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Dosage du chlordécone dans le sang gratuit en Martinique

La chlordéconémie, également connue sous le nom de dosage sanguin de la chlordécone, est un moyen crucial d’évaluer l’exposition à ce pesticide. Cet examen offre la possibilité à chacun de mesurer son degré d’exposition à la chlordécone et de bénéficier d’un suivi approprié en cas de taux élevé.

Qu’est-ce que la chlordéconémie exactement ? Il s’agit de la concentration de chlordécone présente dans le sang à un moment donné. Cette mesure reflète une exposition récente ou survenue au cours des deux ou trois dernières années.

Il est important de souligner que la présence de chlordécone dans le sang ne signifie pas nécessairement que la personne est malade. Cela indique simplement une exposition à cette substance. Pour évaluer les risques associés à cette exposition, il est crucial de prendre en compte d’autres facteurs tels que la durée, le niveau et la source de l’exposition.

Comment se déroule le test sanguin pour évaluer la chlordéconémie ? Tous les résidents de la Martinique et de la Guadeloupe peuvent bénéficier de ce dosage. Les personnes les plus vulnérables à l’exposition, telles que les femmes enceintes, les consommateurs de produits de la pêche locale, les travailleurs agricoles, et ceux résidant dans des zones à risque comme le croissant bananier, sont particulièrement encouragées à le faire.

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En mars 53 000 personnes ont fui la capitale Port-au-Prince

— Par Jean Samblé —

Dans le tumulte chaotique d’une Haïti déchirée par la violence et l’instabilité politique, les mots « cataclysmique » résonnent comme un sombre avertissement. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapporte un exode massif de la capitale Port-au-Prince, une fuite désespérée loin des griffes des gangs dévastateurs.

Entre le 8 et le 27 mars, plus de 50 000 âmes ont abandonné la métropole, se frayant un chemin périlleux à travers des routes infestées de gangs pour trouver refuge dans les provinces. Ces chiffres alarmants révèlent une réalité cruelle : la terreur gangrenant les rues, les attaques incessantes et l’insécurité généralisée ont poussé des milliers de familles à fuir pour sauver leurs vies.

Parmi eux, près de 116 000 personnes se sont déjà réfugiées dans les départements du Grand Sud, cherchant désespérément un havre de paix loin des rues ensanglantées de la capitale. Huit sur dix ont fui en raison des violences gangsters, et près de six sur dix envisagent de rester loin de la région de la capitale aussi longtemps que nécessaire, tel est le constat glaçant dressé par l’OIM.

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La  » question institutionnelle » de retour

— Le n° 342 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Qu’il s’agisse de la Corse, de la Guyane, de la Martinique, le discours du pouvoir colonial connaît une inflexion variable suivant les pays, et le rapport de forces politiques. Cette inflexion va de pair avec le programme européen de pouvoirs régionaux accrus.

Bien entendu, il y a un monde entre ce cours nouveau européen, et nos aspirations d’émancipation nationale et sociale des dernières colonies. Fautil pour autant défendre le statuquo de l’archaïsme colonial actuel ? Bien sûr que non ! Les élu·e·s progressistes guyanais ont parfaitement compris qu’il faut faire un pas vers la décolonisation, en tenant compte de l’état d’esprit des masses.

En Martinique, la « question institutionnelle » est, si l’on peut dire, prise en otage des intérêts politiciens, c’est-à-dire du combat électoraliste entre les blocs anciens ou nouveaux. Le débat sur le contenu des changements à faire, n’est pas clairement mené devant les masses. Les uns s’en prennent aux méthodes des actuels dirigeants de la CTM, les autres prennent argument de tous les problèmes du quotidien martiniquais pour renvoyer aux calendes grecques le débat politique sur le statut.

