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Le Césaire bus à Case-Pilote

— Par Xavier Chevalier —

 

Le jeudi 25 avril, la ville de Case-Pilote et le Conseil général de la Martinique organisaient une manifestation de sensibilisation à la connaissance de la vie et de l’œuvre d’Aimé Césaire, dans le cadre des commémorations des cent ans de sa naissance, célébration à la fois internationale, nationale et locale.

En cette année Césaire, la bibliothèque municipale de Case-Pilote et la Bibliothèque départementale de Prêt (BDP), service culturel du Conseil général, ont ainsi mis en place une série d’actions à destination d’élèves de l’école de Case-Pilote mais aussi des habitants de la commune : dans le bourg à l’extérieur et à l’intérieur de la bibliothèque municipale, la rue était réaménagée pour la circonstance :

– chapiteau avec des tables sur lesquelles étaient disposés des ouvrages de et sur le chantre de la négritude

–  visite du bibliobus spécialement décoré pour l’occasion et transformé en « Césaire bus »

– expositions de peintures du plasticien canadien Timothy Ferguson rendant hommage à Aimé Césaire

– découverte de deux expositions acquises et prêtées par la BDP : « Aimé Césaire » datant de 1993 et « Aimé Césaire, l’histoire retrouvée » réalisée en 2012

– projection d’un diaporama retraçant le parcours et l’œuvre de l’écrivain martiniquais

– animation autour d’Aimé Césaire assurée par le conteur Dédé Duguet

Plus de soixante élèves et les habitants de Case-Pilote ont ainsi pu bénéficier de cette action culturelle qui a mis à la portée de tous une œuvre majeure.

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Musique et danse à l’Atrium.

— Par Selim Lander —

Avec le Requiem de Verdi dans la grande salle, la compagnie de Christiane Emmanuel dans la salle Fanon, la fin de semaine dernière a été particulièrement riche en événements culturels. Le Requiem de Verdi est une œuvre exceptionnelle qui réclame des moyens exceptionnels. On en jugera à l’aune de ceux qui étaient déployés chez nous : cent vingt choristes, un orchestre en formation symphonique de cinquante-huit musiciens, les quatre chanteurs solistes requis pour les parties de basse, ténor, mezzo et soprano ! Ce n’est pas tous les jours que les Martiniquais ont l’occasion d’assister à un tel événement qui sera à nul doute le clou de l’année Césaire ! Le lien entre Verdi et Césaire peut apparaître ténu mais, ainsi que le père Élie – à l’origine de l’événement – l’a remarqué en préambule, le hasard du calendrier (grégorien) fait bien les choses, puisque l’année 2013 est tout autant celle du centenaire de la naissance de Césaire que celle du bicentenaire de la naissance de Verdi. Par ailleurs le Requiem est dédié à Alessandro Manzoni, un ami de Verdi qui fut aussi un écrivain engagé politiquement, tout comme Césaire donc.

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Lycée Schoelcher : quand la logique boutiquière l’emporte

 Un mauvais coup porté au Lycée Schoelcher ?

—Par Roland Sabra —

Lycée de « L’excellence pour tous » le Lycée Schoelcher, fondé il y a 111 ans, doit être détruit et reconstruit. Un déménagement provisoire est prévu dans les locaux de l’ancienne maternité de Redoute totalement rénovés à cet effet. Le choix de l’excellence est confirmé par l’accueil à partir de la rentrée 2016 des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles ( CPGE) de Maths Physique Chimie & Sciences de l’Ingénieur. Si l’on ajoute le fait d’être le seul lycée de Martinique à présenter l’enseignement de spécialité théâtre on voit nettement la cohérence du choix de l’excellence : former des scientifiques lettrés. Ce qui n’est pas rien!

Mais la rationalité des choix à moyen terme peut être contrariée par des décisions malencontreuses à court terme, comme le montre l’intention, pas tout à fait confirmée de supprimer un poste de Conseiller Principal d’Éducation (C.P.E.). Projet tout à fait étonnant quand on sait que le nombre de classes restera inchangé, que les travaux de démolition du gymnase débuteront à la rentrée prochaine, que les opérations de déménagement commenceront dès le deuxième trimestre et qu’en conséquence certaines activités notamment sportives, devront être externalisées vers le stade Louis Achille pour les Terminales et Chateau-Boeuf pour les Premières et Secondes.

