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États-Unis : un bal de promo s’ouvre enfin aux Blancs et aux Noirs

— Par Nicoas Guégan —
Le lycée du comté de Wilcox vivait jusqu’alors au rythme de deux bals de promo : l’un pour les élèves blancs, l’autre pour les élèves noirs.

17 mai 1954, Washington DC, la Cour suprême des États-Unis met un terme à la ségrégation raciale qui règne encore dans certains établissements scolaires. Noirs et Blancs partagent dès lors les mêmes salles de classe. 27 avril 2013, comté de Wilcox, terre rurale de Géorgie, un groupe de lycéens organise son premier bal de fin de promo non ségrégationniste. Entre les deux dates, soixante ans se sont écoulés… Et un certain Barack Obama a été élu à la tête des États-Unis.

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Le Système Mako : un vaudeville à la sauce antillaise

syteme_makoIl faut de tout pour faire un monde ; c’est également vrai au théâtre. Tragédie, drame ou comédie – Racine, Shakespeare ou Molière (pour s’en tenir aux vieux maîtres) – ne nous procurent pas les mêmes plaisirs. Le spectateur, cependant, n’est pas pris au dépourvu : sachant ce à quoi il doit s’attendre, il choisit les pièces qu’il ira voir. En d’autres termes, l’amateur « branché » d’aujourd’hui n’aura pas l’idée de se fourvoyer dans un théâtre des Grands Boulevards : il s’en tiendra aux salles subventionnées et, l’été, au « In » d’Avignon. L’amateur martiniquais n’a pas, quant à lui, la possibilité de faire autant le difficile : avec une programmation tournant autour d’une dizaine de pièces par an, jouées chacune deux ou trois soirs, il a intérêt à faire flèche de tout bois, plus précisément à se précipiter sur tout ce qui se présente, s’il veut satisfaire son appétit pour le théâtre.
Cet éclectisme forcé a au moins ce bon côté qu’il permet de vérifier combien les comédiens sont essentiels dans la réussite d’un spectacle. Un texte sublime peut devenir insupportable s’il est mal joué et, inversement, un texte sans grand intérêt peut se révéler plaisant s’il est porté par des comédiens talentueux ayant envie de faire partager leur plaisir de jouer.

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Nos responsabilités face à ces monstres chimiques de nos pays devenus

— Par Jacky Dahomay —

Nous profitons de ce premier mai 2013 pour rédiger cette réflexion que nous livrons au débat.  Le grave problème que nous posons est celui-ci : comment nous, Antillais, avons-nous pu laisser ainsi se produire une telle catastrophe écologique et sanitaire sur des territoires légués par nos aïeux ? Les pratiques culturales à base de pesticides, notamment dans la banane, mais pas  seulement, ont donné la  situation dramatique d’aujourd’hui. Qui en est responsable ?

Les pêcheurs accusent l’Etat, et ils ont raison. L’Etat  savait que la chlordécone  était  un produit dangereux qui se mélangeait à d’autres produits nocifs déjà utilisés auparavant. Comment expliquer qu’il ait pu autoriser l’usage de ce produit  alors qu’il l’avait interdit, même tardivement,  sur le territoire français ? Il est clair que cela présuppose de la part de l’Etat une vision des peuples d’Outre-mer.

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« Orphée nègre » de Daniel Boukman

 

ORPHEE NEGRE

 

À Frantz Fanon

Le document ci-après est la version intégrale et non modifiée d’ORPHEE NEGRE, pièce de Daniel Boukman, écrite en 1962, éditée en 1967, rééditée en 1993 et 2011 ; cette version (revisitée) de la légende d’Orphée, le prince des poètes de la Grèce antique se veut .une approche critique de la Négritude

Orphée nègre n’a jamais été le relevé de faits réels mais, comme l’autorise la liberté de création, cette pièce se voulait tel un lancer de sagaies symboliques.

Sa trame s’inscrit dans la légende d’Orphée et d’Eurydice dont la distorsion baroque à laquelle ce mythe grec fut soumis, signale quelques interrogations toujours en attente de réponses…Aujourd’hui comme hier, il est sain qu’au sein d’un concert de louanges, un son, comme celui-ci, discordant, se fasse entendre.

