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Mots d’excuse : le meileur du pire

Qui a dit que le fossé s’élargissait entre parents et enseignants ? Pour la deuxième fois, Patrice Romain, directeur d’école et, précise-t-il, « ancien parent d’élève, donc ancien sujet d’hilarité en salle des maîtres », livre son florilège des meilleurs « mots d’excuse » (Nouveaux mots d’excuse, Bourin éditeur). L’ensemble est parfois attendrissant, parfois alarmant…, mais toujours hilarant. Le Point.fr vous propose son top 10 (en conservant, cela va de soi, l’orthographe, la syntaxe et la ponctuation originales des textes).

Monsieur, Mardi, Dylan s’est réveillé en retard, donc il est arrivé en retard à l’école. C’est aussi simple que cela, et c’est inutile d’en faire un drame. Merci et cordialement,

Madame, Auriez-vous s’il vous plaît l’obligeance de donner au petit mais néanmoins déjà célèbre Tanguy quelques leçons d’éducation sexuelle ? Il a en effet dit hier à ma fille, je cite in extenso : « Ta mère, c’est un pédé ». J’accepte néanmoins par avance ses excuses.

Monsieur, Et voilà ! Il restait plus que 3 jours de plâtre pour Alexis et il cavalait partout. Il a voulu dessendre les escaliers à cloche pied et il est tombé à cause que l’assenseur était en panne.

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« Les Archipels du moi » du 19 mars au 6 avril 2013, Le Moule

 
Interventions artistiques concertées dans les rues du bourg
« Les Archipels du Moi » est un projet développé depuis quelques mois consistant à placer des oeuvres d’art éphémères dans l’espace public, et particulièrement sur les murs des bourgs.
Il s’agit de grands collages d’images abordant les thèmes de l’archipélisation identitaire et la déconstruction des stéréotypes « noir / blanc ».
L’artiste propose de coller ses images dans une démarche de concertation avec les habitants.
Il les rencontre pour leur proposer de participer au projet en acceptant des collages sur des murs (deja très abîmés) leur appartenant, ou pour identifier les endroits laissés à l’abandon.

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Racisme : juifs, musulmans, même combat

La Commission nationale consultative des droits de l’homme pointe du doigt la hausse du sentiment anti-musulman, ainsi que l’augmentation des actes antisémites.

Le sentiment anti-musulman progresse fortement en France, et la hausse des « indicateurs de racisme » est « préoccupante », s’alarme jeudi la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) dans son rapport annuel, « Racisme, antisémitisme et xénophobie en France ». « Pour la troisième année consécutive », la CNCDH constate que « les indicateurs de racisme sont en hausse, que l’intolérance augmente. Le phénomène s’ancre dans la durée, et cette évolution est particulièrement préoccupante », écrit la commission, en se basant sur un sondage CSA réalisé fin 2012 auprès de 1 029 personnes.

Le rapport souligne une « augmentation toujours plus marquée de la méfiance à l’égard des musulmans » et « un rejet croissant des étrangers, perçus de plus en plus comme des parasites, voire comme une menace ». En effet, 55 % des personnes interrogées estiment que les musulmans forment un groupe à part dans la société (+ 4 points par rapport à 2011 et + 11 points par rapport à 2009), et 69 % des personnes déclarent qu' »il y a trop d’immigrés aujourd’hui en France », soit + 10 points par rapport à 2011 et + 22 points par rapport à 2009.

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Le rôle des Jésuites dans les débuts des « bagnes » coloniaux de Guyane

