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Grands projets pour la Martinique : femmes soyons présentes !

— Par Union des Femmes de Martinique—

ufm_325Notre Martinique est actuellement dans une période charnière.
Des échéances importantes auront lieu en 2014, qui se préparent en ce moment : D’un côté les élections municipales, qui vont modeler les politiques communales et intercommunales pour 6 ans, de l’autre la préparation du PADM (Plan d’Actions de Développement de la Martinique), dont l’objectif est de « créer les conditions d’une Martinique solide », de mettre en place un projet de développement pour le territoire, donc à long terme.
Les orientations issues de ces deux démarches, l’une élective, l’autre en mode projet, influeront de façon importante et durable sur notre pays, son organisation, notre devenir donc.

Dans ce contexte, nous nous posons une question : mais où sont donc les femmes ?
Bon, nous voyons déjà les haussements d’épaules et les yeux au ciel que cela suscitera, mais les faits sont là.

Les élections municipales : où sont les femmes ?
Pour les municipales, certes, la loi prévoit la parité, les femmes seront donc présentes, mais où ?
Les résultats des précédentes municipales, malgré quelques progrès, ont montré que la parité s’arrêtait pour beaucoup aux exigences de la loi : combien de femmes deuxièmes sur les listes électorales se sont retrouvées descendues au xième rang des adjoints au maires, chargées des questions traditionnellement dévolues aux femmes : la petite enfance, les écoles, l’action sociale, les personnes âgées… ?

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Notes sur les Noirs, les Métis et la discrimination raciale à Cuba

— Par Rolando López del Amo —

cubain_noirSi nous acceptons que le poème épique Espejo de paciencia  ait été écrit en 1608 et qu’il soit la première œuvre littéraire écrite à Cuba, avec un thème local, notre premier héros créole était un noir, Salvador Golomon, le nom de celui qui a tué le pirate (ou boucanier) français Gilberto Girón, qui avait séquestré l´évêque de la ville de Bayamo. L´auteur de Espejo de paciencia, le Canarien Silvestre de Balboa, appelle Salvador « un créole noir honnête » et « un Éthiopien digne de louange ».

Le gouvernement colonial espagnol n´a pas hésité à organiser des bataillons de combat de pardos (mulâtres) et de morenos (noirs) libres, qui ont réalisé des missions hors de Cuba, en Floride, qui était alors sous la juridiction du gouvernement de La Havane au XVIIIe siècle. On dit que ces troupes ont contribué à la lutte pour l´indépendance des treize colonies nord-américaines qui formaient le noyau initial des Etats-Unis d’Amérique du Nord actuel. Là était José Antonio Aponte, qui a ensuite dirigé la première conspiration nationale en 1812, non seulement pour l´abolition de l´esclavage, mais pour l´indépendance de l´île.

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Martinique : les douaniers confondent bananes et cocaïne

—Par Le Point.fr—
peau_de_bananePendant trois semaines, ils ont passé au peigne fin un cargo suspecté de transporter de la cocaïne au milieu de sa cargaison de 4000 kilos de bananes.

Peau de banane après peau de banane, les douaniers n’ont rien trouvé. Immobilisé trois semaines en Martinique à partir du 16 septembre, le cargo Stina, immatriculé à La Barbade, a été fouillé de fond en comble. Suspecté de transporter de la cocaïne colombienne, le bateau n’avait à son bord que 4 000 tonnes de bananes. Son immobilisation fait suite à un renseignement des services américaine de lutte anti-drogue, la Drug enforcement administration (DEA). Entre 10 et 15 militaires et 3 à 10 douaniers étaient constamment présents sur le navire, des équipes de recherche se relayant jour et nuit. Il leur a fallu ouvrir des centaines de cartons, « empilés les uns sur les autres, sans système de palette », ont indiqué les services des douanes.

« Parti de Colombie, le navire devait se rendre en Algérie (…) avec plus de 200 000 cartons de 15 à 20 kilos de bananes », explique le site France-Antilles.