Daniel Boukman

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Pou lapéti lajan bannann

 –– de Daniel Boukman—
Dépi an tan nanni nannan
pou yo lajan sé bon nannan
an sel larel toulong yo ni
sé anni pran neg pou zouti

Pou lapéti lajan bannann
sé misié-a pa lé sispann
vréyé monté élikopté
wouzé lanmò asou laté

Anba kalté lapli-tala
mouch-an-miel ka tombé léta
nan kò nan dlo andidan té
sé an sel lablanni kansé

Anba kalté lapli-tala
mouch-an-miel ka tombé léta
nanko nan dlo andidan té
sé an sel lablanni kansé

Pou lapéti lajan bannann
sé misié-a pa lé sispann
vréyé monté élikopté
wouzé lanmò asou laté

Fidji yo tout ka pòté mas
mé dèyè ma sé lagrimas
yo lé kontel an tan lontan
pran nou pou an bann bèlévan

An nou sispannn palé palé
palé épi palé
lé-a rivé lé-a rivé
ansanm ansanm annou lévè !

 

 

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Mon fils, perdu dans le cyberespace

— Par Cécile Renault Citoyenne

Le 4 avril, dans un communiqué de presse annonçant l’engagement du gouvernement en faveur du jeu vidéo, les ministres Fleur Pellerin, Aurélie Filippetti et Arnaud Montebourg y soulignaient l’importance de ce secteur pour l’avenir et l’image de la France. J’ai été envahie par un sentiment de colère, d’injustice. En effet, je me débats depuis plusieurs mois pour tenter d’enrayer la glissade de mon fils de 16 ans vers l’addiction. Nous avons tout essayé : logiciel de contrôle parental, mise sous clé de tous les ordinateurs de la maison, dialogue, sanctions, négociations, vacances dans le désert, présentation des formations supérieures liées au numérique, mais rien n’y a fait. Peu à peu, le jeu a pris toute la place. Aujourd’hui, mon fils est piégé, de manière bien banale. Rien à voir avec les cas qui font la une de l’actualité comme ces jeunes parents coréens qui ont laissé mourir de faim leur bébé en 2010, comme les hikikomori qui se laissent mourir de soif au Japon ou encore les adolescents américains qui ne font plus le distinguo entre leurs jeux et le réel et fusillent leurs proches ou des inconnus.

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La violence dans les rapports hommes/femmes aux Antilles

Par Stéphanie Mulot  (Anthropologue)

JEUDI 09 mai  2013 A PARTIR DE 19 HEURES 

 Nous vous invitons à notre prochain café-débat qui se tiendra le  jeudi 09 mai 2013 à la Casa del  tango, 651 rue Alfred Lumière à Jarry à partir de 19 heures.
 
 La violence dans les rapports hommes/femmes aux Antilles
Plusieurs enquêtes et études sociologiques montrent depuis des années que les femmes souffrent de violences masculines dans leur parcours familial de l’enfance à la fin de leur vie.
Que ce soit dans l’éducation, dans la gestion des conflits, dans la communication ou dans la sexualité, la violence semble être une modalité prégnante dans les familles antillaises.
Une récente enquête montre que les hommes aussi (26%), et plus que les femmes (22%), se plaignent de la violence verbale et psycho-affective de leurs partenaires.
Toutefois, le pluripartenariat des hommes reste la cause première de conflits et de violences conjugales.
Comment peut-on analyser tout cela sans tomber dans l’accusation moraliste ?
Nous interrogerons les facteurs anthropologiques et sociologiques de ces violences, qui restent des entraves à la liberté, à l’estime et à la dignité de chacun, et au développement de la société toute entière.

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L’homosexualité est dans la nature

— Par Jean-Didier Vincent, Professeur à l’Institut universitaire de France et à la Faculté de médecine de Paris-Sud, directeur de l’Institut de neurobiologie Alfred Fessard du CNRS, etc. —

Les comportements homosexuels existent chez 450 espèces animales. Cela signifie donc que les animaux ne s’accouplent pas uniquement pour se reproduire.
Il n’est pas question pour l’homme de raison que je crois être d’entrer dans la querelle sur la légitimité du mariage gay. L’institution du mariage est déjà devenue suffisamment problématique aujourd’hui lorsqu’il s’agit d’une union hétéro pour ne pas l’encombrer de polémiques inutiles sur un acte qui n’est rien d’autre que l’affirmation publique de l’amour échangé entre deux individus de sexe différent ou identique. Union contre nature diront certains.

