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Bona se bonifie

richard_bona Le bassiste star Richard Bona publie un disque bio d’une douceur revigorante, synthèse de ses influences éparses entre New York, Paris et Douala.

« Tout est parti d’une interview, quand un journaliste m’a affirmé que les créateurs de la musique actuelle, ce sont les DJ. J’étais choqué! » Pour Richard Bona, grand bien fasse à David Guetta et consorts de pratiquer « le collage sonore »… Mais que l’on ne lui raconte pas que la création y trouve son compte. « Comme le sport avec le dopage, ce show-biz qui généralise le play-back me fait peur. On devient otages d’usurpateurs! »

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Code pénal : les députés introduisent un crime d’esclavage moderne

— Par AFP —
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Le nouvel amendement PS a été adopté lors de l’examen d’un projet de loi transposant plusieurs directives européennes sur la justice.

Les députés ont adopté mardi un amendement PS créant un crime d’esclavage et de servitude punis de 15 ans de réclusion pour répondre aux formes d’esclavage moderne. Après avoir demandé le retrait de cet amendement et proposé un groupe de travail, la ministre de la Justice Christiane Taubira s’en est remise à la sagesse de l’Assemblée devant l’insistance des députés PS, soutenus par leurs collègues UMP. L’amendement a été adopté lors de l’examen d’un projet de loi transposant plusieurs directives européennes sur la justice, notamment la traite des êtres humains ou les abus sexuels envers les enfants.

Le Point.fr – Publié le 15/05/2013 à 20:11

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François Dubet : « L’école est en péril »

 dangerSelon le sociologue spécialiste de l’enseignement, le système éducatif français est perclus d’incohérences, sclérosé par la machine administrative, les revendications corporatistes..

Propos recueillis par Denis Lafay (Acteurs de l’économie) | 13/05/2013, 19:27 – 7175 mots

« En panne de projet moral et éducatif ». Voilà, selon le sociologue spécialiste de l’enseignement, la principale explication à la déliquescence du système français. Un système perclus d’incohérences, sclérosé par la machine administrative, les revendications corporatistes et la rhétorique doctrinaire, ébranlé par les bouleversements sociétaux, scellé dans son immobilisme, son rejet de l’innovation, et l’indifférence pour ses meilleurs éléments. Un système que particularisent un intellectualisme inapproprié, l’abandon des devoirs, la reproduction des élites, un ostracisme inepte pour le capitalisme et l’entreprise, in fine la relégation au second rang de l’objet même de ce qui fut une vocation : donner aux jeunes les armes de se construire, de trouver une place dans la société, d’être acteurs de la démocratie.

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« Les pleurnicheurs » de Hanokh Levin, une création de Jandira Bauer

 

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Les 16, 17 & 18 mai à 20h  Salle  Aimé Césaire du Lycée Schoelcher

« Les Pleurnicheurs » de Hanokh Levin que nous propose Jandira Jésus Bauer la metteure en scène d’origine brésilienne, et par ailleurs intervenante artistique auprès des classes de  théâtre du lycée Schoelcher, est une toute première création en France. C’est la dernière pièce écrite par l’auteur israélien décédé en 1999 d’un cancer des os. Hanokh Levin entame sa carrière d’ auteur satirique tout en poursuivant ses études de philosophie à l’université de Tel-Aviv. C’est ainsi que dans sa première pièce il tournera en dérision l’ivresse suscitée par la victoire de la guerre des six jours. Son frère David Levin met en scène ses premières œuvres notamment celle qui va faire scandale en Israël  » Reine de la salle de bains » et qui sera retirée de l’affiche sous la pression du public après 19 représentations seulement.

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Loi sur l’emploi : risque et sacrifice

— Par STÉPHANE LARDY Secrétaire confédéral de Force ouvrière en charge de l’emploi et de la formation professionnelle —

travailLes débats au Parlement à peine achevés (le vote définitif au Sénat doit avoir lieu demain), il est utile de revenir sur les fondements idéologiques qui ont prévalu à la construction de l’accord du 11 janvier 2013, dit de «sécurisation de l’emploi». Disons-le d’emblée, personne ne croit vraiment que ce texte, et la loi qui en résulte, fera baisser le chômage. Ainsi, le caractère historique de cet accord n’est pas à rechercher dans ses effets directs de lutte contre ce fléau mais il parachève une construction doctrinale patiemment élaborée sous couvert de mondialisation et de chômage de masse.