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« Mangrove »: une chorégraphie de Christiane Emmanuel

— Par Roland Sabra —

mangroveChristiane Emmanuel dans, Mangrove, créé en 2011 et donné dans une nouvelle version, les 25 et 26 avril 2013 à l’Atrium, évoque un monde mouvant, dans lequel les frontières entre la terre et la mer son floues, indécises, en perpétuelle recomposition. Fidèle à elle-même la chorégraphe martiniquaise nous parle d’identité avec cette sensualité que l’on retrouve comme un fil conducteur de l’ensemble de son œuvre. Il s’agit là d’identité première. L’identité sexuelle. Problème de tous les temps, posé aujourd’hui avec un peu plus d’acuité, sous la pression débordante d’un individualisme forcené qui prétend en faire une question de choix personnel. La mangrove ce lieu d’indécision est la métaphore d’un univers indifférencié, à l’origine du monde dans lequel humanité et animalité ne sont pas bien séparées.Elle est le royaume d’un personnage extravagant et androgyne (Ricardo Miranda). Doté d’une poitrine phallique, deux énormes cônes dressés et bariolés, l’androgyne règne sur un monde qui ne repose que sur l’absence de différence, sexuelle entre autres. Au début du spectacle, couchés sur le plateau le long d’une diagonale il y a des tas, plus exactement des corps dans des postures désarticulées ou enchevêtrées dans l’horizontalité du plateau.

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Syngué Sabour : le langage est pouvoir même dans un pays en guerre

— Par Roland Sabra —

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Des « homo-loquens », voilà ce que nous sommes, selon la formule du linguiste Claude Hagège. Ce que nous confirme avec force et talent le film de Atiq Rahimi que le cinéaste franco-afghan à réalisé à partir de son roman Syngué Sabour. Pierre de patience, (P.O.L., 2008 ; ISBN 2846822778), prix Goncourt 2008. On rappelle l’histoire : « Dans un pays en guerre, probablement l’Afghanistan, une femme veille sur le corps de son mari, blessé d’une balle dans la nuque par l’un des hommes de sa milice, et plongé depuis trois semaines dans un coma profond. Cet homme, aux yeux grand ouverts et au souffle régulier comme les prières inlassables de son épouse qui le maintient en vie par perfusion d’eau sucrée-salée, est un combattant de toutes les luttes qu’a traversées son pays. Homme d’armes et de guerre, il fut un mari absent, violent, marié en son absence à cette jeune femme dont il a eu deux filles. La femme entame un long monologue avec son mari, faisant de lui selon la culture perse sa syngué sabour, sa pierre de patience, présente pour recueillir les confessions du monde et les absorber jusqu’à son implosion finale.

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Nécessaire féminisme radical en pays arabes

Par Smaïn Laacher (Sociologue. Centre d’étude des mouvements sociaux (EHESS-CNRS))

 

 

Renverser une dictature, ce n’est pas modifier substantiellement les fondements de l’ordre social et des structures mentales. Les soulèvements qui ont eu lieu dans les sociétés arabes se sont arrêtés à mi-chemin, dans la mesure où la remise en cause radicale des régimes politiques ne s’est nullement accompagnée d’une remise en cause radicale des systèmes qui sont au principe de la domination des hommes sur les femmes. Vouloir abattre la tyrannie et juger par ailleurs comme accessoire la lutte contre les tyrannies qui, au quotidien (du travail à la rue jusqu’à la chambre à coucher), font de la vie des femmes, dans leur grande majorité, un enfer sur terre, c’est reconnaître que la pensée a failli.

Ce point de vue est partagé par des femmes arabes ayant activement pris part aux soulèvements populaires dans leur pays. Voilà ce que disait, lors d’un entretien réalisé le 10 mars 2011 par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), une militante des droits de l’homme à Manama (Bahreïn) qui fut très active lors des protestations contre le régime : « Les revendications politiques et sociales des manifestants n’incluent pas les droits des femmes.