  — par Danielle Donet-Vincent —

L’Ancien Régime avait ponctuellement eu recours à l’exil afin de débarrasser le territoire d’individus jugés encombrants : condamnés de droit commun, opposants politiques, prostituées avaient ainsi été mis à la disposition d’entrepreneurs chargés de développer certains territoires coloniaux français ; ils avaient été dirigés essentiellement vers le Canada et la Louisiane. La première de nos Républiques inscrivit ce processus dans l’arsenal législatif ; elle envoya en Guyane ses contingents d’indésirables, parmi lesquels les prêtres réfractaires. Le taux de mortalité fut dramatiquement élevé. Supprimée en 1801, la déportation fut rétablie par le code pénal de 1810. Faute de destination établie, la peine a été commuée en détention en forteresse en 1815. Le premier Empire puis les Restaurations étudièrent longuement le moyen de reprendre le processus interrompu pour des raisons essentiellement politiques. En 1816, un Comité fut mis sur pied afin de trouver une solution à cette situation ; il étudia avec attention les mesures prises par les Anglais en Australie. Dès cette époque, la Guyane est pressentie pour recevoir les exilés. L’Angleterre donnait un exemple magistral avec sa colonie pénale d’Australie, et la Deuxième République, déjà en marche vers le Second Empire, s’en inspira pour instaurer ce que nous appelons improprement les « bagnes » coloniaux.

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Ces autres affaires qui gravitent autour de Sarkozy

— Par Gary Assouline —

Le nom de l’ancien président, mis en examen jeudi, ou ceux de membres de son entourage apparaissent dans plusieurs dossiers intéressant la justice.

Nicolas Sarkozy a été mis en examen jeudi à Bordeaux pour abus de faiblesse à l’encontre de l’héritière de l’Oréal Liliane Bettencourt. Son avocat, Thierry Herzog, a jugé cette décision «incohérente sur le plan juridique et injuste». Selon le juge d’instruction Jean-Michel Gentil qui instruit les principaux volets de l’affaire, Nicolas Sarkozy pourrait avoir bénéficié d’un apport illicite de liquidités par le couple Bettencourt pour le financement de sa campagne présidentielle de 2007. Mais son nom, ou ceux de membres de son entourage apparaissent dans plusieurs dossiers intéressant la justice.

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Festival d’Avignon : l’édition 2013 s’annonce comme un tournant

 La Fabric’A : un lieu de répétitions et de résidence pour les artistes du Festival d’Avignon

Défendue par Hortense Archambault et Vincent Baudriller dès leur premier mandat de directeurs, la construction d’un lieu de répétitions et de résidence, destiné aux artistes invités à créer des spectacles pour le Festival d’Avignon, est un élément clé du développement de ce dernier. Ce projet devient aujourd’hui réalité sur une parcelle de terrain située à l’intersection des quartiers de Monclar et de Champfleury, mise à disposition par la Ville d’Avignon.
Ce lieu, destiné à fabriquer des spectacles pour le Festival d’Avignon, a été baptisé la . Il a été dessiné par l’architecte Maria Godlewska, désignée en septembre 2011 par un jury présidé  par Louis Schweitzer. Le Festival d’Avignon en assure la maîtrise d’ouvrage, assisté de Citadis. Les travaux débuteront en mai 2012 pour une livraison en juin 2013

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Un feu d’artifice lancera la 67e édition du Festival d’Avignon, qui aura lieu du 5 au 26 juillet. Il sera tiré par le Groupe F, qui embrasera la FabricA, la nouvelle salle voulue par les co-directeurs, Hortense Archambault et Vincent Baudriller.

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Le déficit des intermittents n’existe pas

   

Par Samuel ChurinCoordination des intermittents et des précaires

C’était le 26 juin 2003. Historique. Un protocole d’accord était signé pour réformer le régime spécifique d’assurance chômage des intermittents du spectacle. Cette déflagration dans le monde de la culture en avait entraîné d’autres : l’annulation de tous les principaux festivals, dont le plus célèbre de tous, celui d’Avignon. En cinquante-six ans d’existence, jamais pareille chose ne s’était produite. Même en 68, Jean Vilar avait réussi tant bien que mal à ne pas l’annuler. C’est dire à quel point la blessure était profonde. Les commerçants d’Avignon avaient même porté plainte pour un manque à gagner estimé à 23 millions d’euros. Cette réforme qui allait exclure les plus fragiles d’entre nous avait été décidée pour réduire un prétendu déficit. Cet argument allait être repris partout et par tous, médias et politiques. Certains n’étaient pas d’accord avec la méthode, d’autres critiquaient les solutions, mais tous s’accordaient à reconnaître ce fameux déficit.

Dès juillet 2003, nous, les principaux concernés, avons affirmé, preuves à l’appui, que ce déficit n’existait pas, que c’était de la pure idéologie.

