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Pôglo : Swett Africa

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—Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret.—

Nul besoin d’hallucinogènes métaphysiques pour ses convictions. La spontanéité créative de Pôglo suffit à son œuvre, à sa brillance psychédélique, révélatrice de l’âme, et pour en exprimer la poésie.
Peintre, disciple d’une terre promise, flottant sur les artères subliminales d’un festival des avant-gardes, «One love Africa. » En plein revival initiatique, comme d’autres font des voyages astraux mais immobiles, Pôglo semble succomber aux sirènes d’une vie oubliée. Il va droit au but, l’idée se dégage d’emblée. Fils elliptique d’une Afrique en expérience totale, et méditation disciplinée, il a des « yeux-mandalas » iris pyramidal. Pupilles dilatées à l’infini, son œuvre se repait de belles pulsations stroboscopiques pour nous perdre dans l’abîme de tableaux et scènes en miroir. On pourrait supposer que cette pensée, ce refus d’ajouter des objets à un monde qui en est déjà saturé, s’inscrit spécifiquement dans le contexte d’un retour probable au berceau de l’humanité. Pôglo veut créer une sorte d’effacement des frontières, entre les contenus qui sont mis sur le même plan.

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« Alé Vini » de Victor Permal : Releveur de traces de civilisation

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret.—
ale_vini« Alé vini, » un titre invitant à ne point se satisfaire d’un seul regard, ni d’un regard sous le même angle. Déambuler dans le temps, dans l’espace, dans notre pays tranquillement. Regarder notre environnement, peut-être valoriser notre « Lakaye nou »

Face aux hypothèses proliférant sur le caractère temporel de la peinture, faut-t-il prendre en considération les dimensions spatiales de cette académie ? Une théorie de la peinture comme espace et dans l’espace s’avère peut-être indispensable pour comprendre les formes comme les enjeux esthétiques qui sous-tendent cette sphère artistique
Comme point de départ et comme ligne d’horizon de l’analyse de la peinture un blocage entre un objet et son impossible étude : le dilemme de l’artiste et son mouvement pictural.

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Les 67 personnes les plus riches possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres

augmentation_inegalitesLes 67 personnes les plus fortunées de la planète possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Les inégalités se sont à nouveau aggravées, estime mercredi l’ONG Oxfam, qui exhorte le FMI et la Banque mondiale à agir.

« Les inégalités extrêmes se sont aggravées », constate l’organisation de lutte contre la pauvreté dans un communiqué. C’est que l’année dernière, le club des ultra-riches possédant autant que les 3,5 milliards d’humains les plus pauvres comptait 85 membres. Il n’en faut plus que 67. L’ONG Oxfam interpelle le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, qui tiennent leur assemblée générale cette semaine à Washington. « Le président de la Banque Jim Yong Kim et la directrice générale du FMI Christine Lagarde ont abondamment parlé des dangers posés par l’explosion des inégalités. Cette semaine, nous devons voir des actions concrètes pour appuyer cette rhétorique », a plaidé Raymond Offenheiser, président d’Oxfam America.

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Le respect de l’amour (1)

Une vie du Sénégal à la France par Djenaba DIALLO & Michel PENNETIER

djebaba« Elle était satisfaite d’être Khady, il n’y avait eu
nul interstice dubitatif entre  elle et  l’implacable
réalité du personnage de Khady Demba …
A présent encore c’était quelque chose dont elle
elle  ne doutait pas –  qu’elle était indivisible  et
précieuse, et qu’elle ne pouvait être qu’elle-même. »

Marie Ndiaye : «  Trois femmes puissantes »

Avant-propos

Est-il vrai que toute vie, du moment qu’on la perçoit en  sa profondeur, mérite d ‘être racontée ? Est-il vrai aussi, comme le pense Christophe Donner, que l’imagination est plus un obstacle qu’une bénédiction pour un romancier ?  Dostoïevski disait : » Que peut-il y avoir de plus invraisemblable que la réalité ? Jamais un romancier ne proposera d’impossibilités aussi impossibles que celles que la réalité nous présente chaque jour par milliers, sous l’aspect des choses les plus ordinaires ».