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Ce que cache le «syndrome du sauveur»

—Par Pascale Senk—
Certains individus se sacrifient et forcent l’admiration de leur entourage. Mais quelles sont leurs motivations profondes ?

sauveur«Du plus lointain que je me souvienne, j’ai toujours eu un côté Jeanne d’Arc, confie Carla, 50 ans. Je voulais sauver ma propre mère de son enfance malheureuse qui me choquait tant lorsqu’elle me la racontait, la réconforter d’avoir sacrifié sa vie pour mes sœurs et moi… J’étais comme totalement prise dans cette lignée de femmes “sur-responsables” de la santé et du bien-être des autres.»
Une histoire personnelle qui entraîne peu à peu Carla à n’être attirée que par des amies, des collègues ou des partenaires amoureux mal en point. «Même dans une fête foraine où l’on gagnait un lapin en peluche, je choisissais en priorité le dépoilé, celui qui semblait le plus malheureux!»
Pourquoi pas? aurait-on envie de dire à Carla. Pas question de valoriser l’égocentrisme, si fréquent aujourd’hui. Après tout, ce qui fait la grandeur de l’humain, c’est son altruisme, sa capacité à aider son prochain, sa bienveillance. Certes. Dans les meilleurs des cas, cette tendance donne d’ailleurs de belles vocations de soignants… Et de psychanalystes.

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Nou Touttt Fou

—Par Scarlett JESUS, critique d’art—
nou_touttt_fouExposition de Peintures et Film
Christian SABAS et l’Atelier du non faire
Mardi 15 octobre, 19 à 21h, et jusqu’au 22 octobre. Médiathèque du GOSIER

« Nul n’a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir, en fait, de l’enfer ».
Antonin Artaud, Van Gogh, le suicidé de la société, 1956

Est-ce le fait de vivre en contact avec la folie qui a fait de Christian Sabas un révolté ?
A moins que le fou ne soit que le nom donné par la société à celui qui en refuse les codes ?
Et si les fous, c’étaient nous. Nous qui nous croyons sages, refusant d’admettre que nos certitudes ne sont qu’illusions trompeuses.
Dans une annexe de l’hôpital Maison Blanche, Pavillon 53, Christian Sabas tournant le dos aux soins psychiatriques traditionnels, ouvrit un atelier artistique destiné aux personnes en souffrance.  C’était en 1983.

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Le roi de l’Ethio-jazz à Paris

—Par Alexis Campion – —
mulatu_astatkeInspiré par la diversité de son pays, le percussionniste et compositeur Mulatu Astatké publie Sketches Of Ethiopia. Un disque éclectique et charmeur dont le groove contagieux doit autant au jazz qu’à la tradition tribale.
Père de l’Ethio-jazz », le percussionniste et compositeur Mulatu Astatké, 70 ans, est une légende pour de nombreux mélomanes qui, au tournant de l’an 2000, prirent connaissance de sa musique à travers la collection Ethiopiques, une série de disques mythiques qui se proposait de compiler le meilleur du jazz éthiopien tel qu’il fut enregistré au début des années 70. Ce qui ne veut pas dire que la carrière du musicien n’appartient qu’au passé, bien au contraire.
Relancées en 2005 avec la sortie du film Broken Flowers, de Jim Jarmush, dont il signa la bande originale, la notoriété et l’inspiration de Mulatu Astatké sont toujours au beau fixe. On le vérifiera ce jeudi 10 octobre au Trianon, à Paris, qui affiche quasi complet en son honneur. On le vérifie aussi dans  ses albums récents, Mulatu Steps Ahead (2010) et surtout Sketches Of Ethiopia, qu’il vient de publier chez Jazz Village.

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Vincent Peillon: « La France décroche totalement » dans l’étude Pisa 2012

—Par LEXPRESS.fr—

france_pisaLe niveau des élèves français est en baisse dans l’enquête Pisa 2012 qui sera dévoilée en décembre, a indiqué le ministre jeudi soir. Selon lui, les réformes en cours permettront d’inverser la tendance.