homo_animo-2En réalité, l’homosexualité est une véritable « exubérance biologique », selon le mot de Bruce Bagemihl. On peut ajouter qu’elle remet en cause les fondations mêmes de la théorie de la sélection sexuelle de Darwin, qui a aujourd’hui presque valeur universelle. Celle-ci fait de la reproduction la cause ultime de l’acte de chair, comme disent les bons pères. Il y a là une ironie sans égale, quand on songe que ce sont les intégristes religieux, ceux-là mêmes qui dénoncent le mariage homosexuel, qui récusent la théorie darwinienne de l’évolution au profit d’un créationnisme dont l’odeur écoeurante d’encens flotte encore dans des églises où l’intolérance le dispute à l’incohérence.

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Déferlante raciste contre une ministre noire en Italie

Cécile Kyenge, d’origine congolaise et membre du nouveau gouvernement Letta, est la cible de parlementaires de droite. Une enquête est ouverte.

« Je ne suis pas de couleur, je suis noire, et je le répète avec fierté. » Cécile Kyenge, ministre de l’Intégration du nouveau gouvernement italien, a souhaité couper court à la polémique que sa nomination a suscitée dans la péninsule. Première ministre noire de la république transalpine, cette ophtalmologiste originaire de la République démocratique du Congo fait front depuis plusieurs jours à une avalanche d’insultes.
« Guenon noire » et « zouloue » sont quelques exemples du florilège. « Le gouvernement Letta est un gouvernement bonga bonga », a déclaré Mario Borghezio, élu de la Ligue du Nord (en référence aux soirées « bunga bunga » de Silvio Berlusconi). « Nous sommes fiers d’avoir Cécile Kyenge dans notre gouvernement », ont aussitôt répondu le Premier ministre Enrico Letta et le ministre de l’Intérieur Angelino Alfano. « L’Italie n’est pas un pays raciste », a souligné la ministre-victime, « surprise et blessée » par ces injures.

Une autre image de l’immigration

Originaire d’Emilie-Romagne, mariée à un ingénieur et mère de deux filles, Cécile Kyenge est arrivée en Italie à l’âge de 18 ans et a obtenu la nationalité par le mariage.

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Et toujours, la magie Monet

— Par Nicole Duault —

Le seconde édition du festival Normandie impressionniste réhabilite Pissarro, redécouvre Dufy et met Monet à l’honneur… En plus de sept cents manifestations de Rouen à Caen, de Giverny à Dieppe.

Voilà mon atelier », disait Monet en montrant la Seine. C’est au fil de l’eau que se déroule, à partir d’aujourd’hui, le second festival Normandie impressionniste. Sur 600 km de côtes, le long du fleuve, des rivières, des étangs et des bassins de cinq départements, il propose quelque 700 manifestations. Elles étaient 600 la semaine dernière, et chaque jour apporte de nouvelles contributions. En 2010, la première édition avait accueilli plus d’un million de visiteurs. Comme en écho, en 2011, l’exposition Monet en avait reçu plus de 900.000 au Grand Palais à Paris. Preuve que l’engouement pour les impressionnistes reste passionnément intact.

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Les Pleurnicheurs

Tragicomédie où des agonisants partagent le même espace dans un hôpital qui pourrait être aussi un mouroir . Afin de les distraire et d’alléger leurs souffrances,  l’équipe médicale joue pour eux et avec eux, un spectacle inspiré d’Agamemnon d’Eschyle. Une euthanasie par le théâtre…

 « Les Pleurnicheurs » dernière pièce écrite par Levin avant sa mort,  met en abîme l’ »Agamemnon » d’Eschyle.

 Tout en s’efforçant de créer une tragédie moderne et d’exprimer la souffrance humaine sous une forme théâtrale actuelle, Levin enga­ge, dans ses pièces, un dialogue avec les principaux symboles et les structures fondamentales de la culture occidentale.