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La martiniquaise Muriel Tramis reçoit le Pégase d’Honneur pour sa carrière de pionnière de l’industrie du jeu vidéo français

Muriel TRAMIS, décorée de la Légion d’honneur en 2018, reçoit une nouvelle distinction de l’industrie du Jeu Vidéo, le Pégase d’Honneur, et assure poursuivre dans sa lancée avec son nouveau jeu Remembrance.

Muriel Tramis est bien plus qu’une simple conceptrice de jeux vidéo. Née le 16 septembre 1958 en Martinique, elle a façonné l’industrie vidéoludique française de manière révolutionnaire, tant par ses créations novatrices que par son engagement pour la diversité et la transmission du savoir. À travers ses jeux emblématiques et son parcours atypique, elle incarne l’exemple d’une femme qui a su naviguer avec audace et succès dans un monde autrefois dominé par les hommes.

Les débuts d’une visionnaire

Issue d’un milieu scolaire marqué par son intérêt pour les sciences et la technique, Muriel Tramis se dirige naturellement vers des études d’ingénierie à l’Institut supérieur d’électronique de Paris (ISEP). Son parcours académique, qu’elle achève avec succès, lui offre une base solide dans le domaine de l’informatique, où elle excelle rapidement. Après un passage dans l’industrie de l’armement, où elle contribue à des projets de pointe, elle se tourne vers sa véritable passion : les jeux vidéo.

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Quelques mots sur l’affaire des héritiers Grat : Pinto est une victime d’une Justice injuste et discriminatoire

— Par Raphaël Constant, avocat et militant —

La décision de la Cour d’Appel de Fort de France de maintenir Hervé PINTO est l’illustration de la politique répressive visant tous les militants mettant en cause la politique française en Martinique. Alors que la détention est l’exception, elle est devenue la règle en Martinique pour raisons politiques. Alors qu’il présente toutes les garanties de représentation, PINTO est incarcéré pour sa protestation contre une injustice dont il est une des victimes.

La procureure, les bénéficiaires de l’injustice (les résidents de CLOUETTE) et la propagande des nantis, ont mis en face un contre feu contre les accusations de “vol de terre” par PINTO et ses soutiens. Il ne s’agirait que d’une affaire familiale d’héritage comme les autres. On pourrait pardonner à ceux qui ne savent pas ou qui ignorent le contenu du dossier. Mais la plupart de ceux qui parlent avec un air de “sous entendu” que c’est une “affaire familiale” manipule l’opinion publique.

Dans l’affaire PINTO, il y a un tel cumul d’anomalies et d’irrégularités que la question ne peut pas être que familiale mais illustre l’existence d’une société injuste et discriminatoire.

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Regards croisés sur les tensions identitaires et craintes économiques et sociales des Antilles !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe et la Martinique, joyaux insulaires de la modernité occidentale dans la caraïbe , se retrouvent à un moment charnière de leur histoire, oscillant entre tensions identitaires croissantes, violence exponentielle au sein de la société, et défis économiques colossaux. Dans un contexte où les débats actuellement feutrés mais qui risquent d’être houleux sur l’évolution institutionnelle occupent les esprits de certains élus, et où les frictions ethniques se font sentir, ces territoires ultramarins sont confrontés à des interrogations profondes quant à leur avenir. Il est indéniable que la situation actuelle prédispose à des dérives potentiellement violentes, à l’instar de ce que nous avons connu par le passé chez nous ou dans d’autres régions du globe marquées par des politiques néo coloniales sournoises. Cependant, il est impératif de reconnaître que l’histoire des Antilles françaises ne peut être réduite à un simple écho des erreurs passées. Le monde a évolué, les mentalités ont changé, et l’État français semble prendre conscience non sans malice des risques et des défis qui attendent ces territoires.

Pourtant, selon certains, le spectre d’une substitution de population plane au-dessus des Antilles et surtout de la Guyane.