L’Express le révélait le 30 mai dernier: la France devrait perdre des places dans l’enquête Pisa 2012. Vincent Peillon l’a confirmé jeudi soir sur le plateau du Grand Journal: « Vous allez voir en décembre on va avoir les nouvelles études Pisa. La France décroche totalement dans les performances de ses élèves. Sur dix ans, ça devient dramatique. » L’hexagone serait même « le pays dans lequel les inégalités scolaires s’accroissent le plus », selon le ministre. « On laisse sur le côté 25% de notre jeunesse. »

Un « choc Pisa »

Les études Pisa évaluent tous les 3 ans les compétences des élèves de plus de 15 ans des pays de l’OCDE dans certains disciplines -lecture, mathématiques, sciences. En 2009, la France se classait 14e ex-aequo avec l’Allemagne sur 65 pays (11e en ne retenant que les membres de l’OCDE). Les résultats de la version 2012 seront connus le 3 décembre 2013.

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T-shirt d’American Apparel : vulve, poils, règles et masturbation, une imagerie féministe

 

t-shirt_american_apparel« Coup de pub gore d’American Apparel », « le T-shirt qui nous glace le sang »… Le T-shirt Period Power d’American Apparel semble n’avoir pas été apprécié. On y voit la vulve d’une femme qui a ses règles et se masturbe. Visuel trash ou provocation aseptisée ? Réponse d’Emilie Bouvard, critique d’art et auteur de l’article « Présence réelle et figurée du sang menstruel chez les artistes femmes : les pouvoirs médusants de l’auto-affirmation ».

 Quand Petra Collins sort un T-shirt pour American Apparel présentant une vulve poilue en gros plan en pleine période de menstruation doublée d’une scène de masturbation, elle développe sur un support commercial, reproductible, diffusé, porté par centaines, une imagerie effectivement féministe.

 Art et tampons usagés

 Au début des années 1970, réagissant contre un façonnage masculin du corps féminin, dans la société et dans l’art, certains artistes femmes entreprennent de montrer cette double réalité taboue du corps féminin. L’artiste allemande VALIE EXPORT montre le sang menstruel et se masturbe dans le film « Mann und Frau und Animal » (1973). On voit apparaître des tampons et des serviettes hygiéniques usagées dans les installations des Américaines Judy Chicago et Faith Wilding dans le cadre des expérimentations artistiques et féministes menées avec un groupe de professeures et d’étudiantes en art femmes à la Womanhouse (Los Angeles, 1971).

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De l’oubli et de la mémoire…

« Quelques mots écrits  pour dire psy »

—Par Victor Lina—
memoireCertaines situations humaines nous instruisent sur la complexité non apparente des notions de mémoire, de réparation, de souffrance et de deuil. L’histoire du massacre d’Oradour-sur-Glane pourrait servir de paradigme en la matière.
Elle se résume ainsi : au lendemain du débarquement des troupes alliées en Normandie en ce début de juin 1944, l’armée allemande use de plus en plus de pratiques de crimes de guerre, en réponse à la nervosité qui atteint ses troupes qui ont connu leurs premiers échecs face aux soviétiques et doivent faire face aux nouveaux fronts qui s’érigent ainsi qu’à l’amplification des opérations de guérilla menées par la résistance en France.
Parmi ces crimes de guerre, le massacre d’Oradour-sur-Glane figure comme un acte de pure barbarie, perpétré semble-t-il dans le seul but de générer une terreur préventive vis-à-vis de la population de la région limousine.
Ce massacre, de plus de six cents hommes, femmes et enfants sans défense, a l’allure d’un acte insensé, mais demeure pourtant une froide de technique de communication. Une arme sophistiquée usant de l’effet de dissuasion provoquée par l’horreur des exactions.

