Sciences Sociales, Sociologie
Mandela au seuil de la mort
Enfants et petits-enfants de Nelson Mandela ont tenu un conseil de famille mardi et prié avec l’archevêque anglican du Cap pour que l’ancien président sud-africain, toujours dans un état critique, s’éteigne en paix en «une parfaite fin» de vie. «Que ta bénédiction repose sur Madiba maintenant et à jamais. Donne lui, nous te prions, une nuit calme et une bonne, une parfaite fin», a dit le révérend Thabo Makgoba, venu soutenir la famille dans l’épreuve à la clinique de Pretoria où Mandela est hospitalisé depuis plus de deux semaines.
Le chef de l’église anglicane d’Afrique australe a prié avec Graça Machel, l’épouse de Mandela, et plusieurs de ses proches, demandant à Dieu de «donner à Madiba la guérison éternelle et le soulagement de la peine et des souffrances», selon le texte de sa prière transmise à l’AFP.
Madiba est le nom de clan affectueusement utilisé en Afrique du Sud pour désigner l’ancien chef d’Etat, icône mondiale de la réconciliation raciale.
Aimé Césaire, Littératures
Entretien avec Aimé césaire. Octobre 1967
Le Monde n° 7071, samedi 7 octobre 1967, page 13.
Pour l’ouverture de sa saison 1967-1968, le Théâtre de l’Est parisien accueille, en l’absence de la Guilde, en tournée aux États-Unis, la compagnie Serreau-Périnetti, qui crée la dernière œuvre du poète antillais Aimé Césaire, Une saison au Congo. Consacrée au destin tragique de Patrice Lumumba, cette pièce, qui était parue l’an dernier aux éditions du Seuil, a été considérablement remaniée par l’auteur1.
On retrouvera dans cette nouvelle mise en scène de Jean-Marie Serreau quelques uns des comédiens de La tragédie du roi Christophe, donnée par un nombre limité de représentations à l’Odéon en 1965. Douta Seck sera le peuple, représenté par un joueur de sanza ; Yvan Labejof, Mobutu ; Lydia Ewandé, Pauline Lumumba ; Jean-Marie Serreau, Dag Hammarskjœld ; Bachir Touré, Lumumba. Trente représentations d’Une saison au Congo sont prévues, jusqu’au 12 novembre.
Aimé Césaire, Littératures
Entretien avec Aimé Césaire. Octobre 1961
Afrique (Paris, 1961), numéro 5, octobre 1961, pp. 64-67,
ISSN : 0568-174X
Cote Bibliothèque Nationale de France : FOL-JO-11121
Un noir prix Nobel ? Le journal suédois « Stockholmstridshingen » proposait voici quel-ques jours la candidature, M. Aimé Césaire, poète et député de la Martinique. L’anecdote serait de peu d’importance si elle ne révélait l’extraordinaire essor pris ces dernières années par la littérature noire d’expression française.
Aimé Césaire est, avec Léopold Sédar Senghor, le représentant le plus illustre de cette littérature et son œuvre, pour difficile qu’elle soit parfois, est déjà largement diffusée dans le grand public. Mais qui est-il ?
Né en 1913 à Basse-Pointe, Martinique, Aimé Césaire a vécu dans son île là vie de tous les petits Martiniquais. Dès les bancs du lycée, il écrit des vers, maladroitement, il « taquine la Muse, comme tout le monde », peu satisfait d’ailleurs des résultats. « Mais, dit-il, lais-sons mon enfance, elle n’a pas eu d’importance pour moi. Tout a vraiment commencé lorsque j’ai décidé de faire l’agrégation de lettres à Paris. Alors que la pensée de l’exil attristait la plupart de mes camarades de classe, elle me réjouissait : Paris, c’était une pro-messe d’épanouissement ; en effet, je n’étais pas à mon aise dans le monde antillais, monde de l’insaveur, de l’inauthentique.
Education Formation, Sciences Sociales
Bac Sciences économiques : les plus belles perles des copies des candidats
— Par Laurent Calixte —
Les « Sciences éco » sont réputées arides et difficiles. A lire certaines copies du bac en la matière, on ne peut que le confirmer… Absurdités, incohérences, et surtout, beaucoup de poésie… Florilège.
Créé le 20-06-2013 à 12h01 – Mis à jour à 16h18
Les « Sciences éco » sont réputées arides et difficiles. A lire certaines « perles » du bac en la matière, on ne peut que le confirmer… Florilège des éditions 2000 à 2012 du baccalauréat. Nous les publions évidemment sans corriger les fautes d’orthographe.