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Maryse Condé : Un héritage littéraire et humain incommensurable

— Par Sarha Fauré —

La nuit du lundi 1er au mardi 2 avril 2024 a vu s’éteindre une étoile littéraire, Maryse Condé, à l’âge de 90 ans. Son départ laisse un vide immense dans le monde de la littérature, mais son héritage, lui, est aussi vaste que son talent. Originaire de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, Maryse Condé a consacré sa vie à l’écriture et à la lutte pour la reconnaissance des cultures africaines et antillaises.

Origines et enfance

Née le 11 février 1934 dans une famille de huit enfants, Maryse Condé a grandi dans un environnement imprégné de culture française, mais ignorant ses racines africaines. C’est cette dualité qui a marqué ses premières années et façonné sa vision du monde. Son père, Auguste Boucolon, commerçant et fondateur d’une banque, et sa mère, Jeanne Quidal, institutrice, ont élevé leurs enfants dans l’amour de la culture française, mais sans leur transmettre l’histoire et les traditions africaines.

Éducation et engagement social

C’est à l’adolescence que Maryse Condé découvre sa vocation littéraire. À 16 ans, elle intègre l’hypokhâgne du lycée Fénelon à Paris, où elle est confrontée au racisme et à la discrimination.

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Hommages à Maryse Condé

Johnny Hajjar, député
« J’apprends avec une grande tristesse le décès de Maryse Condé, une grande dame des lettres guadeloupéennes et universelles. En 2018, elle avait obtenu la consécration avec le prix Nobel alternatif de littérature. Passionnée par l’histoire et l’émotion de nos cultures croisées, elle a parcouru les imaginaires africains, guadeloupéens, caraïbéens et américains en nous rappelant que la force et la grandeur de l’humain est dans l’humilité de la fraternité et la faiblesse de l’amour. Son œuvre de renommée mondiale la hisse parmi les grands écrivains de langue française et elle est une fierté pour nous tous. J’adresse mes sincères condoléances à son époux, ses enfants, ses proches et ses amis en Guadeloupe et dans le monde entier. »

Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la CTM
« Nous avons perdu une voix inégalée, une plume incomparable : Maryse Condé, l’écrivaine guadeloupéenne de renom, s’est éteinte à l’âge de 90 ans. Aujourd’hui, nous pleurons la perte d’une légende, mais nous célébrons aussi la vie d’une femme exceptionnelle qui a bravement partagé sa vision du monde avec nous. Son œuvre reste, un trésor inestimable, continuant d’inspirer et de challenger nos esprits.

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L’octroi de mer, une taxe à la croisée des chemins

Réflexions sur son impact et les perspectives de réforme

— Par Jean Samblé —

Introduction :

Depuis sa création par Colbert en 1670 pour financer les colonies, l’octroi de mer a évolué au fil des siècles pour devenir un pilier essentiel des économies ultramarines. Toutefois, son existence même est remise en question à l’heure où la France s’engage davantage dans l’intégration européenne. Dans cette pésentation, nous examinerons les tenants et aboutissants de cette taxe complexe, son impact sur les économies locales, ainsi que les pistes de réforme envisagées pour répondre aux défis actuels.

I. Contexte historique et évolution de l’octroi de mer :

A. Retour sur les origines de l’octroi de mer et son rôle initial dans le financement des colonies :

L’octroi de mer trouve ses racines dans la politique mercantiliste de la France sous Colbert au XVIIe siècle. Cette taxe était initialement conçue pour financer les colonies françaises en Amérique, en Afrique et en Asie. Son objectif premier était donc de générer des revenus pour soutenir l’expansion coloniale, ainsi que pour garantir le monopole commercial de la métropole.

B.

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Sauvons Gaza, Au nom de Salomon, J’en a appelle à la résistance

— Par Yves Untel Pastel —

 » Israël, nation que jadis ma main a épargnée,
Pourquoi me persécutes-tu ? »
Vois comme ta main est lourde
À l’heure de ta sombre vengeance !

