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Le retour du « Cahier… » à la Fondation Clément : intense émotion par la grâce de Jacques Martial

—Par Roland Sabra —

Depuis 10 ans sa lecture du « Cahier d’un retour au pays natal » tourne autour du monde, Australie, Guadeloupe, Singapour, Fidji, Nouvelle Calédonie, New-York, Martinique, Paris, etc. avec aussi des retours, obligés, au pays natal de l’auteur. C’était le cas samedi soir à la Fondation Clément, en plein air. Moment inoubliable : les fils, au propre et au figuré, de Césaire, hallucinés et émus jusqu’aux larmes, et c’étaient de vraies larmes miraculeuses, ont vu de leurs yeux vu sur scène le Père de la nation martiniquaise. Alors que rien dans la corpulence de Jacques Martial ne renvoie à la frêle silhouette du poète, Césaire était là vivant parmi les siens. C’était Lui au premier jet du texte. Telle est la performance fabuleuse de Jacques Martial dans la nuit lumineuse d’un moment partagé.

Le spectacle avait commencé avec cinquante minutes de retard juste après l’arrivée de Catherine Conconne. Mais elle n’y était pour rien. On attendait l’avion de 19 h 15 qui avait du retard. La Fondation Clément se situe dans l’axe de la piste de l’aéroport.

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Passage au pays du Cahier d’Aimé Césaire

— Par Jean-José Alpha —

 

« Le Cahier du retour au pays natal » d’Aimé Césaire paru en 1939, alors que l’auteur âgé de 26 ans, est en plein questionnement identitaire face au racisme européen et états-unien autant que la misère qui sévit dans son pays de Martinique, a été présenté aux Martiniquais hier soir , le 17 mars 2013, par Jacques Martial, à l’habitation Clément dans le cadre de l’année du Centenaire du poète et homme politique considéré comme l’une des plus consciences du 20ème siècle.

 

L’arrivée de l’errant, personnage nomade porteur à bout de bras de la misère humaine, dans le lointain, au milieu du champ de canne prolongé par l’espace scénique, est saisissante ; elle place d’entrée les invités de Bernard Hayot, président de la Fondation Clément, dans un univers dérangeant que l’acteur metteur en scène utilise intelligemment.  Économie de gestes et de déplacements dans cet espace malheureusement placé en haut d’une colline donc ouvert à tout vent, qui, étrangement, s’est calmé au fur et à mesure de l’évolution du spectacle. Diction exemplaire et sonorisation adaptée aux exigences du lieu, en plus dans le registre de la tragédie lyrique, Jacques Martial donne à entendre surtout, la colère de Césaire face à l’oppression, au désespoir, aux frustrations et aux angoisses qui le submergent.

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Les parlementaires de la Martinique doivent refuser une loi de régression sociale!

— Pétition—

 

 

L’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier représente un recul social majeur. Les soi-disant «nouveaux droits pour les salariés» ne comportent en réalité  que des aspects positifs de portée limitée et s’accompagnent de nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures décidées en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail. Cet Accord National Interprofessionnel donne pleinement satisfaction aux exigences du patronat en continuant le démantèlement du code du travail. Cet accord faussement présenté comme  un moyen de « sécuriser l’emploi » est en réalité une machine de guerre pour licencier plus vite et moins cher, pour baisser les salaires, imposer la mobilité, rallonger le temps de travail, pour subordonner la vie, le salaire, les conditions de travail des salariés aux profits de quelques uns. 

On remarque dans une description non exhaustive que :

a)      L’accord donne la priorité aux « accords d’entreprise » aux contenus moins favorables sur les conventions collectives ou la loi.

b)      L’accord décide qu’en cas « de graves problèmes conjoncturels de l’entreprise », les dirigeants de l’entreprise, selon leur seule volonté, pourront décider de baisse de salaire, d’augmentation du temps de travail en contrepartie des licenciements, de changement de poste ou de lieu de travail.

