De la nécessité de revisiter les enseignements de la linguiste Annegret Bollée
— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —
« La lexicographie est la branche de la linguistique appliquée qui a pour objet d’observer, de recueillir, de choisir et de décrire les unités lexicales d’une langue et les interactions qui s’exercent entre elles. L’objet de son étude est donc le lexique, c’est-à-dire l’ensemble des mots, des locutions en ce qui a trait à leurs formes, à leurs significations et à la façon dont ils se combinent entre eux. » (Marie-Éva De Villers, « Profession lexicographe », Presses de l’Université de Montréal, 2006.)
L’article que nous avons publié le 23 mai 2024 en Martinique et aux États-Unis, « L’enseignement-apprentissage des mathématiques en créole à l’épreuve de la « pédagogie interactive » et de l’« aprantisaj aktif » de l’Inisyativ MIT-Ayiti », a retenu l’attention de divers lecteurs en Haïti, parmi lesquels des enseignants de créole. L’un d’entre eux, tout en précisant être peu familier de l’histoire de la lexicographie créole et de ses enjeux, nous a demandé avec insistance (1) de rappeler les principales caractéristiques des ouvrages lexicographiques lacunaires ainsi que celles des ouvrages lexicographiques de qualité.