— Par Charles Celénice, Pour l’URASS (Union Régionale des Associations du secteur Social et Médico-Social) de Martinique, le vice-président chargé de la vie associative —
La grave crise que connaît la Martinique depuis plusieurs décennies ne s’estompe pas, bien au contraire. Dans ce contexte, les associations d’action sociale et solidaire ont fort à faire. Les soutenir concrètement est devenu un impératif, car elles ont conquis une place incontournable dans l’activité socio-économique, au gré d’une courte histoire de seulement quatre siècles.
La société primitive, dans le cadre de laquelle la vie s’organisait en Martinique, a dû céder aux forces esclavagistes. Les capacités productives ont fait un bon, au prix d’une féroce exploitation et de la vie de millions d’africains déportés. Cela a contribué de façon significative à la richesse des classes dominantes européennes, et à la relative prospérité des populations de ces puissances colonisatrices. En brisant les chaînes qu’on leur avait mises, nos ancêtres ont imposé le passage de la société de plantation esclavagiste, à une société où dominent des rapports sociaux capitalistes plus contemporains. Cela a été un mouvement d’affranchissement social.