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« La vie de Galilée » à Foyal : du rire à la réflexion

— Par Roland Sabra —

galilee

Dans sa dernière mouture cette pièce de Bertolt Brecht dure 4 heures et mobilise quatre dizaines de comédiens. Elle a donc été peu jouée. La Compagnie du Grand Soir, un nom bretchtien en soi, fait le pari de la présenter dans une version raccourcie à 1 heure et vingt minutes, avec en tout et pour tout cinq comédiens qui endossent quatre à cinq rôles différents, à l’exception du rôle titre tenu avec force par Régis Viachos. Le fil conducteur est donc la vie de Gallilée que l’on suit depuis ses premières découvertes à Padoue jusqu’à Florence où sa puissance de conviction se heurte à un mur, celui des intérêts de l’Église qui ne veut en rien céder sur le géocentrisme, qui place la terre et par conséquence la papauté au centre de l’Univers. Galilée devra abjurer devant le tribunal de l’Inquisition. Brecht inscrit Galilée dans la lignée de savants, tel Giordano Bruno ou Copernic qui se sont heurtés au caractère borné de la Curie, de ses philosophes et autres penseurs officiels. Les compagnons de route du florentin apparaissent comme des naïfs ayant à son égard le même comportement que les dévots à l’égard des papistes.

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Astrid Maria Ravaud en concert : la musique qu’on aime…

— Par Christian Antourel—

astrid_maria_ravaudLa première rencontre d’Astrid-Maria Ravaud avec la musique classique remonte à l’âge où d’autres jouent à la poupée. Elle présentera un programme d’œuvres variées, allant du style baroque au contemporain, en passant par le classique et le romantique.

Jeune prodige issue d’une famille de musiciens, elle commence l’étude du piano à 2 ans. A quatre ans, elle chante de mémoire tout le 1er mouvement du concerto N° 3 de Beethoven pour piano. A 5 ans elle lit la musique couramment. A 9 ans, elle se tourne vers la flute traversière. Il a fallu une bonne dose  de détermination et de passion  à Astrid Maria pour mener parallèlement, avec succès des études de chirurgien dentiste. Avec son bagage musicologique pointu, sa science de la flute et sa connaissance intime des caractères et dispositions affectives de l’esprit des auteurs. De  leurs impulsions, de leurs caprices et extravagances. Des traités et partitions originaux, Astrid-Maria Ravaud entretient une complicité avec les compositeurs du répertoire, ne serait-ce que par la présence d’une cadence  pour les différents organes musicaux.

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Arts & Urbanité 2013 à Foyal du 12 Oct. au 22 Nov.

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 —Dossier de presse—

Entre 2007 et 2009, la première édition d’« Arts et Urbanité » a permis la réalisation de plusieurs fresques créées par des artistes locaux et nationaux à Fort-de-France.
L’anniversaire du centenaire de la naissance d’Aimé Césaire marque cette année 2013. Il représente une occasion idéale de rééditer cette manifestation culturelle valorisant, à l’image de l’oeuvre d’Aimé Césaire, les arts et la culture dans les quartiers de Fort-de-France.
Pour sa seconde édition, « Arts et Urbanité » met en exergue deux dimensions qui se veulent ici complémentaires : le « Street-art » et le « Théâtre de Rue ».
Cette orientation résolument urbaine, trouve écho dans le Programme de Développement et de Rénovation Urbaine (PDRU) de Fort-de-France, à travers des œuvres et des artistes qui vont imprégner et animer les quartiers. L’occasion aussi, pour chaque citoyen de découvrir, d’apprécier et mieux encore, de participer à ce temps fort de la ville.

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Le grand flou des notes à l’école

Un rapport de l’Éducation nationale dénonce «l’incohérence» du système et demande un «véritable cadrage national».

ecolier-2Les signaux envoyés depuis de longues années par l’Éducation nationale sur le thème de la notation auraient donc eu raison du principe même d’évaluation? Telle est la conclusion d’un rapport de l’inspection générale (pdf)*, qui fait état d’une «incohérence» et d’une «illisibilité» sur le terrain.

Développement sauvage d’évaluations alternatives avec une «diversité insoupçonnée de codes» (des notions d’«acquis» – «non acquis» aux lettres, en passant par les couleurs, les smileys…), problème de continuité sur le cursus scolaire, rupture au moment du collège… «Impossible de savoir ce que maîtrisent effectivement les élèves et de comparer les résultats d’une classe à l’autre, d’une école ou d’un établissement à l’autre», explique le rapport qui préconise de «repenser un véritable cadrage national».

