— Par Alexandre Piquard —
Non, la culture n’est pas le domaine de saltimbanques gourmands en subventions que l’on décrit parfois. C’est un secteur productif, crucial pour la « marque France ». C’est en substance un des messages que veut faire passer le rapport publié vendredi 3 janvier par le ministère de la culture et réalisé conjointement avec celui de l’économie.
L’exercice est politique : sont mis en avant tant les 13,4 milliards d’euros d’apports publics divers à la culture en 2012 que la richesse créée. Le document s’attache à calculer un « PIB culturel » : la valeur ajoutée des activités culturelles retenues s’élève ainsi à 57,8 milliards d’euros, soit 3,2 % de la valeur ajoutée française en 2011. Autant que la filière agricole.
La démarche rappelle celle d’une autre étude, du 7 novembre 2013, réalisée par le cabinet EY pour France Créative, un groupement d’acteurs privés emmenés par la Sacem (la société d’auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). Ou celle d’un document publié le 22 octobre par le Centre national du cinéma (CNC).
« PRÉOCCUPATION D’EFFICIENCE »
« Le secteur culturel s’est longtemps défendu sur des bases affectives et politiques.