Pourquoi verses-tu au centuple le sang des Gazaouis ?
Oublies-tu qu’ils sont aussi tes frères ?
Oublies-tu que ceux de Palestine,
Comme tous ceux de la race humaine sont aussi mes fils ?
Israël toi qui bombardes, tues et colonises
De quel dieu tiens-tu ta foi ?
Est-ce de moi, Dieu de David et de Salomon le sage ?
Ou est-ce du dieu de l’orgueil, prince assoiffé de sang,
Celui-là même qui sème les divisions et les tribulations ?

Souviens-toi de tes jours de malheur,
D’Auschwitz, de Dachau, de Buchenwald, Mauthausen…
Et, souviens-toi de la compassion des peuples de la terre
Lorsque, pour toi, de partout, ils accoururent
Offrant bravement leurs vies innombrables
Aux bûchers ardents des champs de bataille
Pour arracher à la barbarie des nazis
Ton salut, ta dignité, ta liberté
Et tout ce qui professe
Ton inviolable humanité !

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Sciences sociales : nouveautés du 1er avril 2024

parutions_sciences_socL’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Cannabis — Une enquête de Mathieu Kassovitz et Antoine Robin

Mardi 2 avril à 21.05 sur France 5

— Par Hélène Lemoine —

Le documentaire « Cannabis », réalisé par Mathieu Kassovitz en collaboration avec Antoine Robin, se présente comme une exploration approfondie et nuancée de la question complexe du cannabis, une substance omniprésente dans la société contemporaine. En se concentrant sur la France, où la consommation de cannabis est élevée malgré une législation répressive, les réalisateurs élargissent leur champ d’investigation à plusieurs pays qui ont fait le choix de légaliser cette drogue, notamment le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Thaïlande, le Maroc et l’Espagne.

Le documentaire commence par mettre en évidence le paradoxe français : bien que la loi soit particulièrement sévère envers l’usage et la possession de cannabis, la France compte le plus grand nombre de consommateurs en Europe, avec plus de six millions de personnes, dont un tiers ont moins de 25 ans. Cette situation soulève des questions essentielles sur l’efficacité de la politique répressive et sur la pertinence de cette approche face à un phénomène de consommation si répandu.

Pour mieux comprendre les enjeux entourant le cannabis, Kassovitz et Robin ont entrepris un périple à travers différents pays, rencontrant une multitude d’acteurs impliqués dans cette problématique.

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Matoutou : de l’histoire culinaire de la Martinique

— Par Sarah Fauré —

Les traditions culinaires sont souvent les témoins silencieux de l’histoire d’une région, portant en elles les récits de lutte, de résilience et d’adaptation. En Martinique, une île des Antilles françaises, la tradition du Matoutou incarne parfaitement cette fusion entre histoire et gastronomie. Plongeons dans les détails de cette pratique culinaire emblématique, tirée des éléments historiques et culturels de l’île.

Les origines : l’héritage amérindien et le défi de la colonisation

Le Matoutou, bien qu’étant désormais un pilier de la cuisine martiniquaise, trouve ses racines dans les pratiques alimentaires des premiers habitants de l’île, les Arawaks et les Caraïbes. Pour eux, le crabe était bien plus qu’un simple mets : c’était une ressource abondante, préparée avec soin dans des sauces épicées et savoureuses, notamment à base de piments et de jus de manioc, baptisées taumali ou taumalin.

Cependant, l’arrivée des colons européens a bouleversé cette dynamique alimentaire. Confrontés à la malnutrition et dédaignant les ressources locales, les colons préféraient attendre les cargaisons en provenance de Saint-Domingue, ce qui exacerbait leur vulnérabilité. Ce n’est que progressivement, face à la nécessité de s’adapter aux conditions locales, qu’ils se sont tournés vers les pratiques agricoles des autochtones, incluant la consommation de crabes.

