M' A

« C’est l’argent qui pourrit jusqu’à la conscience des hommes »

— Par Georges Erichot, secrétaire général du Parti communiste martiniquais (PCM) —

Jérôme Cahuzac, l’un des ministres les plus influents du gouvernement socialiste vient d’être emporté par un formidable scandale politico-financier qui ébranle jusqu’aux fondements mêmes de l’Etat. En effet, l’homme qui dirigeait l’administration fiscale et était chargé de lutter contre la fraude se trouvait être lui-même, depuis plus de vingt ans, un fraudeur qui a fini par avouer avoir organisé une évasion fiscale de grande ampleur en cachant des sommes énormes dans les paradis fiscaux, avec la complicité des banques.
De plus la grande presse internationale vient de révéler avec fracas des évasions fiscales considérables organisées par des banques (par exemple BNP Paribas, Crédit agricole), par des patrons d’entreprises et par des personnalités politiques vers des paradis fiscaux.
Ces nouveaux scandales financiers provoquent la colère et l’indignation. Ils alourdissent le discrédit qui pèse sur le gouvernement. Ils illustrent, une fois de plus, les liaisons dangereuses pour la démocratie de la proximité entre certains hommes politiques et la haute finance.

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« Noir sur Blanc » de Ketty Steward. Fragments d’une enfance martiniquaise

 

Écrit à la première personne le livre que nous offre Ketty Steward est un récit de vie touchant, drôle et souvent déchirant qui se lit d’une seule traite. La narratrice est née en Martinique dans une famille adhérant totalement aux préceptes d’une petite secte, l’Eglise Adventiste du Septième Jour qui mêle traditions judaïques et croyances chrétiennes. Elle a donc reçu une éducation particulière, un peu à l’écart des coutumes martiniquaises, jugées beaucoup trop païennes. Pas de Carnaval, pas de musique profane, pas de matoutou, pas de Noël, pas de cinéma, toutes ces activités ne sont aux oreilles et aux yeux des Adventistes que des blasphèmes. « La Bible constituait ma seule lecture autorisée. » Le père particulièrement impliqué dans la secte n’en finit pas de négliger son épouse qui lasse d’un tel délaissement finira par se consoler dans les bras d’un voisin. Et c’est le début de la descente aux enfers pour la narratrice. Le premier cercle est l’émigration avec la mère, le frère ainé et le cadet chez la grand,-mère maternelle, la « Sorcière ». Le dernier cercle sera l’emménagement avec le concubin « maternel’ qui se révèlera être un beau-père pédophile et violeur.

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Les rencontres québécoises en Haïti

 

COMMUNIQUÉ

27 mars – Du 1er au 8 mai 2013 se dérouleront en Haïti Les rencontres québécoises, sous la présidence de Dany Laferrière. L’événement accueillera vingt-deux auteurs(es) du Québec et des ouvrages de près d’une cinquantaine d’éditeurs du Québec et du Canada français. Au programme : foire du livre québécois, signatures, lectures, animations, tables-rondes, séminaires, échanges et débats entre écrivains québécois et haïtiens sur les enjeux de la littérature contemporaine.

Initiées par Mémoire d’encrier à l’occasion du 10e anniversaire de la maison d’édition, Les Rencontres québécoises en Haïti ont pour objectif de rapprocher culturellement le Québec et Haïti, en mettant le livre québécois à la disposition des Haïtiens. Ces rencontres, qui célèbrent l’amitié haïtiano-québécoise, contribueront à renforcer la relation Québec-Haïti, deux grands peuples de langue française d’Amérique.

Dany Laferrière se réjouit de cette rencontre : « Cela fait longtemps que j’attends ce moment qui réunira les deux pays qui m’ont formé. Ma vie n’est plus une fiction, et j’ai l’impression de présenter ma jeune fiancée à ma mère. »

Pour Rodney Saint-Éloi, fondateur des éditions Mémoire d’encrier, « Enfin le temps d’être ensemble entre camarades d’Amérique.