 Cette dernière pièce, qu’il a mise en scène lui-même dans l’hôpital où il était soigné, révèle la solitude absolue de l’in­dividu devant sa propre mort. Cependant, par-delà cette division malgré tout schématique entre spectacles politico-satyriques, co­médies, et pièces mythologiques, une analyse approfondie révèle une constance des thèmes et une même vision philosophique de l’existence humaine.

 Levin interroge l’homme : ses espoirs, ses peurs, ses quêtes les plus insensées. Il sait qu’entre ses désirs et le réel il y aura toujours plus qu’un décalage, une faille tragique.

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Street art, le mur de l’argent

— Par Frédéric Joignot

Slave Labour », de Banksy. L’artiste britannique a peint ce pochoir sur un mur de Londres en juin 2012. | AFP

 

C’est un garçonnet pieds nus, en chemise déchirée, cousant à la machine une guirlande de petits drapeaux anglais. Le pochoir s’appelle Slave Labour (« travail d’esclave »). D’un mètre carré environ, il a été peint en juin 2012 sur un mur de Haringey, dans le nord de Londres, pour se moquer des festivités du Jubilé de diamant de la reine.

Les médias britanniques l’ont beaucoup montré. Son auteur est le plus coté et le plus célèbre des artistes de rue du Royaume-Uni, l’invisible Banksy. On retrouve sa patte : de l’émotion et un humour noir très politique.

Au cours du week-end des 16 et 17 février, Slave Labour disparaît, découpé dans le mur, à la grande surprise des habitants. Quelques jours plus tard, il est mis aux enchères pour 500 000 dollars (375 000 euros) sur le catalogue de la salle de ventes Fine Art Auctions Miami, aux Etats-Unis.

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«Eradiquer les paradis fiscaux» rendrait la rigueur inutile

paradis_fiscalPar THOMAS COUTROT Attac , VINCENT DREZET (Snui) Solidaires finances publiques, PIERRE KHALFA Coprésident de la Fondation Copernic. Membres du Collectif pour un audit citoyen de la dette publique, CHRISTOPHE DELECOURT CGT Finances

Jérôme Cahuzac, célébré jusqu’à sa chute comme le «moine soldat de la rigueur», était un cynique adepte de l’évasion fiscale. Grand écart dévastateur pour la politique de François Hollande, qui affirme maintenant vouloir désormais «éradiquer les paradis fiscaux». Cette ambition nouvelle et bienvenue est-elle envisageable sans remettre en cause le rôle prééminent des marchés financiers dans nos sociétés ? A notre avis, non.

L’évasion fiscale n’est pas qu’une «faute morale» (pour citer M. Cahuzac) attribuable à quelques brebis galeuses, ni une simple affaire de «délinquance financière». Il faut admettre que si, comme c’est établi par les spécialistes, la moitié du commerce international de biens et services transite par les paradis fiscaux, nous ne sommes pas confrontés à des pratiques délictueuses marginales mais à une logique systémique. L’éradication des paradis fiscaux et de l’évasion fiscale rebattrait toutes les cartes du jeu économique.

Leur essor prodigieux découle directement de la libéralisation des mouvements de capitaux intervenue dans les années 80.

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Jean Claude Théophile Zadith : la vie qui dansait en s’éloignant

— Par Jean-José Alpha —

jean-claude-zadith-theophilChaque jour qui passe est porteur de peine, de joie, de défaites, de réussite, d’audace, d’espoir, de sentiments et d’émotions confuses, mais rien de transcendant ne vient déranger la mélancolie de l’existence si ce ne sont que les toute petites choses, pratiquement invisibles, qui participent à l’équilibre de chacun comme le diable dans les détails ou le bon dieu dans les plus insignifiantes.

Alors on regarde banalement les autres se démener contre la dépression qui lapide les plus faibles sans avoir réellement de prise sur ceux qui ont un job, une activité, une passion, qui s’accrochent pour donner sens à leurs actes, à leurs pensées, aux paroles qu’il faut tourner dans la bouche avant de les dire, à l’odeur des passions qui les maintiennent en vie.

Parce que c’est de la vie dont il s’agit. C’est de la vie qui s’échappe comme une fuite du tuyau d’air à respirer, qui stoppe le geste, le pas, le mouvement, l’élan de vie.

Il était bien à propulser une échappée d’élégance, une feinte à la banalité, une espièglerie à l’ignorance du corps commun; quand il est tombé sur le plancher de la salle de danse face au miroir.