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Pourquoi la revendication d’autonomie n’est-elle qu’un  leurre…

dans le cas de maintien en l’état de la superstructure économique de comptoir et aussi de rente ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les frustrations concernant la gouvernance actuelle des collectivités locales et l’impuissance des politiques publiques  contribuent à un sentiment général de malaise au sein de la société Guadeloupéenne et Martiniquaise. Et l’un des leviers préconisé par la classe politique pour y remédier est plus de responsabilités locales à travers une demande formulée d’une autonomie à l’instar de la Corse.  Mais si l’autonomie était vraiment la panacée alors reste à se poser la question de savoir quels sont les éléments politiques et idéologiques à l’origine de la demande d’indépendance de la Polynésie et de la nouvelle Calédonie ( plusieurs députés indépendantistes ont été élus à l’assemblée nationale lors des dernières élections) alors que ces deux collectivités bénéficient déjà d’un régime d’autonomie ?

A notre avis, la meilleure réponse à cette interrogation est que malgré leur statut d’autonomie, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie font face à des inégalités économiques et sociales persistantes, avec une concentration de richesse et de pouvoir entre les mains d’une minorité, tandis que la majorité de la population reste confrontée à la pauvreté et à la marginalisation.

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Fòs a kaz la , La force de ma case au cœur de la cité

Scène d’Ivry : jeudi 4 avril 2024 à 14h30 et 20h ; vendredi 5 avril 2024 à 14h30
Cie Théâtre du Grabuge

«Tu peux enlever l’enfant du pays, mais tu ne peux pas enlever le pays de l’enfant», Proverbe indien

En mots slamés et contés, en musique et en images, ce spectacle raconte l’histoire de Myriam Baldus, de la case en tôle construite par son grand-père en Guadeloupe, au béton d’un HLM d’une cité de l’hexagone.

En écho, des témoignages vidéo, des histoires d’exodes, de débrouillardises, de luttes et de solidarités sociales.

Aux rythmes du gwo ka et de la musique hip hop caraïbéenne, cette création invente un territoire poétique entre tradition et modernité pour dire la dignité des hommes et des femmes de la terre et des déracinés.

Installée à Lyon, la compagnie du Théâtre du Grabuge réunit des artistes pluridisciplinaires d’horizons pluriels, engagé.e.s dans la rencontre des arts, des langues et des cultures. Pour cette création documentaire, la metteuse en scène Géraldine Bénichou et la slameuse Myriam Baldus se sont associées à des artistes guadeloupéens pour mettre en parole, en musique et en image, une histoire à la fois intime et collective qui s’écrit entre la Guadeloupe et l’Hexagone.

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« Féminin pluriel » : Exposition collective d’arts plastiques

Du 8 avril au 4 mai 2024 Salle Arsenec – Tropiques-Atrium
TROPIQUES ATRIUM accueille à la salle ARSENEC, du 8 avril au 4 mai 2024, une exposition d’une quinzaine d’artistes plasticiens, sur la question du féminin selon une approche plurielle, déployée dans leurs œuvres.
Les artistes Victor ANICET, Martine BAKER, Julie BESSARD, Nadia BURNER, Hector CHARPENTIER, Marie GAUTHIER, HAMID, ISKIAS, Raymond MEDELICE, Luis PANNIER, Martine PORRY, Hélène RAFFESTIN, Henri TAULIAUT et Annabel GUEREDRAT, Dora VITAL, rassemblés par la commissaire d’exposition Marie GAUTHIER, ont proposé des œuvres (en peinture, photographie, vidéo, céramique) qui expriment ce qu’il en est pour chacun du féminin.
Si le « féminin » adopte certaines qualités généralement attribuées aux femmes, il recouvre un sens plus large qui reste à définir. Le sens du mot « féminin » employé comme substantif, se conçoit au-delà de la binarité des genres, au-delà du clivage masculin/féminin et s’adresse aux hommes comme aux femmes dans leurs relations mutuelles et la construction des sociétés.
Cette exposition interroge donc le sens du féminin au travers des représentations, des expressions artistiques.