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«Mémoires de la table : jalons pour une histoire de l’alimentation à la Martinique »

A travers cette exposition, les Archives départementales mettent en scène une histoire de l’alimentation en Martinique depuis l’époque amérindienne jusqu’au début des années 1980. A partir de documents d’archives et d’objets muséographiques, il s’agit de montrer l’évolution des composantes d’une cuisine métissée qui, à partir de l’héritage amérindien, s’est enrichie au gré des migrations successives (européennes, africaines et indiennes) : cartographie des ingrédients, présentation des modes de préparation et des lieux de la cuisine. Il est aussi question d’appréhender le rapport des Martiniquais à l’alimentation et à la table, véritable marqueur d’une appartenance sociale, où coexistent dès le XVIIIème siècle une alimentation « rationnée » destinée à l’esclave, une cuisine « gastronomique », véritable art de vivre développé dans les milieux bourgeois, et une cuisine simple, propres aux milieux populaires (à partir de la seconde moitié du XIXème siècle). Ce rapport à l’alimentation a par ailleurs été profondément modifié pendant les périodes de disette, comme celle vécue « an tan Robè », ou encore avec l’uniformisation des modes alimentaires dictée par la société de consommation (à partir des années 1980).

aux Archives Départementales de la Martinique
19, avenue Saint-John Perse – Morne Tartenson à Fort de France

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7 èmes rencontres de Théâtre amateur à Foyal

Les rencontres du théâtre amateur reviennent pour la septième fois au théâtre de Foyal en maI. On y retrouve des habitués, des talentueux, souvent aussi bons que certains se disant professionnels. Le bonheur de jouer est toujours là et il se communique aisément. Les salles sont souvent combles. Il faut réserver. Quatre pièces sont programmées. Présentation.

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« théâtre sans animaux »

DISTRIBUTION

Anne-Laurence de Pompignan (jeux et joies –monologue)

Julie Mauduech, Marisa Claude et Lionel Rosalie (bataille dans les Yvelines)

Olivier Cugny (Marche Commun-monologue)

Anne- Laurence de Pompignan, Marisa Claude, Lionel Rosalie (Tourisme)

Murielle Dromard, Annie-Claire Fédière, Eddy Ericher, Lionel Rosalie, Anne-Laurence de Pompignan,

Marisa Claude, Olivier Cugny (Musée)

SYNOPSIS

Ce recueil de scènes courtes est un festival de situations poétiques et absurdes ouvrant, dans la sombre pièce du réel formaté, toutes les fenêtres du possible le plus fantaisiste. Ces saynètes subtiles et burlesques, qui laissent éclater la magie du langage à chaque réplique, dénotent une vision décalée du monde, où le rire règne en maître. Credo artistique, le comique est aussi une métaphysique : manifestant avec cuité la violence et l’agressivité du réel, il exprime au plus haut degré le tragique de la condition humaine.

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Hommages à Francisco : André Lucrèce, Jean-José Alpha, Patrick Chamoiseau

Salut à Francisco

— Par André LUCRECE —

Je ne peux que saluer Frantz Charles-Denis, celui qui constamment mettait en mouvement le monde dans l’affinité de la matière qui était la sienne, la musique. Je ne peux que saluer celui qui a su répondre à la question : comment rendre le génie d’une forme musicale – la biguine – par l’exploration des possibles sous la bannière de la liberté de l’esprit.

Francisco a su puiser aux sources des profonds essentiels, chose indispensable pour qui veut animer le feu de l’art, de la poésie et de l’esprit. En d’autres circonstances, j’ai eu l’occasion de saluer son génie musical : d’abord dans la préface intitulée Francisco, Quasi une fantasia, préface au livre de Dominique Cyrille consacré à Francisco, puis en écrivant la préface qu’il m’avait demandée pour le livre de sa vie Inmin lavi, écrit par Francisco lui-même qui voulait, dans l’épreuve de la maladie, affirmer sa volonté de vivre.

