— de Véronique Larose —
Effervescence kréyol des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. Voici le numéro de juin 2013.
— de Véronique Larose —
Effervescence kréyol des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. Voici le numéro de juin 2013.
— Par Daniel Marie-Sainte —
La gouvernance actuelle de la Région tente de convaincre l’opinion publique qu’elle a relancé l’économie martiniquaise avec son « Plan de relance 1 » lancé en 2010 !
Or nous n’avons pas vu de bilan du plan de relance 1, établi par un comité d’évaluation constitué d’institutions indépendantes, tel que cela nous avait été annoncé.
On nous avait pourtant annoncé une publication trimestrielle de ces évaluations !
Où sont les évaluations de l’INSEE ou de l’IEDOM de ce fameux « Plan de relance 1 » ?
Lors de la plénière du 16 mai, la première vice-présidente, par un tour de passe-passe dont elle a le secret, a tenté de faire croire que son « Plan de relance 1 » avait été un succès et qu’il aurait même « généré plusieurs centaines d’emplois » !
Nous n’avons eu droit qu’à un spectacle d’auto-évaluation.
Association Martiniquaise pour l’art contemporain avec / with Michel Blazy, Rafal Bujnowski, Alexandre Da Cunha, Tue Greenfort, Henrik Hakansson, Sophie von Hellermann, Noritoshi Hirakawa, Alicja Kwade, Aleksandra Mir, Michael Sailstorfer & Johannes Wohnseifer
Caryl* Ivrisse-Crochemar, [créative renegades society] et Frédéric Guilbaud, Président de l’Association Martiniquaise pour l’Art Contemporain (AMAC) sont heureux de vous présenter Résidences Informelles, une exposition de groupe avec les artistes suivants:
Michel Blazy, Rafal Bujnowski, Alexandre Da Cunha, Tue Greenfort, Henrik Hakansson, Sophie von Hellermann, Noritoshi Hirakawa, Alicja Kwade, Aleksandra Mir, Michael Sailstorfer & Johannes Wohnseifer.
Samedi 25 mai au théâtre de Foyal à 19 h 30
DISTRIBUTION
Simone : Murielle RONDET
Maryse : Raymonde RESIDANT CARENE
Annie : Christine ALEXIS
Liliane:Nkita
Denis : Jean-Marc LUSBEC
L’ami de Liliane :Jacques HIPPOCRATE
SYNOPSIS
Cela fait quatre ans que Maryse vit en France. Pour la première fois, elle vient passer quelques jours de vacances aux Antilles. Elle veut tout changer, tout régenter. Personne ne trouve grâce à ses yeux : ni sa sœur Simone, ni sa cousine Liliane, ni sa tante Annie, pas même sa mère Florence ».
— Par Lucie Soullier et Delphine Roucaute —
En protestant contre la loi autorisant le mariage aux personnes de même sexe, les membres de la « Manif pour tous » ont également ravivé la polémique sur le genre. « Le vrai but du mariage homosexuel est d’imposer la théorie du genre », affirment certains détracteurs du mariage pour tous. Qui affirment, dans la foulée, que la société serait menacée par ce qu’ils assurent être une idéologie niant la réalité biologique.
Ces inquiétudes avaient déjà agité les milieux catholiques en 2011, lorsque le ministère de l’éducation avait annoncé l’introduction du concept de genre dans certains manuels scolaires. A l’époque, la polémique avait mobilisé militants conservateurs et députés.
—Par Philippe Cabin, Evelyne Jardin,Michel Lallement, Héloïse Lhérété, Dominique Vellin—
Le sociologue Michel Crozier vient de mourir à l’âge de 90 ans. Né en 1922 à Sainte-Menehould (Marne), il est considéré comme un pionnier de la sociologie des organisations. Diplômé de HEC et d’une thèse de droit, il laisse derrière lui une œuvre conséquente, dont L’Acteur et le système, livre traduit et débattu dans de nombreux pays. Chercheur au CNRS, il y avait fondé en 1962 le Centre de sociologie des organisations (CSO) qui reste encore très dynamique aujourd’hui.
