont contraint le Gouvernement à reconnaître sa part de responsabilité et à proposer des dispositifs d’indemnisation à une petite partie des victimes au titre de maladies professionnelles.

Notre collectif tient à dénoncer les manœuvres scandaleuses de l’État et de ses administrations visant à empêcher une véritable réparation des préjudices subis par les victimes.

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L’éphéméride du 23 mai

Découverte de Blanche Monnier, séquestrée pendant 25 ans

Blanche Monnier, née le 1er mars 1849 à Poitiers (France) et morte le 13 octobre 1913 à Blois, est une femme française connue pour avoir été secrètement enfermée par sa famille pendant 25 ans.
Biographie
Blanche Monnier naît à Poitiers en 1849 et grandit dans une famille de la bourgeoisie royaliste. Son père, Charles-Emile Monnier est ancien doyen de la Faculté de Lettres. Elle fut séquestrée par sa famille durant 25 ans dans le domicile familial. Après avoir été libérée, Blanche Monnier est internée dans un hôpital psychiatrique à Blois durant plus de dix ans, où elle décédera en 1913.

Faits
À la suite d’une dénonciation par lettre anonyme, le procureur général de Poitiers ordonne une perquisition chez Louise Monnier, devenue veuve. Blanche Monnier fut découverte le 23 mai 1901, à l’âge de 52 ans par un commissaire, accompagné de trois policiers, ligotée sur son lit, sous-alimentée et dans un état de faiblesse extrême. L’affaire suscite un émoi considérable après la parution du journal L’Illustration du 1er juillet 1901, affichant la photo de Blanche Monnier, amaigrie avec une chevelure particulièrement abondante.

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C’est bien le 22 mai 1848 et à la lutte héroïque de nos ancêtres que nous devons notre liberté !

— Par Marie-Hélène Léotin, historienne —

J’ai dit et je répète qu’au mois de Mai 1848, personne en Martinique ne connaît l’existence du décret du 27 avril 1848 signé par le Gouvernement Provisoire de la République française et pris à l’initiative de Victor Schoelcher. L’acte fondateur de la Liberté pour nos ancêtres est l’arrêté du gouverneur Rostoland du 23 Mai 1848, signé aux lendemains de l’insurrection du 22 Mai à Saint-Pierre. Ce jour-là, tous les esclavisés martiniquais se sont réveillés libres !

Bien sûr qu’on est au courant qu’un décret ou une loi doivent être votés. Le processus historique qui mène à l’abolition est un cheminement long qui répond à un certain nombre de conditions. Les historiens parlent du « siècle des abolitions » entamé dès la première abolition en 1793 en Ayiti. Après l’Abolition Act en Angleterre en 1833, le gouvernement français lui aussi met en place une Commission chargée de préparer l’émancipation, dès l’époque de la Monarchie de Juillet. Les rumeurs d’abolition ne datent ni de 1848, ni de la République. On n’a pas attendu la République pour réfléchir à la question de l’abolition de l’esclavage.

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1ére édition des Journées de l’Architecture Antilles Guyane (JAAG)

Les 23 et 24 mai 2024 à Pointe à Pitre

Les Maisons de l’Architecture Guadeloupe, Guyane, Martinique Organisent la 1ére édition des Journées de l’Architecture Antilles Guyane les 23 et 24 mai 2024 à Pointe à Pitre

Un temps d’échange et de rapprochement pour confronter nos vécus urbains

«… L’architecture d’aujourd’hui dans les DFA est un syncrétisme culturel (Combinaison de doctrines, de systèmes initialement incompatibles.)

entre les cultures amérindiennes (le déjà là avant), l’architecture des colons (charpentiers de marine), la planification coloniale et ses contraintes, et la créolisation des esclaves, marrons, affranchis et descendants d’esclaves, et puis les autres immigrés par la suite (toutes les composantes de la population que nous connaissons aujourd’hui : indiens, chinois, syro-libanais, fwansé defwans, africains, haïtiens, dominicains, dominiquais, cubains, etc.) »

Gustavo Torres, architecte urbaniste

La création de table-rondes sur l’architecture et l’urbanisme des départements français d’Amérique (DFA), est l’opportunité d’explorer les similitudes et les diversités du patrimoine bâti de nos trois territoires, de nos problématiques à nos solutions.