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Le Biguine Jazz a 20 ans!

Concert anniversaire le 7 avril 2024 à Tropiques Atrium

Tropiques Atrium et Tanboojazz Prod célèbrent les 20 ans du Biguine Jazz le 7 avril 2024 à Tropiques Atrium scène nationale

Le 7 avril 2024 marque un moment historique pour le paysage culturel caribéen alors que Tropiques Atrium, scène nationale, et Tanboojazz Prod se réunissent pour célébrer le 20e anniversaire du Biguine Jazz Festival, le premier festival mondial de jazz Afro-caribéen.

Depuis ses modestes débuts à l’habitation Fond Saint-Jacques à Ste Marie en août 2002, le Biguine Jazz Festival a continué d’élever la voix de la musique Afro-caribéenne, représentant une épopée artistique et culturelle inégalée. Pour marquer cet événement emblématique, le fabuleux All Stars du jazz caribéen, le Big In Jazz Collective, prendra la scène dans une performance mémorable qui promet d’enflammer les cœurs et les esprits.

En première partie de soirée, le Biguine Jazz Festival mettra en lumière deux grands espoirs de la musique martiniquaise : la brillante chanteuse Kelia Paulin et le jeune et fougueux multi-instrumentiste Neewed, également connu sous le nom d’Edween Muday. Leurs talents prometteurs ajouteront une dimension captivante à cette soirée exceptionnelle.

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Ténèbres de clartés énamourachées.

— Par Myrna Nérovique —

La clameur de mon cœur,
M’intime ce doux bonheur.
La douceur de nos baisers,
S’irrite de nos divines clartés.

Et, l’oracle du destin,
Fredonne ce refrain.
L’amour guide nos pas,
Suite à un mets de chocolat.

L’outrage du bonheur ultime ,
Renchérit ces quelques rimes.
Détruis ces immenses jouissances.
La clarté de la nuit demeure rance.

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Un Lévé-fésé au marché du Lamentin

— Par Patrick Chamoiseau —
Soirée samedi Gloria.
Appel du tambour.
Marché du Lamentin.

Danmyé.

Le Major en tricot vert répond à la ronde de défi du premier. Il effectue alors sa « montée au tambour » et il salue le tanbouyé. Moment important, car si le tanbouyé se met à soutenir l’un des deux, l’autre est perdu.

Le la-ronde peut alors commencer.

Chaque geste est un coup potentiel. Chaque mouvement est une menace cachée. Les piétinements invoquent des forces telluriques. Les bras appellent la légèreté du vent et la science de l’oiseau. Les balancements du torse et les arrêts subits bandent petit à petit la force du taureau.

Les deux danses fonctionnent comme des armures et comme des têtes chercheuses. Elles testent les défenses de l’adversaire, guettent une ouverture, cherchent à la provoquer. Les corps sont offerts à la grâce selon des lois précises. La plus belle danse peut déclencher une préférence du tanbouyé. Ce qui (Jésus-Marie !) serait terrible pour celle qui se verrait abandonnée.

On s’aplatit de tout son poids pour ne pas être soulevé. Il faut devenir aussi lourd que l’usine du Robert.

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Exposition « Révélation Art Contemporain du Bénin » : Un bilan éloquent

Le programme du dernier jour, dimanche 31 mars!

—Par Sarha Fauré —

L’exposition tant attendue, « Révélation Art Contemporain du Bénin », qui a débuté en décembre dernier sous les feux de la rampe avec la visite présidentielle du Bénin de Patrice Talon, tire sa révérence ce dimanche 31 mars. Cette exposition, qui a rassemblé 42 artistes et présenté plus d’une centaine d’œuvres, a marqué les esprits et les cœurs des visiteurs, laissant derrière elle un héritage culturel riche et vibrant.