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Le prix Nobel de littérature colombien Gabriel Garcia Marquez est mort

L'auteur de "Cent ans de solitude" est mort à Mexico, à l'âge de 87 ans. Il reste l'un des plus grands écrivains de l'histoire de la littérature de langue espagnole.

— Par Francetv info avec AFP —

gabriel_garcia_marquez C’est un monument de la littérature sud-américaine qui disparait. Le prix Nobel de littérature colombien Gabriel Garcia Marquez est mort à l’âge de 87 ans, jeudi 17 avril à Mexico (Mexique). Sa mort a été confirmée par le président colombien Juan Manuel Santos, puis par Fernanda Familiar, une porte-parole de la famille, dont elle relaie la tristesse sur Twitter.

Un journal avait évoqué un cancer ces derniers jours, mais le président colombien avait affirmé dans la foulée que l’auteur souffrait d’une pneumonie. A la suite de cette annonce, la famille de Gabriel Garcia Marquez avait précisé que ce dernier, après une hospitalisation de quelques jours, se trouvait dans un état de santé « très fragile » mais « stable » dans sa maison de Mexico, où il vivait depuis plus d’un demi-siècle.
« Cent ans de solitude », son chef d’œuvre

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« Babysitting », un Very Bad Trip français

Philippe Lacheau réalise son premier long métrage, une comédie en total lâcher-prise. A Madiana à partir du 18 avril 2014

— Par Stéphanie Belpêche —
baby_sittingTout le monde ne parle plus que de lui. À 33 ans, Philippe Lacheau savoure un triomphe mérité, après plusieurs années de galère. Auteur de plus de 200 sketches pour la télévision (Le Grand Journal sur Canal+ et le Morning Live sur M6), il signe aujourd’hui son premier long métrage en tant que réalisateur, scénariste et acteur avec Babysitting, qui relate la folle nuit que va vivre Franck, embarqué malgré lui dans une fête d’anniversaire improvisée qui dégénère. « Avec la Bande à Fifi, la troupe comique à laquelle j’appartiens, on cherchait un concept de film qui ne coûte pas cher depuis 2010. L’idée du found footage, format de mise en scène qui simule une vidéo amateur, s’est imposée, au regard de succès d’ovnis du genre comme Paranormal Activity ou [REC]. J’ai énuméré les pires choses qui pouvaient arriver à mon personnage en m’imposant des limites. Les producteurs m’ont encouragé au contraire à ne pas entrer dans le moule et à lâcher les chiens! 

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Êtes-vous riche, pauvre ou appartenez-vous à la classe moyenne?

L'Observatoire des inégalités a publié de nouveaux seuils pour définir les catégories riche, aisée, moyenne, populaire et pauvre.

riches_pauvresQui est pauvre en France? A partir de quel montant de revenu appartient on à la classe moyenne? Où se situe la limite des riches? Telles sont les questions auxquelles l’Observatoire des inégalités a tenté de répondre en analysant des données de l’Insee publiées en 2011. Son objectif était de délimiter des frontières de niveaux de vie entre les ménages pour faire apparaître cinq couches sociales différentes: les riches, les classes aisées, moyennes, populaires et les pauvres. Repertoriés dans un tableau publié début avril, ces chiffres correspondent aux déclarations d’impôts auxquelles l’insitut des statistiques a retiré les impôts directs payés et les prestations reçues.

«On ne cesse de parler des classes aisées, moyennes ou populaires, mais où sont les limites entre ces catégories?, s’interroge Louis Maurin, directeur de l’Observatoire, contacté par Le Figaro.

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Une mise au point de Noni Carter

L'auteure précise sa position après sa lecture à "Lire et dire pour le plaisir" : "un Quid pro quo"

— Par Noni Carter —

noni_carterI sit here and contemplate my response to your article. I am a writer of the brand that does not seek to justify a work. If you miss it, then you miss it. If we don’t agree, then we don’t agree. Still, I choose the affirmative for I think my work has been a bit misunderstood.

First a word on the text. On the last evening of the wonderful two week festival Lire et Dire pour le Plaisir in Martinique, I read a short extract from a book I am in the process of writing, entitled Womb Talk©. I shared an extract that was translated by a friend into French from the original English. The book is composed of imaginary letters written between a young teenage girl and the baby she aborts.