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Augmentons notre niveau supérieur de conscience et…

…et délogeons les bloqueurs du pardon

Par Pierre Pastel, sociologue et psychothérapeute

Dans ce monde en état de désintégration totale, l’on se demande encore si le temps de l’apaisement finira par sonner. Serons-nous de ceux qui en présideront l’avènement ? Il semble que nous tenons chacun en main la corde de la « cloche d’une possible concorde». En avons-nous pleine conscience ?

Pierre Pastel, met en exergue, ici, une piste, parmi tant d’autres, en guise de rappel. Saurons-nous augmenter notre niveau de conscience pour avoir une oreille attentive, une pratique active ?

Augmenter son niveau de conscience, avoir un niveau « supérieur » de conscience ce n’est pas devenir plus intelligent.

Ce n’est pas être de plus en plus « connaisseur » du commerce de tout ordre que les humains nourrissent entre eux, ce n’est pas être plus instruit des choses matérielles, matérialistes de ce monde, ce n’est pas être de plus en plus technique, stratège, de plus en plus habile, de plus en plus précis et pressé « armé d’une carabine à répétition »1, (fût-elle, par ailleurs, philosophique, économique, religieuse, financière, moraliste, militaire ou politique).

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Généalogies, exposition d’arts plastiques

Du 25 mai au 27 août 2024 au cabinet médical Étang Z’Abricots

– Par Marie Gauthier, plasticienne, agrégée d’arts plastiques —

La généalogie est une recherche des origines et concerne l’histoire des proches ascendants et descendants, et des héritages. Les transmissions familiales constituent une histoire, qui influe la grande histoire et inversement.

L’arbre généalogique condense les récits des implantations, des migrations, dans l’espace, mais aussi dans le temps, les fluctuations des ascensions ou déchéances sociales des familles. La généalogie informe sur les activités des hommes et des femmes, leurs rapports, leurs habitudes, leurs rites, leurs modes de vie, leur manière d’éduquer, de se soigner, d’introduire ou d’exclure des membres.

Les transmissions orales organisent l’histoire des naissances et des décès, des parcours de chacun des membres des familles dans la société. Elles élaborent des mythologies familiales qui structurent et nourrissent les imaginaires, les manières de penser et les réalités du quotidien des groupes sociaux. Les généalogies des familles se croisent naturellement et affirment des relations d’appartenance et de différence qui enrichissent leurs échanges.

Les généalogies caribéennes sont marquées par la situation coloniale et postcoloniale.

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Le dossier politique incandescent de la Nouvelle-Calédonie devrait à terme devenir un enjeu géostratégique et géopolitique majeur pour la France !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

En Nouvelle-Calédonie derrière la crise politique actuelle sous fond de décolonisation se cache le dessous des cartes non seulement d’une lutte géopolitique pour les gisements de nickel, mais aussi géostratégique avec des tentatives d’influence étrangère notamment du sud global avec un processus déjà visible de rapprochement des indépendantistes kanaks avec les BRICS. Alors que le monde devient de plus en plus interconnecté et est l’objet de transformations géopolitiques majeures et accélérées, il n’a jamais été aussi important de comprendre la dynamique de l’économie mondiale et de l’échiquier politique international. Les pays BRICS sont devenus des acteurs clés, qui défient l’influence et les politiques de l’Occident et façonnent le cours des événements mondiaux.Ce groupe d’Etats voit ses performances économiques, industrielles et technologiques dépasser progressivement celles des Etats occidentaux. La scène économique internationale d’ici 2040 devrait être à leur avantage.Les BRICS et leurs alliés réunissent à eux seuls la majeure partie des ressources en pétrole, gaz, métaux rares, céréales et eau.

