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Marie Tudor de Victor Hugo au Théâtre Aimé Césaire de Foyal

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 La pièce s’ouvre sur un lord anglais déclarant « Il faut que ce damné italien ait ensorcelé la reine » et se termine sur Simon Renard, légat impérial représentant le prince d’Espagne, proclamant « J’ai sauvé la reine et l’Angleterre« . Entre ces deux phrases, tout au long des trois journées qui constituent ce drame populaire, nous assistons à la chute programmée, méthodique, presque mathématique de Fabiano Fabiani, favori et amant de la reine qui cristallise toutes les haines.

De Fabiano Fabiani, on ne sait que peu de choses. Il est fils d’un chaussetier italien, il a été élevé en Espagne et anobli par la reine. Il est prompt à « faire couper la tête d’un homme qui lui déplaît » ; il est l’amant de Jane, la fiancée de Gilbert, un ouvrier ciseleur ; il n’hésite pas à tuer un homme qui le menace de chantage. L’homme est à plus d’un titre condamnable et sa mort, qui, de surcroît, rend possible la réconciliation amoureuse de Jane et Gilbert, semble faire de « Marie Tudor » un drame à fin heureuse.

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Martinique : environ 23 000 personnes homosexuelles ?

Les résultats provisoires de l’étude sur le recensement de 2008 menée par Maks Banens et Éric Le Penven montrent une concentration des couples de même sexe dans les villes ; plus celles-ci sont importantes, plus le pourcentage de couples homosexuels est élevé. Dans l’agglomération parisienne, 7,4 couples sur 1.000 sont de même sexe, soit 19.000 couples. À Paris intra-muros, 2,4 % des couples sont homosexuels. Plus la ville est petite et moins le pourcentage de couples homosexuels est élevé. Avec des exceptions. Comme à Montpellier où, pour 1.000 couples, 6,8 sont de même sexe. « Pour les couples de lesbiennes, Montpellier est la première ville de France », relève Maks Banens, avec 2,7 couples de femmes pour 1.000, contre 2,4 pour 1.000 à Paris.

Depuis 2000, plus de 63.000 pacs entre personnes de même sexe ont été célébrés et le nombre d’unions entre homosexuels a triplé en dix ans. Selon les derniers chiffres publiés, le taux de pacs homosexuels est le plus élevé d’Europe. Combien de personnes pourraient être concernées par l’ouverture du mariage aux couples gays et lesbiens? Une question d’autant moins évidente qu’il n’existe pas de recensement de la population homosexuelle en France.

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Mariage pour tous : le combat perdu de l’Eglise

 

Par Danièle Hervieu-Léger

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Dans le débat sur le mariage pour tous, il n’est pas étonnant que l’Eglise catholique fasse entendre sa voix. Le soin qu’elle prend d’éviter toute référence à un interdit religieux l’est davantage. Pour récuser l’idée du mariage homosexuel, l’Eglise invoque en effet une « anthropologie » que son « expertise en humanité » lui donne titre à adresser à tous les hommes, et non à ses seuls fidèles. Le noyau de ce message universel est l’affirmation selon laquelle la famille conjugale – constituée d’un père (mâle), d’une mère (femelle) et des enfants qu’ils procréent ensemble – est la seule institution naturelle susceptible de fournir au lien entre conjoints, parents et enfants, les conditions de son accomplissement.

En dotant cette définition de la famille d’une validité « anthropologique » invariante, l’Eglise défend en réalité un modèle de la famille qu’elle a elle-même produit. Elle a commencé de mettre en forme ce modèle dès les premiers temps du christianisme, en combattant le modèle romain de la famille qui s’opposait au développement de ses entreprises spirituelles et matérielles, et en faisant du consentement des deux époux le fondement même du mariage.

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« Paroles et Silences » au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher

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Jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 janvier à 19h--Il nous est agréable de vous convier à participer à l’ouverture de l’Année centenaire Aimé Césaire au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher avec l’acteur Jean Claude Duverger dans la pièce épique Paroles et Silences.

