La rhétorique antiaméricaine du président vénézuélien n’a pas empêché les États-Unis de rester le premier partenaire commercial du Venezuela.
Hugo Chávez est un « martyr pour avoir servi son peuple et protégé les valeurs humaines et révolutionnaires. » L’hommage est du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui avait salué en octobre dernier la réélection à la tête du Venezuela de son « frère ». Il est aussi l’ultime exemple du rapprochement effectué depuis plusieurs années par le Venezuela et la République islamique. « Dès son arrivée au pouvoir, Hugo Chávez a recherché des partenaires au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour négocier un prix du baril le plus élevé possible », explique au Point.fr Jean-Jacques Kourliandsky, spécialiste de l’Amérique latine à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). « À ce titre, le rapprochement avec l’Iran correspondait à une convergence d’intérêts communs. »
Dramatiquement descendu en dessous des dix dollars le baril au début des années 2000, le prix de l’or noir a depuis atteint des sommets, s’élevant aujourd’hui à près de 110 dollars. En marge de l’alliance stratégique réussie entre les deux puissances pétrolières, s’est développé un rapprochement idéologique.