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Guadeloupe : être une jeune femme libérée, c’est pas si facile

— L’île, où subsistent les modèles de femme « potomitan » (poteau central) et de « papa coureur », ne s’est pas encore débarrassée de ses vieilles pratiques machistes. —

Depuis que sa petite est née, Jessica Brudey voit son compagnon Julio vibrionner dans les pièces de sa maison de la Bouaye, près du Gosier : il cuisine, passe la serpillère, change la fillette, lui donne le bain et même, scène assez rare en Guadeloupe, la porte en kangourou, une poche en tissu où l’on place les bébés. « Mais je ne suis pas étonnée : avant la naissance de ma fille, Julio faisait déjà la lessive, la cuisine et le ménage… plus que moi ! », sourit cette assistante de communication de 27 ans.

Pourtant, Julio n’appartient pas a priori à une avant-garde d’hommes particulièrement engagée pour les droits des femmes : ce charpentier trentenaire trouve juste normal de partager à égalité les tâches ménagères avec sa moitié.

Mine de rien, les jeunes hommes comme lui sont plutôt rares en Guadeloupe. « Mais les mentalités changent », juge la jeune femme.

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TCSP : vers une privatisation de la gestion?

Intervention de Daniel MARIE-SAINTE à propos des conventions portant sur les modalités de financement des loyers dus au titre du projet des transports TCSP

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Conseillers régionaux,

 

 Avant d’aborder le dossier sur le fond, permettez de faire deux mises au point concernant le TCSP :

1° Mise au point:

  Vous, Mr le président, ainsi que  d’autres membres de votre groupe, vous racontez à longueur d’antennes sur les média, que c’est vous qui avez eu l’idée de modifier la géométrie de l’échangeur d’Acajou au niveau de la Galléria et que l’équipe qui vous a précédés ici, comptait faire passer le TCSP au même niveau que les autres véhicules!

Cela est faux !

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Frankito, lauréat du Prix Carbet des Lycéens 2013

— Par Scarlett JESUS, critique d’art —

« L’homme pas Dieu » ou l’homme qui se prenait pour un marron.

 « On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux ».

Gandhi.

 

« De l’assassinat d’un animal à celui d’un homme, il n’y a qu’un pas ».

Léon Tolstoï.

 

 

 

« L’homme pas Dieu », cette formule qui clôt le roman pourrait parfaitement s’appliquer  à celui qui en est en fait le personnage principal, Albert Gouti. Un héros déchu dont la seule grandeur semble liée au prénom royal qu’il porte et dont l’étymologie germanique évoque tout à la fois la noblesse (adal) et la gloire (behrt). Doté d’un tel prénom, le personnage n’était-il pas appelé à un destin hors du commun, faisant de lui, à l’image d’Albert Schweitzer ou d’Albert Einstein,  un surhomme, un « homme-dieu » ? C’était sans compter la malice de l’auteur, Franck Salin, qui nous indique d’emblée sa volonté de le ramener à une dimension plus ordinaire, en l’affublant d’un patronyme dévalorisant renvoyant à l’animalité, « Gouti », lequel par aphérèse désigne l’agouti, petit rongeur des Antilles.

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Droit des femmes : un texte historique signé par les pays musulmans à l’ONU

Amérique du Nord,Assemblée des Nations Unies,édifices,États-Unis,lieux,New York,points de repèreC’est une déclaration historique pour les droits des femmes qui a été signée vendredi à L’ONU. Après deux semaines de négociations à New York entre les 193 états membres de l’organisation, L’Iran, la Libye, le Soudan et d’autres pays musulmans ont accepté un texte qui dénonce les violences faites aux femmes et définit un code de conduite pour les combattre.

Sous les applaudissements et les cris de joies, Michelle Bachelet, directrice exécutive de ONU Femmes, a qualifié la réunion d’  « historique ». Elle a ensuite quitté son poste à l’ONU pour reprendre sa carrière politique au Chili, dont elle a été présidente.