« Par exemple, la distinction marketing ‘futur maman’ n’a aucun sens. Toutes les femmes sont des mamans en devenir. On voit bien ici la brutalité de la cruauté et du sadisme idéologique utilisé sans vergogne par cette société de consommation dirigée par le sexe, l’argent et la drogue. »
Aimé Césaire, Littératures, Politiques, Sciences Sociales
Les rentiers de Césaire sont des «césairophages»
HOMMAGE À AIMÉ CÉSAIRE AU PARLEMENT
Texte de l’intervention du député MIM Jean-Philippe Nilor
Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, je tiens à dire d’emblée que je m’associe pleinement à l’idée de rendre hommage à Aimé Césaire pour son parcours, ses écrits et son combat politique, mené en particulier pendant quarante-sept ans sur les bancs de l’Assemblée nationale par des interventions magistrales qui ont marqué les mémoires et les consciences, dont la mienne. Là-dessus, il n’y a aucune ambiguïté. Néanmoins, il y a de quoi s’étonner du choix stratégique consistant à faire voter à l’Assemblée nationale une proposition de résolution d’hommage en vertu de l’article 34-1 de la Constitution pour émettre un avis sur l’hommage à Aimé Césaire. Très clairement, je considère qu’on ne vote pas un hommage, on le rend ou on ne le rend pas. J’irai même jusqu’à dire que Césaire, de son vivant, n’a jamais demandé ni attendu les hommages. Mais quitte à lui rendre hommage, ce à quoi j’adhère puissamment, la moindre des choses est de respecter sa pensée en cette circonstance historique.
Aimé Césaire, Littératures
Crépuscule de la Négritude
— Par Selim Lander * —
» Fortress of Negritude 2 » acrylics and watercolors on canvas 48″ x 48 » 2001
« Ainsi la Négritude est pour se détruire, elle est passage et non aboutissement, moyen et non fin dernière… » Jean-Paul Sartre
Il ne s’ agissait pas de métaphysique, mais d’ une vie à vivre, d’ un péril à courir, d’ une éthique à fonder et de communautés à sauver. A cette question, nous tâchâmes, vous et moi, de répondre… Et ce fut la Négritude…
Aimé Césaire, discours d’ accueil de Léopold César Senghor en Martinique, 1976.
L’ histoire de l’ invention de la Négritude a été plusieurs fois contée. La rencontre à Paris, au tournant des années trente de trois étudiants, l’ Africain, Léopold Sédar Senghor, le Martiniquais, Aimé Césaire et le Guyanais, Léon-Gontran Damas. Trois jeunes gens déracinés, trois poètes aussi pour lesquels l’ expression de le pensée politique passe d’ abord ou en tout cas tout autant dans l’ acte sacré de l’ écriture que dans les discours de tribuns. Le terme « Négritude » fut forgé par Césaire, d’ abord dans un article de la revue parisienne L’ Etudiant noir, puis dans le Cahier du retour au pays natal (1ère éd.
Arts de la scène, Cinéma
Le Passé, un film de Asghar Farhadi
A Madiana
— Par Guy Baudon—
Aéroport de Paris. Un voyageur (Ahmad) avance dans un couloir… Séparée par la vitre du hall d’arrivée, une jeune femme (Marie) lui fait signe. Il la voit, s’approche de la vitre ; ils tentent d’échanger quelques paroles inaudibles. La vitre transparente fait écran. L’écran, la toile de cinéma, sera le lieu des visibilités sur lequel va s’inscrire pendant plus de deux heures, la difficulté de s’entendre, de communiquer, d’aimer. Le sujet du film, peut-être.
Dans la séquence suivante les deux personnages quittent l’aéroport en courant sous des trombes d’eau et s’engouffrent dans une voiture. Marie est au volant. En reculant, aveuglée par la pluie, elle semble heurter une autre voiture. Plans sur leurs deux visages consternés, tournés vers l’arrière. Le contrechamp nous montre le pare brise arrière embué, sur lequel est inscrit le titre du film « Le passé ». Le passé apparaît comme présent « dans le dos » des personnages, comme hors-champ (1) qui annonce la complexité des personnages (2) et met en œuvre l’imagination du spectateur. Le titre va progressivement disparaître sous les coups d’essuie glace.
Aimé Césaire, Littératures
« Nègre je suis, nègre je resterai »
— par Aimé Césaire —
Lycéen.