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Gromov : « La science bute sur trois énigmes majeures »

INTERVIEW – Il est un des plus grands mathématiciens du siècle. Âgé de 69 ans, il a quitté l’URSS en 1974 et travaille actuellement entre la France (à l’Institut des hautes études scientifiques de Bures-sur-Yvette) et les États-Unis (New York). Titulaire de nombreux prix, notamment du prix Abel en 2009, l’équivalent du Nobel des maths, ce savant franco-russe touche-à-tout porte un regard curieux sur l’état des sciences, des maths à la physique en passant par la biologie. Pour le JDD, Misha Gromov explique « les trois principales énigmes » de la science actuelle : l’univers, la vie et l’esprit humain… Il lance aussi un cri d’alarme sur l’état de l’enseignement de haut niveau en France et son « incapacité » à déceler des « personnalités non standards ». Rencontre avec un des penseurs les plus originaux du monde actuel.

Pourquoi les maths, si ludiques à vous entendre, sont-elles souvent enseignées de façon aussi ennuyeuse à l’école?
D’abord parce que c’est un non-sens que de vouloir enseigner la même chose à tous. Selon moi, seulement une moitié de la population a des dispositions pour les maths!

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A-t-on failli perdre Lil Wayne ?

En début de semaine, le site TMZ annonçait que le rappeur était entre la vie et la mort. Hospitalisé suite à des attaques cérébrales selon le site, le rappeur s’est voulu rassurant, sans se montrer.

Lil Wayne nous la ferait-il à la Chávez ? Il y a quinze jours, le rappeur de la Nouvelle-Orléans annulait ses prochains concerts dans l’Hexagone. Plus de Marseille, pas de Paris et encore moins d’Amnéville, cité de Moselle. Tous ont été reportés à octobre prochain. Lil Wayne assurait que ce contre-temps n’avait rien d’alarmant. 

«J’ai décidé de reporter ma tournée européenne pour sortir mon nouvel album le 26 mars 2013. Je ne veux pas que ma tournée ou mon album soient précipités», expliquait le communiqué. Mais ses récents problèmes de santé laissent penser que le petit génie du rap, autoproclamé «meilleur rappeur vivant», n’était déjà pas au top de sa forme. 

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« Nos jeunes Guadeloupéens ont du talent »

Wi’anArt en association avec le Lycée Gerville Réache et le Collège Richard Samuel organisent deux expositions d’art contemporain « Corps et Encore » : 

–          du 12 au 26 avril 2013 dans le Hall d’exposition de l’Hôtel de ville de Basse-Terre

–          et du 2 au 17 mai au Pavillon de la ville de Pointe-à-Pitre.

Depuis  le mois d’octobre 2012,  Wi’anArt met à l’honneur l’art contemporain à travers des rencontres d’artistes et des ateliers dans les 26 établissements participants soit plus de 1 000 élèves scolarisés de la 6ème à la Terminale dans les collèges et lycées de la Guadeloupe.

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La critique doit-elle être agressive?

 Deux critiques livrent leur point de vue sur leur métier.

« Le seul dilemme »

Aude Lancelin
Chef du service culture à Marianne
« La critique ne doit pas s’interdire d’être féroce. Je suis toujours étonnée lorsque j’entends dire : pourquoi perdre son temps à démolir les mauvais romans quand il y en a tant de bons? Exposer les raisons pour lesquelles, à un moment donné, tout un milieu se met à promouvoir une imposture est une marque de respect, une politesse due à l’intelligence du public. Tant qu’il y aura des journaux, on y trouvera quelques snipers pour dégonfler les baudruches, et c’est tant mieux. George Orwell, qui fut à ses heures, un critique littéraire impitoyable, affirmait cependant que, du jour où il avait croisé un écrivain et lui avait parlé, il se sentait incapable de faire preuve de la moindre brutalité intellectuelle à son égard, aussi indispensable fût-elle. Derrière les livres, il y a des hommes parfois à fleur de peau : c’est en effet le seul dilemme acceptable. »

« L’éloge faux-cul »

Jean Birnbaum
Rédacteur en chef du Monde des livres
« Au XIXe siècle, le champ littéraire était un champ de bataille, et la critique un geste offensif.