L’ONU très divisée

Au départ, les négociations bloquaient entre l’Iran, le Vatican ou la Russie, qui s’étaient ligués dans une alliance conservatrice, et les pays occidentaux. Ces deniers,  notamment les Scandinaves, poussaient à l’adoption d’un texte vigoureux.

Les pays musulmans s’opposaient à ce que des relations sexuelles imposées à une femme par son mari ou son compagnon soient considérées comme un viol. Les Frères musulmans en Egypte estimaient même que le texte en discussion à l’ONU était contraire à l’islam et conduirait à la « déchéance totale de la société » en cas d’adoption.

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« Fantomatiques Matadors » Villa Chanteclerc du 15 au 24 mars 2013

— Par Roland Sabra —

— Le corset comme emballage du corps des femmes. Une exposition de Marc Marie-Joseph —

En promenade au bord de mer Marc Marie-Joseph tombe en arrêt devant un squelette de poisson bien conservé. Fulgurance : c’est un corset ! Les arêtes sont des baleines bien sûr ! L’objet dont on trouve quelques rares traces dans l’Antiquité, disparut pendant un millénaire et demi, connut son heure de gloire, s’éclipsa et fit retour dans les années 1980-1990 du siècle dernier. C’est à la cour d’Espagne au XVIème siècle qu’on le voit réapparaître. Il prendra le nom de corps à baleine à la Renaissance, les baleines étant une des quatre composantes du bustier. C’étaient jusqu’au XIXème siècle de véritables fanons de baleine. L’association langagière de Marc Marie-Joseph est au plus près de l’histoire. Histoire qui nous dit qu’il fut toujours marqué d’une ambivalence : symbole d’une contrainte exercée sur le corps des femmes, signe d’austère vertu d’un côté, il souligne, de l’autre, la finesse de la taille, zone érotique privilégiée au XIXème siècle. Le mouvement d’émancipation du siècle des Lumières le marginalise.

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« Pawol anba fey », sé pawol bo kay-nou

— Par Jean-José Alpha —

En accordant une attention particulière au dernier ouvrage littéraire du journaliste Rudy Rabathaly, Pawol anba fey, l’association « Tous créoles »  présidée par Roger De Jaham, qui avait convié ses membres à « déguster » les chroniques du pince-sans-rire, rendait un bel hommage à la poésie des comportements, des postures, des gestes, des paroles qui donnent à mieux comprendre la Comédie créole constitutive de la culture des Antilles.

Le chroniqueur du samedi matin qui publie dans le quotidien France Antilles, a été présenté à l’auditoire par le journaliste avocat Gérard Dorwling Carter et le comédien metteur en scène José Alpha,  au Lina’s café de la zone industrielle Manhity du Lamentin, un espace de détente et de convivialité propice à l’échange.

Conquis par cette écriture nouvelle, espiègle et pleine d’humour , qui s’apparente, a-t-on entendu,  des « billets » qui agrémentaient les première pages de la presse écrite du début du 20ème siècle, l’auditoire s’appropria l’ouvrage et se prit au jeu de la lecture à voix haute des extraits de l’ouvrage. Chacun avait son livre en main et disait les chroniques métaphoriques et désopilantes d’un écrivain discret à l’humour corrosif ; des histoires racontées avec tendresse qu’une lectrice trouva « indiscutablement efficaces dans la prévention de nos maux de société ».

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Le Point d’indignation

— Par Patrick Chamoiseau —

 

Notre imaginaire se retrouve aujourd’hui formaté de telle sorte 

que le point d’indignation se positionne sur la situation de ceux qui se retrouvent sans emploi.

Dès lors, 

se retrouver en situation précaire, ajustable et corvéable à merci, 

hagard dans les ruines et vestiges du Code du travail, 

est considéré comme une manière d’aubaine. 


Et l’abîme nous aspire.