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Syngué sabour, un drame bourgeois dans l’Afghanistan en guerre

 

Par Selim Lander –

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Grâce à Steve Szebina et au partenariat avec le CMAC, les cinémas Madiana de Fort-de-France offrent de temps en temps au public martiniquais des films de cinéphiles. Rien qu’à voir le taux de remplissage, ces derniers sont plus nombreux qu’on n’aurait pu le croire. Peut-on alors espérer que de telles concessions au cinéma d’auteur deviennent de plus en plus nombreuses, au lieu de se limiter à une séance par jour pendant quelques jours ? Pourquoi en effet ne pas consacrer une salle au cinéma d’art et essai, sachant qu’il resterait encore huit salles à Madiana pour ces films commerciaux, blockbusters ou série b, dans lesquels des automobiles font des cabrioles spectaculaires tandis que les coups de feu éclatent de toute part, sans que jamais le sort du héros soit compromis, évidemment !

Syngué sabour (« Pierre de patience ») fut d’abord un roman d’Atiq Rahimi, couronné par le prix Goncourt en 2008.

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Charte sur la politique des langues dans la Caraïbe créolophone

Compte-rendu et traduction

Rodolf Etienne

Coordinateur Caraïbe de l’Organisation Internationale des Peuples Créoles

Membre de Tous Créoles – Martinique

 

 

Après deux journées de rencontres, la cinquantaine de participants à la conférence délibérait sur les dispositions définitives des articles du document, et produisait la Charte qui dorénavant balisera le cadre régional avec pour mission d’aider à résoudre les problématiques liées aux langues régionales de la Caraïbe créolophone. Le professeur Hubert Devonish, Coordinateur de l’Unité Jamaïcaine des Langues (UJL) et Président de la Conférence Internationale sur le Droit et la Politique des Langues, estime, pour sa part, que l’étape essentielle reste l’approbation, la validation et l’adoption de la Charte par les gouvernements, le secteur privé et les associations de la région Caraïbe.

Plusieurs thèmes étaient débattus durant ces journées : dans le cadre scolaire : le Créole et les Langues Internationales comme langues de l’écrit, médiums de formation et comme sujets dans les programmes d’études ; la formation des enseignants dans le double emploi du Créole et des Langues Internationales à l’école ; tests et évaluations des capacités langagières des élèves ayant le Créole comme langue maternelle ; hors du cadre scolaire : attitude publique et parentale vis-à-vis du Créole et des Langues Internationales à l’école ; droit des langues dans la législation (le Système Légal, l’Administration Publique ; politique sur les Langues Indigènes Menacées (responsabilités des Etats dans la conservation et l’accessibilité publique des Langues Indigènes Menacées dans l’usage et l’information concernant leur histoire, leur structure et leur contexte culturel ; la nécessité (par les Etats) de protéger ces Langues Indigènes Menacées)).

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La « Manif pour tous » contre le droit des autres

— Par Laurent Joffrin, Directeur du Nouvel Observateur—

homosexualite-2L’opposant au mariage homo se bat non pour promouvoir une revendication mais pour empêcher l’autre d’accéder au même droit que soi. Définition même de l’intolérance.
La « Manif pour tous » est devenue la manif contre quelques-uns : tel est désormais le trait principal d’une protestation qui a mal tourné sous l’égide d’une minorité activiste. Réaction pacifique et œcuménique au départ, elle s’est changée en combat acerbe contre le droit des autres. L’histoire retiendra avec quel acharnement, quelle virulence, quelle agressivité une partie de la droite a voulu interdire à une minorité son entrée définitive dans la communauté nationale, en lui déniant l’égalité qu’elle réclame, sans le moindre égard pour son héritage, fait de relégation, de sarcasmes et de discrimination.

On pouvait comprendre, on devait accepter la critique. Le mariage homosexuel est une nouveauté historique qui contredit une immémoriale tradition. Son instauration pouvait choquer, il fallait écouter les objections de bonne foi présentées par ceux qui s’inquiètent de la filiation ou qui craignent pour l’équilibre psychologique des enfants de ces couples nouveaux. Religieuses ou traditionnelles, les convictions sont respectables.