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À Sainte-Philomène, ce mercredi : manifestation unitaire de mercredi 22 mai

— — Le n° 349 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Nous nous félicitons de (et nous y participons !) ce rassemblement unitaire qui se tient avec l’implication de la municipalité du Prêcheur dirigée par PÉYI-A, de PÉYI-A lui-même, et de son autre municipalité Ducos, du syndicat CSTM, d’une organisation citoyenne de Saint-Pierre, du GRS et de RÈSPÉ.

Le rendez-vous est à Sainte-Philomène, sur la route entre Saint-Pierre et Prêcheur à 9 h 30. Sainte-Philomène est le lieu de la terrible fusillade du 22 mai 1848 contre les esclavisé·e·s du Prêcheur. C’est le début de cette grande révolte des 22 et 23 mai 1848. Chaque organisation présente aura la parole pour cet hommage, 176 ans après.

Pour celles et ceux qui viennent de Fort-de-France et de plus loin au sud, la CSTM offre des places dans son bus qui part à 8 heures à la maison des syndicats. Il faudra toutefois vérifier qu’il reste des places, sinon se tourner vers les covoiturages qui auront lieu.

Retrouvons-nous, nombreuses et nombreux !

Palestine, Kanaki, ( et Ukraine ) faut-il manifester ?

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L’éphéméride du 22 mai

Les esclaves de Martinique se libèrent de leurs chaines le 22 mai 1848

Sous la Révolution française, les députés de la Convention abolissent l’esclavage une première fois pour calmer la révolte des esclaves dans les colonies des Antilles et empêcher l’Angleterre de s’en emparer. Mais Napoléon Bonaparte abroge cette mesure le 20 mai 1802, sitôt acquise la paix avec l’Angleterre.

Ce faisant, le Premier Consul répond à une demande du Sénat et cède à la pression de sa femme, Joséphine de Beauharnais, née Tascher de la Pagerie, originaire de la Martinique ( Point contesté).

En 1833, l’esclavage est définitivement aboli dans les colonies britanniques. La France attend l’avènement de la Deuxième République, quinze ans plus tard, pour suivre son exemple. Le décret d’abolition est publié grâce à la ténacité de Victor Schoelcher (44 ans), qui libère par décret 250.000 esclaves noirs ou métis aux Antilles, à la Réunion comme à Saint-Louis du Sénégal.

Lire Edouard de Lépine : Sur l’abolition de l’esclavage 

Le décret, qui prévoit l’abolition dans un délai de deux mois, arrive dans les colonies quatre à cinq semaines plus tard.

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Bienfaisante sécheresse

— Par Patrick Chamoiseau —
Bienfaisante sécheresse, qui nous amène à désirer la pluie, au point qu’une journée pluvieuse, n’en déplaise à l’imagerie occidentale, serait, enfin, à ce niveau de conscience, une bien jolie et belle journée.

Bienfaisante sécheresse. Elle nous révèle notre esprit épicier, rapia du nord rapia du sud rapia du centre, loin de toute vision d’ensemble, qui nous prive ( dans notre micro-espace ) d’une intelligence de l’en-commun du manque ; et nous illustre notre perte de la-main-solidaire des traditions du Lasotè ou des philosophies conviviales du Bèlè.

Bienfaisante sécheresse. Elle nous enseigne à penser l’eau, à chaque seconde, à chaque instant, chaque jour durant, à mieux réaliser nos dilapidations ordinaires, et à la mignonner goutte à goutte comme nous devrions le faire toulitan, en ressource précieuse, fragile, à respecter, à préserver, à conserver, à recycler, car elle nous sera très certainement enlevée dans les aridités prochaines du changement climatique.

Bienfaisante sécheresse. Elle nous montre comment nous vivons en mode déterritorialisé, hors sol, ignorants du contexte Caraïbe, au point que nos collectivités, nos mairies, nos écoles, nos hôpitaux, nos cabinets médicaux, nos Ehpad, nos maisons, nos refuges éventuels … ne disposent même pas d’une citerne stratégique capable de faire face à ce petit-mille-fois-moins-pire-que-ce-qui-nous attend-dans-les-vingt-ans-qui-viennent.

