— Par Cécile Bertin-Elisabeth —
Laissez-moi vous conter une histoire, celle de la Révolution et des droits de l’homme…
Liberté, égalité, fraternité… Vous connaissez ?
Tiens, où sont passés les « E » : LibertéE, égalitéE, fraternitéE, masculinisés ? Virilisés ou étouffés ? Guillotinés eux aussi, sacrifiés à l’autel d’un masculin qui se prend pour le divin ?
Université, sans E aussi ? Une université, deux îles : Guadeloupe et sa Vierge de Guadalupe, Martinique de Matinino, l’île aux femmes, une Guyane et le coeur de Soeur Javouhey ?… Tous ces féminins Unis Amis Grandis.
Liberté, égalité, fraternité… Vous connaissez ?
*1789. Oui, bien sûr, la Révolution française et surtout la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Qui ne connaît pas ? Qui se soucie que les femmes ne votent pas ?
*1791 : La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. D’où me sortez-vous ça ? Connais pas…
Mais si, rappelez-vous : Olympe de Gouges, celle qui a eu l’audace d’affirmer : « La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune » …
Cette phrase, vous la connaissez, vous qui semblez l’inverser en ces temps troublés où vous criez à gorge déployée « Haro sur Mencé!

Question du député Jean-Philippe Nilor à Najat Vallaud-belkacem, Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
A Madiana à partir du 13 mars 2015
Homme de théâtre sud-africain, blanc, né en 1932, Athol Fugard se présente comme « un Afrikaner qui écrit en anglais ». Sa description aiguë des conséquences humaines de l’apartheid a fait de lui, dans les années 60, une des figures marquantes de l’opposition politique de son pays. Chassés d’un bidonville par le bulldozer de l’homme blanc, Boesman et Léna, un couple de « bruns » – métis, errent jusqu’à un terrain vague où lui va, une nouvelle fois, construire un abri. L’arrivée d’un vieux Bantou – pour eux, un « nègre », un cafre – bouleverse leur relation. « Des yeux : une autre paire d’yeux ! Savoir qu’il y a quelque chose qui vous voit ! » : elle croit possible le dialogue ; lui ne comprend pas, se montre jaloux, haineux… Qu’est-ce qui est mutilé ? Au-delà du désespoir, c’est la guerre qui fait rage dans le couple. Boesman reproduit sur Léna l’oppression dont il est lui-même l’objet. Tous deux, placés dans une situation invivable, sont à la fois bourreaux et victimes… En somme, une histoire d’amour où chacun représente le destin de l’autre.
Précédant de quelques jours leurs collègues de France et leurs principaux syndicats de médecins libéraux – sauf le Syndicat de la Médecine Générale – un certain nombre de médecins de Martinique ont appelé le 26 février 2015 à une « grève administrative » contre le projet de loi de santé du gouvernement, et plus précisément contre l’utilisation de la carte Vitale. Une grève au demeurant plus médiatique qu’effective, mais dont la portée sacrifie directement le patient. Ainsi, en refusant d’utiliser la carte Vitale que le gouvernement entend généraliser, c’est directement le patient qu’ils pénalisent car celui-ci se voit obligé non seulement de débourser le prix de la consultation pour être soigné… mais également d’attendre des semaines pour être remboursé. Non seulement cette forme de « prise d’otage » de la patientèle est scandaleuse, mais de plus elle est profondément réactionnaire car elle prive le patient de la possibilité de ne pas faire l’avance de sa consultation, alors que de plus en plus de personnes renoncent à des soins pour des raisons financières.
Le 18 février, plusieurs organisations syndicales publiaient en urgence un commu- niqué de presse visant à alerter la communauté universitaire, les élus et la populations sur les risques que faisait courir à la future Université des Antilles le vote de transformation de l’UAG en UA, plus un mois et demi après la création officielle de l’Université de Guyane. L’introduction d’amendements de dernière minute à propos desquels personne n’avait été informé était de nature à susciter nos pires craintes. Les débats du lendemain au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale ont démontré que la vérité dépassait largement ces craintes…
GENERATION NUMERIQUE
A la Fondation Clément
Voici une petite curiosité linguistique et militante… Cet album nous interpelle sur le sexe des mots. Elisabeth Brami, aime battre froid tous les préjugés ! Dans son précédent Enfants cherchent parents trop bien (pas sérieux s’abstenir), elle dénonçait avec humour nos travers de parents.
Le rapport annuel de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale souligne que plus de la moitié des familles monoparentales sont pauvres
Des filles plus littéraires et studieuses, des garçons plus scientifiques et moins scolaires… Le rapport annuel « Filles et garçons sur le chemin de l’égalité », publié par le ministère de l’éducation nationale vendredi 6 mars − deux jours avant la Journée internationale des droits des femmes −, montre que ce ne sont pas là que des poncifs.
Dans un livre coup de poing, la magistrate Dominique Hoflack se penche sur ces femmes victimes ou bourreaux.
1-Identifier le problème
8 MARS :LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES
Les 7 et 8 mars prochains, la Région Martinique célèbrera la femme antillaise. La femme « potomitan », la femme « doucelette coco », la femme « Manniok », toutes les femmes vous donnent rendez vous ce week end.
Un spectre hante l’Europe : le spectre des Indo-Européens. Parti il y a quelques millénaires d’un lieu précis de l’Eurasie, un peuple conquérant et entreprenant aurait pris peu à peu le contrôle de toute l’Europe (à peu de chose près), ainsi que de l’Inde, de l’Iran, du Pakistan, de l’Afghanistan et des régions alentour, imposant partout son ordre, sa langue et sa culture. De sa langue originelle serait né peu à peu, de façon arborescente, l’ensemble des langues indo- européennes connues, de même que son mode de pensée originel aurait structuré les mythologies, les épopées et les institutions des locuteurs de ces langues, avant que la christianisation de l’Europe n’en efface une partie, mais une partie seulement. Dans leur élan, ces peuples d’Europe partirent ensuite il y a cinq siècles à la conquête du reste de la planète, sur l’essentiel de laquelle on parle désormais des langues indoeuropéennes, en même temps qu’ils imposaient partout leur mode de pensée et de vie.
— Par Marcel Zang, écrivain, président de Passerelle noire et responsable
de la Marche des esclaves. —
Une exposition qui cartonne au musée du Quai Branly depuis près d’un an, et un salon mondial qui réunira les meilleurs artistes le week-end prochain à Paris.
Michèle Stephenson : American Promise est un documentaire. C’est un genre d’étude longitudinale, qui dure 13 ans. 13 ans de tournage, qui suit l’évolution, l’éveil de deux jeunes garçons noirs américains de l’âge de 5 ans jusqu’à la fin de leur cycle secondaire, à l’âge de 18 ans.