— Propos recueillis par Benoît Hopquin —
La réparation du préjudice lié à l’esclavage a récemment resurgi dans le débat national, notamment quand le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a déposé plainte contre la Caisse des dépôts et consignations, le 10 mai. Le CRAN estime que l’institution a tiré un profit indu, au XIXe siècle, de l’abolition de l’esclavage en Haïti, laquelle avait donné lieu à des « réparations » financières versées à d’anciens propriétaires d’esclaves et de terres. Pap Ndiaye, professeur d’histoire nord-américaine à Sciences Po et auteur de La Condition noire, s’interroge sur le sens qu’il convient de donner à ce débat aujourd’hui.
La loi Taubira de 2001 a reconnu les traites et les esclavages comme un crime contre l’humanité. Aujourd’hui, le CRAN et son président, Louis-Georges Tin, demandent réparation financière pour les descendants d’esclaves. Qu’en pensez-vous ?