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« Dans la cour » : le don de toit

Pas programmé en Martinique

—Par Sorin Etienne —

dans_la_courAvec son dernier film, Pierre Salvadori signe une comédie dépressive sur un immeuble gagné par la mélancolie. Avec Gustave Kervern et Catherine Deneuve, tous les deux merveilleux.
«Les films devraient refléter la possibilité d’être un humain sur la terre.» Pierre Salvadori aime bien cette phrase de Serge Daney. Elle touche une note fondamentale chez ce metteur en scène de comédies planantes, glissantes, dérapantes, qui décollent de la réalité pour essayer des possibilités inédites d’être humain, à coup d’arabesques fantasques. «J’ai souvent filmé des gens qui n’ont pas le mode d’emploi», dit le cinéaste des Apprentis, Comme elle respire, Après vous…, De vrais mensonges. Il récidive avec son nouveau film.

Dans la cour, conte de la folie ordinaire où la folie est plus poétique que pathologique. La caméra s’installe dans un immeuble parisien en même temps que le nouveau gardien, Antoine (Gustave Kervern, tout en douceur bienveillante et en vulnérabilité).

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Regard sur l’héritage contrasté de Mandela

Documentaire. Khalo Matabane donne à voir une réflexion personnelle sur l’héritage de Madiba, et nous livre son rapport à l’homme et à l’histoire de son pays.

— Par Audrey Loussouarn —

Nelson Mandela et moi. Arte,mandela-360

Les marques de son passage sont bien là, 
incrustées dans l’esprit de tous les Sud-Africains. Car, bien sûr, l’apartheid a été décimé, enterré. Mais qu’en est-il des inégalités de richesse et 
de chance devant l’accession à une vie décente ? Khalo Matabane a baigné dans le mythe de Nelson Mandela. C’est lui, qu’il interpelle sous forme de lettre adressée à son « cher Tata Mandela ». Il l’admire, lui qui a dit au revoir à son enfance en même temps qu’à l’apartheid. Mais, loin de l’aveuglement, il dresse un état des lieux, qu’il veut objectif, de l’héritage de l’ex-président sud-africain.

Dans sa jeunesse, il l’a imaginé comme un surhomme, mi-homme, mi-bête. « Quand je suis né, tu étais déjà en prison depuis plus de dix ans. Et pourtant, aux yeux de ma grand-mère, tu étais un héros. Je n’ai jamais douté de son jugement », lui dit Khalo Matabane.

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Les jeunes, fortement influencés par les codes du X

— AFP—
xxx_moviesÉpilation intégrale, organes surdimmensionnés… source de complexes et frustration, les standards du porno transpirent dans les pratiques sexuelles et la conception qu’ont du corps les jeunes générations.

Plus d’un tiers des hommes de moins de 25 ans admettent avoir été déjà été complexés par la taille de leur pénis en regardant un film porno, révèle une enquête Ifop publiée jeudi.

Ces films peuvent générer des complexes chez les garçons mais répandent aussi des codes sexuels, comme l’épilation intégrale, d’après cette enquête réalisée pour Tukif.com, site pour adultes.

«Le sexe glabre vu dans les films X s’impose de plus en plus comme la norme du corps féminin désirable aux yeux des hommes parmi les jeunes générations où la consommation de porno est la plus forte», remarque François Kraus, directeur d’études à l’Ifop.

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Une « Rencontre » qui fait pschitt

Malgré la présence de Sophie Marceau et de François Cluzet, le nouveau film de Lisa Azuelos, , rate complètement sa cible. A Madiana le 25 avril

— Par Pierre Vavasseur —
une_rencontrePierre (François Cluzet) et Elsa (Sophie Marceau) se plaisent. Problème : il est marié depuis quinze ans et elle n’aime pas sortir avec des hommes mariés. Pierre (François Cluzet) et Elsa (Sophie Marceau) se plaisent. Problème : il est marié depuis quinze ans et elle n’aime pas sortir avec des hommes mariés. | (Prod.)
Elsa est une romancière à succès, divorcée, maman d’ados et libre d’aimer qui elle veut. Pierre est avocat, marié et il aime sa femme autant que ses enfants. Ils se croisent lors d’un Salon du livre à Rennes. Ils se recroisent et sont sérieusement attirés l’un par l’autre. Vivront-ils cette histoire ? Non, ils ne la vivront pas. Faut pas déconner non plus.
Voilà le postulat de départ et d’arrivée d’« Une rencontre », le nouveau film de Lisa Azuelos, portée par deux succès, « Comme t’y es belle » et « LOL », adapté aux Etats-Unis, mais dans lequel il ne se passe rien.