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Travailleurs détachés: dans la spirale sans fin du dumping social

:
travailleurs_detachesImportés d’Europe de l’Est et du Sud, sous le statut du détachement, 150 000 travailleurs, au bas mot, triment en France dans des conditions relevant souvent de l’esclavage moderne. Reportage sur le chantier d’Iter, financé par le CEA, en Provence, et dossier.

Manosque, Cadarache (Alpes-de-Haute-Provence), envoyé spécial. Tels des marins perdus lançant un ultime SOS, huit ouvriers portugais sont venus, en mai dernier, frapper à la porte de « la CGT » à Manosque. Embauchés à Lisbonne par la boîte d’intérim Travel Works Trabalho Temporario, ils avaient été transportés vers la France dans une fourgonnette, nourris sur le chantier avec un morceau de pain et un concombre, entassés, pour 25 euros par jour et par personne, dans un appartement loué par leur patron, la société SAMT, sous-traitante de Razel, filiale du groupe du BTP Fayat. Ces salariés en CDD de six mois n’avaient touché, pour deux mois de travail, que 150 euros ! « C’était de l’esclavage », s’indigne Christian Ribaud, qui était alors le secrétaire général adjoint de l’UL CGT de Cadarache. Un syndicaliste, aujourd’hui retraité d’Areva, d’autant plus choqué par cette histoire que le chantier de construction sur lequel trimaient ces intérimaires était celui du réacteur Jules-Horowitz (RJH) nouveau fleuron de la recherche, financé par le prestigieux Commissariat à l’énergie atomique (CEA).

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Rencontre des cinéastes français avec la presse cubaine

— Par Susana Méndez Muñoz —

barratierLa délégation française participant à la 16e édition du Festival du Cinéma Français à Cuba a offert une conférence de presse dans l’hôtel Occidental Miramar, à laquelle ont assisté un important groupe de spécialistes, de critiques et de journalistes.

Christophe Barratier, réalisateur et producteur, l´un des créateurs et organisateurs du Festival du Cinéma Français à Cuba, a présenté les acteurs Pierre Etaix et Sandrine Bonnaire, à qui le rendez-vous cinématographique rend hommage ; Pascal Judelewicz, président et producteur de Acajou Films et les cinéastes Emilio Maillé et Stéphane Gluck.

Avec plus de 30 films à son actif depuis 1983, l’année où elle a commencé sa carrière cinématographique, l´actrice Sandrine Bonnaire présente dans l´événement, aussi bien à La Havane qu’à Santiago de Cuba, son premier film comme réalisatrice, le documentaire Elle s´appelait Sabine.

Elle a commenté que le documentaire n´a été pas conçu pour traiter le sujet de l´autisme, mais pour refléter la situation dans laquelle se trouvent de nombreuses familles confrontés à ce problème ; « J´ai utilisé de nombreux témoignages car il ne s’agit pas seulement l´histoire de Sabine mais de beaucoup, c’est ce qui m’a poussé à réaliser le documentaire.

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Les contrevérités de la Manif pour tous

—Par Nicolas Gougain (Porte-parole de l’inter-LGBT) et Mathieu Nocent (Co-secrétaire de la commission politique de l’inter-LGBT) —

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Dans son édition du 11 avril, Le Monde publiait une publicité du mouvement « la Manif pour tous » qui milite activement contre l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe. Cette publicité contient des contrevérités sur lesquelles nous souhaitons revenir.

Aujourd’hui, plusieurs dizaines de milliers d’enfants vivent dans des familles homoparentales. Certaines se sont créées suite à la séparation d’un couple hétérosexuel à la faveur d’une recomposition familiale ; d’autres dont le nombre va croissant sont nées du projet parental d’un couple homosexuel ; d’autres enfin ont pour origine le projet parental commun de gays et de lesbiennes.