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Le projet de loi de « sécurisation de l’emploi »

— Par Gabriel Jean-Marie, (Combat Ouvrier) —

Un nouveau pas vers le démantèlement des droits des travailleurs. Ne l’acceptons pas!
Le chômage en France, « DOM compris » , a encore augmenté. Au total, on compte officiellement 4.967.500 chômeurs, presque 5 millions. En chiffres réels, il y en a peut-être plus de 6 millions.
Avec 50894 demandeurs d’emploi au 31 janvier 2013 et 25% de taux de chômage soit une augmentation de 3.3% sur un an, la Martinique n’est pas en reste. Le projet de loi dit de « sécurisation de l’emploi » a été présenté au Conseil des ministres le 6 mars. Le grand patronat et l’État y prévoient une véritable casse du Code du travail.
Patronat et gouvernement voudraient nous faire croire que ces sacrifices imposés aux salariés favoriseraient l’emploi!
Un accord a été signé le 11 janvier dernier entre le MEDEF, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC. C’est un accord honteux. Eh bien, le projet de loi reprend les dispositions régressives de cet accord signé par des directions syndicales complaisantes. C’est ainsi que « les accords de maintien dans l’emploi » permettraient de licencier les salariés refusant de voir leur salaire baisser.

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Vienne à la Belle Epoque: quand les Juifs inventent la modernité

« Quartier Juif à Vienne », aquarelle de Franz Poledne (1905) (AKG-DE AGOSTINI PICTURE LIB)

C’est à Paris, où il suivait l’affaire Dreyfus pour le quotidien viennois «Neue Freie Presse», que Theodor Herzl a inventé le sionisme. Si la patrie des droits de l’homme, pensait-il, se laisse gagner à son tour par les fureurs de l’antisémitisme, c’est la preuve que les juifs ne verront pas la fin de leurs tourments tant qu’ils n’auront pas une terre à eux sur laquelle ils ne seront plus minoritaires.

Juif hongrois devenu à Vienne un journaliste réputé, Herzl pouvait, à juste titre, comparer sa situation à celle des juifs français. Traités avec bienveillance par l’empereur François-Joseph qui apprécie leur talent et leur loyauté à la couronne, les juifs occupent en Autriche, jusqu’aux années 1880, des positions importantes dans la banque, l’industrie et le monde politique, comme le montre Jacques Le Rider dans une enquête passionnante sur le malaise de la conscience juive dans la Vienne «fin de siècle».

Tant que l’Autriche a eu un régime électoral censitaire, gauche libérale et droite conservatrice alternaient au pouvoir.

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Jocelyne Béroard au lycée Schoelcher

 Depuis quelques années, le Lycée Schoelcher mène une politique d’ouverture sur le monde artistique et culturel (manifestations théâtrales, rencontre avec des plasticiens tels que Serge HELENON, cafés littéraires, rencontre avec des chanteurs tels que Emeline MICHEL, Beethova OBAS, Chris COMBETTE, EZY KENNEGNHA …).

Pour commémorer la journée de la femme, les élèves du lycée, dans le cadre de l’opération intitulée « CANON DE FEMME », ont tenu à rendre hommage à Jocelyne BEROARD qui par son talent laisse une empreinte non seulement aux Antilles, mais aussi au niveau international.

Pendant plus d’une demi-heure, Jocelyne a parlé aux élèves de sa carrière, de ses débuts au sein du groupe KASSAV, dans un milieu d’homme,  de son parcours, du travail et de la rigueur nécessaire pour viser l’excellence.

Ensuite, accompagnée par Ronald TULLE au piano, elle a interprété quelques uns de ses tubes, à la demande des élèves.

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En «la» majeures

—Par Christian Losson, Gilles Renault, Sophian Fanen —

Il y a fort à parier qu’aussi longtemps que Les femmes s’en mêlent existeront, on ne se lassera jamais de les exalter. Et ce pour une raison simple : chaque année, renouvelé de fond en comble, on s’y rend tout bonnement comme on irait à un Meetic du rock : un rendez-vous vers l’inconnu(e) qui émoustille, le cœur léger, sans, la plupart du temps, savoir sur qui on va tomber, mais avec le net pressentiment qu’on ne regrettera pas la soirée. Quitte à être déçu. Pas grave, puisque telle est la règle du jeu, fondé sur la découverte à tous crins (couettes, chignons, etc.) ; d’autant qu’une fois lancées, les artistes naguère débusquées par le festival deviennent en général trop chères pour qu’il puisse les reprogrammer.