Ce bel hidalgo à la chevelure noire et aux yeux rieurs s’en est finalement allé de ne pouvoir respirer qu’une très faible brise issue de la vie.

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Hommage à Tatie Gisou à l’Atrium, le 21 avril 2013

 « Amour et Honneurs pour les artistes vivants! »

Concert d’hommage à Gisele Baka

Organisé par Alfred Varasse avec les artistes martiniquais sur la grande scène de l’Atrium, le 21 avril prochain, à 17h

Avec :Kolo Barst, Joby Valente, Céline Fleriag, Orlane, les frères Bernard, Loriane Zakari, Guy Vadeleux, Jean-Paul Pognon, Joby Bernabé, Alfred Varasse et Blue Biguin.

Le Ballet Pomme Cannelle avec Giselle Baka.

Et:

Nicolas Lossen (direction / guitare)

Guy-Marc Vadeleux (piano)

Daniel Dantin (batterie)

Francis « Sico » Joseph-Rose (basse)

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Mariage pour tous : les antis et l’opposition se déchaînent

 

 

Deux jours après l’adoption au Sénat du projet de loi sur le mariage entre personne du même sexe et l’annonce par le gouvernement d’avancer au 17 avril le passage en deuxième lecture à l’Assemblée nationale du texte de loi, l’opposition dénonce un « passage en force » et parle de « coup d’État » l’accélération de son réexamen au Palais Bourbon, les opposants au mariage pour tous quant à eux durcissent leurs actions.

La décision du gouvernement de soumettre les articles restant en discussion dès mercredi prochain et non fin mai comme initialement prévu a provoqué la colère des opposants au mariage pour tous et de l’opposition. Le président de l’UMP Jean-François Copé a dénoncé « la volonté délibérée du gouvernement de passer en force au Parlement », tandis que le député UMP Hervé Mariton a évoqué un « coup d’État ». Le député UMP Philippe Gosselin a pour sa part mis en garde contre « une guerre civile ». Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, a estimé vendredi que « le président de la République prend le risque d’une confrontation violente avec les Français »

La présidente du Parti démocrate-chrétien (PCD, associé à l’UMP) Christine Boutin a estimé samedi sur ITélé que François Hollande et Jean-Marc Ayrault seraient « responsables » des « débordements » qui pourraient survenir en cas de maintien du texte.

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Venezuela : Maduro d’extrème justesse!

Nicolas Maduro, l’héritier désigné de Hugo Chavez, a gagné l’élection présidentielle d’une courte tête dimanche: 50,66%, selon le premier décompte annoncé par le Conseil électoral national (CNE) . «Nous avons un triomphe juste, légal, constitutionnel et populaire», a déclaré le chef d’Etat par intérim du Venezuela, à l’issue de sa victoire.

Son rival, Henrique Capriles, a rapidement refusé de reconnaître sa défaite, avant le recomptage de tous les suffrages. «Nous n’allons pas reconnaître un résultat avant que chaque bulletin des Vénézuéliens ne soit recompté, un par un», a déclaré le candidat de l’opposition, lors d’une conférence de presse.

Si le résultat est confirmé, c’est presque un échec compte tenu des conditions dans lesquelles s’est déroulée cette élection: le décès de Hugo Chavez avait plongé le pays dans une ferveur chaviste qui empêchait le candidat de l’opposition, Henrique Capriles, de dérouler son programme.

Nul doute que cette courte victoire va donner lieu à des contestations de la part de l’opposition. Les jours qui viennent risquent d’être très tendus dans le pays. Ce résultat fragilise aussi grandement la position de Nicolas Maduro au sein du camp chaviste et montre qu’il ne tient pas le parti.

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Les rayons vides du Venezuela

Le pays est exsangue, et l’enjeu de l’élection de dimanche est aussi de choisir entre une économie rentière, redistributive et sociale, ou libérale et productive.