Deux liens de filiation ne pouvant être actuellement légalement constitués entre un enfant et deux adultes de même sexe, un seul des deux membres du couple qui a fondé le foyer est considéré comme étant le parent de l’enfant. L’autre n’a aucune existence légale – ni donc aucun des droits et des devoirs afférant à sa parenté sociale. Considérons par exemple un enfant déjà adopté par une femme vivant en couple avec une autre femme – ce qu’elle était tout à fait autorisée à faire, l’adoption étant ouverte en France aux célibataires.

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Nestor-Azérot, Marie-Jeanne et Nilor votent contre le mariage pour tous

Face à ces votes rétrogrades d’élus martiniquais  seul Letchimy a voté pour.

La gauche n’a pas enregistré de nouvelle défection par rapport à février, avec même un changement «positif»: l’élu socialiste de Mayotte Ibrahim Aboubacar, qui s’était abstenu en première lecture, a cette fois-ci voté pour.

De nombreux députés ultramarins, qui avaient fait part de leurs réticences sur le texte, ont une nouvelle fois divergé de la majorité en rejetant la loi, aussi bien au sein du groupe socialiste (Patrick Lebreton et Gabrielle Louis-Carabin) que radical (Ary Chalus et Thierry Robert) ou communiste et apparentés (Bruno Nestor Azérot, Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor).

On compte aussi des défections du côté des chevènementistes (Jean-Luc Laurent et Marie-Françoise Bechtel, rattachés au groupe PS mais qui disposent de la liberté de vote, se sont abstenus) et d’une poignée d’élus socialistes métropolitains (Bernadette Laclais et Jérôme Lambert, dont l’opposition au texte était connue, ont voté contre, tandis que Jean-Philippe Mallé et Dominique Potier, le tombeur de Nadine Morano, se sont abstenus).

A signaler  que le groupe EELV est le seul à avoir unanimement voté en faveur du projet de loi, comme en première lecture

 

D’après http://www.slate.fr/france/71499/mariage-pour-tous-vote-definitif

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L’exception culturelle ne sera pas négociée avec les Etats-Unis

Bruxelles, 22 avr 2013 (AFP) -:

L’exception culturelle ne fera pas partie des negociations de libre-echange entre l’Union europeenne et les Etats-Unis, a annonce lundi la Commission europeenne, repondant aux objections de la France qui menace de bloquer le projet de partenariat transatlantique.

« L’exception culturelle ne sera pas negociee », a souligne dans un communique le Commissaire europeen au Commerce, Karel De Gucht. Les pays europeens qui le souhaitent « resteront libres de…

intenir les mesures existantes, et la France en particulier restera parfaitement libre de maintenir ses mécanismes de subventions et de quotas », promet-il.

« L’Europe ne mettra pas en péril l’exception culturelle par une négociation commerciale. Rien dans l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis ne pourra porter préjudice, ni même risquer de porter préjudice, à la diversité culturelle », assure encore le commissaire européen.

« Les négociations prendront en compte les différentes sensibilités et spécificités sectorielles de l’Union européenne. Le secteur audiovisuel en fait évidemment partie », ajoute-t-il.

Pour autant, cela ne signifie pas que l’audiovisuel sera exclu des négociations, a assuré à l’AFP le porte-parole de M.

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Saint-Joseph : hommage à Guy Cabord-Masson

la Ville de Saint-Joseph organise une grande manifestation pour la dénomination de la rue Guy CABORT-MASSON le 04 Mai 2013 à 10:00 AM au Quartier Goureaud près de la Place des Fêtes de St Joseph. Ce dévoilement de plaques sera suivi d’une Conférence Débat au Centre Culturel MARCE.

Qui était Guy CABORT-MASSON ?

Guy Cabort, de son vrai nom, effectue ses études secondaires au Lycée Schœlcher de Fort-de-France, puis sort diplômé de l’École Normale des Instituteurs. Refusant de se plier au conformisme imposé par sa position de jeune notable, le jeune instituteur du quartier des Terres-Sainville rompt de manière éclatante avec l’Éducation Nationale (un épisode qu’il relate dansNationalisme martiniquais son autobiographie, Pourrir, ou Martyr un peu). S’engageant comme militaire du rang, le jeune Cabort est incité par ses cadres à présenter le concours d’entrée de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr, qui forme les officiers de l’Armée de Terre française.