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Jouer aux apprentis sorciers avec le climat : la folie des projets de géo-ingénierie

Par Emmanuelle Rio, François Graner & Roland Lehoucq (*) —

L’inquiétude quant au changement climatique grandit et fait malheureusement naître des projets aussi grandioses qu’alarmants. La géo-ingénierie, c’est-à-dire les interventions à l’échelle de la planète entière grâce à la technologie, s’avère fertile en idées mais malgré tout controversée. Si la Terre se réchauffe, c’est qu’elle reçoit plus d’énergie du Soleil qu’elle n’en émet vers l’espace : on dit qu’elle n’est plus à « l’équilibre radiatif ». D’après le GIEC, cette situation est sans aucun doute possible la conséquence de l’accumulation dans l’atmosphère des gaz à effet de serre émis par l’humanité depuis le début de l’ère industrielle.

Pour réduire le déséquilibre énergétique du système Terre, nommé forçage radiatif, la géo-ingénierie propose, par exemple, de limiter le rayonnement solaire frappant la Terre ou d’en renvoyer plus vers l’espace. Il serait possible, entre autres, de déployer des parasols spatiaux ou d’injecter massivement dans la stratosphère un aérosol diffusant la lumière solaire : du dioxyde de soufre.

Géo-inégnierie : des projets fous réalisables ou non ?

Ces propositions ont-elles quelque pertinence ?

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Agriculture durable : permaculture, biodynamie, bio… apprenez à faire la différence

— Par Marie-Liesse Vermeire(*) & Raphaël Belmin (**) —

Le modèle dominant de l’agriculture conventionnelle, parfois également appelée industrielle ou intensive, est de plus en plus contesté. Ce système de production agricole, qui cherche à maximiser la production grâce au travail des machines et à des intrants divers (engrais et pesticides de synthèses, semences hybrides, carburant pour les machines, eau d’irrigation…), est décrié pour ses conséquences. Pour n’en citer que quelques-uns : dégradation des sols, pollution de l’environnement, effondrement de la biodiversité, émissions de gaz à effet de serre, détresse des communautés rurales, inégalités mondiales… Alors, quelle agriculture durable imaginer ?

Il existe en effet d’autres modèles : l’agriculture biologique, l’agriculture régénérative, l’agriculture de conservation, l’agriculture climato-intelligente, la biodynamie, la permaculture ou encore l’agroécologie. Porteuses de nombreuses promesses, ces agricultures ne sont cependant pas toujours faciles à différencier et à évaluer. Nous proposons de les passer au crible pour mieux les distinguer dans leur positionnement, leurs objectifs et leurs pratiques.

La nature comme dénominateur commun

Toutes ces formes d’agriculture durable proposent d’imiter ce qui se passe dans la nature et de travailler de concert avec elle pour produire des aliments de manière durable.

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« Emilie Schindler : une liste, une héroïne”, un documentaire d’Annette Baumeister

Lundi 20 mai à 23h45 sur Arte & disponible jusqu’au 18 août 2024

Émilie Schindler : l’héroïne de l’ombre

— Par Hélène Lemoine —

Dans le film de Steven Spielberg de 1993, elle n’apparaît que dans de rares scènes, toujours réduite au rôle d’épouse trompée et délaissée. Ce qu’elle était. Mais pas que. Un documentaire diffusé ce lundi 20 mai au soir à 23h45 sur Arte redonne enfin sa juste place à Émilie Schindler, l’épouse d’Oskar Schindler, connu du grand public grâce au film « La Liste de Schindler ».

L’histoire a retenu que ce dirigeant d’entreprise d’armement à Brünnlitz, dans l’actuelle République tchèque, avait permis le sauvetage de 1 200 juifs des camps de concentration, en les faisant travailler, dans des conditions moins indignes qu’ailleurs, dans son usine. Mais sa femme est restée dans l’ombre alors qu’elle a fait partie intégrante du projet.

« Le film de Spielberg a complètement dépossédé Émilie Schindler de sa version des faits, insiste l’historienne Kirsten Heinsohn, qui intervient dans le documentaire. Ça ne s’est pas passé comme ça. » « Elle était bien plus qu’une simple épouse bafouée », insiste une fille de rescapés de l’Holocauste.

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