À quelques jours de sa clôture, un premier bilan révèle des chiffres impressionnants : Plus de 80 000 personnes ont eu l’occasion de découvrir cette exposition au cours des trois derniers mois. Parmi elles, 60 000 étaient des visiteurs venus de l’extérieur de la Martinique, témoignant ainsi de l’attrait touristique croissant de l’île. Par comparaison  il y avait eu  40 000 visites  lors de la présentation de l’exposition, l’an dernier au Maroc. Mais plus que les chiffres, c’est l’enthousiasme du public qui a véritablement marqué cette exposition.

Les Martiniquais ont répondu en masse à l’appel de l’art, avec 18 000 d’entre eux ayant visité l’exposition gratuitement, parmi lesquels 5 000 scolaires, bénéficiant ainsi d’un programme de médiation spécialement conçu pour eux.

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L’esprit des lucioles

— Par Patrick Chamoiseau —

J’aime bien l’idée de lucioles car elle ne fait qu’ouvrir des possibles, des lignes de fuite, des capacités à simplement imaginer, à réenchanter et à s’enchanter soi-même. C’est plus sain que d’allumer de grands projecteurs ou de dessiner un horizon radieux. De trop vastes lumières élimineraient toutes les ombres et nous feraient basculer dans une pensée de système avec tous les risques de totalitarisme que cela suppose.

Des milliers de personnes meurent en méditerranée, et en face, nous avons quoi ?

Un imaginaire politique européen, voire mondial, qui accepte cet état de fait et qui, pire, n’est même pas en mesure d’avoir une réaction simplement humaine. On laisse mourir comme si ceux qui sont en train de mourir n’appartiennent ni à ce monde ni au genre humain. Et pire : on laisse mourir comme si les opulences régnantes n’ont aucun rapport avec les drames, les guerres, les crimes, les déraillements qui propulsent ces personnes en souffrance. La nuit se trouve là : quand la décence, la compassion, l’humanité sont invalidées, s’amenuisent ou disparaissent de la conscience internationale.

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« L’histoire oubliée des femmes au foyer » : Un plongeon émotionnel dans le quotidien féminin à travers les images amateurs

Samedi 30 mars à 21h sur LCP

— Par Hélène Lemoine —

Dans le documentaire captivant « L’histoire oubliée des femmes au foyer », la réalisatrice Michèle Dominici nous entraîne dans un voyage intime à travers les images amateurs, révélant ainsi les coulisses souvent ignorées de l’histoire des femmes au foyer. Sans même le savoir, ces images du quotidien familial se transforment en témoignages puissants d’une époque révolue.

Le film démarre avec une découverte personnelle de Michèle Dominici : des bobines de films appartenant à son père, contenant notamment des images du mariage de ses parents. Cette trouvaille inattendue devient le point de départ d’une exploration fascinante du rôle des femmes au foyer à travers le prisme des images familiales.

Ce projet n’est pas seulement une plongée dans le passé, mais une quête profonde pour redonner une voix et une visibilité à ces femmes souvent reléguées dans l’ombre de l’histoire. Michèle Dominici, féministe convaincue, souhaite renverser le récit traditionnel de l’histoire, souvent dominé par les grandes figures masculines et les événements politiques, pour révéler la réalité vécue par la majorité des femmes.

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« Bison : une histoire de l’Amérique » : un documentaire inédit de Ken Burns !

Samedi 30 mars 20h50 sur Arte, disponible sur le site.

Bison : une histoire de l’Amérique (1/2)
Mémoire de sang
Comment le bison, principale ressource des Amérindiens, fut exterminé au XIXe siècle puis sauvé de l’extinction au XXe. Cette nouvelle fresque historique de Ken Burns (« Vietnam ») retrace en filigrane la dépossession des peuples autochtones.