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Le retour du « Cahier… » à la Fondation Clément : intense émotion par la grâce de Jacques Martial

—Par Roland Sabra —

Depuis 10 ans sa lecture du « Cahier d’un retour au pays natal » tourne autour du monde, Australie, Guadeloupe, Singapour, Fidji, Nouvelle Calédonie, New-York, Martinique, Paris, etc. avec aussi des retours, obligés, au pays natal de l’auteur. C’était le cas samedi soir à la Fondation Clément, en plein air. Moment inoubliable : les fils, au propre et au figuré, de Césaire, hallucinés et émus jusqu’aux larmes, et c’étaient de vraies larmes miraculeuses, ont vu de leurs yeux vu sur scène le Père de la nation martiniquaise. Alors que rien dans la corpulence de Jacques Martial ne renvoie à la frêle silhouette du poète, Césaire était là vivant parmi les siens. C’était Lui au premier jet du texte. Telle est la performance fabuleuse de Jacques Martial dans la nuit lumineuse d’un moment partagé.

Le spectacle avait commencé avec cinquante minutes de retard juste après l’arrivée de Catherine Conconne. Mais elle n’y était pour rien. On attendait l’avion de 19 h 15 qui avait du retard. La Fondation Clément se situe dans l’axe de la piste de l’aéroport.

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Passage au pays du Cahier d’Aimé Césaire

— Par Jean-José Alpha —

 

« Le Cahier du retour au pays natal » d’Aimé Césaire paru en 1939, alors que l’auteur âgé de 26 ans, est en plein questionnement identitaire face au racisme européen et états-unien autant que la misère qui sévit dans son pays de Martinique, a été présenté aux Martiniquais hier soir , le 17 mars 2013, par Jacques Martial, à l’habitation Clément dans le cadre de l’année du Centenaire du poète et homme politique considéré comme l’une des plus consciences du 20ème siècle.

 

L’arrivée de l’errant, personnage nomade porteur à bout de bras de la misère humaine, dans le lointain, au milieu du champ de canne prolongé par l’espace scénique, est saisissante ; elle place d’entrée les invités de Bernard Hayot, président de la Fondation Clément, dans un univers dérangeant que l’acteur metteur en scène utilise intelligemment.  Économie de gestes et de déplacements dans cet espace malheureusement placé en haut d’une colline donc ouvert à tout vent, qui, étrangement, s’est calmé au fur et à mesure de l’évolution du spectacle. Diction exemplaire et sonorisation adaptée aux exigences du lieu, en plus dans le registre de la tragédie lyrique, Jacques Martial donne à entendre surtout, la colère de Césaire face à l’oppression, au désespoir, aux frustrations et aux angoisses qui le submergent.

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Les parlementaires de la Martinique doivent refuser une loi de régression sociale!

— Pétition—

 

 

L’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier représente un recul social majeur. Les soi-disant «nouveaux droits pour les salariés» ne comportent en réalité  que des aspects positifs de portée limitée et s’accompagnent de nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures décidées en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail. Cet Accord National Interprofessionnel donne pleinement satisfaction aux exigences du patronat en continuant le démantèlement du code du travail. Cet accord faussement présenté comme  un moyen de « sécuriser l’emploi » est en réalité une machine de guerre pour licencier plus vite et moins cher, pour baisser les salaires, imposer la mobilité, rallonger le temps de travail, pour subordonner la vie, le salaire, les conditions de travail des salariés aux profits de quelques uns. 

On remarque dans une description non exhaustive que :

a)      L’accord donne la priorité aux « accords d’entreprise » aux contenus moins favorables sur les conventions collectives ou la loi.

b)      L’accord décide qu’en cas « de graves problèmes conjoncturels de l’entreprise », les dirigeants de l’entreprise, selon leur seule volonté, pourront décider de baisse de salaire, d’augmentation du temps de travail en contrepartie des licenciements, de changement de poste ou de lieu de travail.