Michel Crozier (1922-2013) faisait partie de ces intellectuels français nés dans l’entre-deux guerre, dont l’originalité intellectuelle et méthodologique a largement passé les frontières françaises. Né en 1922 dans la Marne, il a obtenu son diplôme de HEC Paris et une licence en droit en 1949, avant de partir aux États-Unis pendant quatorze mois pour y étudier les Syndicats. Ce fut un véritable choc.
— Par R.C. —
Le Mai de Saint Pierre 2013 organisé cette année par la municipalité et l’antenne régionale du Grand Saint Pierre a tenu son pari d’éclairer les rues de la cité, de couleurs, de senteurs, de chants, de danses et de frénésie musicale relayées avec talent par la voix de Michel Thimon en direct sur Martinique 1ère.
On se sentait bien dans la ville d’Art et d’Histoire, on pouvait imaginer ce qu’était la vie de la cité avant l’éruption de 1902 avec ses petits commerces, ses va-et-vient, ses cris d’enfants, ses palé gro-goj et les rires des femmes qui ont fait dire à Raphael Martine, le maire, que « la ville retrouve peu à peu son prestige, Saint Pierre renait avec le souvenir, mais surtout grâce à l’intelligence des pierrotains ».
— Par Alexis Jenni (Agrégé de sciences naturelles, prix Goncourt 2011) —
A lire l’article « Sexes et races, deux réalités », de Nancy Huston et de Michel Raymond (Le Monde, 20 mai), on se sent progressivement envahi d’un curieux sentiment d’attente déçue. Le titre en est affirmatif, vraie promesse de révélations, et ils attaquent bille en tête : ils démontent une position fausse, et annoncent défendre une vision vraie, rétablissent une réalité maltraitée, ce qui est la structure habituelle d’un article polémique ; mais où est-il, le contenu de cette pensée censément neuve, et juste, et méconnue, qu’ils voulaient promouvoir ? Dans leurs livres, sûrement, mais pas ici.
Les deux auteurs, bien appariés car l’une chargée des sciences humaines, et l’autre des sciences tout court, se posent en clairvoyants incompris, posture qui se suffit à elle-même et dispense de trop creuser : la résistance, si elle est bien affichée, évite de fournir un contenu détaillé. Mais à quoi donc résistent-ils ? A une caricature, dont franchement on se demande qui peut bien la soutenir, et où.
— Recueilli par Rémy Demichelis —
Interview Cécile Kyenge est la première femme noire d’un gouvernement italien. En poste au ministère de l’Intégration depuis le 28 avril, elle a subi de nombreuses attaques racistes.
Elle a l’air «d’une femme au foyer» (1) a déclaré à son propos l’eurodéputé de la Ligue du Nord Mario Borghezi. Cécile Kyenge, ministre de l’Intégration et première femme noire d’un gouvernement italien, a souffert de multiples attaques racistes depuis qu’elle est en poste. Membre du Parti démocrate (centre gauche), elle rejoint le 28 avril le gouvernement de coalition d’Enrico Letta.
— Par François Cusset (Historien des idées) —
Un Hibernatus à cheveux longs congelé dans les années 1970, enfin sorti de la glace ce printemps, n’y comprendrait strictement rien. Et, face aux slogans rebelles et aux tenues excentriques de ses nouvelles sentinelles, la bourgeoisie à l’ancienne y perdrait son latin, et n’y reconnaîtrait plus les siens.
Car si elle n’exhalait pas une violence idéologique (et même, ici ou là, bien réelle) aux relents fétides, l’interminable opposition au mariage pour tous aurait quelque chose de surréaliste, quelque part entre le Père Ubu de Jarry et Un mot pour un autre de Jean Tardieu.