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La psychiatrie française s’élève contre les dérives « à l’américaine »

Des psychiatres et psychanalystes français s’opposent à la surmédicalisation des émotions prônée par la « bible » des troubles mentaux, le « DSM ».

>Par Anne Jeanblanc

C’est la bronca dans le monde de la psychiatrie ! En cause : la cinquième et nouvelle édition du Diagnostic and statistical manuel of mental disorders (DSM) – la référence unique et mondiale en matière de pathologies mentales depuis les années 1980. Établie par l’Association des psychiatres américains, la version à paraître de cette « bible » des troubles mentaux qui établit la distinction entre le normal et le pathologique suscite de vives critiques de la part des psychiatres et psychanalystes français.
De faux malades cibles des labos

« En trente ans, le nombre de maladies mentales répertoriées dans le DSM a été multiplié par presque trois (moins de 150 dans le DSM III à 400 prévues dans le DSM V) », dénonce Patrick Landman, psychanalyste et psychiatre, président de l’initiative Stop DSM. « Cette augmentation vertigineuse n’est liée ni à des progrès dans la connaissance scientifique ni à une aggravation des conditions de vie qui pourraient expliquer la survenue de nouveaux troubles mentaux, mais à la méthode du DSM qui induit une pathologisation extensive des comportements et des émotions humaines avec pour conséquences des pratiques de surdiagnostic, de surmédicalisation et de surprescription. 

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La parole en spectacle au lycée de Batelière

—Par Serge Mourouvin —

Les comédiens de la Cie Téat’Lari, Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et le metteur en scène José Alpha, ont animé jeudi dernier, et durant trois heures, un atelier théâtre au Lycée professionnel Lumina Sophie de Batelière à Schoelcher, sur les personnages de la  pièce «  Le métro fantome »  écrite par le dramaturge afro américain, Leroy Jones mieux connu comme Amiri Baraka. La pièce a été créée en Martinique au mois de novembre dernier par José Alpha,  metteur en scène du Théâtre des cultures créoles, au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher où elle fut bien accueillie autant par les lycéens  lors des séances scolaires que par l’important public en soirées. Le huis clos conflictuel  entre le nègre et la belle métisse (femme blanche dans la version d’origine) a constitué le support pédagogique de l’action « la parole en spectacle » développée par William Roll, sociologue et professeur de Lettres pour la Terminale TPC .

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En finir avec la compétitivité

— Par Jean-Marie Harribey, Michel Husson, Pierre Khalfa, Jacques Rigaudiat, pour la Fondation Copernic —

La France souffrirait d’un déficit de compétitivité justifiant un « choc de compétitivité », basé, selon le patronat, sur un transfert massif des cotisations sociales sur les ménages par le biais d’une augmentation de la CSG et/ou de la TVA et d’une réduction des dépenses publiques.

Dans cette perspective, les résultats du commerce extérieur sont vus sans que jamais la stratégie des firmes dans la mondialisation ne soit évoquée. Or, les firmes allemandes utilisent systématiquement la sous-traitance internationale et achèvent l’assemblage en Allemagne. Une part importante des exportations allemandes correspond à du simple réexport du produit fini. De plus, l’utilisation des prix de transfert entre sociétés membres d’un même groupe permet de localiser le bénéfice final dans un pays à fiscalité avantageuse, voire dans un paradis fiscal. Un tiers des échanges de la France correspond à un commerce entre filiales d’un même groupe. Les statistiques des exportations nationales s’en trouvent largement biaisées. Ainsi, plus de la moitié du déficit commercial de la France vis-à-vis de l’Allemagne (10 milliards d’euros) serait due à une manipulation des prix de transferts.

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Comment Ron Mueck donne vie à la sculpture

Un autoportrait de l’artiste, « Mask II », 2001. Matériaux divers.