 

Même si cela nous semble déraisonnable, 

il nous faut pratiquer cet effort sur notre curseur mental : 

ramener le point d’indignation à l’amorce de toute précarité. 

Seul moyen de s’extraire des eaux mortes de la fatalité 

et de ne plus prendre de vieilles mœurs  avec l’inadmissible.

 

Patrick CHAMOISEAU

Lire aussi  :  Le droit de vivre, avec ou sans emploi — Par un groupe d’intellectuels et de militants*–

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Pourquoi (ne) donne-t-on (pas) aux mendiants ?

— L’altruisme nous semble aller de soi, mais contredit les principes de la théorie de l’évolution —

Pourquoi tant de gens font-ils l’aumône ? Par empathie, pitié, sentiments auxquels se mêlent parfois le souci de se donner bonne conscience ou de se faire bien voir du bon Dieu. Jusque-là rien de surprenant.

On peut aussi inverser la question. Pourquoi tant de gens ne font-ils pas l’aumône, ou rarement? Par manque d’empathie ou de pitié ; par égoïsme ou avarice ; par cynisme, parce qu’on ne voit pas ce que ce geste nous rapporte ; par lucidité, si l’on perçoit le racketteur sous le mendiant ; par mépris, si l’on pense que le geste de mendier est dégradant ; par conviction, si l’on croit que donner incite le clochard à demeurer dans son état au lieu de chercher à s’en sortir.

Nous avons donc d’excellentes raisons de donner ou de ne pas donner. Là où les choses deviennent surprenantes, c’est quand on replace la première question, «pourquoi tant de gens font-ils l’aumône ?», dans le contexte plus général de l’évolution de l’homme.

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Le Cégom (Collectif des Etats généraux de l’Outre-Mer) présente 6 chefs de revendication

Lors d’un entretien au ministère des outre-mers qui devait initialement se dérouler avec le ministre Victorin Lurel & s’est finalement, ce dernier s’étant excusé, déroulé lundi avec plusieurs de ses conseillers, le Cégom a présenté les six chefs de revendication formulés à l’attention du président de la République François Hollande sur la base de son dernier audit des politiques publiques conduites par l’État en direction des Français/es d’outre-mers, en matière de cherté de la vie, de chômage des jeunes, de santé, de culture, de discriminations & de soutien aux associations. Les conseillers de M. Lurel ont apporté des réponses précises à certaines propositions, soulignant l’entrée en vigueur progressive de la loi pour la régulation économique. Ils ont par ailleurs mis en avant un bilan d’étape encore confidentiel des 30 engagements pour les outre-mers présentés le 10 mars 2012 par M. Hollande, indiquant simultanément que les 137 mesures annoncées par l’État au terme des États généraux de l’outre-mer ne feraient pas l’objet d’un suivi par le présent gouvernement. Le Cégom, qui estime que ces 137 mesures engageaient l’État & regretterait un manque de considération pour les milliers de Français/es d’outre-mers – élu/e/s ou personnalités qualifiées – ayant œuvré à leur formulation, a pris acte de ces précisions.

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Faut-il réaffirmer le collège unique ou privilégier une orientation précoce ?

La refondation de l’école, c’est un sujet qui fait réagir. Lorsque nous avons proposé aux lecteurs du Monde.fr de donner leur point de vue sur l’un des points de tension qui a surgi à l’Assemblée nationale lors de l’examen de la loi d’orientation et de programmation sur l’école – faut-il réaffirmer le collège unique ou privilégier une orientation précoce ? –, nous avons reçu plusieurs dizaines de contributions en quelques heures. 

Que ce soit en tant qu’enseignant, retraité de l’éducation nationale, ancien élève ou parent d’élève, beaucoup s’inquiètent de l’état actuel de l’école. Trop cloisonné pour certains, le collège doit s’adapter aux profils différents des élèves, quitte à professionnaliser certains parcours dès la sixième. Pour d’autres, au contraire, l’orientation doit être la plus tardive possible, pour éviter tout dispositif qui enfermerait trop tôt les élèves dans une filière. Mais la plupart des contributeurs pensent qu’avec plus de souplesse, on peut trouver un équilibre entre « collège universel » et professionnalisation prématurée.