Mardi 28 mai à 22 h 30 sur France Ô
C’est l’histoire de la première cité HLM de Guadeloupe, la Cité Henri IV à Pointe-à-Pitre. Sortie de terre en 1962 pour remplacer les bidonvilles, elle est aujourd’hui au coeur d’une ambitieux programme de rénovation urbaine. Trois des cinq barres ont déjà été déconstruites.
Pour les « anciens » c’est toute une mémoire et une façon de vivre qui part avec les gravats. Pour les jeunes, c’est un territoire qu’ils perdent et une identité qui se fissure.
Le chanteur engagé et compositeur Georges Moustaki, auteur de chansons devenues des classiques comme Milord et Le Métèque, est décédé jeudi matin à l’âge de 79 ans. Retrouvez sa dernière rencontre avec L’Humanité, en 2008, à l’occasion de la sortie de l’album Solitaire.
Georges Moustaki revient avec Solitaire. Un album aux chaudes sonorités avec de nombreux invités, dont Cali ou Vincent Delerm. Georges Moustaki a gardé au fil des ans une même « coolitude » attachante. Le pâtre grec né à Alexandrie a su transformer cette nonchalance en art de vivre. Cela ne l’a pas empêché d’être un de nos plus tendres auteurs-interprètes de la chanson, ayant écrit pour Édith Piaf Milord et plus tard le Métèque, Ma liberté, Ma solitude, le Temps de vivre, Bahia ou Donne du rhum à ton homme.
L’ascenseur scolaire marche : presque la majorité des candidats viennent d’une famille où personne n’avait le bac. Mais après, la machine se grippe et ces jeunes choisissent souvent des cursus inférieurs à leur potentiel, selon une enquête de l’Insee.
Bonne nouvelle: 50% des bacheliers proviennent de familles dans lesquelles aucun des parents n’est titulaire du bac .On les appelle les bacheliers de première génération. Mauvaise nouvelle: ils ne feront finalement pas la carrière scolaire que promettaient leurs résultats au lycée. Comme si une fois le bac obtenu, ils étaient entravés par une sorte de défaitisme.
Une ségrégation par filière
Même s’ils sont bons, très bons, ces élèves vont plus avoir tendance à choisir des voies moyennes, spontanément, que ceux dont les parents ont déjà le bac. La reproduction sociale reste prégnante.
— Par Isabelle Rey-Lefebvre —
C’est peu après minuit, dans la nuit de jeudi 23 à vendredi 24 mai, que Vincent Feltesse et Jérôme Guedj, députés PS, ont réussi à faire adopter par l’Assemblée nationale, avec l’appui du gouvernement et du parti centriste UDI, un amendement qui ouvre un nouveau droit aux lycéens. « Nous savons que 150 lycées, sur les 2 200 de France, n’envoient aucun élève en classes préparatoires, où il y a pourtant 7 000 places non pourvues. Nous voulons combattre l’autocensure qui fait que de bons lycéens ne s’autorisent pas à postuler à des cursus sélectifs et lutter contre la ségrégation sociale et spatiale », a plaidé M. Guedj.
TOUS DANS LA RUE LE 1er JUIN !
L’épandage aérien est interdit sur le territoire français par une directive européenne de 2009, dont les modalités d’application sont précisées par la Loi Grenelle 2 de 2010. Après 30 ans de chlordécone, l’enchaînement scandaleux des dérogations accordées par les préfets successifs en Guadeloupe, comme en Martinique, au nom de l’Etat, rend cette mesure illimitée et ne révèle aucune volonté d’aboutir dans l’immédiat à des solutions plus adaptées au respect de l’Environnement.
— Par Thomas Piketty, directeur d’études à l’EHESS et professeur à l’Ecole d’économie de Paris. —
Est-il possible d’envisager des réparations financières pour les crimes commis lors de l’esclavage ? En décrétant que «l’histoire ne peut pas faire l’objet d’une transaction», François Hollande vient de répondre négativement à cette question, le 10 mai, lors de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage. La formule est habile. Pourtant, si l’on regarde les choses de plus près, la question est plus complexe, et ne peut être évacuée aussi facilement. Christiane Taubira, qui est à l’origine de la loi de 2001 reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité, et instituant la journée du 10 mai, a eu raison de corriger immédiatement le tir présidentiel, en évoquant dès le lendemain la nécessité de réfléchir à des formes de politique foncière et de redistribution des terres en faveur des descendants d’esclaves dans les territoires français d’outre-mer.