De [l’] envoyée spéciale [ du Point] à Caracas, Claire Meynial

Le sourire fatigué traduit tout de même un amusement attendri devant l’ignorance de l’étranger. Du sucre ? « No hay. » De la farine de blé ? « No hay. » Du papier toilette ? « No hay », pas plus que tout ce qui y ressemble, serviettes en papier ou essuie-tout. « Il n’y a pas » non plus de riz. En revanche, la jeune femme qui passe la serpillière dans ce supermarché d’un quartier chic de l’est de Caracas indique la farine de maïs pour les arepas, ces crêpes épaisses qui constituent la base de l’alimentation au Venezuela. Ce soir, les seuls rayons qui resteront bien garnis seront ceux des boissons alcoolisées : la prohibition s’applique jusqu’au 15 avril, lendemain de la présidentielle.

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La vie… aime la vie, la vie t’aimera

 

 

— Par Jean José Alpha —

Je réponds à l’envie de vous rappeler à mon tour, la poésie de Pablo Néruda, poète, écrivaindiplomatehomme politique et penseur chilien, que m’a fait découvrir Vincent Placoly en 1988.

Né le 12 juillet 1904 à Parral (province de Linares) au Chili, Pablo Néruda constitue avec Aimé Césaire et Rabindranath Tagore, la trilogie de penseurs reconnus par l’UNESCO, qui ont réagi aux pesanteurs de l’Histoire, par leurs actions militantes et leur œuvre littéraire. Ils ont réagi aux contradictions d’un système mondial inégal et injuste, pour élaborer une nouvelle intelligence de leur société et du monde, afin de fonder un humanisme concret et universel.

La vie

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement
celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.

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« Moraliser la vie politique » ou repenser les relations sociales

— par Robert Sae —

En prétendant, qu’une publication de patrimoine, qu’une loi de plus ou qu’un référendum seraient de nature à moraliser la politique, les « Outrés » et les « Meurtris » ne sont pas moins menteurs que le sieur Cahuzac. On voudrait nous faire croire que l’individu en question ne serait qu’une tache incongrue sur le blanc manteau d’une République exemplaire. Or, le mensonge est le moteur d’un système organisé afin que les commandes de la société soient solidement tenues par les détenteurs des capitaux.

Au plan économique, il a pour nom «libéralisme». Entre les mains des lobbies de l’agroalimentaire ou des laboratoires pharmaceutiques, à coups de pots de vin et de dessous de table, le mensonge devient crimes sanitaires.

Au plan politique, il à pour nom « démocratie représentative».Entre les mains des bénéficiaires de financements occultes, à coups de désinformation de manipulation médiatiques, le mensonge se mue en austérités assassines. 

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Des mensonges d’Etat

— Par SERGE HEFEZ psychiatre, psychanalyste. —

Dans cette immense révolution des valeurs que représente le passage à nos sociétés individualisées, notre référent ultime n’est-il pas l’Individu tout-puissant, contenant en lui-même l’humanité entière, incarnation de l’autonomie absolue ? Ne nous étonnons donc pas de voir fleurir ces dernières années toutes ces personnalités de droite comme de gauche doper le règne de l’individualisme, le culte de l’ego, le sentiment d’impunité, la fascination pour la puissance et l’argent. Elles savent utiliser leur mandat pour le convertir en jubilé ininterrompu, en ivresse d’elles-mêmes, en carburant pour mieux désirer et être désirées. Elles sont loin d’être les plus nombreuses, mais leur pouvoir de séduction n’en finit pas de nous ensorceler. Il suffit, pour qu’elles s’épanouissent, qu’aucune autorité ne vienne les limiter et les border.