Nous avons sélectionné quelques-unes de ces contributions.

  • « The right man in the right place », par Alfred Raveau, 82 ans, maître de conférences honoraire en didactique des langues

Jusqu’à l’adolescence, les aptitudes intellectuelles de l’enfant sont en constante évolution pour de nombreuses raisons (contexte, personnalité, environnement, etc.).

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Jardin

 — Par Graziella Pogolotti —

Avec la lucidité provocatrice qui la caractérisait, Dulce Maria Loynaz n´a pas hésité à affirmer que Jardín était un livre hors de propos, bien que la détermination de la date ait été très précise – année, mois, jour et heure -. Ainsi résultait, certainement, l´idée de construire en 1935, l´étape de l’expansion de l´avant-garde, obsédée par le rapide passage des jours et le sauvetage de la portée de la nation, de structurer un roman arrêté en lui, non pas dans le temps et dans un endroit.

Comme une plante parasite, le texte se développe autour de La Belle au bois dormant, un conte infantile, inquiétant comme tant d´autres par sa nature perturbatrice. Etranger à une géographie précise, son contexte est celui de l´éternité entre la mer et la côte inhospitalière, la fertilité corrompue des arbres et des herbages, l´horloge arrêtée pour toujours dans le passage des saisons. Le fil conducteur de la saga, Bárbara, au visage flou et à la silhouette imprécise, tire son nom, si cubain en apparence, de son étymologie grecque. En effet, c´est une étrangère, un insaisissable fantôme parmi les fantômes, des figures et des paysages plats, esquissés en superficie, similaires à photos triées selon une chronologie conventionnelle.

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Le droit de vivre, avec ou sans emploi

Pour que les immolations par le feu de chômeurs, comme celle de Djamal Chaar, le 13 février à Nantes, ne se reproduisent jamais plus, il est temps de repenser le droit de vivre, avec ou sans emploi, d’ouvrir grands les yeux sur la catastrophe humanitaire qui sévit autour de nous, d’écouter la souffrance, le désespoir et les revendications légitimes des innombrables exclus qui n’en peuvent plus.

Djamal Chaar, ce chômeur immolé devant son agence Pôle Emploi, n’est ni le premier (1) ni le dernier (2). Il s’était vu réclamer un trop-perçu des allocations de chômage versées par erreur alors qu’il avait retravaillé comme intérimaire, cumulant de maigres allocations et un bout d’emploi précaire. Il estimait que ses heures de travail lui ouvrant des droits au chômage n’avaient pas été toutes prises en compte, mais il ne parvenait pas à faire réétudier son dossier par les agents de Pôle Emploi, eux-mêmes débordés et soumis à une pression croissante à la rentabilité.

Pôle Emploi procède à plus de 500 000 radiations par an, dont 90 % sont dues à une absence à convocation, la plupart du temps non reçue ou envoyée par Internet à des chômeurs sans équipement informatique.

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Homosexualité, avortement… les prises de position du pape François

A son poste d’archevêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio s’est montré avare d’entretiens avec la presse. Mais à travers des lettres ouvertes ou des homélies, il a néanmoins régulièrement pris position sur des sujets de société ces dernières années.

Dans la lignée de Benoît XVI, il est opposé au mariage homosexuel, contre lequel il a mené croisade en 2010. Il est également hostile au mariage des prêtres, à la légalisation de l’avortement, au contrôle des naissances, à l’ordination de femmes, et au droit octroyé aux transsexuels de faire enregistrer ce changement à l’état civil. Par contre, il s’est montré critique en septembre 2012 à l’égard des prêtres qui refusent de baptiser les enfants nés hors mariage, les qualifiant d’« hypocrites ». Dénonçant le néolibéralisme, la corruption, le clientélisme politique et la pauvreté, il est en revanche davantage progressiste en matière sociale.