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Les agressions homophobes bondissent de 27% en 2012

 — Par AFP —

 homos_kiss_in«Les homophobes à la noce»: c’est le constat alarmant que dresse l’association SOS Homophobie pour l’année 2012, marquée par une augmentation sans précédent des témoignages d’homosexuels relatant insultes et agressions, surtout à l’automne avec le lancement du débat sur le mariage pour tous.

Publié mardi à quelques jours de la journée mondiale contre l’homophobie, le rapport annuel de l’association souligne le «record» du nombre de témoignages, avec 1 977 appels sur sa ligne d’écoute en 2012, soit une hausse de 27 % par rapport l’année précédente. Dans près de 50% des cas, ces témoignages évoquent des insultes, viennent ensuite la discrimination (+16 %) et les menaces (+14 %). Pour 8%, il s’agit d’agressions physiques.

Kiss in Washington

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Conjurer ensemble l’esclavage et devenir réellement égaux

— Par Patrick Lozès (Fondateur et ancien président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN)) —

lozesLe débat sur les réparations de l’esclavage rebondit sur le terrain judiciaire après la plainte envisagée contre la Caisse des dépôts et consignations. Cette initiative non concertée et juridiquement fragile répond à une stratégie de court-terme : celle du coup médiatique.

Cette action inquiète la société française, elle divise les descendants d’esclaves notamment parce que les nombreuses associations et personnalités qui s’invertissent depuis longtemps sur cette question ont été court-circuitées.

Le CRAN (Conseil représentatif des associations noires) a vocation à intervenir dans le débat sur les réparations, mais pourquoi le faire d’une manière durablement conflictuelle ?

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L’Enigme du silence : Béatrice CLERC, peintre de la Figuration poétique

par Scarlett JESUS, critique d’art.—

 beatrice_clerc« Là où tu n’arrives plus à t’exprimer avec la langue commence la peinture. Quand tu peins tu chasses les mots et les concepts. Une fois la peinture achevée, tu l’accroches et tu la regardes longuement. Quand tu en es satisfait tu lui donnes un titre. »

Gao XINGJIAN. Pour une autre esthétique

L’ensemble de toiles réalisées par Béatrice CLERC entre 2009-2011 a de fortes chances de dérouter le spectateur par le caractère insolite d’une démarche plastique apparemment très éloignée des préoccupations et productions contemporaines guadeloupéennes. Chercher la singularité d’un artiste impose au critique de procéder par empathie. Il se doit, pour s’approcher au plus près de l’univers personnel d’un peintre, de chercher à identifier et comprendre la « langue » de l’autre.

  « Trouver une langue » pour exprimer ce que les mots ne peuvent dire, l’indicible, fut la préoccupation majeure de RIMBAUD. Le poète qui se voulait « voyant » tenta d’inventer, avec « Voyelles », un système de correspondances entre les sons et les couleurs.  Le travail plastique de Béatrice CLERC relève d’une démarche similaire, si ce n’est qu’il s’agit plutôt de rendre compte de ses sensations et émotions par des couleurs.

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Taxer les smartphones pour financer la culture

 

smartphoneAurélie Filippetti a défendu cette mesure préconisée par l’ancien journaliste Pierre Lescure, qui a remis ce lundi son rapport sur «l’acte II de l’exception culturelle française». La ministre de la Culture et de la communication a également confirmé la suppression de l’Hadopi.

Pierre Lescure a remis ce lundi à François Hollande son rapport sur les nécessaires adaptations de l’exception culturelle française. Trois propositions –  sur près de quatre-vingts – retiennent l’attention. La plus importante porte sur une modification radicale du mode de financement de la culture. Depuis l’invention de l’exception culturelle, au début des années 1980, les distributeurs de biens culturels – salles de cinéma, chaînes de télévision, radios ou fournisseurs d’accès Internet – reversent un pourcentage de leurs recettes pour financer la création d’œuvres cinématographiques, audiovisuelles ou musicales.

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« L’Humanité » : appel pour une nouvelle souscription populaire

 

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— Par Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité —

Comme l’ensemble de la presse écrite, notre journal subit depuis plusieurs semaines des effets violents de la crise générale: nouvelle diminution des recettes publicitaires, baisse des recettes de diffusion –comparées à l’an passé, à la même époque–, alors que les coûts de production et de distribution connaissent de nouvelles augmentations. Ces nouvelles pressions s’exercent sur nous alors que nous avons procédé à d’importantes économies ces dernières années.

