—Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret.—
Nul besoin d’hallucinogènes métaphysiques pour ses convictions. La spontanéité créative de Pôglo suffit à son œuvre, à sa brillance psychédélique, révélatrice de l’âme, et pour en exprimer la poésie.
Peintre, disciple d’une terre promise, flottant sur les artères subliminales d’un festival des avant-gardes, «One love Africa. » En plein revival initiatique, comme d’autres font des voyages astraux mais immobiles, Pôglo semble succomber aux sirènes d’une vie oubliée. Il va droit au but, l’idée se dégage d’emblée. Fils elliptique d’une Afrique en expérience totale, et méditation disciplinée, il a des « yeux-mandalas » iris pyramidal. Pupilles dilatées à l’infini, son œuvre se repait de belles pulsations stroboscopiques pour nous perdre dans l’abîme de tableaux et scènes en miroir. On pourrait supposer que cette pensée, ce refus d’ajouter des objets à un monde qui en est déjà saturé, s’inscrit spécifiquement dans le contexte d’un retour probable au berceau de l’humanité. Pôglo veut créer une sorte d’effacement des frontières, entre les contenus qui sont mis sur le même plan.