The scathing, red, heated review in Madinin-Art is written on what this critic picked up from the first extract I read, two-thirds of the very first letter in the novel.

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«L’insécurité a amené les Martiniquais à s’armer pour se protéger»

Pour le sociologue Louis-Félix Ozier-Lafontaine, la campagne «Déposez les armes» sur l'île antillaise est une «opération qu’il faudra reproduire».

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Grenades, munitions, fusils de chasse et revolvers. En deux mois, les Martiniquais ont rapporté dans les commissariats et les gendarmeries du département plus de 460 armes à feu et environ 22 000 munitions. Une récolte considérable, fruit de la campagne «Déposez les armes» menée par la préfecture depuis le 1er février. Pour parvenir à une telle collecte, la préfecture a promis de ne pas poursuivre ceux qui rendaient leurs armes aux autorités, même si celles-ci étaient détenues illégalement.

Cette campagne, largement inspirée de celle menée en 2013 en Guadeloupe, intervient quelques semaines seulement après l’envoi d’une circulaire au procureur général de Fort-de-France par Christiane Taubira, le 2 janvier, dans laquelle la garde des Sceaux soulignait «l’importante circulation d’armes» brandies «pour des mobiles dérisoires». La plupart des meurtres commis dans le département en 2013 l’auraient d’ailleurs été par une arme à feu. Louis-Félix Ozier-Lafontaine, sociologue et auteur de plusieurs ouvrages sur les Antilles, décrypte les raisons de la prolifération des armes en Martinique et la campagne menée par la préfecture.

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Le palmarès du Festival Prix de Court 2014

prix_de_court_tropheeLa 5ème édition du Festival Prix de Court métrage aux Antilles-Guyane s’est achevé ce samedi 12 avril dans la soirée à Madiana. Le Prix de Court 2014 a été décerné à la réalisatrice martiniquaise Maharaki, pour son film Vivre.

Découvrez le Palmarès 2014 ci-dessous ,:

Le Prix de Court
Trophée + Un chèque de 5 000 € + 2 semaines de diffusion cinématographique aux Antilles et à la Guyane + Stage en réalisation Une aide à la production de 20 000 € offerte par Canal +

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Angélique Kidjo ou l’engagement incandescent

L’héritière de Miriam Makeba dédie "Ève" aux femmes africaines et à leurs luttes. Ce CD convie Lionel Loueke, Asa, des choeurs féminins béninois… Flamboyant

— Par  Fara C. —
angelique_kidjoAvec la participation de dix chœurs féminins du Bénin et du Kenya, Angélique Kidjo, ambassadrice d’Oxfam et de l’Unicef,dédie son treizième album, Ève, à ses sœurs africaines, « à leurs souffrances, leurs luttes, leur beauté qui rayonne de dignité ». L ’ i d é e a germé en elle en 2005, quand l’organisation humanitaire Oxfam lui a demandé de visiter un camp de réfugiés au Kenya. « Il y avait des femmes du Darfour. Quand j’ai entendu leurs témoignages, je n’ai pu m’empêcher, à un moment, d’aller me cacher pour pleurer. Le viol est utilisé comme une arme de guerre. L’une d’elles a été répudiée par son mari, après avoir été kidnappée et violée par des belligérants. Une autre a vu son bébé de deux semaines, qu’elle allaitait, être soudain décapité par un milicien. Le comble de l’horreur. »

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L’Inde reconnait un troisième genre

— Par Maxime Blanchard —
hijrasLa Cour suprême indienne a reconnu mardi l’existence d’un « troisième genre », ni masculin, ni féminin, et ordonné au gouvernement de faire respecter les droits des transsexuels.
En reconnaissant l’existence d’un «troisième genre», la cour suprême indienne a contraint le gouvernement et les États du pays à identifier les transgenres et à leur donner droit aux mêmes aides sociales et le même accès à l’éducation et à l’emploi que le reste de la population.
«La reconnaissance des transgenres comme un troisième genre n’est pas une question sociale ou médicale mais une question de droits de l’homme, les transgenres sont des citoyens de ce pays et ont droit à l’éducation et à tous les autres droits», a dit le juge K.S. Radhakrishnan.