 Vous découvrirez , comme nous l’a dit une lycéenne, l’essentielle de la vision du poète et homme politique de la Martinique à travers l’anthologie poétique et politique conçue par José Alpha qui a su mailler les paroles et les silences issus des oeuvres d’Aimé Césaire, René Ménil, André Lucrèce, Amadou Hampaté Bâ et Khalil Gibran.
Vous découvrirez aussi, la salle Aimé Césaire du Lycée Schoelcher avec ses 80 places où sont préparés les lycéens à l’option Théâtre au baccalauréat; une salle agréable et fonctionnelle jusqu’alors inconnue du public .

Le nègre pongo issu du Cahier du retour au pays natal, balayeur du quai de la Gare saint-Lazare, raconte avec malice l’histoire de « celui qui fut l’infatigable défenseur de la dignité humaine et du respect des droits de l’homme, l’un des plus grands poètes de France, rebelle à sa manière et homme de liberté qui n’a jamais cessé de défendre la valeur et le respect égal dû à toute civilisation » ; notamment par l’affirmation au monde de la Négritude et l’émancipation des peuples opprimés.

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Lois sur la famille : sous les parvis, la rage

Par CATHERINE MALLAVAL

 Pilule, avortement, pacs… A chaque texte sociétal, l’Eglise appelle ses ouailles à manifester.

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Année 1967. Alors que certains osent crier au «fossoyeur de l’humanité» ou à l’«assassin d’enfants», l’Église aussi se déchaîne contre «Lulu la pilule». En l’occurrence, Lucien Neuwirth, député gaulliste et père bienfaiteur de la loi autorisant la contraception. C’est peu dire qu’en ce temps-là, la hiérarchie catholique, résolument hostile à toute distinction entre acte sexuel et procréation, batailla ferme. Réussissant même par son intense lobbying à faire retarder de deux années la publication des premiers décrets d’application du texte.

1975, rebelote. On la retrouve qui brandit son crucifix contre la loi sur l’avortement portée par Simone Veil, avant d’enchaîner contre le divorce par consentement mutuel. Une vingtaine d’années plus tard, l’Eglise se remobilise de toutes ses forces contre le pacs – néanmoins adopté en 1999.

Et la revoilà aujourd’hui qui envoie ses ouailles dans la rue contre le mariage pour tous, tandis que résonnent encore les slogans de la manif de novembre («Oui à la famille, non à l’homofolie», «Non au mensonge, la vie se transmet par un homme et une femme»…).

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« Où est allé l’argent donné à Haïti après le séisme ? »

Trois ans après le séisme qui a ravagé son pays, le président Michel Martelly veut revoir le mode de gestion de l’aide internationale.

Le président haïtien Michel Martelly a affirmé qu’il n’était « pas satisfait » de la coopération internationale avec son pays qui commémore ce 12 janvier le violent séisme qui l’a ravagé en 2010.

« Où est allé l’argent donné à Haïti après le séisme ? », s’est demandé le chef de l’Etat lors d’une rencontre vendredi soir avec plusieurs journalistes. Selon lui, un tiers seulement de l’aide internationale a été confiée au gouvernement haïtien.

« La majorité de l’aide a été dépensée par les ONG pour les urgences, mais pas pour la reconstruction d’Haïti », a déploré Michel Martelly, qui souhaite revoir la coopération internationale afin d’obtenir de meilleurs résultats.

« Travailler avec le gouvernement »

« Nous ne demandons pas de gérer toute l’aide de la coopération, mais il faut parvenir à un équilibre. Et nous disons que la meilleure chose à faire est de travailler avec le gouvernement », a souhaité Michel Martelly.

Le gouvernement haïtien va notamment effectuer un audit de la coopération avec le Canada, qui va reconsidérer son aide à Haïti en vue d’une gestion plus efficace, a indiqué le président haïtien.

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Tiken Jah Fakoly : « En aidant le Mali, la France s’aide aussi »

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Le Bob Marley africain vit depuis plus de dix ans à Bamako. À l’heure où le président par intérim se rend à Paris, le chanteur s’exprime sur son engagement.