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Guadeloupe : être une jeune femme libérée, c’est pas si facile

— L’île, où subsistent les modèles de femme « potomitan » (poteau central) et de « papa coureur », ne s’est pas encore débarrassée de ses vieilles pratiques machistes. —

Depuis que sa petite est née, Jessica Brudey voit son compagnon Julio vibrionner dans les pièces de sa maison de la Bouaye, près du Gosier : il cuisine, passe la serpillère, change la fillette, lui donne le bain et même, scène assez rare en Guadeloupe, la porte en kangourou, une poche en tissu où l’on place les bébés. « Mais je ne suis pas étonnée : avant la naissance de ma fille, Julio faisait déjà la lessive, la cuisine et le ménage… plus que moi ! », sourit cette assistante de communication de 27 ans.

Pourtant, Julio n’appartient pas a priori à une avant-garde d’hommes particulièrement engagée pour les droits des femmes : ce charpentier trentenaire trouve juste normal de partager à égalité les tâches ménagères avec sa moitié.

Mine de rien, les jeunes hommes comme lui sont plutôt rares en Guadeloupe. « Mais les mentalités changent », juge la jeune femme.

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TCSP : vers une privatisation de la gestion?

Intervention de Daniel MARIE-SAINTE à propos des conventions portant sur les modalités de financement des loyers dus au titre du projet des transports TCSP

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Conseillers régionaux,

 

 Avant d’aborder le dossier sur le fond, permettez de faire deux mises au point concernant le TCSP :

1° Mise au point:

  Vous, Mr le président, ainsi que  d’autres membres de votre groupe, vous racontez à longueur d’antennes sur les média, que c’est vous qui avez eu l’idée de modifier la géométrie de l’échangeur d’Acajou au niveau de la Galléria et que l’équipe qui vous a précédés ici, comptait faire passer le TCSP au même niveau que les autres véhicules!

Cela est faux !

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Frankito, lauréat du Prix Carbet des Lycéens 2013

— Par Scarlett JESUS, critique d’art —

« L’homme pas Dieu » ou l’homme qui se prenait pour un marron.

 « On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux ».

Gandhi.

 

« De l’assassinat d’un animal à celui d’un homme, il n’y a qu’un pas ».

Léon Tolstoï.

 

 

 

« L’homme pas Dieu », cette formule qui clôt le roman pourrait parfaitement s’appliquer  à celui qui en est en fait le personnage principal, Albert Gouti. Un héros déchu dont la seule grandeur semble liée au prénom royal qu’il porte et dont l’étymologie germanique évoque tout à la fois la noblesse (adal) et la gloire (behrt). Doté d’un tel prénom, le personnage n’était-il pas appelé à un destin hors du commun, faisant de lui, à l’image d’Albert Schweitzer ou d’Albert Einstein,  un surhomme, un « homme-dieu » ? C’était sans compter la malice de l’auteur, Franck Salin, qui nous indique d’emblée sa volonté de le ramener à une dimension plus ordinaire, en l’affublant d’un patronyme dévalorisant renvoyant à l’animalité, « Gouti », lequel par aphérèse désigne l’agouti, petit rongeur des Antilles.

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Droit des femmes : un texte historique signé par les pays musulmans à l’ONU

Amérique du Nord,Assemblée des Nations Unies,édifices,États-Unis,lieux,New York,points de repèreC’est une déclaration historique pour les droits des femmes qui a été signée vendredi à L’ONU. Après deux semaines de négociations à New York entre les 193 états membres de l’organisation, L’Iran, la Libye, le Soudan et d’autres pays musulmans ont accepté un texte qui dénonce les violences faites aux femmes et définit un code de conduite pour les combattre.

Sous les applaudissements et les cris de joies, Michelle Bachelet, directrice exécutive de ONU Femmes, a qualifié la réunion d’  « historique ». Elle a ensuite quitté son poste à l’ONU pour reprendre sa carrière politique au Chili, dont elle a été présidente.