« Impossible de savoir ce que maîtrisent effectivement les élèves et de comparer les résultats d’une classe à l’autre»
Extrait du rapport

Mais dans quel sens? C’est la grande question sur ce vaste et polémique sujet qui voit s’affronter deux idéologies. D’un côté, les défenseurs de la notation sur 20, au nom de la précision, de la justesse, de l’exigence ; de l’autre, le camp «pédagogiste» qui dénonce sa subjectivité (s’appuyant sur cette science de l’évaluation appelée «docimologie») et prône une évaluation dite «positive», par opposition à l’évaluation «sanction».

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Lampedusa : ce que nous disent les gouffres

— Par Patrick Chamoiseau —

Toute horreur crée son gouffre

ainsi celle de la Traite à nègres qui fit de l’Atlantique

le plus grand oublié des cimetières du monde

(crânes et boulets relient les îles entre elles 

et les amarrent aux tragédies du continent)

 

Le gouffre chante contre l’oubli

en roulis des marées

en mots de sel pour Glissant pour Walcott et pour Kamau Brathwaite

(fascine des siècles dans l’infini de ce présent où tout reste possible)

 

Celui de l’Atlantique s’est éveillé

clameurs en méditerranée ! 

l’absurde des richesses solitaires

les guerres économiques

les tranchées du profit

les meutes et les sectes d’actionnaires

agences-sécurité et agences-frontières

radars et barbelés

et la folie des murs qui damnent ceux qu’ils protègent

 

chaussures neuves et crânes jeunes font exploser les vieilles concentrations !

 

les gouffres appellent le monde

les gouffres appellent au monde

 

les vents qui donnent l’humain

l’humain qui va au vent

les aventures des peurs et des désirs

la seule richesse des expériences menées à la rencontre

les solidarités qui se construisent et qui construisent

les coopérations qui ouvrent et qui assemblent

et le suc et le sel de l’accueil qui ose

 

L’enfant a eu raison de mettre ses chaussures neuves

ce qu’il arpente au delà de nos hontes

c’est le tranchant des gouffres génériques

qui signalent sous l’horreur

et qui fixent sans paupières

l’autre possible ouvert du meilleur de nous

 

en ombres en foudres en aubes

les gouffres enseignent longtemps

 

(toute douleur est apprendre et ce chant est connaître)

 

chant partagé d’une même planète.

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En salut à Philippe Frémeaux

Invité par l’équipe de Matnik Solid  (Plan d’actions pour le développement de la Martinique).L’économiste Philippe Frémeaux a donné une conférence devant une salle comble.
Patrick Chamoiseau lui a adressé ce mot de bienvenue.

philippe_fremeauxAu nom de la collectivité régionale,
de ses agents, de ses élus et de son Président,
permettez-moi, mon cher Philippe Frémeaux, de vous souhaiter la bienvenue.
Vous avez spontanément répondu à notre invitation et accepté sans crainte d’effectuer ce très long déplacement. Nous vous en sommes reconnaissants. Vous êtes, nous le savons, attentif à la question antillaise. Vous connaissez la Guadeloupe. Vous avez parfaitement étudié la grande grève de 2009 et su en proposer une lecture stimulante. Je vous en sais gré, car pour moi ce phénomène est l’évènement poétique le plus considérable des dix dernières années, et c’est bien pour cela qu’il nous reste ici totalement illisible.
Je n’ai donc rien à vous apprendre de la Martinique que vous ne sachiez déjà. J’aimerais juste rappeler, à ceux qui nous ont fait l’amitié de venir si nombreux ce soir, le cadre dans lequel se situe votre communication.

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Pour saluer Paul Ariès

paul_ariesInvité par l’équipe de Matnik Solid (Plan d’actions pour le développement de la Martinique).M. Paul Ariès a donné une conférence devant une salle comble.
Voici le mot de bienvenue que lui a adressé Patrick Chamoiseau.