Dans l’actuel contexte, le risque d’une asphyxie financière de la presse écrite existe bel et bien. Et il n’est pas vrai qu’il existerait un modèle économique alternatif « tout numérique », comme veulent l’imposer les grands groupes, les grands oligopoles comme Google, ou encore certains cercles étatiques. Tout en travaillant au développement d’une plate-forme numérique efficiente, nous allons continuer à moderniser nos journaux, à améliorer leur contenu éditorial et leur diffusion. D’autre part, nous lancerons, dans quelques semaines, la préparation de la Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 13, 14 et 15 septembre. Mais nous devons d’ores et déjà faire face à l’urgence.

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Chers parents d’élèves, vous nous emmerdez

Pourquoi les profs n’ont-ils plus d’autorité intellectuelle ni morale ? Pourquoi les lettres au rectorat se multiplient-elles ? Pourquoi les élèves sont-ils de plus en plus arrogants et ignares ? Pourquoi suis-je de plus en plus lâche, moi, prof qui m’étais juré de ne jamais renoncer ?

Les parents doutent de nous, se mettent à notre hauteur alors qu’il ne leur viendrait pas à l’idée d’en faire autant avec leur banquier ou leur garagiste ! Pourtant, ils savent changer une roue et rédiger un chèque ! Pourtant, nos chères mères d’élèves savent se teindre les cheveux en rouge ou noir quand elles vieillissent : sont-elles pour autant coiffeuses ?

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Recherches en Esthétique n° 18 : « Transgression(s) »

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— Par Sentier—

Chaque numéro de Recherches en Esthétique est une petite victoire dans cette guerre qui n’en finira jamais contre le silence et l’étroitesse de vue, contre la haine de la création, contre la bureaucratie neutralisante. D’ailleurs, le combat continue et le prochain numéro est en préparation. Malgré ses dehors sérieux, avec sa mise en page assez classique, Recherches en Esthétique est en résistance, en transgression des règles qui veulent que ce genre de publication expérimentale et en fait marginale, n’ait pas une durée de vie trop longue, puisqu’elle approche bientôt de ses vingt ans. Aujourd’hui, à l’heure de l’accélération généralisée des modes de vie et des échanges, ce qui ne nous empêche pas de trouver que nous n’avons jamais assez de temps, au moment où il est de bon ton de passer frénétiquement d’un projet à l’autre, d’accumuler les réalisations en prenant le risque de la superficialité, il paraît vieux jeu d’être ainsi constant dans une pratique de longue haleine. Car je comprends que ce qui se passe avec Recherches en Esthétique, dans cette création, c’est une contribution rare, à partir de toutes ces pistes accumulées tout au long de ces années, à ce qu’on pourrait appeler une poïétique de la résistance, promesse de refondations et d’ouvertures.

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Taubira : « Des terres pour les descendants d’esclaves »

 

taubira_gvtINTERVIEW – Lundi, la ministre de la Justice dressera un premier bilan des « zones de sécurité prioritaires ». Concernant le débat sur l’esclavage, elle est favorable, en outre-mer, à « une politique foncière » qui vise à réparer « les confiscations des terres »…

La garde des Sceaux veut « des remembrements fonciers » pour les descendants d’esclaves.

Vous vous rendez lundi à Lyon avec Manuel Valls, dans le quartier de la Duchère, une des premières zones de sécurité prioritaires. Quel est le premier bilan?
Le bilan n’est pas exclusivement une affaire de chiffres, même s’ils sont des éléments d’appréciation. Sur Lyon-la Duchère, en six mois, le taux d’élucidation a progressé de plus de 10% [10,2]. Et il y a une baisse de la délinquance générale estimée à un peu moins de 8% [7,81%]. C’est un premier bilan encourageant. Mais au-delà de la baisse de la délinquance, cette action concertée de mobilisation de toutes les forces – justice, police, éducation nationale – vise avant tout à améliorer le cadre et la qualité de vie dans ces quartiers. Il y a plusieurs étapes dans notre démarche, l’étape répressive bien sûr, mais nous devons aussi mettre en œuvre des actions sociales fortes coordonnées entre l’État et les élus, mobiliser les associations… Avec ces ZSP, nous voulons des résultats durables sur le long terme.

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« Le système Mako » de Deluge : entre stéréotypes et macaqueries!