Le Point.fr : Que pensez-vous de l’appel au secours de Dioncounda Traoré, le président par intérim, qui arrive à Paris pour demander l’aide de la France ?

Tiken Jah Fakoly : La situation du Nord-Mali concerne aussi les Occidentaux. Le combat a été mené en Afghanistan, le Mali est plus proche et il y a urgence. En tant qu’Africain, j’aurais préféré que les forces maliennes et africaines n’aient pas besoin d’aides extérieures, mais aujourd’hui, il faut régler le problème. Nous ferons ensuite notre mea culpa entre Maliens et Africains pour savoir ce qui n’a pas fonctionné. Pour maintenant, il s’agit d’en appeler à la communauté internationale pour renforcer les forces locales. Et en aidant les Maliens, la France s’aide aussi.

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Collectif vigilance citoyenne.

 

Les membres du collectif contre l’épandage aérien et des sympathisants réunis le jeudi 10 janvier 2013 ont décidé de créer une nouvelle structure : Le collectif  vigilance citoyenne.

Si en effet, la lutte que nous avons menée contre l’épandage aérien  de pesticides a connu un succès certain (car l’épandage aérien est interdit en Guadeloupe jusqu’à nouvel  ordre), la vigilance est de mise car on ne  sait s’il ne peut reprendre à l’avenir. Mais  au-delà du problème de l’épandage aérien de pesticides, notre combat pour défendre l’environnement, la santé et plus largement pour le respect de la vie, n’est pas terminé.
En outre, ce que nous a dévoilé cette lutte c’est l’incapacité de l’Etat comme des politiques à dégager de façon claire ce qui relève de l’intérêt public ou du bien commun. La  responsabilité de l’Etat a été  démontrée quant à l’utilisation dramatique de la chlordécone dans le passé et,  aujourd’hui encore, par les dérogations inadmissibles accordées pour l’épandage aérien. Tout aussi grave, des organisations étatiques comme la DAAF n’ont pas rempli leur rôle de protection des citoyens quant à l’environnement et à la  santé.

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Hommage à des aînés qui ont montré la voie

 

Présenté par José MUCRET, militant du Comité Populaire Sud

 

 

Clément BARBARA

 

           En lutte depuis son adolescence contre l’exploitation capitaliste, particulièrement actif pendant la grève des ouvriers de la canne en 1956, Clément BARBARA, originaire du Marigot, vivait au Robert quand le mouvement l’a contacté en 1971. Il est l’un des pionniers qui ont permis que les familles défavorisées s’installent sur les terrains de Cité Lacroix. En 1972, il est des premiers à organiser clandestinement les ouvriers agricoles en « Comités d’habitations ». Avec les travailleurs de « Gachette», il a constitué l’équipe fer de lance de la grève de 1974 pour toute la région centre. Pendant cette période, il s’est révélé un éminent stratège, et a conduit les troupes marchantes à travers tout le pays, se jouant des forces de répression jusqu’au guet apens de Chalvet, où seul son génie lui a permis d’échapper à la mort. Le camarade BARBARA a été un des principaux constructeurs de l’UTAM. Il était réputé pour sa disponibilité à servir les autres. Il a milité jusqu’à ces derniers jours malgré la maladie et son âge avancé.

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Des journées pour « Consolider nos solidarités »

 

Communiqué de la Coordination des Comités Populaires

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Un vent de fraicheur politique a soufflé sur la Martinique du 11 au 13 Janvier 2013 avec la tenue des « JOURNEES POUR CONSOLIDER NOS SOLIDARITES » organisées par la COORDINATION DES COMITES POPULAIRES.

La Solidarité entre les peuples caribéens s’est vue confortée par la participation de délégations de :

–  Barbade: M. David COMMISSIONG et  Anthony Nicholas CARTER (Mighty GABBY) respectivement responsable de réseau activiste caribéen, et ambassadeur culturel barbadien,

–  Trinidad and Tobago: M. Hhafra KAMBON et Mme Osuolale KAMBON, responsables de réseaux alternatifs et culturels

– Guadeloupe: Mme Marie-Christine MYRE-QUIDAL, M. Gérard QUIDAL et M. OGUENIN Ismar de l’UPLG.