Je trouvais les hommes martiniquais légers, superficiels, un peu snobs, porteurs de tous les préjugés qu’avaient les hommes de couleur autrefois. Tout cela ne me plaisait pas du tout, et je dois dire que je suis parti pour la France avec délectation. En mon for intérieur, je me disais: «Ils me foutront la paix. Là-bas, je serai libre, je lirai ce que je voudrai.» Me rendre en France avant-guerre était pour moi la promesse d’une libération, une possibilité, un espoir d’épanouissement. Autrement dit, contrairement à beaucoup de camarades de ma génération, j’avais constamment le sentiment que je vivais dans un monde fermé, étroit, un monde colonial. C’était mon sentiment premier. Je n’aimais pas cette Martinique. Et quand j’ai pu partir, ce fut avec plaisir. «Adieu!», pensais-je.
Senghor.
Au lycée Louis-le-Grand, Senghor et moi, nous discutions éperdument de l’Afrique, des Antilles, du colonialisme, des civilisations. Il adorait parler des civilisations latine et grecque. Il était fort bon helléniste. Autrement dit, on s’est formé ensemble, au fur à mesure, jusqu’au jour où nous nous sommes posé une première question essentielle: «Qui suis-je?
Aimé Césaire, Littératures
Centenaire Aimé Césaire
ESPACE FRANCOPHONE
le magazine télévisé de la francophonie
MERCREDI 26 JUIN 2013 SUR FRANCE 3
Aimé Césaire
Sur les pas du fils d’un pays natal …
De la ville du Havre où il a débarqué à l’âge de dix-huit ans jusqu’à son île de la Martinique, Mona Makki a recueilli les témoignages de nombreuses personnalités comme les écrivains Alain Mabanckou et Lyonel Trouillot, Raymond Saint-Louis-Augustin son successeur à la mairie de Fort de France, le footballeur international, champion du monde, Lilian Thuram…
Politiques, Sciences Sociales
Mandela : pronostic vital engagé
L’Afrique du Sud se prépare à la disparition de l’ancien président Nelson Mandela, hospitalisé depuis 17 jours.
Nelson Mandela «est toujours dans un état critique à l’hôpital», a déclaré le chef de l’Etat Jacob Zuma devant la presse internationale à Johannesburg, répétant les termes utilisés la veille pour annoncer une brusque dégradation de l’état du grand homme. «Les médecins font tout leur possible pour s’assurer de son bien-être et de son confort», a-t-il ajouté, sans révéler le type de traitement ou de soins reçus par Mandela.
«Je suis allé à l’hôpital hier soir (dimanche) (…) Vu l’heure, il dormait déjà, nous l’avons vu, nous avons un peu discuté avec les médecins et avec sa femme Graça Machel. Je ne suis pas en mesure de vous donner d’autres détails, je ne suis pas médecin», a-t-il ajouté lors de ce point de presse prévu de longue date pour évoquer les élections de 2014.
Les traits tirés, il a évoqué «un moment difficile». Le héros de la lutte contre l’apartheid doit fêter ses 95 ans le 18 juillet.
Parutions, Sciences Sociales, Sociologie
Une vision pernicieuse du monde social et de ses divisions
Qu’est-ce qui se cache derrière l’utilisation de l’expression «bobos» ?
—Par Sylvie Tissot, sociologue à l’université paris-VIII.—
Rien n’est mieux partagé que le discours anti-bobo. L’ironie ou l’agressivité peuvent varier, mais chacun a un jour, d’un air entendu, utilisé ce mot pour parler d’un quartier, d’un restaurant, d’idées politiques, de modes vestimentaires ou de pratiques alimentaires. Nul besoin d’expliquer le terme, les bobos, c’est les autres ; et, pour certains, le nouveau repoussoir, l’incarnation d’un progressisme hypocrite, d’une branchitude désinvolte et indifférente aux vrais problèmes.
Du point de vue des sciences sociales, le mot « bobo » peut sembler utile pour décrire la manière dont se sont transformés les quartiers populaires des grandes villes. Le bobo serait ce nouvel habitant relativement doté, au moins en bagage scolaire, en quête d’architecture ancienne ou d’un loft à rénover pour y bricoler un mode de vie bohème tout en veillant à augmenter la valeur de son bien. Le bobo serait responsable de ce que les chercheur-e-s nomment maintenant la gentrification, c’est-à-dire la requalification de quartiers anciens dont les prix de l’immobilier explosent à la suite de l’arrivée des classes moyennes.