 — par Thomas Gendre,  élève de terminale option théâtre, Lycée Schoelcher —

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Critique du spectacle le Système Mako,

Ribadier est le second mari d’Angèle, veuve de feu sieur Robineau. Suite aux infidélités de son défunt mari, Angèle a développé une jalousie frisant la paranoïa et surveille étroitement les activités de son second époux. Ribadier, inspiré des techniques du Docteur Charcot, possède le don d’hypnotisme et en profite pour endormir sa femme lors de ses escapades, la réveillant à son retour grâce à un truc que lui seul connaît. Un jour, il se confie maladroitement à Aristide Thommereux, son ami commun avec Robineau, revenu d’un exil de plusieurs années à Batavia. Ribadier ignore tout de l’amour que Thommereux vouait à Angèle, raison de son exil par delà les mers… Profitant d’une escapade de Ribadier, Thommereux réveille Angèle pour lui réitérer sa flamme… C’est à ce moment que Ribadier revient en catastrophe, poursuivi par le mari de sa maîtresse du moment, Thérèse, épouse d’un marchand de vins, Monsieur Savinet.

Hervé Deluge nous propose Le système Mako, d’après le Système Ribadier de Georges Feydeau, le roi du vaudeville : un théâtre animé, qui, suivant les lois du genre, enchaîne les rebondissements rocambolesques, les quiproquos et autre apparitions inopinés à un rythme frénétique.

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Résidence d’Ecriture Théâtrale à Montréal

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ETC CARAIBE 
 
est très heureuse
 
de vous annoncer l’auteure lauréate de l’appel à projet pour une résidence d’écriture à Montréal
 
Suite à l’appel à candidature d’Etc caraibe en partenariat avec le CEAD (Centre des écrivains et auteurs dramatiques du Québec) pour une résidence d’écriture au Québec, c’est l’auteure dramatique martinico- guyannaise LIMA FABIEN qui vient de partir à montréal .Cette résidence s’effectue en plein festival du Jamais lu dédié aux écritures dramatiques inédites à la scène et à l’édition ce qui devrait permettre à l’auteure de nouer des contacts professionnels et artistiques.
Durant sa résidence, Lima profitera de l’accompagnement dramaturgique de l’équipe du CEAD pour l’écriture de son nouveau projet.
 

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Le cinéma en mal d’esprit critique

— Par Hélène Delye —

Alors que débute le 66e Festival de Cannes, radios et télévisions peinent toujours à trouver la bonne distance pour parler du 7e art, entre promotion et conformisme

Lors d’un entretien accordé au site Fiches du cinéma, le 23 avril, le critique Alex Masson a souligné avec courage et de manière argumentée la crise que traverse depuis quelques années la critique de cinéma dans les médias (Fichesducinema.com).

Pour lui, la presse – tous supports confondus – se laisse aujourd’hui traiter comme un simple instrument de marketing par les majors du cinéma, qui l’inondent d’entretiens promotionnels et répétitifs avec quelques réalisateurs et acteurs stars.

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Quelles réparations pour l’esclavage ?

par Pierre-Louis Rolle

Entretien avec Lawrie Balfour professeur associé de Théorie Politique à l’Université de Virginie. Spécialiste des questions raciales en démocratie, elle a publié en 2011 Democracy’s Reconstruction Thinking Politically with W.E.B. Du Bois aux presses d’Oxford et prépare actuellement un ouvrage sur les réparations de l’esclavage et Jim Crow. Alors qu’en France le débat des réparations de la « Traite des Noirs » a été rouvert il y a quelques mois, nous lui avons posé quelques questions sur son passionnant projet :

Bully Pupit : Comment définissez-vous le concept de réparations ? Quelles pourraient en être les formes concrètes ?

Lawrie Balfour : Historiquement, l’idée de réparations était simplement ce qu’obtenait le vainqueur du perdant, lors d’une guerre. Le meilleur exemple serait les contreparties payées par l’Allemagne dans le cadre du Traité de Versailles, suivant sa défaite lors de la Première Guerre mondiale.

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La mémoire de l’esclavage troublée par l’appel à des réparations financières

—Par Elise Vincent
Depuis 2001, le 10 mai a été institué Journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Vendredi 10 mai, le chef de l’Etat devait donc s’exprimer sur le sujet. Une manière de réparer symboliquement, comme chaque année, les horreurs de la traite négrière à laquelle la France a activement participé du milieu du XVIIe à la fin du XIXe siècle, en déportant plus d’un million d’Africains.