La délégation de Saint-Domingue N’AYANT PAS OBTENU LE VISA NECESSAIRE, n’a pu venir en Martinique.

Les participants ont pu procéder à des échanges culturels : Echanges avec des musiciens au Nectar (Fort-de-France), rencontre avec les acteurs du Campus Caribéen des arts, échanges avec des pratiquants du Damier et du Bèlè et  des conteurs à l’occasion d’une mémorable soirée organisée par les habitants du quartier BOCHET( Lamentin). A l’occasion de tous ces échanges, le grand chanteur de calypso et de folk, MIGHTY GAGGY, ambassadeur de la culture Barbadienne, a enflammé le public et conquis le cœur des Martiniquais et Martiniquaises.

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Presque la moitié de la nourriture mondiale serait gaspillée

par Audrey Garric

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Alors que 860 millions de personnes sont victimes de malnutrition, et que la fin du siècle comptera 2,5 milliards de bouches supplémentaires à nourrir, la moitié des denrées alimentaires produites dans le monde est aujourd’hui gaspillée. C’est la triste conclusion du rapport Global Food ; Waste Not, Want Not publié jeudi 10 janvier par l’Institution of Mechanical Engineers (IME), l’organisation britannique des ingénieurs en génie mécanique.

Selon cette étude, entre 30 % et 50 % des 4 milliards de tonnes d’aliments produites chaque année sur la planète (soit entre 1,2 et 2 milliards de tonnes) ne finissent jamais dans une assiette. En Europe et aux Etats-Unis en particulier, jusqu’à la moitié de la nourriture achetée est jetée par les consommateurs eux-mêmes.

En cause : des dates de péremption inutilement strictes, des promotions « deux pour le prix d’un », l’exigence des consommateurs occidentaux pour des produits alimentaires esthétiquement parfaits, ainsi que des mauvaises pratiques agricoles, des infrastructures inadaptées et des lieu de stockage peu performants.

Dans les pays en développement, les pertes de nourriture ont lieu au début de la chaîne d’approvisionnement, entre le champ et le marché, du fait de récoltes inefficaces, d’infrastructures de transport locales inadéquates ou de conditions de stockage inappropriées.

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Lettre ouverte aux parlementaires écologistes

par Georges-Emmanuel Germany ; Marcellin Nadeau ; Garcin Malsa ; Alfred Sinosa

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Saturés et irrités par les coups et mépris que leur portent l’administration de tutelle et la préfecture quant aux décisions les concernant, exaspérés de la non prise en compte de leurs doléances qui reviennent chaque année sur le tapis sans trouver de solution, les marins pécheurs de Martinique ont décidé de rompre le silence, de sortir de la résignation et d’exprimer leur ras-le-bol en se mobilisant massivement le 17 décembre 2012.
Ce sont des arrêtés préfectoraux sur l’interdiction de la pêche aux langoustes consécutive à la contamination au chlordécone qui ont en été le fait déclencheur. Imposés unilatéralement, autoritairement et sans concertation comme cela se fait souvent dans cette profession ,ces arrêtés sont pris dans la période des fêtes de fin d’année où la vente des langoustes est élevée du fait de la très forte consommation de ce type de produit ; alors que des responsables de la profession savent que les langoustes importées comme les autres fruits de mer sont débarqués en Martinique sans contrôle de traçabilité et de présence de substance dangereuse comme le chlordécone.

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Gérard Depardieu dans « L’Homme qui rit » : un dernier nanar pour la route

–A Madiana–

Par Vincent Malausa
Chroniqueur cinéma

LE PLUS. Ce jeudi 27 décembre, c’est l’anniversaire de Gérard Depardieu ! Et comme cadeau, quoi de plus beau que de jouer dans le nouveau film de Jean-Pierre Améris,  « L’Homme qui rit ». L’ex-monstre sacré du cinéma devenu une bête de foire médiatique réussit-il à faire oublier la polémique ? Vincent Malausa, chroniqueur cinéma au Plus, est loin d’être convaincu.

