Une renaissance du cinéma italien
— Par Roland Sabra —
Elle aura la vie sauve et lui pourra espérer être sauvé de l’enfer. Il aura tout au moins fait un premier pas sur le très, très long chemin de la rédemption. Salvo, c’est son nom, est un tueur à gages de la Maffia. Froid, imperturbable, impitoyable, c’est un samouraï, un homme de marbre, de ce marbre dont on fait les pierres tombales.. Il entre dans une maison sombre qui se protège de la chaleur, rideaux et volets fermés. Il tient son pistolet à deux mains. Il est venu buter un mafieux du camp adverse, le commanditaire du contrat dont il était l’objet. Il fouine dans la maison. Il tombe sur la sœur, Rita, une demi-folle constamment sur le fil du rasoir, prête à basculer du côté des Maniae, tout près de Lyssa. Semi-aveugle, elle compte à tâtons de l’argent sale. Elle chantonne un air de variété. Elle devine la présence menaçante de Salvo. Le jeu du chat et de la souris commence. Il rôde autour d’elle. Elle le cherche.