L’occasion, aussi, de répondre par la négative aux demandes de réparation financière pour des descendants d’esclaves, formulées depuis plusieurs mois par le Conseil représentatif des associations noires (CRAN). « L’histoire ne s’efface pas. On ne la gomme pas. Elle ne peut faire l’objet de transactions au terme d’une comptabilité qui serait en tout point impossible à établir », devait déclarer François Hollande.

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Réparations financières pour les descendants d’esclaves : le casse-tête des arbres généalogiques

— Par Elise Vincent —
A l’occasion de la Journée nationale de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a réitéré sa demande de réparation pour les descendants des victimes de la traite négrière, formulée depuis plusieurs mois. Il a prévu de déposer une plainte contre la Caisse des dépôts et consignations, accusée de s’être enrichie grâce à l’esclavage. Mais le combat du CRAN est loin de faire l’unanimité, notamment à cause de la complexité d’une telle indemnisation.

Lire : La mémoire de l’esclavage troublée par l’appel à des réparations financières

Patrick Grenier-Delassagne est l’exemple typique du métissage qui rend aujourd’hui particulièrement délicat à mettre en pratique le principe des réparations financières pour l’esclavage. A 52 ans, ce scénariste et romancier s’avoue très surpris par les revendications du CRAN auxquelles il a beaucoup réfléchit. Son arbre généalogique révèle à lui seul l’ampleur des difficultés.

M. Grenier-Delassagne est originaire par son père de l’île Saint-Vincent des Grenadines, qui fait partie d’une région des Petites Antilles, dans l’océan Atlantique, au large du continent américain. Cette île a connu, comme d’autres, les plantations sucrières et l’esclavage de façon massive entre le XVIIe et le XIXe siècle.

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Karine Taïlamé Madinina beauty à la fondation Clément

Madinina Beauty est une « installation-jardin », composée de fragments, de dessins, de peintures organisées.
L’artiste propose un espace aménagé dans un souci esthétique s’inspirant des jardins martiniquais miroir de la société qui les crée. Jardin d’intuition et de vécu, porteur d’une culture originale en opposition au jardin savant occidental, les oeuvres s’organisent les unes par rapport aux autres dans un ensemble de différents assemblages.
Le visiteur se retrouve plongé dans un paysage d’expérimentation, où se posent la question et la direction du regard. Le public devient acteur de l’oeuvre en découvrant le parcours de l’exposition. Par un chatoiement de formes et de couleurs, « l’installation-jardin », est un clin d’oeil à la Martinique d’aujourd’hui.
26 avril au 2 juin 2013
Case à Léo, Habitation Clément
9h-17h
L’entrée à l’exposition et aux activités de la Fondation Clément est gratuite.

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Pawol de théâtre

— Par Daniel Boukman —

Le texte ci – dessous a été lu, le 11 novembre 2003, lors d’un bokantaj pawol à la Maison de la Culture du Lamentin en réponse à une série de questions préalablement soumises à l’auteur qui le publie, aujourd’hui, tel qu’il fut écrit, il y a dix années de cela (1)

Quel théâtre en pays non souverain ? Pour quoi faire ?

La Martinique est un pays non souverain, dominé non plus, comme aux temps d’autrefois, par la force brutale mais, aujourd’hui, de façon subtile et d’autant plus pernicieuse, et, convient-il d’ajouter, grâce à la complicité active ou passive de beaucoup d’entre nous.

En apparence donc pas de domination. Une preuve parmi d’autres : au sein des espaces artistiques et culturels du système dominant, il existe des feux d’artifice dont la brillance éblouit et puis aussitôt meurt sans laisser de traces, si bien que, si l’on veut être plus incisif dans la critique, on peut parler d’éphémères coups artistico – médiatiques.

La question à laquelle répondre n’est pas tant de demander quel théâtre en pays non souverain mais quel projet culturel global (donc incluant le théâtre) pour ce pays dominé.

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« M Marronnage » : Patrice Le Namouric, un auteur réalisateur martiniquais sur la croisette.