Cher Paul Ariès,
Au nom de la collectivité régionale
de ses agents, de ses élus et de son Président
Permettez-moi d’abord de remercier ceux qui sont venus si nombreux pour vous entendre et discuter avec vous.
Permettez-moi aussi, même si je sais que votre démarche est d’inspiration militante, de vous remercier vous, chaleureusement, d’avoir fait le déplacement, et d’avoir marqué un si vif intérêt pour cette tentative de définition d’une voie originale que nous appelons « Matnik solid ».
Je sais aussi que votre venue parmi nous a été largement motivée par le désir de nous entendre, et de découvrir (comme vous le faites dans les Amériques mais aussi en Afrique et dans bien des pays d’Asie), quelques pistes innovantes, quelques expériences inattendues, quelques surgissements improbables, dont la mise en œuvre, et les effets, pourraient s’avérer valables pour tous, ou à tout le moins partageables par beaucoup d’autres individus ou groupements de par le monde.

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Mettre fin au crime contre l’humanité

— Par Robert Saé

douanierLe naufrage qui, le jeudi 3 octobre,  a couté la vie à 350 personnes près des côtes de ‘l’île italienne de Lampedusa  a provoqué une  émotion planétaire parce que, cette fois là, le drame a connu une très forte médiatisation. Mais ce n’est, hélas, que l’un des  tristes  épisodes  du fléau   quotidien  qui   décime les désespérés des boat peoples. En vingt ans, ce ne sont pas moins de 20.000 migrants qui ont péri en tentant de gagner les rivages de l’Europe.  Chaque année, à l’échelle mondiale, des centaines de milliers de personnes*, en quête de moyen de survie ou fuyant des zones de conflit,   victimes d’une véritable traite organisée pas des maffias, abandonnent leur pays dans des conditions  impensables d’insécurité. C’est ainsi que des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants périssent quotidiennement de manière  atroce.

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« La vie d’Adèle »: place au film, et quel film!

—Par Franck Nouchi—

la_vie_adele-2La voici donc enfin cette Palme d’or décernée le 26 mai à l’unanimité du jury présidé par Steven Spielberg après cinq minutes à peine de délibération. Que l’attente fut longue, émaillée d’interviews, de polémiques et autres déclarations fracassantes! La voici donc, cette Vie d’Adèle, chapitres 1 et 2. Qu’on se rassure : ce joyau cinématographique n’a rien perdu de son éclat cannois.

Par où commencer ? Peut-être, tout simplement, par Adèle (Adèle Exarchopoulos), ou plus exactement par son regard, son sourire lumineux. Sa bouche, ses lèvres, ses incisives. Chez Kechiche – on oubliait, ce film magnifique, adapté de la bande dessinée Le bleu est une couleur chaude, de Julie Maroh (Glénat, 2010), est signé Abdellatif Kechiche –, tout procède du visage. Ici, la bouche de l’héroïne renvoie immanquablement à celle de sa partenaire, Emma (Léa Seydoux). Plus dure, moins adolescente. Champ contre champ, bouche contre bouche.

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Maths, lecture : bonnet d’âne pour les adultes français

— Par Anne Cheyvialle —

bonnet_ane_frenchLe mauvais score de la France est en partie imputable au résultat des 45-65 ans. .

VIDÉO – L’OCDE publie pour la première fois une vaste étude sur le niveau de compétences des adultes dans 24 pays, sur leurs capacités à exploiter de l’information écrite et chiffrée. Les Français se retrouvent en bas du classement.

Après PISA, voici PIAAC! L’OCDE qui passe depuis plusieurs années au crible l’acquisition des savoir des jeunes de 15 ans, s’intéresse désormais aux compétences des adultes. L’organisation internationale publie une vaste enquête menée depuis 2006 dans 24 pays et portant sur 166 000 adultes âgés de 16 à 65 ans. Dans l’Hexagone, environ 7000 personnes ont répondu à l’enquête.

Le constat n’est guère élogieux pour les Français, qui se retrouvent tout en bas du classement dans les trois domaines étudiés: littératie, c’est à dire la capacité de comprendre et de réagir de façon appropriée aux textes écrits, la numératie ou l’utilisation des concepts numériques et mathématiques et la résolution des problèmes dans des environnements technologiques.

