— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Lors des récentes élections européennes en Guadeloupe, le verdict des urnes a de fortes chances de révéler une montée significative du populisme d’extrême droite, mettant en lumière une division de plus en plus profonde au sein de la société guadeloupéenne. Cette tendance inquiétante soulève des questions cruciales sur les causes de cette poussée et sur la réaction nécessaire pour y faire face.
D’un côté de l’orientation prévisible des votes , nous observons une Guadeloupe représentant une certaine élite connectée à la diversité mondiale, à l’ouverture sur le monde et aux valeurs de tolérance et d’inclusion,de l’autre, une Guadeloupe en souffrance, voire en colère marquée par la mutation sociétale et tentée par les idéaux propagés par les populistes de droite et de gauche . Cette division, exacerbée par la montée de la vie chère et de la persistance du chômage , constitue un défi majeur pour le vivre ensemble .La notion de « fracture sociale » résonne depuis des années en France, et même au delà en outre-mer reflétant les répercussions de la mondialisation et les menaces de la quatrième révolution industrielle de l’automatisation et de l’intelligence artificielle .