L’ONU très divisée

Au départ, les négociations bloquaient entre l’Iran, le Vatican ou la Russie, qui s’étaient ligués dans une alliance conservatrice, et les pays occidentaux. Ces deniers,  notamment les Scandinaves, poussaient à l’adoption d’un texte vigoureux.

Les pays musulmans s’opposaient à ce que des relations sexuelles imposées à une femme par son mari ou son compagnon soient considérées comme un viol. Les Frères musulmans en Egypte estimaient même que le texte en discussion à l’ONU était contraire à l’islam et conduirait à la « déchéance totale de la société » en cas d’adoption.

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« Fantomatiques Matadors » Villa Chanteclerc du 15 au 24 mars 2013

— Par Roland Sabra —

— Le corset comme emballage du corps des femmes. Une exposition de Marc Marie-Joseph —

En promenade au bord de mer Marc Marie-Joseph tombe en arrêt devant un squelette de poisson bien conservé. Fulgurance : c’est un corset ! Les arêtes sont des baleines bien sûr ! L’objet dont on trouve quelques rares traces dans l’Antiquité, disparut pendant un millénaire et demi, connut son heure de gloire, s’éclipsa et fit retour dans les années 1980-1990 du siècle dernier. C’est à la cour d’Espagne au XVIème siècle qu’on le voit réapparaître. Il prendra le nom de corps à baleine à la Renaissance, les baleines étant une des quatre composantes du bustier. C’étaient jusqu’au XIXème siècle de véritables fanons de baleine. L’association langagière de Marc Marie-Joseph est au plus près de l’histoire. Histoire qui nous dit qu’il fut toujours marqué d’une ambivalence : symbole d’une contrainte exercée sur le corps des femmes, signe d’austère vertu d’un côté, il souligne, de l’autre, la finesse de la taille, zone érotique privilégiée au XIXème siècle. Le mouvement d’émancipation du siècle des Lumières le marginalise.

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« Pawol anba fey », sé pawol bo kay-nou

— Par Jean-José Alpha —

En accordant une attention particulière au dernier ouvrage littéraire du journaliste Rudy Rabathaly, Pawol anba fey, l’association « Tous créoles »  présidée par Roger De Jaham, qui avait convié ses membres à « déguster » les chroniques du pince-sans-rire, rendait un bel hommage à la poésie des comportements, des postures, des gestes, des paroles qui donnent à mieux comprendre la Comédie créole constitutive de la culture des Antilles.

Le chroniqueur du samedi matin qui publie dans le quotidien France Antilles, a été présenté à l’auditoire par le journaliste avocat Gérard Dorwling Carter et le comédien metteur en scène José Alpha,  au Lina’s café de la zone industrielle Manhity du Lamentin, un espace de détente et de convivialité propice à l’échange.

Conquis par cette écriture nouvelle, espiègle et pleine d’humour , qui s’apparente, a-t-on entendu,  des « billets » qui agrémentaient les première pages de la presse écrite du début du 20ème siècle, l’auditoire s’appropria l’ouvrage et se prit au jeu de la lecture à voix haute des extraits de l’ouvrage. Chacun avait son livre en main et disait les chroniques métaphoriques et désopilantes d’un écrivain discret à l’humour corrosif ; des histoires racontées avec tendresse qu’une lectrice trouva « indiscutablement efficaces dans la prévention de nos maux de société ».

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Le Point d’indignation

— Par Patrick Chamoiseau —

 

Notre imaginaire se retrouve aujourd’hui formaté de telle sorte 

que le point d’indignation se positionne sur la situation de ceux qui se retrouvent sans emploi.

Dès lors, 

se retrouver en situation précaire, ajustable et corvéable à merci, 

hagard dans les ruines et vestiges du Code du travail, 

est considéré comme une manière d’aubaine. 


Et l’abîme nous aspire.

 

Même si cela nous semble déraisonnable, 

il nous faut pratiquer cet effort sur notre curseur mental : 

ramener le point d’indignation à l’amorce de toute précarité. 

Seul moyen de s’extraire des eaux mortes de la fatalité 

et de ne plus prendre de vieilles mœurs  avec l’inadmissible.

 

Patrick CHAMOISEAU

Lire aussi  :  Le droit de vivre, avec ou sans emploi — Par un groupe d’intellectuels et de militants*–

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