Echos d'éco, Sciences Sociales
Banque alimentaire : le trésor du cœur
—Par Serge Pognon, président de la Banque alimentaire de la Martinique —
J’ai encore en mémoire la réussite presque insolente de ce Monsieur, fort élégant, quittant le matin sa maison au volant de sa belle et luxueuse voiture. De son épouse flamboyante et riante. De ses enfants dodus, repus et rayonnants de bonheur. Ils faisaient tous plaisir à voir, tant ils donnaient l’impression que le soleil se levait derrière leur immense villa et ne brillait que pour eux…
Et puis, ce fut l’éclipse sociale, la faillite de l’entreprise. Un ciel brusquement assombri. Un déluge de factures et autres traites impayées. Un fleuve d’huissiers arrivant par vague pour échouer violemment contre la porte. Derrière celle-ci se terrait cette famille, subitement dans la tempête, aussi triste que malheureuse. Un bonheur dispersé par une tornade économique. Une famille emportée par un torrent de dettes.
Sciences Sociales, Sociologie
Nelson Mandela est dans un état « critique »
L’ancien président sud-africain Nelson Mandela, hospitalisé depuis seize jours pour une infection pulmonaire, est dans un état « critique » depuis vingt-quatre heures, a annoncé la présidence dimanche 23 juin.
« L’état de l’ancien président Nelson Mandela, qui est toujours à l’hôpital à Pretoria, est devenu critique », a-t-elle écrit, notant que le président Jacob Zuma, le vice-président de l’ANC – le parti au pouvoir – Cyril Ramaphosa et Graça Machel, l’épouse de M. Mandela, se sont rencontrés à l’hôpital dimanche soir pour discuter de la situation.
Dans son précédent bulletin sur la santé de l’ancien président, samedi matin, le gouvernement le décrivait dans un état « grave mais stable ».
L’icône de la lutte contre l’apartheid a été hospitalisée en janvier 2011 puis en décembre 2012, à chaque fois pour des infections pulmonaires, probablement liées aux séquelles d’une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’île-prison de Robben Island, au large du Cap.
PRIX NOBEL DE LA PAIX
C’est dans ce bagne qu’il avait passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime de l’apartheid, cassant des cailloux dans une poussière qui a durablement endommagé ses poumons.
Musiques
Fête de la musique et non pas faites de la musique, hélas!
Le 21 juin en Martinique peu de communes ont été dans l’esprit initial de la fête de la muisque. Quand Maurice Fleuret devient Directeur de la Musique et de la Danse en octobre 1981, à la demande de Jack Lang, il applique ses réflexions sur la pratique musicale et son évolution : « la musique partout et le concert nulle part ». Ce 21 juin peu de musique aux coins des rues, peu d’amateurs découvrant leurs talents, on a été encore une fois dans la logique du bon gros concert dans lequel le public est assigné à sa place de spectateur et non pas d’acteur de la musique. Spectateurs de notre propre histoire. Et dès demain nous célèbrerons le centenaire d’Aimé Césaire et nous interrogerons à l’envi pour ne pas avoir à y réfléchir pour ne pas avoir à penser : » quand donc cesseras-tu d’être le jouet sombre au carnaval des autres ?
Maurice Fleuret insistait inlassablement sur la nécessité de favoriser en priorité la pratique de la musique. Le 20 juin 1982, au soir de la première édition de la Fête de la musique, il expliquait : « Écouter de la musique, ce n’est pas suffisant.
En librairie, Littératures
« La Rigoise », de Félix-Hilaire Fortuné
— Par Gérard Dorwling-Carter —
« Cette société où l’individu a souvent plus de poids que le groupe ; cette société où le groupe a plus de poids que la collectivité ; cette société où la collectivité ne se considère pas comme étant la totalisation des individus qui la composent, mais une mosaïque ou un groupe de groupes, fermés sur eux-mêmes et juxtaposés, n’ayant pas la conscience d’être une entité à intérêts et destinées liés et solidaires.
Cette société-là anormalement submergée du poids du passé, alchimie de l’histoire, qui s’entête à ne pas confondre de crainte de fondre, cette société renferme plus de motifs de refus de l’effort commun et de la confiance réciproque, qu’elle n’offre de motivations à une volonté mutuelle de créations efficaces, progressistes et humaines.