  • Mariage homosexuel

En 2010, lors du débat sur l’adoption du mariage gay en Argentine, pays où les trois-quarts des habitants sont catholiques, l’archevêque de Buenos Aires qualifie l’homosexualité de « démon infiltré dans les âmes » et estime que le mariage gay est un acte de « guerre contre dieu »

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Un rappeur de Sexion d’assaut condamné pour diffamation

Sexion d’assaut, rap bisounours ou homopobe ?

Ils ont des épaules de videurs, des blousons de cuir et des lunettes noires miroirs mais chantent un rap bisounours qui salue les mamans mères courage, « ta meilleure amie ».

Quand ils chuchotent « T’as habité en elle », c’est le coeur de toute une salle de 10-14 ans qui se caramélise. Le 26 janvier, les NRJ Music Awards sacraient Sexion d’assaut « groupe français de l’année » et leur chanson « Avant qu’elle parte », « chanson de l’année ». Sous les caméras virevoltantes de TF1, les gros bras à l’âme tendre envoyaient des brassées de bisous, remerciaient le rap français et glissaient une pensée pour le Mali en guerre. Que du bonheur en direct live, Nikos en embuscade. Une consécration, après le disque de diamant pour les 700.000 albums vendus de « L’Apogée ». Les mens in black du rap cartonnent.

Ces huit ex-petits gars des Xe et XVIIIe arrondissements de Paris vivent pourtant un grand écart. Cinq jours plus tard, c’était lors d’un show moins amusant que les noms de certains d’entre eux étaient cités.

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Chico César chante sur ses lauriers

 — Par Véronique Mortaigne —

Une loi municipale votée dans les années 1970 interdisant de construire des immeubles de plus de quatre étages en bord de mer donne à Joao Pessoa, capitale de l’Etat nordestin de Paraiba, des allures décalées au pays des gratte-ciel dominants.

« La ville est née en 1585 au bord du fleuve et a longtemps tourné le dos à l’Atlantique. En bord de mer vivaient des pêcheurs et des gens pauvres. Dans les années 1970, de riches familles ont construit les maisons de plage », raconte le chanteur Chico César, revenu vivre dans son Etat natal après vingt-cinq ans passés à Sao Paulo et sur les scènes internationales.

Le trublion à la coiffure abusivement afro, qui chantait Mama Africa comme un hymne identitaire, vient de publier Aos Vivos Agora, recomposition exacte du Aos Vivos, enregistrement live de 1994 qui lui apporta le succès. Depuis 2010, il est aussi secrétaire d’Etat à la culture du Paraiba.

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Christian Thoron, nommé administrateur du CMAC.

Très proche de José Pliya, actuel directeur de l’Artchipel Scène nationale de Guadeloupe, dont il été l’Administrateur, il a aussi assumé cette fonction auprès de la Scène nationale de Château-Gontier, Le Carré. D’origine métropolitaine, réputé pour sa rigueur et son refus de transiger avec les règles, sa mission d’une durée d’un an dans la pétaudière du CMAC ne s’annonce pas facile. Un lieu qu’il connaît pour avoir candidaté au poste de Directeur de Scène nationale à la succession de Fanny Auguiac. L’abaissement des tutelles en est arrivé à ce point qu’un cadre du CMAC, connu pour ses petits arrangements, passés, avec l’éthique et des déclarations anti-hiérarchiques dans la presse a été retenu dans la short-list, celle des tous derniers candidats ! C’est dire ! La mission de Christian Thoron est essentiellement de mettre en place le dispositif juridique qui permettra la fusion des deux structures qui cohabitent dans le Bâtiment, le CMAC et l’ATRIUM. La suspension du label Scène nationale perdure et en l’absence de Directeur, la programmation est assurée vaille que vaille par le binôme Thaly-Pennont, qui sans directive claire d’un Conseil Général n’ayant toujours pas de politique culturelle, fait peu du peu qu’il peut.