 L'homme qui rit (Thierry Valletoux / Inognita / Europacorp)

« L’homme qui rit » de Jean-Pierre Améris (Thierry Valletoux/Inognita/Europacorp)

CINÉMA. Il y a au moins une bonne raison d’apprécier « L’Homme qui rit » : celle de constater à quel point tout le délire qui a accompagné l’exil de « Depardiou » (tel qu’on le surnommait du temps de sa tentative ratée de conquête de l’Amérique) n’était que du vent. Du vent, car quand on décide aujourd’hui de mesurer de quelle perte réelle il s’agit pour ce sinistre « art national » dont l’acteur est censé incarner l’esprit et la lettre, le bilan touche au néant absolu.

 

Pars vite et reviens tard

 

Depuis qu’il s’est embarqué dans son rôle médiatique d’usine à gaz ou de citerne ambulante (pets, rots, insultes et arrogance de grand patron se relâchant en public), l’acteur pouvait se défendre au seul nom de son talent démesuré.

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Le théâtre s’invite au Banquet de Platon

Si Platon a écrit toute sa philosophie sous la forme de dialogues, transformer ce théâtre des idées en spectacle vivant impose une véritable épreuve dramatique. Derrière chaque mot, le metteur en scène doit déceler (ou inventer) une intention, une situation, des non-dits… Bref, élaborer le sous-texte qui, sur scène, en dit plus long que les paroles échangées ; cet ensemble de signes qu’on appelle théâtralité. Au contraire, s’en remettre aux seules idées philosophiques, se réfugier derrière la force (si grande soit-elle) des sujets traités par Platon, c’est renoncer à tout projet véritablement scénique, et condamner le spectateur au plus opaque des ennuis.

Récemment, au Studio Théâtre de la Comédie Française, le metteur en scène Jacques Vincey avait tenté de faire spectacle à partir du Banquet, l’un des textes fondateurs de Platon, consacré à l’amour. Assis derrière une longue table sombre, trois comédiens vêtus de noir récitaient leurs « discours » avec talent, sans doute, mais comme si ces paroles étaient suspendues en l’air, indépendamment de tout engagement du corps et des âmes. Malgré l’important travail de coupes effectué sur le texte, l’heure et quart de spectacle nous avait parue interminable.

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Le principe d’égalité devant l’impôt… inégalement mobilisé

Par CHRISTIANE MARTY Membre de la Fondation Copernic

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Le Conseil constitutionnel a censuré la taxation exceptionnelle à 75 % de la part des revenus excédant un million d’euros, en invoquant la rupture d’égalité devant l’impôt. Cette taxation devait s’appliquer sur les revenus d’activité des personnes physiques et non des foyers fiscaux. De ce fait, pour un même revenu global, un foyer y aurait été assujetti ou non selon la répartition de ce revenu entre ses membres : un ménage dont chaque conjoint gagne 900 000 euros en serait exonéré, mais pas un ménage dont l’un gagne 1,8 million d’euros et l’autre ne gagne rien. Le dispositif a donc été rejeté au motif de «méconnaissance de l’égalité devant les charges publiques». Les quelque 1 500 personnes concernées qui gagnent plus de 70 fois le Smic peuvent être soulagées, le Conseil constitutionnel veille sur le respect de l’égalité des contribuables, en l’occurrence des plus riches.

Plus exactement, il veille sur l’égalité devant l’impôt des foyers fiscaux, pas des contribuables (car deux personnes gagnant chacune 1 million d’euros ne paient généralement pas le même impôt).

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Une descendante d’esclave veut assigner l’État en justice

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Rosita Destival veut obtenir réparation du préjudice causé par l’asservissement d’un aïeul, avec le soutien du Conseil représentatif des associations noires.

Une descendante d’esclave a indiqué mardi qu’elle allait assigner l’État en justice pour obtenir réparation du préjudice causé par l’asservissement d’un aïeul, une première destinée à faire pression sur le gouvernement pour qu’il s’engage à réparer la traite des Noirs. Rosita Destival, 51 ans, doit engager prochainement une action civile devant le tribunal de grande instance de Paris en s’appuyant sur la loi Taubira de 2001 qui qualifie l’esclavage de crime contre l’humanité.