— Par TOBIE NATHAN Professeur de psychologie clinique et pathologique, université Paris-VIII —
Arnaud Desplechin revient à Cannes avec une œuvre (1) à la fois personnelle et multiple. C’est un film américain, presque un western, tant les passions humaines sont extirpées, exhibées, à vif. Un film d’amitié, comme ces grands films qui associent deux hommes que rien ne rapproche sinon leur humanité commune. On pourrait y voir aussi un film sur la psychanalyse, qui vient s’ajouter à une liste, à mon sens trop courte, une sorte de Hitchcock ou de Cronenberg à la française, c’est-à-dire, plus délicat, plus subtil. Un film d’une humanité rare, en tout cas, profond, vrai, au point d’en avoir les larmes aux yeux.
— Par Boris Thiolay, ( envoyé spécial, Lepoint.fr) —
Dans un pays accablé de tant de maux, la tradition séculaire de l’esclavage, officiellement interdit, reste un fléau. Avec courage, une association lutte pour rendre la liberté à au moins 300 000 personnes et traîner leurs « maîtres » en justice. Un combat sans relâche.
Lentement, il égrène l’identité de ses protégés : « Akadaye ag Abdullahi, sa soeur Tattché, Tamezanat et ses trois enfants… » Sur la feuille dépliée avec soin figurent ainsi 25 noms de famille. Une trentaine de personnes en tout. Cette liste est un raccourci poignant du destin d’Intamat ag Ikadewan, un homme enjoué de 55 ans, issu de la communauté bellah, c’est-à-dire les esclaves noirs de clans touareg du nord du Mali. Les noms cités sont ceux d’anciens captifs qu’il a libérés, à lui seul, depuis plus de trente-cinq ans, dans les régions de Menaka et de Gao.
— Par Robert SAE —
Certains de nos compatriotes ont une grande propension à prononcer des sentences assassines à l’encontre de ceux qui expriment des points de vue différents des leurs.
Simple prétention petite-bourgeoise ? Désarroi de voir ébranlées ses certitudes ? Syndrome de lynch ? Ce fameux réflexe de division inculqué par les maîtres et qui donne le sentiment d’exister par le seul dénigrement de ses congénères. Les ressorts sont certainement divers.
— Par Martin Rueff Poète, philosophe —
«Poétique» est l’adjectif de la louange partagée. D’une exposition, d’une installation, d’une chanson, d’une silhouette on dira aujourd’hui qu’elles sont «poétiques». Le prédicat est ici moins descriptif qu’évaluatif. «Poétique» signifie tour à tour mystérieux, beau, profond, singulier, frappant.
Mais on assiste, aujourd’hui, en France, à un phénomène sémantique qui ne doit pas passer inaperçu : non seulement le nom «poésie» (descriptif en tant qu’il désigne une activité symbolique qu’on a pendant des siècles identifiée comme «art du langage») dont l’adjectif «poétique» (évaluatif) est tiré n’est plus considéré comme son porteur naturel, mais encore on va jusqu’à dénier aux poètes la poésie qu’on prête aux non-poètes. Ce n’est plus la poésie des poètes qui est poétique. On apporte ici un cas limite.
—– Par le Collectif pour la création d’une Association des journalistes LgBT (1) —
Aux Etats-Unis, une association de journalistes gays et lesbiennes existe depuis 1990. Les centaines de membres de la National Lesbian and Gay Journalists Association (NLGJA) se donnent pour mission d’«améliorer la couverture médiatique des questions LGBT». En France, il ne nous était pas paru nécessaire, à nous, journalistes gays et lesbiennes, de créer une telle structure. Ces derniers mois ont changé la donne.