Les compétences sont mesurées sur des échelles de 500 points divisées en six niveaux (de 1 à 5 et inférieur à 1).

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Mort de Patrice Chéreau, metteur en scène sans limite

patrice_chereau

Il était encore au lycée que sa réputation de metteur en scène de théâtre était faite à Paris. Ensuite, comme un jeune conquérant (il a incarné Bonaparte à l’écran), Patrice Chéreau a pris d’assaut l’opéra, le cinéma. Ce metteur en scène universel est mort lundi 7 octobre, à 68 ans. De ses premiers spectacles au théâtre de Sartrouville, alors que la France était prise dans les convulsions de mai 1968, à son triomphe cannois avec La Reine Margot, de sa mise en scène du Ring de Richard Wagner, qui révolutionna le monde de l’opéra, alors qu’il n’avait pas 30 ans, à son dernier spectacle, Elektra, opéra de Richard Strauss, créé à Aix-en-Provence en juillet (voir la retransmission, toujours accessible sur le site Arte live Web), Patrice Chéreau a laissé une empreinte profonde sur son temps.

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http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2013/10/07/le-metteur-en-scene-patrice-chereau-est-mort_3491549_3382.html

Dans le Figaro duv07/10/13

Ses yeux clairs étaient cerclés d’un cerne violet. On voyait bien qu’il était malade. Mais on ne voulait pas croire que la camarde pouvait l’arracher au monde, à ce monde qu’il illuminait depuis cinquante ans comme un éternel enfant qui inventait des univers et les partageait.

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Festival international  » Contes et musique dans la cité » 16-27 octobre 2013

virgul-2013-a—Dossier de presse de la 7ème édition —

La première édition du Festival International « Contes et Musique dans la Cité » fut initiée en 2007, et est aujourd’hui une des manifestations incontournable de VIRGUL’. Elle rassemble des artistes professionnels de la parole contée d’envergure internationale et des musiciens qui les accompagnent. Une démarche multiculturelle qui se veut également intergénérationnelle.
Ce festival porte un message fort, celui de la rencontre, de l’échange, de l’écoute et de la compréhension. La forme des spectacles s’est imposée, le lieu du conte devenant le lieu de rencontres entre le public et la culture orale. Des duos, trio ou quartet de conteurs et musiciens
sur le plateau. Deux conteurs qui content ensemble pour la première fois font résonner leurs font résonner leurs mots et vivre leurs univers. Ils sont accompagnés par la tradition martiniquaise, par le public, par le territoire et par la musique de la Caraïbe. Neufs conteurs accompagnés de quatre à cinq musiciens martiniquais pour une envolée au delà des frontières, en territoire et culture au pays Martinique !
Nous avons mis en place cet événement, afin de maintenir vivant la tradition orale et le patrimoine culturel régional et mondial auprès des scolaires et du grand public.

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Cuba : pour l’inclusion culturelle

—par Lohania Aruca Alonso—

pop_cubaÀ l’heure actuelle  les changements économiques et leurs effets ou conséquences, ont lieu  dans la même mesure ainsi que les changements qu’ils provoquent sur les domaines social et culturel. Tout cela va de pair. Il est plus difficile de constater ces faits dans les domaines de l’idéologie et de la politique où les contradictions entre les groupes et/ou les classes sociales, qu’on peut considérer comme tout à fait normales par les circonstances historiques contemporaines, émergent en même temps que les changements qu´ ont lieu et dont on a parlé plus haut – sans pour autant oublier, ni diminuer,  l’importance du défi qui posent aux jugements et à la gestion politique lesdites contradictions, à cause de leur grande complexité et de la difficulté de les résoudre de façon immédiate et heureuse.

En revanche, il est vrai que pour l’instant il n’y a pas une explication théorique cohérente, conséquente et sans préjugés, sur laquelle asseoir le renouveau ; l’analyse profonde et autocritique est encore en attente, autant de l’évolution prétérite avec sa charge des réussites et des torts de sa projection présente et ses possibilités futures.