Leur désir tient lieu de vérité, la cour des courtisans et des communicants qui les entoure galvanise leur toute-puissance, et l’exercice du pouvoir devient l’épreuve exquise de la tentation. La plupart du temps clivées entre la figure idéalisée et irréprochable à laquelle elles rêvent de s’identifier, et une autre partition raturée d’une multitude de mensonges, de bassesses et de faux-semblants, elles dépensent une énergie considérable à rassembler les morceaux d’elles-mêmes en un tout cohérent.

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Génération Y… Les empêcheurs de travailler en rond

— Par Guillemette Faure —

C’est l’histoire de la directrice d’une agence de pub qui a voulu secouer un de ses salariés âgé de 28 ans pour qu’il accepte d’arriver au bureau avant 11 h 30 et qui s’est vu répondre : « C’est pas de ma faute, c’est mon biorythme. » C’est l’histoire de la responsable d’un magasin de luxe qui a trouvé son employé affalé dans un fauteuil en vente, un café à la main et a entendu : »Ben quoi, je suis en pause. » C’est l’histoire de la responsable des ressources humaines d’une grande entreprise de bâtiment à laquelle un jeune conducteur de travaux a demandé de cesser de prélever de sa paie les cotisations retraite, avec cet argument : « La retraite, ça ne m’intéresse pas. » Des anecdotes déversées par chariots dans les formations au « management intergénérationnel », voire plus explicitement intitulées « Apprendre à manager la génération Y ». Autrement dit, les moins de 30 ans (lire l’encadré).

« Comme dans « Super Nanny », les dirigeants font appel à des personnes extérieures pour élever leurs enfants », blague à moitié Christine Charlotin, du cabinet Openmind Conseil, qui intervient dans toutes sortes d’ entreprises, de Hermès à Eiffage.

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Première Délégation Internationale des Cinéastes Cubaines aux Etats-Unis

 

 — Par Susana Méndez Muñoz —

La Première Délégation Internationale des Femmes Cinéastes Cubaines aux Etats-Unis a parcouru, entre le 6 et le 25 mars, plusieurs villes étasuniennes telles que New York, Los Angeles et Miami, présidé par la cinéaste Marina Ochoa, fondatrice et directrice de la Médiathèque de la Femme Réalisatrice « Sara Gómez ».

Marina Ochoa, accompagnée de Luis Notario, assesseur de la présidence de l’Institut Cubain de l´Art et de l´Industrie Cinématographique (ICAIC) et coordonnateur et producteur de l´événement, et Claudia Rojas, actrice et réalisatrice participant à l´échantillon, ont soutenu des rencontres avec la presse nationale au siège de l´ICAIC, où ils ont offert des détails sur de cette expérience sans précédent pour la cinématographie de l´île.

Marina Ochoa a précisé que la rencontre a favorisé le lancement international de la Médiathèque de la Femme Réalisatrice et la promotion et le sauvetage de la visibilité de la significative œuvre esthétique des cinéastes cubaines.

Un autre avantage de l´événement a été l’obtention d’un budget pour le sous-titrage d´un grand nombre de films, un élément important pour garantir la promotion internationale des œuvres, leur placement sur le marché international du film et dans  les festivals du septième art.

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«Le recul des valeurs judéo-chrétiennes favorise le mensonge»

— Interview de Michel Fize, sociologue —

Comptes dissimulés de l’ex-ministre du Budget Jérome Cahuzac, mensonge et plagiats de Gilles Bernheim, le mensonge est-il devenu partie intégrante de la vie publique ? «Les tentations d’y recourir sont de plus en plus grandes», explique le sociologue Michel Fize au Figaro.

LE FIGARO – Pourquoi mentons-nous et qu’espèrons-nous en tirer?