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Afghanistan : il exécute sa fille en public pour «sauver l’honneur» de sa famille

— LeParisien.fr avec l’AFP —

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Halima est agenouillée, devant plus de 300 personnes au cœur du village isolé de Kookchaheel, au nord-ouest de l’Afghanistan. Agée d’une vingtaine d’années, elle porte un long tchador et attend son heure. Une prière funèbre est prononcée puis son père, placé cinq mètres derrière elle, tire trois balles avec une kalachnikov.
Elle s’effondre. Son frère vient pleurer sa mort brutale, devant la foule impassible.
Pour le tireur, sa fille avait déshonoré la famille en abandonnant son mari, tentant de fuir avec son cousin. L’histoire commençait à faire du bruit au village, il fallait rétablir l’ordre.

La scène filmée, personne arrêté
Selon l’organisation Amnesty International, cette exécution d’un autre temps a eu lieu le 22 avril dernier, plus de onze ans après la chute du régime intégriste des talibans, tristement célèbre pour ses exécutions publiques de femmes. Cette nouvelle affaire de «crime d’honneur» en Afghanistan suscite d’autant plus l’indignation que personne n’a jusqu’ici été arrêté. Pourtant, tout a été filmé.

Quelques jours auparavant, Halima s’était enfuie avec un cousin tandis que son mari et père de ses deux enfants se trouvait en Iran.

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« Théâtre sans animaux  » les 02, 03 04 mai à Fort-de-France

—Par Roland Sabra —

theatre_sans_animauxLa troupe « Les Comédiens » de Julie Mauduech présente un travail qui s’inscrit dans la continuité de ce qu’elle a engagé depuis 2012, faire découvrir au public martiniquais le théâtre de Jean-Michel Ribes. Après «  Batailles » l’an dernier voici « Le Théâtre sans animaux » présenté dans le cadre du festival de théâtre amateur de Foyal. La pièce créée en 2001 a été couronnée de plusieurs Molière en 2002 dont celui de meilleur spectacle comique. Elle est reprise cette année par l’auteur au théâtre du Rond-Point qu’il dirige à Paris. Elle est actuellement en tournée en France. Du genre théâtre de l’absurde elle est composée de huit saynètes. La version que nous propose Julie Mauduech est un peu différente puisqu’on ne retrouve, semble-t-il, que le sketch « Musée » du texte original auquel la metteure en scène à greffé d’autres morceaux choisis de l’auteur. C’est ainsi que l’on retrouve un extrait de « Batailles », « Bataille dans les Yvelines » écrit en 1983, non présenté l’an dernier, « Marché commun, écrit en 1980, « Jeux et joies «  écrit en 1984, «  Tourisme » écrit en 1982.

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Cannes 2013 : Jean Claude Duverger presente « Siméon » d’Euzahn Palcy

simeonFESTIVAL DE CANNES 2013 
Le comédien conteur Jean Claude Duverger s’envole pour le festival de Cannes où sera projeté, le 22 mai prochain, le film d’Euzhan Palcy « SIMEON ». 
Selon la cinéaste martiniquaise, réalisatrice notamment de « Rue Case Nègre » avec Gary Cadenas et Darling Légitimus, ainsi que d’ « Une saison blanche et sèche » avec Marlon Brando, le film a été retenu par le festival de Cannes dans sa sélection officielle pour rendre hommage à Aimé Césaire en cette année du centenaire de sa naissance.
Jean Claude Duverger qui tient le rôle principal du film, montera les marches du célèbre festival aux cotés d’Euzahn Palcy. Il rendra hommage à Aimé Césaire.

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« Lamentin Jazz project 2013 » du 15 mai au 19 mai 2013

lamentin_jazz_project

La 11ème édition du festival Lamentin Jazz project 2013 en Martiniqueest  organisée par la ville du Lamentin. Ce festival se déroulera durant la pentecôte soit du 15 au 19 mai 2013. Les thèmes du programme seront les influences des musiques créoles dans le jazz. Le Lamentin Jazz Project a pour but de promouvoir les projets musicaux originaux et les nouveaux talents. Au programme les groupes After Eight,  Obad quartet, Guy Marc Vadeleux septet, Jean Claude Montredon quintet, Frantz Laurac sextet et Harold Lopez Nussa trio et plus encore !