« J’exige vérité, justice et réparation pour rendre honneur à nos ancêtres », a déclaré, lors d’une conférence de presse, cette militante du Mouvement international pour les réparations (MIR), dont l’arrière-arrière-grand-père a été affranchi en 1834 en Guadeloupe. « Elle a un préjudice moral : son nom n’est pas le vrai nom de sa famille et elle ne connaît pas ses origines », a expliqué son avocat Me Johannes Louis. « Elle a aussi un préjudice matériel : son aïeul n’a pas pu constituer de patrimoine et sa famille a vécu dans des conditions difficiles », a-t-il ajouté.

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Nicolas Bedos : « Qu’on me laisse faire mon boulot » d’humoriste

Poursuivi pour injures raciales par un collectif antillais, l’humoriste Nicolas Bedos s’est déclaré « peiné que des gens n’arrivent pas à comprendre le degré zéro du second degré », mercredi 9 janvier sur France info. « Il faut apprendre à lire un papier qui est l’inverse exactement de ce qu’ils ont compris. Cela me fait de la peine que des gens n’arrivent pas à comprendre le degré zéro du second degré », s’est insurgé l’humoriste, assurant qu’il a écrit « une satire du touriste gros con facho qui vient justement dans les îles pour se dorer la couenne ».

« Toutes les expressions pour lesquelles on m’attaque sont des expressions dans la bouche du personnage dont je fais la critique pour mieux le dénoncer, a ajouté Nicolas Bedos. Je demande juste qu’on me laisse faire mon boulot qui va dans le sens des gens qui viennent de m’attaquer. Dans ce papier, je fais la critique des colons, des békés et des bourrins. »

Lire la suite sur Le Monde.fr avec AFP | 09.01.2013

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Les vacances cérébrales de Nicolas Bedos

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Par Dominique DOMIQUIN

Il m’arrive de sourire en lisant ou en écoutant une chronique de cet enculé de Blanc franchouillon qu’est Nicolas Bedos. L’animal a des lettres et du talent et, chose assez rare dans le chobize, il n’est apparemment pas que le fils de son père. Ce n’est donc pas par racisme éculé que dans ses chroniques « Indolence insulaire » et « Voyage en Chirac » parues sur le site www.marianne.net le 9 décembre dernier, Bedos-Le-Jeune, qui vient de passer ses vacances en Guadeloupe dans la peau d’un gros con, peint les Noirs autochtones comme oisifs et qu’il les traite savamment d’enculés. Je suppute qu’il cherche sincèrement à éclairer les consciences (de gros cons) en faisant de la provoc facile enguirlandée de bons mots, non point à l’encontre desdits gros cons Blancs, mais envers les Nègres qui l’ont accueilli. C’est humain comme la maladresse, la paresse intellectuelle ou la panne d’inspiration.

Si je voulais la jouer « bobo branché super cool détendu des zygomatiques », je dirais que les chroniques de Nicolas Bedos sont dans la lignée du sketch « les juifs » de Pierre Desproges (monument de déconstruction de clichés xénophobes), qui compte parmi mes humoristes préférés.

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Pourquoi le taux de marge des entreprises a-t-il baissé ?

Par Liêm Hoang Ngoc, économiste, député européen (PSE)

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La perte de compétitivité de l’économie française est souvent présentée comme la conséquence de la dégradation du taux de marge des entreprises. Lestées par un coût du travail trop élevé, celles-ci ne dégageraient pas suffisamment de marges d’autofinancement pour engager les investissements nécessaires afin de réorienter l’offre sur une trajectoire hors coût, à l’allemande.

La restauration des marges d’aujourd’hui serait donc les investissements de demain et la compétitivité hors coût d’après-demain. Tel est, en somme, l’énoncé du « théorème Gallois », avatar du « théorème Schmidt » de 1974, lorsque le chancelier allemand avait popularisé l’adage selon lequel « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain ».