Miche Fize – Il existe plusieurs types de mensonges. Nous mentons parfois par compassion, quand par exemple nous apprenons qu’un de nos proches est atteint d’une maladie incurable, nous pouvons être tenté de lui cacher la vérité. Nous pouvons aussi mentir par faiblesse, ou par simple souci de gagner du temps, quand la vérité parait trop longue ou trop compliqué à expliquer. Certains mentent aussi car ils ne peuvent pas faire autrement, comme certains voleurs sont amenés à le faire pour vivre: c’est le cas par exemple d’une personne sans aucune ressource qui enjolive son CV pour décrocher un poste. Mais la plupart du temps, nous mentons pour cacher des vérités qui pourraient nous causer des désagréments, pour éviter la sanction comme dans le cas de Jérome Cahuzac ou par intérêt dans le cas de Gilles Bernheim.

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Bisphénol A : l’Anses confirme les risques potentiels pour la santé

Dans un communiqué du 9 avril 2013, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) confirme les risques potentiels pour la santé d’une exposition au bisphénol A.

L’avis de l’Anses confirme les effets sanitaires du bisphénol A en particulier pour la femme enceinte (risques potentiels pour l’enfant à naître). Selon l’Anses, l’alimentation contribue à plus de 80 % de l’exposition de la population. Les principales sources d’exposition alimentaire sont les produits conditionnés en boîtes de conserve. L’Agence a également identifié l’eau distribuée en bonbonnes de polycarbonate comme une source conséquente d’exposition au bisphénol A. Enfin, les travaux ont également conduit à identifier d’autres situations d’exposition, notamment liées à la manipulation de papiers thermiques (tickets de caisse, reçus de cartes bancaires…), en particulier dans un cadre professionnel.

Depuis le 1er janvier 2013, la mise sur le marché à titre gratuit ou onéreux de tout conditionnement comportant du bisphénol A destiné à entrer en contact direct avec des denrées alimentaires pour les nourrissons et enfants en bas âge est interdite. Cette interdiction doit s’étendre à l’ensemble des conditionnements à usage alimentaire au 1er janvier 2015 (loi du 24 décembre 2012).

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Madeleine Peyroux dans les pas de Ray Charles

Dans The Blue Room, la chanteuse reprend plusieurs ballades d’un album historique de l’interprète de Georgia.

L’album s’intitule The Blue Room, mais c’est en vain qu’on y cherchera la chanson éponyme, vieil air interprété en son temps par Benny Goodman puis par Perry Como. « J’ai mis du temps à trouver ce titre », explique la chanteuse Madeleine Peyroux, entre deux bouffées de tabac blond, puis deux accords grattouillés sur cette guitare qu’elle semble ne jamais quitter. « Cela s’est imposé par hasard lorsque nous avons voulu réaliser la pochette du disque avec Rocky Schenck, photographe dont j’apprécie l’univers contemplatif et sombre… »

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L’économie dans sa tour d’ivoire

— Par Jean-Marie Harribey et Dominique Plihon Membres des Économistes atterrés —

Il faut le dire d’emblée, l’économie enseignée à l’université fut historiquement plutôt favorable aux idées confortant les positions sociales et l’ordre bien établis. Mais l’avènement du capitalisme néolibéral approfondit cette tendance jusqu’à un point caricatural. Toute pensée dissidente ou simplement distante par rapport à la théorie libérale néoclassique fut écartée : le keynésianisme fut relégué dans les placards lorsque la dérégulation financière s’imposa et tout le marxisme fut banni en même temps que s’écroulèrent le mur de Berlin et les pays prétendument socialistes.
Le seul paradigme admis est celui du calcul individuel optimisateur, des anticipations rationnelles, du marché meilleur allocateur des ressources en face d’un Etat forcément improductif et gaspilleur : ainsi, la prospérité et le bien-être étaient promis à l’humanité entière si les capitaux pouvaient circuler sans entraves, des places financières aux sweatshops (ateliers de misère) en passant par les paradis fiscaux, au bénéfice des actionnaires. Tous les économistes bien en vue et bien en cour se mirent à justifier les privatisations, le recul des services publics, de la protection sociale et du droit du travail.