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Programme des animations

jeudi

Place Antonio Macéo

19h30
Drums Brass Project

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Nymphomaniac: le beau sexe à l’affiche

— Par François Aubel —

nymphomaniacAvec son visuel aussi épuré qu’évocateur, le nouveau film de Lars Von Trier, qui n’a pas pu être prêt à temps pour le Festival de Cannes, «distille toute l’obscénité du long-métrage, dans sa forme la plus simple».

L’affiche de Nymphomaniac, à la symbolique manifeste, enfonce le clou si l’on peut dire: le nouveau film de Lars Von Trier est très porté sur la chose. Avec les parties fines – et non simulées- de Charlotte Gainsbourg, Uma Thurman, Shia Labeouf et Willem Dafoe, il devrait défrayer la chronique, avec ou sans Cannes.

Pour Phillip Einstein Lipski, responsable de la campagne promotionnelle de Nymphomaniac, ce visuel pour le moins évocateur, mis en ligne sur le site du film, «distille toute l’obscenité du long-métrage, dans sa forme la plus simple. Une forme qui, nous l’espérons, engagera le public dans l’univers de ce film». Avant de s’engager dans l’univers, l’internaute engage déjà son pointeur dans le symbole, qui très symboliquement s’entre-ouvre pour déflorer la date du 16 mai. De l’art du (strip)teasing en version Von Trier.

À défaut de concourir au Festival de Cannes du 15 au 26 mai prochain, les films du Losange, société de production du cinéaste danois, dévoileront sans doute un premiere bande-annonce qui essaimera jusqu’à la Croisette où l’on annonce déjà un 66e Festival très «hot».

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En père et contre toutes

— Par Gaëlle Dupont

pere_filsEn ce début 2013 a eu lieu un événement inédit : le « printemps des pères ». Le 21 mars, à Caen, au Puy-en-Velay, ou encore à Ploufragan (Côtes d’Armor), des hommes sont montés sur des grues, des toits et des pylônes pour accrocher le plus haut possible leurs slogans : « Un père est aussi important qu’une mère » ou « Liberté, égalité, coparentalité ».

Le 15 février à Nantes, Serge Charnay avait inauguré ce mode d’action pour réclamer la garde de son fils. « Benoît, deux ans sans papa », affirmait la banderole de ce père qui est resté trois jours sur sa grue.

Que disent en substance ces hommes ? Que les pères sont malheureux. Qu’ils souhaitent être des pères modernes et s’investir auprès de leurs enfants, mais en sont empêchés par les femmes. La leur, en premier lieu, mais aussi les juges aux affaires familiales, en grande majorité de l’autre sexe.

TABLEAU TROMPEUR

Ils avancent une preuve de ce pouvoir jugé exorbitant : 75 % des enfants de divorcés vivent chez leur mère.

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L’art pervers

— Par Eric Albert —

Attention, sujet tabou. Pour cet article, plusieurs commentateurs de la scène artistique britannique ont refusé de nous répondre. La Tate Gallery n’a pas donné suite à nos demandes répétées d’entretien. Et nous avons hésité sur l’attitude à adopter : fallait-il ou non montrer les oeuvres de Graham Ovenden ?
Né en 1943, l’artiste britannique s’est fait connaître par ses photographies d’enfants de rue, avant de devenir une figure contestée de la peinture pop art. Le 2 avril, il a été reconnu coupable de pédophilie pour six chefs d’accusation concernant l’indécence envers un mineur et un chef d’accusation concernant la molestation sexuelle de mineur.
Quatre femmes, qui avaient posé pour lui enfants, l’accusaient d’avoir abusé d’elles entre 1972 et 1985. Elles ont raconté notamment qu’il leur mettait un foulard sur les yeux pour organiser des « jeux de dégustation » menant à des abus sexuels oraux.

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Musique : un secteur en péril ?

— Par Christian Boutant, délégué Sacem Président de la commission culture CCEE —

musicien-2Ce qui se passe aujourd’hui est tout simplement hallucinant. En effet, en peu d’années, le secteur discographique, principal outil de découverte et de promotion, hier extraordinairement actif et productif, s’éteint progressivement mais sûrement dans l’indifférence généralisée.