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Éducation parentale : l’urgente nécessité de poser des règles

— Par Gracienne LAURENCE —

Le football, jeu collectif par excellence et combien populaire, bouée de sauvetage, voie d’intégration et de reconnaissance pour certains jeunes en difficulté, chemin de la gloire pour d’autres peut malheureusement ici comme ailleurs être entaché d’incidents graves. Ce fut le cas au cours du match New-Star/Eclair du 22 décembre 2012 où l’arbitre a été lâchement agressé (frappé de dos) par un joueur à qui il avait attribué deux cartons jaunes.

Cet acte déplacé amenait les dirigeants de la ligue de football de la Martinique à tenir une réunion le samedi 19 janvier 2013 (FA du 21 janvier 2013) à laquelle étaient conviés entre autre un psychologue, un représentant de la brigade de prévention de la délinquance, des responsables de clubs de football et un responsable de l’UNAF (union nationale des arbitres de France). En introduction, les organisateurs avaient affiché un slogan très intéressant, fort significatif, posant d’emblée le problème, et traduit en ces termes « je respecte la règle, je respecte l’arbitre » .Effectivement, en frappant l’arbitre, ce jeune faisait état de son manque d’appropriation de la notion de règle mais également de son refus de l’autorité.

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Lettre aux pseudo-défenseurs des droits de l’homme EXPLIQUEZ-NOUS !

 

Expliquez-nous !  Pourquoi ni la « UNE » ni la dernière des JT ne nous ont informés que, ce mercredi 13 Mars,  sept jeunes ont été décapités sur la place publique en Arabie  Saoudite ? Ils avaient entre 16 et 20 ans en 2005 lorsqu’ils ont été accusés de vol à main armée. Des aveux avaient été extorqués sous la torture et faute d’avocats, ils n’avaient pas eu droit à un procès équitable.

Expliquez-nous ! Pourquoi une grande partie de la classe politique française et de nombreux journalistes diabolisent-ils  Hugo CHAVEZ, au prétexte qu’il a eu des relations avec les chefs d’Etat Syrien et Iranien alors que, dans le même temps, ils trouvent tout à fait respectables François Hollande et OBAMA  proches alliés de ce régime saoudien qui applique scrupuleusement la Charia et qui, ces deux derniers mois, a fait décapiter au sabre, sur la place publique, 25 personnes, dont la jeune domestique Sri-lankaise Rizana ?

Expliquez-nous ! Comment les armes fournies par cette monarchie totalitaire aux rebelles djihadistes, mêlées à celles provenant du Qatar, ou de la Croatie pourraient-elles porter au peuple Syrien liberté et sécurité ?

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« Victor Hugo, mon amour » au théâtre A. Césaire de Foyal du 13 au 16 mars 2013

 

Le théâtre Aimé Césaire poursuit son cycle consacré à Victor Hugo avec une nouvelle pièce : »Victor Hugo, mon amour ».

La mise en scène de cette très belle pièce jouée de mercredi 13 jusqu’à samedi 16 mars au théâtre Aimé Césaire à Fort de France à 19 heures 30 est signée Jacques Descombe.
On retrouvera Anthéa Sogno dans le rôle de Juliette et Sasa Petronijevic dans celui de Victor Hugo.

« Victor Hugo, mon amour » Ou l’une des plus belles histoires d’amour qui ait jamais existé : celle de Juliette Drouet et Victor Hugo qui se sont aimés pendant cinquante ans, au cours desquels ils échangèrent vingt-trois mille six cent cinquante lettres et quelques secousses.
Ils se rencontrent en 1833 : elle est actrice, il sera bientôt le chef de file des Romantiques; elle joue un petit rôle dans « Lucrèce Borgia », elle ignore encore qu’elle va jouer un grand rôle dans la vie du poète. Pourtant, la muse, l’inspiratrice, celle qui le révèlera à la sensualité, copiera la plus grande partie de son oeuvre, lui sauvera la vie, ainsi que ses manuscrits, le suivra en exil et l’encouragera dans sa cause d’humaniste, ce sera elle !