M Marronnage (18’)
Court métrage de Patrice Le Namouric
(Production Compagnie TRACK – Mars 2013)
Le pitch :
2071. Quatre individus fouillent une zone interdite de la métropole du jeune Empire Karaïb FWI. Repérés, ils emportent leur butin au péril de leur vie. Leur seule échappatoire : disparaître !
Patrice Le Namouric : un auteur réalisateur sur la croisette.
L’« étoilé » du Prix de Court 2011 sera sur la croisette pour participer au Short Film Corner de la 66ème édition du Festival de Cannes.
Avec son dernier film autoproduit, M Marronnage, Patrice Le Namouric exploite cette fois-ci le registre du film d’aventure fantastique pour permettre aux spectateurs de (re)découvrir une forme de résistance culturelle « familière méconnue ».
Proposant un univers singulier et un propos très actuel, ce court métrage en Créole ambitionne de « parler de l’intérieur vers l’extérieur ».
Sur le site officiel du Festival de Cannes :
http://registration.cannescourtmetrage.com/filmfiche2.Aspx?id=55948048
Sur votre réseau social : compagnie TRACK
Contact
Patrice Le Namouric : pln.mq@wanadoo.fr / 0696 407 006

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DSM-5: une bible controversée

 

— Par Valérie Simard —

Alors que se déroule ici la Semaine nationale de la santé mentale, la controverse s’envenime aux États-Unis autour de la publication prochaine de la cinquième mise à jour du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) surnommée la «bible des psychiatres». Rédigé par l’Association américaine de psychiatrie (APA), le DSM-5 sera dévoilé en grandes pompes le 18 mai lors d’un congrès annuel de l’association. L’objectif de ce guide est d’établir un langage commun en matière de maladies mentales.

Deux semaines avant la sortie du DSM-5, l’Institut national de la santé mentale (NIMH), le plus important institut de recherche en santé mentale dans le monde, a annoncé qu’il n’endossait plus le manuel. Dans une charge publiée sur le site Internet du NIMH, son directeur Thomas Insel déclare que l’Institut ne financera plus les projets de recherche qui reposent uniquement sur les critères DSM.

« La faiblesse est son manque de validité, observe Thomas Insel. Contrairement à nos définitions de la cardiopathie ischémique, le lymphome ou le SIDA, les diagnostics du DSM sont basés sur un consensus sur des grappes de symptômes cliniques, sans aucune mesure de laboratoire objective.

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Femme de personne

—Par AUDREY PULVAR journaliste

Combien de jours, combien d’heures, dans nos modernes pays riches, entre deux lamentations, hélas souvent justifiées et sur l’air de «c’était mieux avant», à propos du recul des libertés, de la fin de l’intime, de la relativité absolue, celle qui met tous événements et informations sur le même plan ? Beaucoup se plaignent de la vacuité du moment, du survol artificiel des «vrais problèmes», de la différence entre opinion publique et opinion publiée, par les générateurs officiels de bruit : journalistes, politiques, penseur(e)s de tout poil. Les mêmes pourtant, déplorant l’absurdité générale, résistent-ils toujours à l’envie de se ruer, sur le dernier ragot, le dernier «allô», la dernière vaine polémique, alimentant l’hydre qu’ils prétendent combattre ?

En une époque où rappeler qu’il y a peu s’achevait un siècle de luttes pour les idées vous range immédiatement sur l’étagère des vieux cons, on se surprend à relire les fulgurances et les colères de celles qui firent du féminisme leur cause. Histoire d’être bien sûr(e) qu’on n’a pas rêvé, qu’un jour, dans ce pays, après des siècles de lutte, la capacité de penser par elles-mêmes a bien été reconnue aux femmes.

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« Ne laissons pas la loi du plus fort priver d’écrans le cinéma indépendant »

Collectif de cinéastes (membres de l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID))

Pour les films indépendants à budget réduit, souvent sans acteurs connus et non financés par les chaînes de télévision , les conditions de distribution et d’accès au public se sont considérablement dégradées. Ces oeuvres, qui tentent de nouvelles formes d’écriture, de représentation, de sujets, véritables viviers du cinéma de demain, sont de plus en plus exclues des écrans. Or, de tout temps, cette « marge », comme certains ont aimé la qualifier, a compté. Avant que leur cinéma ne trouve le chemin d’un plus large public, des cinéastes tels que Renoir, Tati, Truffaut et tant d’autres de différents horizons – Rossellini, Chahine, Almodovar, ou plus récemment Guédiguian, Belvaux, Amalric, pour ne citer qu’eux – s’inventaient dans cette marge. Demain, il n’en sera plus ainsi. Et demain veut dire tout à l’heure.

La faute à qui ? A ces films, entend-on, qui ne seraient plus adaptés aux attentes du « public ». Pourtant, si l’on se penche sur les chiffres, ce prétendu baromètre du goût du public, tout n’est pas si simple.

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