Or, que nous enseigne l’analyse de l’évolution récente du taux de marge en France ? Une hausse tendancielle du taux de marge a jalonné ces trente dernières années, accompagnant la montée du capitalisme néolibéral.

Cette hausse tendancielle du taux de marge ne s’est pas accompagnée d’une hausse, mais d’une baisse tendancielle des taux d’investissement, contredisant intuitions et prédictions courantes. Au cours de cette phase, une part croissante des bénéfices a été redistribuée au détriment de l’investissement, sous forme de dividendes.

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« Prof du privé et homo, la lettre de l’enseignement catholique m’a beaucoup blessé »

par mammouth-mon-amour

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Pour la première fois depuis des années, la tension est palpable entre l’enseignement catholique et la rue de Grenelle. Quelle mouche a donc piqué Eric de Labarre, secrétaire général de l’Enseignement catholique, en adressant sa lettre aux 8 300 chefs des établissements catholiques pour les inviter à  proposer un débat sur le mariage pour tous dans leurs classes ? Depuis des années, l’institution se contente de mettre en avant ses difficultés à joindre les deux bouts, son manque de postes et son obligation de limiter ses places (en 2011, on estimait qu’entre 30 à 40 000 familles avaient vu leurs demandes d’inscriptions refusées). « Depuis les années 1990, seuls 10 à 15 % des parents viennent chez nous pour la dimension religieuse », nous confiait même Eric de Labarre en novembre 2007, dans un article sur le match public/privé. Pour preuve, cela fait longtemps qu’il n’est même plus obligatoire de présenter un certificat de baptême pour inscrire son enfant dans le privé…

Visiblement, les temps ont changé. A quelques jours de la prochaine manifestation contre le mariage gay, les esprits s’échauffent.

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Le Collectifdom porte plainte contre Nicolas Bedos pour injures publiques raciales


balanceLe CollectifDom a porté plainte lundi 7 janvier 2013 pour injures publiques raciales contre l’humoriste Nicolas Bedos après la publication de deux chroniques sur le site internet de l’hebdomadaire Marianne.
Le Collectifdom retient trois expressions :
dans la chronique « Indolence insulaire », les expressions « enculé de nègre » et « indolence insulaire » et dans « Un voyage en Chirac », l’expression « autochtones oisifs ».
« Les termes méprisants contenus dans ces chroniques constituent, pour les originaires des Antilles, une grave atteinte à leur honneur », ont estimé les  avocats du Collectifdom des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais, Me Eddy Arneton et Me Jules Ramaël.
Ces expressions employées par l’humoriste ne peuvent être justifiées par l’humour car « l’humour n’autorise en aucune façon l’injure raciale », note dans  sa plainte le Collectifdom qui estime en outre que « les stéréotypes et amalgames utilisés par le chroniqueur sont légion ».
La plainte avec constitution de partie civile a été déposée à Paris auprès du doyen des juges d’instruction. Il reviendra au tribunal de trancher le débat sur le caractère ou non d’injure raciale des expressions employées.

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Art et Pouvoir ou Créer Dangereusement

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 les 7, 8, 9 janvier 2013

— Argumentaire d’ Alexandre Alaric–

  1. A.      LA MOTIVATION ESTHETIQUE, POLITIQUE ET THEORIQUE

Ce colloque « Art et Pouvoir » est dédié au centenaire de la naissance d’Aimé Césaire et ouvre par les circonstances les manifestations de cette année 2013 qui lui sont consacrées.

S’il ne porte pas sur son œuvre, ce colloque lui rend hommage en se donnant pour thème ce qui fut la configuration même de sa poétique, de ses œuvres théoriques et de son action politique : les relations de l’Art et du Pouvoir. Du Cahier d’un retour au Pays natal à Moi Laminaire il s’agira toujours de la même dramaturgie des forces de la vie contre celles de la mort. Une dramaturgie dans la forme d’un retour conscientiel dans l’enveloppement du trou et des ravines de la mort par la magie du cercle, de la spirale, de l’envol des oiseaux vivants  des mots.