Arts de la scène, Cinéma, Musiques
Joey Starr, le bad boy national
— Par Judith Perrignon —
Le rhum, c’est plutôt en douce qu’il le boit, planqué dans une petite bouteille d’eau en plastique quand il est sur les plateaux de cinéma. Car là, il n’est pas le roi, mais « une jeune actrice », comme il dit, un soldat qui s’applique, avec une équipe tout autour, des horaires et un cadre qui ne lui font pas de mal. La dernière affiche annonce bien une montée en puissance, gros plan sur lui à côté de Depardieu – « Pourquoi y a autant de jours de tournage ? », avait-il demandé à son manager. « T’as le premier rôle, banane ! » Mais il n’est pas un roi. Depardieu lui a dit : « Tu sais, tu as de la chance Didier, le ciné, ça rend con. T’as autre chose, toi. »
Le rhum, certains racontent qu’il le cache quand sa mère est dans les parages. Mère en forme de béance, aperçue pour la dernière fois le jour de ses 5 ans, pleurant sur le parking de la cité Allende de Saint-Denis, réclamant de voir son fils pour son anniversaire, et puis proclamée morte par son père.
Echos d'éco, Sciences Sociales
Qu’est-ce qu’une politique familiale de gauche ?
— Par Jeanne Fagnani Sociologue, directrice de recherche honoraire au CNRS et Dominique Méda Professeure de sociologie à l’université Paris-Dauphine —
Le gouvernement a récemment proposé une réforme de la politique familiale (diminution du quotient familial et développement de l’accueil des jeunes enfants) qui a relancé le débat sur la fonction de celle-ci et les différentes formes qu’elle peut prendre. Si tout le monde s’accorde sur le fait que la politique familiale vise à aider les familles – et plus particulièrement à rétablir l’équilibre entre les ménages qui ont une famille à charge et les autres -, une politique familiale de gauche poursuit selon nous trois objectifs supplémentaires : combattre les inégalités sociales entre ménages ; promouvoir le bien-être de tous les enfants en corrigeant les inégalités qui existent dès le plus jeune âge ; améliorer l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle exige la mise en œuvre simultanée de trois volets.
Un volet fiscal. Notre système fiscal est injuste.
Parutions, Sciences Sociales
« Je suis… Aimé Césaire »
Françoise Michot-Cheymol, plasticienne ayant vécu en Martinique présente un petit livre consacré à Aimé Césaire : « .. [La] collection intitulée « Je suis… » consiste à présenter sous forme d’autobiographie fictive) les personnages importants, les personnes remarquables, dont on a donné le nom à des établissements scolaires. Mon choix s’est porté spontanément sur Aimé Césaire. Et voilà, je vous en fais part simplement, tout en sachant que ma démarche (écrire pour Césaire) peut être critiquée, mais cela m’a plu et je voulais faire connaître (davantage pour certains) Césaire. Cette biographie devait être synthétique (et non un volume de trois cents pages) afin d’être accessible aux jeunes, sans être simpliste, et toucher les adultes) Créer davantage de liens entre hexagone et Antilles me plaît. »
Arts de la scène, Musiques
« Tournoi de Slam Junior »
AU CENTRE CULTUREL MARCÉ DE ST JOSEPH 21 JUIN 2013
Vendredi 21 Juin à 19h au Centre Culturel Marcé, se tiendra la seconde édition du Tournoi Slam Junior. Une belle réussite que de faire écrire et dire à ces 11 jeunes qui ont travaillé durant un an pour cette présentation.
À l’initiative du « Tournoi de Slam Junior »
Une femme, Etie Berry, professeur des écoles à St Joseph. Elle nourrit une grande passion pour le Slam qu’elle partage avec ses élèves et avec tous les jeunes souhaitant découvrir, écrire et slamer dans ses ateliers du samedi après-midi. Elle est accompagnée dans son projet par le slameur Elie Louisy. Etie aide à l’écriture, Elie au dire et a entrainé nos futurs champions pour ce tournoi de Slam Junior.
Féminismes, Sciences Sociales
Les femmes ne doivent pas battre en retraite
Appel Les orientations de la réforme annoncée ne feront que creuser les inégalités femmes-hommes.
Par un collectif de militantes pour les droits de l’homme, militantes féministes, syndicalistes, universitaires et artistes
La réforme des retraites de 2013 sera-t-elle aussi préjudiciable aux femmes que l’ont été les précédentes ? Ce sera le cas si les options aujourd’hui privilégiées par le Président, le Premier ministre et la Commission pour l’avenir des retraites sont adoptées par le Parlement.