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Gouvernements nationaux, citoyens globaux

 — Par Dani Rodrik —

Dani Rodrik is Professor of International Political Economy at Harvard University’s Kennedy School of Government and a leading scholar of globalization and economic development. His most recent book is The Globalization Paradox: Democracy and the Future of the World Economy.

 

12 March 2013

CAMBRIDGE – Rien ne menace plus la globalisation que le fossé grandissant de gouvernance – la dangereuse disparité entre le champ national de la responsabilité politique et la nature globale des marchés de biens, de capitaux et de nombreux services – qui s’est approfondi au cours des récentes décennies. Lorsque les marchés transcendent la règlementation nationale, comme c’est le cas aujourd’hui avec la globalisation de la finance, il en résulte une défaillance des marchés, une instabilité, et la crise. Mais encourager la règlementation sur les bureaucraties supranationales, comme l’Organisation Mondiale du Commerce ou la Commission Européenne, peut induire un déficit de démocratie et une perte de légitimité.

Comment combler ce fossé de gouvernance ? Une option serait de rétablir le contrôle national démocratique sur les marchés globaux. Cela est difficile et relève du protectionnisme, mais ce n’est pas impossible ni contraire à une globalisation saine.

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La gauche et l’éducation

 par Jean Robelin

 

Jean Robelin, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, Professeur émérite en philosophie Université de Nice. 

On ne peut nier les bonnes intentions de la gauche à l’égard de l’éducation nationale, ni son engagement financier, même dans des conjonctures difficiles. Mais ces bonnes intentions, l’effort même consenti, ont souvent été contre productifs.

Non seulement la gauche n’a pas enrayé la perte de qualité de l’enseignement public, ni la dégradation certaine des conditions de travail des enseignants, mais à bien des égards elle les a accélérées. Il faut bien reconnaître, pour quelqu’un qui, comme moi, a enseigné 16 ans dans le fameux neuf trois, avant d’aller faire le mandarin dans les universités, qu’à chaque période de gouvernement de gauche, que ce soit sous monsieur Savary, monsieur Jospin, ou l’inénarrable Claude Allègre, on a assisté à une montée de la violence dans les quartiers difficiles, de la démagogie partout. La gauche a participé à la création de la situation désastreuse que nous connaissons aujourd’hui.

Certes, la droite a fait pis, en asséchant les moyens de lutte contre l’échec scolaire, en tarissant les recrutements et en ghettoïsant l’école.

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« Spring Breakers » : la danse macabre des teenagers

— Par Jean-François Rauger
On aurait tort de voir dans le nouveau film d’Harmony Korine une plongée opportuniste et rouée au cœur d’un phénomène social, à la fois excentrique et banal. Spring Breakers ne relève pas d’une volonté anthropologique et documentaire de décrire des comportements qui tiennent autant du rituel que du défoulement collectif.

Harmony Korine a pris pour objet, et pour contexte, le spring break, ces « vacances de printemps » durant lesquelles les étudiants américains se retrouvent au bord de la mer pour des orgies au cours desquelles l’alcool, le sexe et les drogues diverses servent de viatique à la manifestation d’une réjouissance grégaire et, a priori, déraisonnée.

Le dessein du cinéaste n’est pas d’en révéler les mécanismes, mais d’en interroger les significations comme fantasme générationnel et actuel. Tout est dit peut-être dès les premières images du générique où l’on voit s’ébattre, au ralenti, de jeunes hommes athlétiques en bermuda ou maillot de bain et des adolescentes pulpeuses en bikini, monades déchaînées, buvant, fumant, inventant des jeux grotesques qui signalent tous un rapport d’agressivité et d’émulation triviale entre les sexes.

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