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La voix et la force de l´École Nationale de Ballet de Cuba

— Par Teresa Valenzuela Traduit par Alain de Cullant —
Les Rencontres Internationales des Académies pour l’Enseignement du Ballet ont lieu tous les ans depuis 1964 à La Havane

Depuis l´an 2000, le siège de l´École Nationale de Ballet est situé sur le célèbre Paseo del Prado, dans un bâtiment datant de 1904. Les caractéristiques les plus visibles de l´immeuble de quatre niveaux sont les luxueux escaliers de marbre et les sols, les nombreuses fenêtres, la polychromie et l´harmonie entre les arrondis des colonnes, les décorations extérieures et intérieures où l’on souligne les plafonds avec divers éléments décoratifs. La menuiserie maintient son style et les sols conservent leurs dalles originales de marbre de Carrare.

Sa directrice, la professeur Ramona de Saá, Prix National de Danse 2006 et Docteur Honoris Causa en Art, irradie d´énergie et d´enthousiasme quand elle parle de l´institution ; ses yeux bleus s’illuminent en se référant à la méthodologie cubaine dans l´enseignement du ballet : « Les particularités de nos classes sont, entre autres, que dans le dosage des programmes d´études se trouve comment nous élaborons et enseignons un mouvement pour qu´il serve de préparation à d´autres, comment nous incorporons les phases d´apprentissage, les étapes et la musique afin que l’élève, quand il fait un mouvement caractéristique, soit préparé pour l´exécuter.

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Concours de poésie en langue créole de la Caraïbe

 règlement concours

1. KL2 organise périodiquement un concours de poésie en langue créole de la Caraïbe.

2. Ce concours de poésie est EXCLUSIVEMENT réservé à des textes écrits en langue créole de Dominique, Guadeloupe, Guyane, Haïti, Martinique, Sainte-Lucie.

3. Ce concours est ouvert à tous créolophones d’origine ou d’adoption.

4. Ce concours est ouvert à la participation des scolaires du niveau 6ème à la terminale.

5. Un jury composé de créolophones martiniquais auxquels s’associeront des jurés créolophones de Dominique, Guadeloupe, Guyane, Haïti, Sainte-Lucie, décernera trois Prix :

Kalbas Lò 1 Kalbas Lò 2 Kalbas Lò 3

Et un prix kalbas Lò Jénès.

Toutefois, le jury se réserve le droit de citer d’autres poèmes non primés.

6. La graphie recommandée est celle dite du GEREC F., à savoir « tout ce qui s’écrit se prononce, tout ce qui se prononce, s’écrit ».

7. D’autres façons de graphier sont acceptées mais, en cas de publication des poèmes primés, KL2 se réserve le droit d’utiliser pour ce, la graphie ci-dessus recommandée.

8. Chaque participant/e au concours fait parvenir, du 18 février au 15 juillet 2013, un poème inscrit au maximum sur DEUX PAGES (soit 2 feuilles A4) de format 21×29,7cm – recto/verso, interligne 1, 5.

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Man-Chomil au Madinina du Rire

— Par Jean-José Alpha —

La Man-Chomil de Georges Mauvois, portée à la scène théâtrale par Aurélie Dalmat du Tam Théatre, a été jouée pour le Madinina du Rire (mdr), devant un important parterre de séniors acquis à la Comédie créole, dans la salle Aimé Césaire de l’Atrium à Fort de France.

Il est vrai que du lever de rideau au dénouement final, le public rit à gorge déployé des personnages qu’il reconnait aisément. Les situations subies par les usagers du bureau postal communal où se déroule l’action, sont rythmées par les crises d’hystérie de dame Chomul (Aurélie Dalmat), postière et petite nièce du sénateur. Quant à la receveuse du bureau de poste (Suzy Singa), pendue au téléphone et débordée par ses affaires personnelles, par la balourdise de la dame Dagobert, standardiste de son état (Sarah-Corine Emmanuel), par les erreurs de comptabilité de la dame Chomul qui n’en démord pas de hardiesse, de mépris et de profitations à l’égard des usagers, elle entretient les cancans et la division entre les deux comparses pour sauvegarder son autorité, et protéger, du même coup, ses relations adultérines avec Monsieur l’inspecteur des postes Macaron (Jean Emmanuel Emile).