 Les conséquences sont palpables pour les professionnels du secteur mais surtout de façon plus culturelle pour la création musicale qui s’épuise, impactant toute la chaîne allant de la création aux consommateurs.

On a pu se réjouir des nouvelles technologies, des facultés nouvelles offertes au consommateur, des perspectives d’un marché mondial à nos portes.

La réalité est cruelle : la production musicale martiniquaise comme dans l’ensemble des régions outre mer s’est effondrée de façon dramatique, entraînant disparition de métiers, chute de la création, fermeture d’établissements, affaissement d’un marché avec des conséquences culturelle et économique non négligeables.

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Patrick Chamoiseau : « La radicalité est nécessaire »

— PAR JOSEPH CONFAVREUX —

chamoiseau L’écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau juge un an de présidence Hollande, depuis son approche poétique de la politique, depuis son exigence de radicalité et depuis les Antilles, aussi éloignées de Paris que proches du « Tout-Monde ». Pour lui, « changer radicalement nos systèmes de représentations » constitue une exigence nécessaire mais « qui ne correspond plus aux temps politiques nationaux et aux petites conquêtes cycliques du pouvoir ».

Peu avant le 6 mai 2012, vous aviez expliqué qu’il était « indispensable que, d’une manière ou d’une autre, la gauche arrive au pouvoir. Pour des raisons de salubrité publique ». Comment jugez-vous, un an après, cette arrivée de la gauche aux commandes ?

Les choses sont infiniment difficiles. Cela confirme ce que nous savions déjà. Nous sommes dans un système d’oppression symbolique, quasi totalitaire, qui couvre l’ensemble de la planète.

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Homo economicus, un guide incertain

—Par Daniel Cohen—

economicsEn tant qu’humains, nous sommes en conflit intérieur permanent entre désir de gratification immédiate et gestion prudente de nos vies. Ce conflit s’exprime aussi au niveau sociétal. Comment faire en sorte que l’homo economicus en nous prenne les meilleures décisions possibles au plan personnel comme au plan économique ?

Épicure, dont les aspirants au bonheur se croient souvent les disciples, est en accord avec l’idée moderne, qui sera notamment énoncée par Jeremy Bentham au XVIIIe siècle, selon laquelle il faut chercher le plaisir et éviter la douleur. Épicure prend pourtant grand soin de distinguer les plaisirs « en mouvement », liés à la satisfaction d’un besoin, et donc mêlés de douleur, et les plaisirs « en repos », statiques, purs, qui supposent les désirs satisfaits. Platon, dans le Gorgias, est plus radical. La recherche du bonheur souffre à ses yeux d’une contradiction fondamentale : le bonheur a besoin du désir, alors que celui-ci exclut le bonheur. Pour Platon, le bonheur, s’il faut l’appeler ainsi, est la récompense d’une « bonne vie », pas son but.

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Mort de la conteuse haïtienne Mimi Barthélémy

— Par Philippe-Jean Catinchi —

La conteuse, comédienne et écrivaine haïtienne Mimi Barthélémy est morte à Paris le 27 avril, elle était âgée de 73 ans.

 Honneur et respect, Messieurs Dames la société ! La conteuse, comédienne et écrivaine haïtienne Mimi Barthélémy s’en est allée délivrer ses histoires sous d’autres cieux. Morte à Paris le 27 avril, elle était âgée de 73 ans. Née à Port-au-Prince, le 3 mai 1939, elle quitte son île pour entreprendre des études supérieures en France métropolitaine. Non sans réticence. Quand elle arrive, en 1956, le pays se remet encore lentement de la guerre et le conflit algérien rend l’effort d’assimilation difficile tant l’esprit colonial est encore prégnant.

Elle analyse très justement le paradoxe qui l’enferme :  » Comme je suis une femme excessive, je me suis assimilée totalement et c’est là que je peux parler d’aliénation. Ma voix était totalement nouée, abîmée.  » S’en suit, après un temps de réflexion, un lent parcours de reconstruction. D’abord des ateliers de psychophonie avec la cantatrice Marie-Louise Aucher (1908-1994), qui, forte des correspondances vibratoires entre les sons et le corps humain, établit une échelle qui rejoint sons et points énergétiques tels que les définit la médecine chinoise traditionnelle.

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