A ce jour, Ron Mueck n’a réalisé, au total, que 38 sculptures. C’est peu. Et pourtant, l’artiste crée l’événement partout où il expose. Son dernier accrochage en date, au Museo de Arte Contemporaneo de Monterrey, au Mexique, en 2011, a attiré plus de 416 000 visiteurs ! Jusqu’au 29 septembre, c’est à la Fondation Cartier, à Paris, qu’il est invité. Au programme, seulement neuf œuvres, mais jamais vues en France (trois ont été créées spécialement pour l’expo) et qui atteignent parfois des tailles colossales.

Né à Melbourne, en Australie, en 1958, Ron Mueck est un sculpteur plutôt atypique. Autodidacte, il n’a pas fait d’école d’art, mais a d’abord travaillé comme décorateur de vitrine, et a perfectionné sa technique en créant des poupées pour la publicité, le cinéma ou la télé (notamment au « Muppet Show »).

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Et de trois (prix) pour « Congo. Une histoire »

—Valérie Marin La Meslée —

Saisissante d’humanité, la « biographie » de ce grand pays africain par David Van Reybrouck reçoit le prix Aujourd’hui. À (re)lire d’urgence.

C’est la biographie d’un pays fascinant, écrite comme un roman d’aventures. Congo. Une histoire a dominé la rentrée littéraire en remportant le prix Médicis essai et le prix du Meilleur livre étranger 2012. Il est couronné en ce printemps par le prix Aujourd’hui. Il avait déjà été consacré en Belgique, pays natal de son auteur David Van Reybrouck, par des jurés aussi bien de littérature que d’histoire.
À la rencontre des hommes

90 000 ans d’histoire y sont magnifiquement narrés, rythmés et surtout incarnés : oui, ce vieux Congolais a été successivement esclave, puis boy, puis domestique de Stanley, le célèbre explorateur. Oui, cet ancien combattant et ses compatriotes ont sauvé des vies pendant la guerre de 1940 dans un hôpital ambulant de la jungle birmane. Et c’est Zizi Kabongo, caméraman de la télévision zaïroise, qui nous met aux premières loges du combat du siècle entre Mohamed Ali et George Foreman dans la folle nuit de Kinshasa.

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« La Messe de requiem » de Verdi à l’Atrium les 24 & 25 avril 2013

La Messa da requiem de Giuseppe Verdi (plus communément appelée Requiem de Verdi) est une messe de requiem pour solistes (soprano, mezzo-soprano, ténor et basse), double chœur et orchestre, créée le 22 mai 1874.

Genèse de l’œuvre :
Alessandro Manzoni en l’honneur de qui Verdi composa le Requiem

Pour le compositeur, elle devait à l’origine signifier la fin et le couronnement de sa carrière. Après avoir connu le succès avec l’opéra Aida en 1871, Verdi composa la Messa da requiem en mémoire de son compatriote le poète Alessandro Manzoni, mort en 1873 et qui s’était engagé comme lui pour l’unité italienne au sein du Risorgimento, dans un idéal de justice et d’humanité. Verdi fut si ébranlé par la mort de Manzoni qu’il ne put se joindre au cortège funèbre.

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Etude sur l’obsolescence programmée, dérive de la société de consommation

Votre téléviseur tombe en panne après 5 années d’utilisation, votre machine à laver également sans parler de votre lecteur MP3 ou encore de votre imprimante : est-ce une fatalité ou plutôt une technique des fabricants appelée « obsolescence programmée » ?
Les biens d’aujourd’hui semblent durer moins longtemps qu’avant,tout semble plus fragile et sensible, à l’instar des appareils électroménagers courants qui ont une durée de vie actuelle de à 8 années alors qu’il y a encore quelques années, la durée de vie de ces mêmes appareils était de 10 à 12 années.

De nombreux consommateurs ont sûrement déjà fait l’expérience de l’obsolescence programmée,sans peut-être en connaître le terme et encore moins les causes et conséquences.

 SOMMAIRE
I. L’obsolescence programmée, qu’est ce que c’est ?
II.Le critère déterminant : la programmation de la durée de la vie du produit
III.Les différentes catégories d’obsolescence programmée
IV.Les exemples d’obsolescence programmée connus
V.Les conséquences de l’obsolescence programmée surl’environnement
VI.Et le consommateur dans tout ça ?
VII.Une réponse législative en France et ailleurs
VIII.Recommandations

I. L’OBSOLESCENCE PROGRAMMÉE, QU’EST CE QUE C’EST ?
A travers l’obsolescence programmée, il s’agit pour les fabricants de réduire délibérément la durée de vie des biens et des produits après une certaine durée d’existence afin d’inciter les consommateurs à racheter ce même produit3.