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« L’Unedic s’attaque aux intermittents par idéologie »

— Par Irene Bonnaud, Véronique Timsit, Samuel Churin, Nicolas Bouchaud Pour la Coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France —

menestrelDans la nuit du 21 mars, un accord Unedic a été conclu en quinze minutes après onze heures de suspension de séance et de conciliabules de couloir. Alors que le chômage touche des millions de personnes, comment est-il possible que les règles de son indemnisation soient dictées dans les locaux du Medef, sans aucun contrôle démocratique, sans vraies négociations, sans droit de regard ni de la représentation nationale ni des principaux concernés ?

Ces vingt-cinq dernières années, le Medef et la CFDT ont régné sur la direction de l’Unedic. Résultat : 6 chômeurs sur 10 en France ne sont pas indemnisés. Réforme après réforme, on limite les dépenses en cessant d’indemniser une partie des allocataires. Les économies sont faites sur le dos des pauvres, priés de devenir encore plus pauvres.

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« Lire et dire pour le plaisir » avec Sophie Jeukens

Une soirée illuminée par le verbe d'une jeune poète québecoise

 sophie_jeukensSamedi soir l’association Virgul’ closait l’opération « Lire et dire pour le plaisir » par une soirée poésie réservée aux femmes dans l’ancienne purgerie du Domaine de Fonds Saint-Jacques. Quelques défections mises à part le plateau prévu répondait présent. Djeynaba Gueye, conteuse du Sénégal, a dit deux contes où il était question de petites filles désobéissantes et qui étaient punies, alors même qu’elles ne faisaient que suivre des garçons tout aussi désobéissants mais épargnés, sans doute parce justement ils étaient des garçons ! Puis elle nous a raconté une histoire de trois pintades ( énonciation au féminin!) sans beaucoup de cervelle ! A en croire Djeynaba Gueye,  il semblerait que les modes de socialisation des petites filles au Sénégal soient très fortement marqués par la soumission et que les études sur le genre y aient un bel avenir ! Le pire était à venir avec la lecture d’un long texte de Noni Carter, auteure étasunienne, sur l’interruption volontaire de grossesse, au contenu idéologique pour le moins ambigu si ce n’est franchement réactionnaire.

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Le drapeau

Par Jean Zay

pacifisme

Ils sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là.
Quinze cent mille dans mon pays, Quinze millions dans tous les pays.
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore…
Quinze cent mille dont chacun avait une mère, une maîtresse,
Des enfants, une maison, une vie un espoir, un cœur…
Qu’est ce que c’est que cette loque pour laquelle ils sont morts ?
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
Anéantis dans le fumier d’un champ de bataille,
Quinze cent mille qui n’entendront plus JAMAIS,
Que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
Quinze cent mille pourris dans quelques cimetières
Sans planches et sans prières…
Est-ce que vous ne voyez pas comme ils étaient beaux, résolus, heureux
De vivre, comme leurs regards brillaient, comme leurs femmes les aimaient ?
Ils ne sont plus que des pourritures…
Pour cette immonde petite guenille !
Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement,
Oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes
Pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicle sous tes plis
Je te hais au nom des squelettes… Ils étaient Quinze cent mille
Je te hais pour tous ceux qui te saluent,
Je te hais à cause des peigne-culs, des couillons, des putains,
Qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre,
Je hais en toi toute la vieille oppression séculaire, le dieu bestial,
Le défi aux hommes que nous ne savons pas être.

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Le Patriotisme de Jean Zay passe par le pacifisme

—Par Olivier Loubes (Historien) —
jean_zayL’entrée de Jean Zay au Panthéon semble provoquer une polémique dans des milieux « patriotiques » autour d’un texte de 1924 intitulé Le Drapeau. Si ce poème n’a jamais posé de problème « patriotique » aux républicains qui le connaissent, il reste un marqueur de haine pour les antirépublicains et il peut s’avérer un objet de doute pour ceux qui découvrent un texte pourtant typique des années 1920.

Le Drapeau que Zay a écrit à 19 ans, en 1924, à l’occasion d’un jeu littéraire d’étudiant est un poème en prose, humaniste, empli de la fureur d’une génération qui rejette la culture de guerre après y avoir adhéré de tout son cœur à l’école de 14-18.