« Un vent froid a soufflé à travers la prairie quand le dernier bison est tombé, un vent de mort pour mon peuple », avait résumé dans les années 1880 Sitting Bull, grand chef des Lakota Hunkpapa et vainqueur du général Custer. Au début du XIXe siècle, la population de bisons dans les grandes plaines des États-Unis était estimée entre 30 et 50 millions de têtes. Mais il aura fallu moins d’un siècle pour que l’animal, essentiel depuis dix mille ans pour les peuples autochtones évoluant sur ces territoires (Kiowa, Comanches et Cheyennes au sud, Lakota, Salish, Kootenays, Mandan, Hidatsa et Blackfeet au nord), soit sur le point de s’éteindre. Chassé de son territoire par la conquête de l’Ouest, massacré pour fournir viande et fourrure, décimé par les maladies du bétail domestique et une série de sécheresses, il devient après l’arrivée du chemin de fer, dans les années 1870, une proie traquée pour son cuir très résistant, employé désormais pour la fabrication des courroies de machines industrielles.

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 » Et ta dame », exposition de Sophie-Louise à BeBooster, Fort-de-France

Jusqu’au 5 avril
L’exposition présentée est le fruit de recherches et d’observations étalées sur plusieurs années.

Les œuvres exposées abordent la quête d’identité, les émotions et la féminité.

L’artiste s’appuie sur son intériorité, sur le principe de « connais toi toi-même », ainsi que sur des personnages constituant son univers.

L’étude de l’intime est étendue à l’universel.

Formellement, deux types d’expression très différents sont intégrés : l’abstraction et la figuration.

Les toiles abstraites résultent du subconscient, matérialisé par l’écriture automatique. Celle-ci alimente le processus créatif. Elle requiert rythme, vitesse et pulsation pour raviver le désir de vivre et susciter des images actives qui ouvrent les consciences et redéfinissent le monde. Elle réfute la contradiction entre esprit et matière.

Les toiles figuratives utilisent la même base, à laquelle sont ajoutés des pochoirs de portraits pour créer consciemment des personnalités dans la plénitude de l’être—une matérialisation dans un monde réel, celui que nous sommes dans les profondeurs. C’est l’assemblage des éléments du puzzle : le matériel et l’invisible.

Le travail présenté consiste en des œuvres à l’acrylique sur toile et papier, d’une grande richesse colorée et d’un enthousiasme palpable.

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Passionné de théâtre ?

Concours d’entrée à la Classe Préparatoire Intégrée (CPI) – 13 avril 2024

Le samedi 13 avril prochain aura lieu, au Centre Culturel de Sonis, le concours d’entrée de la classe préparatoire intégrée (CPI) de l’Ecole Supérieure de Théâtre de l’Union (ESTU) dédiée aux Outre-mer.
­Concours d’entrée à la Classe Préparatoire Intégrée (CPI) – 13 avril 2024

La CPI de l’ESTU est une formation visant à préparer les jeunes ultramarins aux concours d’entrée des écoles supérieures d’art dramatique. Elle a déjà permis à 15 élèves ultramarins d’accéder à 6 écoles supérieures d’art dramatique.

C’est une très belle opportunité pour la jeunesse guadeloupéenne.

Infos pratiques concours
Date : samedi 13 avril 2024 (horaire précisé dans la convocation).
Lieu : Centre culturel Sonis, Rond-point d’Ignace, 97139 Les Abymes.
Public cible : Jeunes entre 18 et 23 ans. Titulaire du bac ou futur.e bachelier.e.
Uniquement sur inscription (date limite d’inscription : 10 avril 2024)

Infos / lien d’inscription au concours (nouvelle fenêtre) :
>> INSCRIPTION AU CONCOURS D’ADMISSION <<
­Stage gratuit de théâtre – 8-12 avril 2024
Aurélie Van Den Daele, metteuse en scène, directrice du Théâtre de l’Union – Centre Dramatique National du Limousin et de l’École Supérieure de Théâtre de l’Union, animera un stage gratuit en amont du concours.

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