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Rencontre littéraire autour de ‘L’empreinte à Crusoé »

 

 Mercredi 16 janvier 2013 – 18h30 – Bibliothèque Schœlcher

 

La Bibliothèque Schœlcher vous invite à la rencontre entre l’auteur Patrick Chamoiseau, le sociologue Serge Domi et l’écrivain Alfred Alexandre autour de « l’empreinte à crusoé » et de la thématique qui s’en dégage.

 

Résumé :

Robinson Crusoé vient de passer vingt ans de solitude dans son île déserte. Il a dû reconstruire son équilibre. C’est avec fierté, celle d’avoir soumis l’île à sa domination, qu’il entame ce matin-là une promenade rituelle sur la plage où il avait mystérieusement échoué il y a tant d’années. C’est alors qu’il découvre l’inconcevable : dans le sable, une empreinte. Celle d’un homme. Passé l’affolement, puis la posture agressive et guerrière, le solitaire s’élance à la recherche de cet Autre qui lui amène ce dont il avait oublié l’existence : l’idée même de l’humain.

Commence alors une étrange aventure qui le précipite en présence de lui-même et d’une île inconnue jusqu’alors.

 

Mercredi 16 janvier 2013 – 18h30 – Bibliothèque Schœlcher

 

 

Cordialement,

 

Dominique CATHERINE

Chargée de communication – Bibliothèque Schoelcher

Tél : 05 96 55 68 45

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Martinique : Pour les marins-pêcheurs, la lutte a été payante.

Après 14 jours de mobilisation des marins-pêcheurs, et une dernière journée marathon de réunion avec les élus et parlementaires locaux, un accord a été signé dans la nuit de dimanche 30 au lundi 31 décembre. Les marins-pêcheurs obtiennent donc une aide d’extrême urgence de 3,5 millions sur les 5 millions d’euros qu’ils demandaient. L’État versera 2 millions, les deux collectivités, Conseil Régional et Conseil Général, 1 500 000 euros.
Le mouvement commencé le 17 décembre était dirigé par une intersyndicale. De nombreux marins-pêcheurs non syndiqués ont suivi activement le mouvement.
Après une première mobilisation devant le bâtiment des Affaires Maritimes à Fort-de-France, les pêcheurs sont restés mobilisés à partir du 20 décembre sur le port, bloquant les entrées de la Pointe des Grives.
Le facteur déclenchant de leur mobilisation a été l’arrêté pris le 1 décembre 2012 par les services de l’État qui leur interdit de pêcher la langouste de la Pointe Caracoli à Trinité et la Pointe Cerisier au François, zone riche en langoustes, pour cause de contamination des crustacées par la chlordécone. Cet arrêté avait été pris sans concertation avec les organisations des pêcheurs, suite aux études de l’IFREMER, l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation en Mer.

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La galette des rois, une coutume « très française »

Interview de Michèle Barrière, historienne de la gastronomie, par Audrey Salor

Michèle Barrière, historienne de la gastronomie, revient sur une tradition héritée de l’antiquité où se mêlent rite païen et culture chrétienne.

D’où vient la tradition de la galette des rois ?

– Elle remonte à une fête antique : à Rome, on célébrait les saturnales en mangeant des cadeaux dans lesquels se trouvait une fève. Ce rite païen fêtait le solstice d’hiver, à partir duquel les jours rallongent, et donc l’ouverture sur le printemps.

Cette tradition s’est par la suite conjuguée avec le monde chrétien et la légende des Rois mages. L’Église catholique célèbre par ailleurs la « fête des fous » : une journée lors de laquelle le bas clergé est autorisé à se parer du pouvoir de ses supérieurs.

A partir du XIVe siècle, on commence à « tirer les rois ». Cette tradition ne concerne alors que les élites. Si la forme ronde de la galette (On parle de galette au nord et de brioche, en forme de couronne, au sud) et sa dorure à l’œuf symbolisent le passage vers le soleil, il n’est pas question de pâte feuilletée telle que nous la connaissons aujourd’hui.

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