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PULL! ou de l’ironie aux Antilles

Texte et mise-en-scène de Hervé Deluge

—par Daniele Daude —
pullD’une perspective théátrologique une pièce mise en scène par son auteur suscite de premier abord une certaine méfiance. Le texte, la dramaturgie et la mise-en-scène étant ici liés par une même personne dans des exercices historiquement et artistiquement distincts un regard critique devra interroger tant l’autonomie que l’équilibre des genres. Les composantes théâtrales devant être considérées aussi bien séparément que dans leur interdépendance globale il convient d’interroger les constructions dramaturgiques (texte, musique, conception scénique, régie lumières, chorégraphie etc.) aussi bien dans leur rapport aux thématiques abordées et que dans les moyens scéniques déployés pour y répondre.

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Kaaris, l’effet flow lent

A 34 ans, le rappeur de Sevran au ton crépusculaire, propulsé par Booba, est devenu le maillon fort du hip-hop hexagonal.

— Par François-Luc Doyez —
kaarisDix ans pour essayer, quarante secondes pour réussir. Après une décennie dans l’ombre, la carrière de Gnakouri Okou, alias Kaaris, a décollé avec les douze mesures sur le titre Kalash. Le rappeur de Sevran (Seine-Saint-Denis) a été invité sur l’album de Booba à côté de poids lourds américains, Rick Ross et 2 Chainz. Il est alors presque inconnu, mais son petit couplet marque durablement les blogs spécialisés et les réseaux sociaux. Son flow lent, puissant, son écriture visuelle et macabre donnent aux thèmes éternels du rap hardcore, la violence, la drogue et les filles, une tonalité crépusculaire qui aligne les planètes du hip-hop. «Continue à glousser / J’te fume et je roule un trois feuilles / Tes ongles continuent à pousser / Tu pourras griffer ton cercueil.»

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« Une histoire banale » : un film pour 8.000 euros!

Avec cette somme dérisoire et trois semaines de tournage, Audrey Estrougo réussit une œuvre sensible sur l'itinéraire d'une victime d'un viol.

— Par Jean-Pierre Lacomme —

une_histoire_banaleLa voix est douce, ce qu’elle filme est fort. Une histoire banale est né d’un refus et d’une révolte. Le refus : celui des producteurs et distributeurs de financer un long métrage sur les femmes en prison, Taulardes. « Ce ne sont certainement pas des considérations économiques qui allaient m’empêcher de tourner. Par ailleurs, je suis très obstinée », assène gentiment mais fermement Audrey Estrougo, 30 ans, dont la profession de foi est de « témoigner de son temps. Je n’ai rien contre le cinéma de distraction mais… » La révolte? Comment le viol est perçu. « Qu’est-ce que c’est que cette société qui considère souvent que la victime d’un viol l’a un peu cherché ne serait-ce que par sa façon de s’habiller? C’est intolérable. Pas seulement comme cinéaste, j’ai voulu faire part de mon indignation citoyenne. »

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« Heli » : une monographie mexicaine

Film mexicain d'Amat Escalante avec Armando Espitia, Andrea Vergara, Linda Gonzalez (1 h 45). A Madiana.

— Par Roland Sabra —
heli-2La séquence d’ouverture signe le climat du film. Un plan fixe sur sur une chaussure cloutée qui maintient sur le plateau d’une camionnette une tête ensanglantée. A ses cotés, tête-bêche, un cadavre. Travelling vers l’avant du pick-up sur la nuque du conducteur, celle du passager et sur le faisceau des phares qui éclairent une route poussiéreuse. La voiture s’arrête au bord d’un hameau. Plan général sur la camionnette, la route et la passerelle pour piétons qui l’enjambe. Sortie des passagers qui transportent le mort et le prisonnier sur le pont, matraquent le rescapé, le laissent inanimé et pendent le cadavre au bout d’une corde du haut de la passerelle.  Pas d’explications.

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Lycée Joseph Zobel : Journée Verte le 11/04/2014

journee_verte-2A l’initiative des élèves de la terminale littéraire une journée verte sera organisée vendredi 11 avril 2014 de 7h30 à 12h30 à destination du grand public au lycée Joseph Zobel à Rivière-Salée.