Nous refusons les propositions qui visent à retarder le départ à la retraite et à diminuer le montant des pensions, à l’instar de l’allongement de la durée de cotisation ou de la désindexation des pensions sur l’inflation. Ces orientations, dans la continuité des réformes menées ces vingt dernières années, ne feront que creuser les inégalités femmes-hommes.
Aimé Césaire, Littératures
Semaine Commémorative de la naissance d’Aimé Césaire de la Ville de Basse-Pointe
Exposition d’art plastique, rallye littéraire, randonnée, concert, ballet : du 25 au 29 juin 2013
LES JEUNES ANNEES DE CESAIRE
Aimé Césaire faisait partie d’une famille de sept enfants. Son père, Fernand CESAIRE, était administrateur d’une habitation de Basse-Pointe, puis après un concours fut nommé au bureau des impôts comme contrôleur des contributions; sa mère, Éléonore Hermine, était couturière. Son grand-père paternel, Fernand Césaire, après des études à l’école normale supérieure de Saint-Cloud, fut professeur de lettres au lycée de Saint-Pierre et le premier instituteur noir en Martinique et sa grandmère, contrairement à beaucoup de femmes de sa génération, savait lire et écrire, aptitudes qu’elle enseigna très tôt à ses petits-enfants.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Guadeloupe : Qui va demain payer la crise à venir ?
— Par Jean-Marie NOL —
Sciences Sociales, Sociologie
France : en dix ans, le nombre de faits divers dans les JT a augmenté de 73 % … et en Martinique?
Le sociologue Pierre Bourdieu avait coutume de dire : « Les faits divers font diversion. » Un baromètre de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) révèle qu’en dix ans, le nombre de sujets consacrés aux faits divers dans les journaux télévisés du soir sur les chaînes historiques a augmenté de 73 %.
Braquages en tout genre, règlements de compte sanglants, rixes de rue, enlèvements d’enfant, noyades ou incendies… les faits divers s’étalent à la une des JT ou se glissent avant la météo des éditions du soir diffusées par TF1, F2, F3, Canal +, Arte et M6. Il y a cinq ans, Ina Stat 13 mettait en évidence leur progression constante. Aujourd’hui, le constat est le même : ils y occupent une place de plus en plus grande avec, en 2012, plus de 5 sujets en moyenne par jour (2062 sujets).
Arts de la scène, Cinéma
La publicité suffit-elle pour renverser une dictature ? : « No »
–Par Roland Sabra —
Rencontres Cinémas de Martinique 2013.
Chili, 1988. Lorsque le dictateur chilien Augusto Pinochet, face à la pression internationale, y compris celle de son mentor étasunien, organise un référendum pour donner une façade légitime à son régime, les dirigeants de l’opposition persuadent un jeune et brillant publicitaire, René Saavedra, de concevoir leur campagne télévisuelle. Avec peu de moyens mais des méthodes innovantes, Saavedra et son équipe construisent un plan-com qui va contribuer à la victoire des opposants.
Le surtitre de l’affiche du film est déjà en lui-même un objet de polémique : « Comment une campagne publicitaire a renversé une dictature ». Le réalisateur,Pablo Larrain, qui a déjà consacré deux précédents films à la dictature chilienne, Tony Manero (2007) et Santiago 73, Post Mortem (2010), n’en disconvient pas : « « La défaite de Pinochet est le résultat d’une mobilisation populaire, organisée par des dirigeants politiques » qui sont parvenus à rassembler l’opposition au Chili et en exil, admet Pablo Larrain avant d’ajouter. « Cependant, la publicité optimiste, qui n’attaquait pas Pinochet mais visait à neutraliser la peur, a joué un rôle important.
La réponse est oui : nous sous-estimons la gravité de la situation, car ce qui se passe échappe à nos mesures.
Ce qui est en jeu, c’est le moral et la confiance . Le moral des entrepreneurs guadeloupéens , avec moins de stocks et aussi moins d’investissement, et on voit ce qui se passe avec la décélération du crédit, notamment aux petites et moyennes entreprises, le moral des ménages, et on voit la chute de la construction, et aussi le freinage de la consommation.Ce moral est essentiel, en liaison avec ce qui se passe ailleurs en France Métropolitaine , avec les impôts,avec les charges , avec le chômage. En même temps, et ceci échappe encore plus aux statistiques de l’INSEE et des analyses de conjoncture de l’IEDOM , tous les agents économiques sont plus aux aguets et réactifs que jamais et ce alors que la situation exige d’être surtout pro-actifs.