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« Démocratie et subjectivité » : débat à La Casa del Tango

cafe_debat_social_clubLe séminaire.
Nous vous rappelons la tenue de notre séminaire du jeudi 10 octobre prochain. Nous avons décidé de travailler sur un texte de Jean-Luc Nancy communiqué en pièce jointe. Tony Albina en fait brièvement la présentation:
DEMOCRATIE ET SUBJECTIVITE
D’après le psychanalyste Charles MELMAN, nous vivons à l’âge de l’homme sans gravité[1].
L’expression est polysémique et en dit long sur la crise de la subjectivité moderne : l’homme sans gravité serait l’homme délesté du poids de toutes les traditions, en apesanteur dans un espace acosmique et a-signifiant. C’est sans aucun doute l’homme pour qui le grave se laisse supplanter par la légèreté d’un monde intégralement dominé par le régime des images aussi illusoires qu’éphémères. Plus encore, la perte de la gravité serait le signe le plus probant d’une dissolution du sens de la responsabilité au profit de la soumission à un nouvel impératif érotique : « jouir à tout prix » !
Ce nouvel impératif produit des effets connus : effondrement des figures de l’autorité, explosion de la violence, suicides des jeunes, pullulement des addictions et multiplication des états dépressifs…
Le fait est que tout cela impacte négativement l’existence collective.

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Affaire Alexis: une lettre du « Comité Respect et Justice » à F. Hollande

—Par Max Rustal—

rudy_alexisAu cours des événements de février 2009 à la Guadeloupe, le syndicaliste Jacques Bino (CGTG) est tué par une balle à ailettes aux abords d’un barrage nocturne. Par la suite, un père de famille de 35 ans, Ruddy Alexis, soupçonné d’avoir été l’auteur du crime est arrêté, mis en examen pour meurtre, tentative de meurtre, association de malfaiteurs, violences aggravées et entrave délictuelle à la circulation. Il est gardé en détention provisoire pendant 44 mois, sous le régime de l’isolement.
Le 30 novembre 2012, devant la faiblesse du dossier d’accusation, les jurés la Cour d’assises de Basse-Terre prononcent l’acquittement  de Ruddy Alexis. En effet, outre que ce dernier n’a jamais cessé de clamer son innocence, l’arme de chasse tout comme les munitions spéciales utilisées sont demeurées introuvables en dépit des perquisitions musclées. L’expertise en psychiatrie ne révèle aucun trouble chez le suspect. Enfin, le principal témoin révèle que c’est sous la menace policière qu’il a été amené à charger Alexis.
Cette décision du jury populaire est malgré tout contestée puisque la procureure générale Catherine Champrenault a interjeté appel et obtenu de la Cour de cassation que l’affaire soit de nouveau jugée, non à Basse-Terre comme cela est d’usage courant, mais par la Cour d’assises de Paris.

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Le moment populiste de Manuel Valls.

—Par Jacky Dahomay—

populismeQue quelques milliers de Roms présents en France arrivent à produire un tel débat qui secoue les socialistes jusque dans l’instance gouvernementale, voilà ce qui constitue un  fait politique majeur qui ne peut être effacé. On sent bien qu’au-delà des questions de sécurité, d’intégration ou du chômage, toutes réelles et difficiles qu’elles soient, au-delà même  de  la crise  économique et sociale qui s’aggrave,  quelque chose d’autre est en train de se rejouer quant à la question du politique. Mais quoi ? A l’évidence, la rhétorique populiste de Marine Le Pen a triomphé –elle fait tout d’ailleurs pour  que le FN ne soit plus considéré comme un parti d’extrême droite- et ce que nous appelons « le moment  Valls » n’est  rien d’autre que l’infiltration chez les socialistes français de la problématique populiste. C’est par de « petits mots » que s’opère un glissement rhétorique dans l’idéologie populiste et, en ce sens, les propos du ministre de l’intérieur concernant les  Roms  sont effectivement antirépublicains.

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