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Déficit linguistique de l’enfant et situation de la famille en Martinique

–-  Par George Huyghes des Étages —

 Au cours de plus de 30 ans d’exercice de la psychologie à Fort- de – France (en cabinet

privé et pendant plusieurs années en association à des orthophonistes et des rééducatrices en psychomotricité) et après le traitement statistique des données que constituent les résultats aux tests accumulés depuis tant d’années, j’ai pu  constater que la plupart des enfants qu’on m’amène pour difficultés scolaires souffrent d’un important déficit  verbal.

Ce déficit – en l’absence de tout trouble auditif  et quel que soit le milieu social d’origine –  porte électivement sur les connaissances acquises (vocabulaire et information). La grande majorité de ces enfants ont des capacités intellectuelles normales et même  « très supérieures » ( à mon avis, beaucoup de petits martiniquais peuvent être considérés comme surdoués : ils obtiennent des scores très élevés aux épreuves de raisonnement tant verbal que pratique mais leurs potentialités restent inexploitées car la plupart d ‘entre eux n’ont à leur disposition qu’un nombre restreint de mots et d’informations pour  comprendre ce qu’on leur dit ou ce qu’ils lisent et pour s’exprimer.)

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Dominique Berthet, écrivain d’art

— Par Manuel Norvat —


 

La galerie Berthet, rue de seine, à Paris, est consacrée à l’art contemporain. J’y ai aperçu récemment des œuvres qui n’avaient rien de préhistoriques, des œuvres « résolument modernes » selon le mot du poète, autrement dit du créateur, de l’artisan des arts, c’est-à-dire somme toute, de celui qui dans toutes les cultures nous fait entrer en modernité. Comme quoi les vieilleries poétiques ne sont pas incompatibles avec la modernité. Le problème c’est que le contemporain n’est pas forcément moderne puisqu’il peut être passéiste, réactionnaire, ultra, fasciste ou futuriste. La nouveauté dans l’art n’est donc pas gage de révolution. C’est d’instinct la question fondamentale de l’esthétique de tous les temps : Est-ce de l’art ou du cochon ? Le genre de questionnement que l’on peut avoir aussi bien devant un certain tableau de Courbet qu’en présence d’une installation dite contemporaine.

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Convergences Caraïbes 2013 : du 12 au 29 avril 2013

—  Par Marie GAUTHIER —

Pour la 3ème année consécutive, « Convergences Caraïbes »
présente au public du 12 au 29 avril 2013, les oeuvres d’une vingtaine d’artistes plasticiens.
Une première nouveauté en 2013, c’est la proposition d’un thème de réflexion où chaque artiste a la possibilité d’approfondir la singularité de sa démarche, d’engager et d’affirmer ce qui sous-tend sa pratique artistique.

Ce thème : « l’atelier de l’artiste ».

La deuxième nouveauté c’est l’ouverture simultanée de l’événement sur 3 sites : la Galerie de la Véranda à l’Atrium, la Galerie ODIS7 au Marin et la Galerie Tout Koulè au Village de la Poterie des Trois-Ilets.
Le thème de « l’atelier de l’artiste » est récurrent dans la tradition artistique, dans l’art moderne, ainsi que dans l’art contemporain : Le Titien, Vermeer, Courbet, Picasso, Brancusi, Dali, Jasper Johns, Ilia Kabakov, Miguel Barcelo, etc. Parfois « manifeste », parfois testament, face à l’histoire de l’art dans sa continuité et ses ruptures, c’est l’occasion pour l’artiste de montrer ses méthodes de travail en révélant quelques secrets de fabrication, les axes de sa démarche, la cohérence de ses partis pris plastiques et idéologiques, ses liens intimes avec la création.

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