Le traitement médiatique du projet de loi sur le mariage pour tous nous a très souvent interrogés. Propos caricaturaux publiés sous la plume de confrères et consœurs dans leurs éditoriaux, espace et temps disproportionnés accordés à des opposants à la loi explicitement homophobes sur les antennes télé ou dans les pages de magazines etc. : tout s’est passé comme si l’homophobie était une simple opinion, et non un délit.
—Par Jean-José Alpha —
En retrouvant Joby Bernabé au Théâtre Frantz Fanon de l’Atrium lors du « jédi mizik » du Cmac, le 16 mai dernier, ce ne sont pas seulement les métaphores lyriques lâchées sensuellement en créole, qui donnent sens à la rencontre avec le poète martiniquais, mais aussi le souffle de sa musique qui court sur la peau en ondes électriques énergisantes comme ces dubs poètes mal-connus de nous, LKJ (Linton Kwesi Johnson), Oku Onuora (Orlando Wong) ou Last poets.
Quatre vingt minutes de bonheur offertes à son public par un type qui dit, chante et danse les rythmes des cultures du Sud avec la souplesse des corps qui se meuvent en postures décalées, en étranges extensions ailées pareilles aux envolées de kayali qui se jouent de la pesanteur des oppressions sociales ; et puis cette voix, singulière, burinée par le soleil des pêches du large des solitudes intemporelles.
— Par Maurice Corcos Professeur de psychiatrie infanto-juvénile à Paris-V René-Descartes, chef de service du département de psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte à l’Institut mutualiste Montsouris (IMM) —
Le Manuel statistique et diagnostic des troubles mentaux (DSM-5) vient de livrer sa dernière version, rendue publique cette semaine lors du congrès de l’Association des psychiatres américains, à San Francisco ( Libération du 8 mai). Un texte destiné à des psys en peine de nomenclature pour mesurer le désarroi humain. Les simplifications et les limitations qu’a introduites le DSM, d’abord aux Etats-Unis puis dans le monde, dans l’évolution des concepts, des désignations, des pratiques, et dans l’organisation des dispositifs de prévention et de soins sont majeures.
— Par Roland Sabra —
C’est la Jandira Bauer des « Bonnes », celle de « Psychose 4.48 » que l’on a retrouvé dans « Les pleurnicheurs » la pièce de Hanokh Levin jouée à guichet fermé les 17, 18 et 19 mai 2013 dans la salle Aimé Césaire du lycée Schoelcher. Le fil d’Ariane de ces trois pièces est l’hybris, la démesure, registre qui sied parfaitement à la metteure en scène. Le synopsis de la dernière œuvre de Levin présenté plusieurs fois dans ces colonnes est donc connu. Dans un hôpital démuni, plutôt un mouroir, trois agonisants partagent le même lit. Submergés par la douleur ils réclament la venue de la Faucheuse. Le personnel médical dépourvu de tous moyens, tente tout d’abord de calmer les moribonds en leur tenant un discours de banalisation du passage de mort à trépas, mais devant l’insuccès de ce remède, il décide de détourner l’attention des malades en leur jouant une pièce de théâtre.
— Par Chris Maurice —
A l’heure où les politiques publiques de la Martinique publient le classement de nos 36 lycées, ou encore construisent des structures d’excellence, à l’heure où nos dirigeants célèbrent le centenaire d’Aimé Césaire se régalant « d’avoir fait de cette foule qui ne sait pas faire foule, de ce paradis absurdement raté, une ville, une cité, un pays, un peuple, une nation ! » (Discours du centenaire d’Aimé Césaire prononcé au Grand Carbet le 26/01/2013). Les étudiants , eux, gisent impavides sur les « eaux écroulées » d’une Martinique qui ne fait rien pour construire des jalons suffisants à la culture théâtrale. Oui, un volcan gronde à l’horizon, vide de sens et d’étincelle, car vide de sa semence : la culture.