Respect de la nature
Responsabilité de chacun dans cette lutte
Réussite aujourd’hui et demain

Dans le cadre de cette journée,nos buts sont d’affirmer la biodiversité comme patrimoine commun de l’humanité , d’affirmer le droit de chacun à une alimentation saine et de développer la relation de l’individu avec la culture et l’économie locale et solidaire.

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La grande musique noire, brasier de résistance

L’exposition de la Cité de la musique, «Great Black Music», questionne, au-delà du mouvement musical, les contextes historiques, sociologiques, politiques… Avec maestria.

— Par Fara C. —
great_black_musicÀ travers des centaines de documents sonores et audiovisuels, que l’on consulte de façon interactive, l’exposition «Great Black Music» interroge les processus historiques, sociologiques, politiques… Elle démontre avec maestria, à l’instar du captivant livre éponyme (ouvrage collectif dirigé par Emmanuel Parent), que la Great Black Music « transcende toute approche ethniciste, nationaliste ou raciale », selon les mots de Marc Benaïche, commissaire de l’exposition et fondateur du magazine Mondomix.

Nous avons souvent évoqué, dans nos colonnes, l’extraordinaire retournement de situation qu’illustre l’odyssée de la Great Black Music, notion initiée dans les sixties par l’Art Ensemble of Chicago.

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«Shoah et Rwanda, des références communes»

Vingt ans après le génocide, l’historien Jean-Pierre Chrétien analyse la logique qui a conduit au projet d’extermination des Tutsis

— Par Catherine CALVET et Maria MALAGARDIS—

genocide_rwandaisVitrail, après les massacres. Mémorial de Gisozi (Kigali)

Près d’un million de morts en seulement cent jours : le génocide de la minorité tutsie, qui s’est déroulé au Rwanda il y a exactement vingt ans, constitue la plus fulgurante tentative d’extermination de l’Histoire contemporaine. Pourquoi cet événement reste-t-il si mal connu, et si peu reconnu ? C’est une des interrogations à laquelle tente de répondre l’historien Jean-Pierre Chrétien dans son dernier livre, Rwanda, Racisme et Génocide, l’idéologie hamitique (1). Ce spécialiste de l’Afrique des Grands Lacs y analyse aussi les raisons qui ont rendu possible un tel massacre. Car il a fallu des années de propagande, de falsification de l’Histoire, imposée notamment par le colonisateur, et de stigmatisation de l’Autre pour convaincre les esprits de la nécessité du pire.

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Les génocidaires, des hommes ordinaires

— Par Daniel Zagury (Psychiatre des hôpitaux)—

genocidairePhoto de Pascal Simbikangwa fournie par Interpol. L’actualité des procès de présumés génocidaires rwandais a renouvelé cette interrogation lancinante : comment des hommes ordinaires peuvent-ils se livrer à de telles atrocités, sans en éprouver le moindre remords ? Je me joins aux voix qui se sont fait entendre pour établir des analogies entre Shoah et génocide du Rwanda. Les différences historiques, géopolitiques, culturelles et technologiques sont majeures. Pourtant, en m’appuyant sur mon expérience des tueurs en série, il m’est apparu possible de décrire un ensemble de conditions psychiques facilitatrices, sorte de constellation psychique commune à des actions criminelles aussi dissemblables.

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Jorge Pineda « La pratique de l’utopie… »

De l'esprit et de de l'esthétique

— Par Christian Antourel —
jorge_ppinedaLa semaine passée a vu s’achever une exposition de toute beauté. Jorge  Pineda  fait advenir ce qui n’a pas de visage, l’âme, la conscience, la  mémoire. Excepté pour sa série de chiens qui eux, paradoxalement ont un   regard presque humain. Figures sans visage, où celle du dessin rejoint celle du destin dans son mystère incarné dans le souffle. Le stylo est l’arme avec laquelle l’œuvre prend chair. Ses sculptures, aveugles toujours, sont légères… légères.

Les dessins de Jorge Pineda sont riches en volumes purs et pauvres en ornements. Il prend un malin plaisir à délayer son œuvre dans une figuration à la légèreté évidente.

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