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Les danseurs occupent la rue arabe

— Par GILLES JOBIN Chorégraphe —

Si le «printemps arabe» a déclenché un véritable tsunami politique, une autre révolution, celle des corps, est en cours et c’est la danse qui en est l’un des principaux vecteurs. On assiste en ce moment dans les rues de Tunis ou du Caire à la revendication d’un espace démocratique à travers «les signes de la danse» où les corps en mouvement revendiquent la liberté et la démocratie. Danseurs urbains et contemporains se retrouvent ensemble dans la rue, devant les souks ou lors des manifestations, parfois sous les gaz lacrymogènes pour défendre la liberté. La force d’évocation silencieuse de la danse se trouve ainsi au centre du débat démocratique dans les pays arabes.

Quand Besma Khalfaoui*, la veuve du syndicaliste tunisien Chokri Belaïd assassiné le 6 février 2013, vient à Genève quelques semaines après l’assassinat de son mari, elle déclare dans la presse que «des jeunes à Tunis utilisent en ce moment la danse, dans la rue, comme moyen de résistance. C’est ce type d’action que nous allons soutenir (1)». C’est le message du corps, la danse des signes que Basma Belaïd revendique car elle sait que dans son pays la voix de la jeunesse s’exprime désormais à travers cet art.

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L’opéra et le devenir de l’Europe

—Par BERNARD FOCCROULLE Directeur du Festival international d’art lyrique d’Aix-en-provence, ambassadeur culturel européen 2013 —

A l’occasion de la conférence du réseau Opera Europa qui s’est tenue à Vienne (Autriche) du 3 au 6 avril, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, s’est adressé aux directeurs d’opéra européens : non seulement l’opéra a servi de ciment à l’identité européenne au cours des siècles, nous a-t-il dit, mais aujourd’hui l’Europe a besoin des artistes et des intellectuels pour l’aider à écrire une nouvelle page de son «histoire». Comment parvenir à dégager les grandes lignes d’un projet commun pour les décennies à venir ? Quelle peut être la contribution du monde de l’art, et de l’opéra en particulier ?

A vrai dire, les préoccupations des directeurs de festivals et d’opéra sont aujourd’hui essentiellement tournées sur les conséquences d’une crise dont l’ampleur est probablement beaucoup plus profonde que nous ne le reconnaissons. Aux aspects financiers et économiques s’ajoutent la rapide dégradation de l’environnement, ici les tensions sociales, ailleurs des guerres interminables, et une difficulté croissante à maîtriser le cours des choses.

Faut-il encore parler d’une «crise» dont l’issue permettrait éventuellement de revenir à une situation comparable à ce que nous avons connu précédemment ?

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Le chavisme fragilisé au Venezuela

— Par Paulo A. Paranagua —

Au Venezuela, le score du candidat présidentiel de l’opposition, Henrique Capriles Radonski, le 14 avril, était une gageure face à la machine électorale mise au point par le lieutenant-colonel Hugo Chavez, et placée au service de son successeur désigné, Nicolas Maduro.

Pendant quatorze ans, l’ancien président avait élargi son électorat, passé de 3,6 millions de voix en 1998 à 8,2 millions en 2012. Nicolas Maduro enregistre le premier recul chaviste à une présidentielle, réunissant 7,57 millions de suffrages.

Les opposants sont parvenus entre-temps à combler l’écart, passant de 2,6 millions de voix en 1998 à 7,3 millions en 2013. A peine 270 000 votes séparent M. Maduro de son challenger, M. Capriles.

L’érosion chaviste peut être attribuée en partie à l’usure du pouvoir. La décrue répond aussi aux problèmes qui affligent les Vénézuéliens : pénuries d’énergie et de denrées alimentaires, insécurité et inflation record.

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