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Césaire, Neruda, Tagore, pour un universel réconcilié

24 avril - 01 septembre 2014, Jardins de l’ancien Hôtel de ville. Du Lundi au Vendredi de 7h à 18 h. Le Samedi de 8h à 13 h

universel_reconcilieL’exposition mise en place vise à porter un regard croisé sur les pensées communes développées dans les oeuvres littéraires des trois grandes figures de la littérature que sont Aimé CÉSAIRE, TAGORE et Pablo NERUDA, en mettant en lumière leur valeur universelle d’ humanisme ainsi que leurs luttes contre toutes les formes d’oppression subies par les peuples à travers le monde.
La Ville de Fort-de-France souhaite dynamiser son attractivité en proposant une manifestation d’envergure internationale et en créant une synergie des
offres culturelles entre l’Espace Muséal Aimé Césaire, le Théâtre Aimé Césaire, le banc Césaire et l’Espace Culturel Camille Darsières, en proposant un panel d’activités culturelles, gratuites et tous publics.

Le programme « Rabindrânâth Tagore, Pablo Neruda et Aimé Césaire pour un universel réconcilié », de l’UNESCO

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Un chargeur unique pour appareils électroniques ? Pas si simple!

connecteursL’Union européenne veut imposer un chargeur unique pour les appareils électroniques, mais ce ne sera pas simple à mettre à en œuvre.
La multiplicité des chargeurs et des connecteurs pour les appareils électroniques, c’est un vrai cauchemar. Tout le monde est d’accord. En plus, c’est mauvais pour la planète à cause des tonnes de chargeurs que l’on jette à chaque nouvelle génération de produits.

La Commission européenne souhaite donc que d’ici à trois ans il n’existe plus qu’un seul système pour charger les smartphones, les tablettes et les GPS. Mais ce n’est pas si simple.

La situation s’est déjà un peu améliorée depuis la première tentative européenne en la matière en 2011. Il fut un temps où chaque téléphone ou presque avait son propre connecteur.

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Jazz, une ode au désir et à la conscience

jazz_manLe coffret de l’anthologie

Avec ses conférences et sa superbe anthologie « Jazz Magazine Jazzman – Les grandes voix Jazz, Blues et Soul », le spécialiste Lionel Eskenazi comble les mélomanes.

La Great Black Music est bien davantage qu’une expression stylistique. Ce grand mouvement musical n’a cessé de porter en lui les graines de la résistance. On le vérifie aisément avec la précieuse anthologie en 5 CD et en 100 titres, « Jazz Magazine Jazzman – Les grandes voix Jazz, Blues et Soul » (1925-2009), disponible pour seulement 23 euros. Plume émérite du mensuel « Jazz Magazine – Jazzman », Lionel Eskenazi, dont nous vous livrons une interview ci-dessous, a veillé à effectuer une sélection représentative de la démarche de l’historique magazine : éclectisme et exigence musicale, science et conscience.

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« Tambours croisés »

Un projet musical et patrimonial élaboré sur la base des musiques traditionnelles : gwoka, bèlè, maloya.

— Dossier de presse —

tambours_croises-b-2014Le CCR Domaine de Fonds Saint-Jacques vous convie samedi 26 avril à 19h00 à la découverte du projet musical « Tambours croisés »,

Née en 2011, cette aventure musicale & humaine a remporté un succès auprès des publics et des institutionnels. Pour la première fois, des chanteurs & joueurs de tambours, de Martinique, Guadeloupe, et Réunion étaient réunis pour jouer ensemble leur patrimoine commun dans leurs iles.
Cette seconde édition confirme l’impact de ce projet musical & patrimonial. Sur la base des musiques traditionnelles :gwoka, bèlè, maloya, ces musiciens, riches de leurs longs échanges ont bâti un répertoire explosif avec leurs voix & tambours pour seule instrumentation.
Cette troisième édition invite la Guyane avec deux artistes réunis par la tradition mais aux modes d’expression différents.
Guyane : Mc-Lilee – chant & Christopher Clet – tambours
Guadeloupe : Jakline Etienne – chant & Joël Jean – tambours
Réunion : Granmoun Sello – chant & Zelito Deliron – tambours
Martinique : Nenetto – chant & Claude Jean-Joseph – tambours.

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La Martinique, royaume des fast food

Ouverture cette semaine des 18ème et 19ème fast food. Par rapport au nombre d'habitants, l'île est le plus gros marché de la Caraïbe

hamburger_fritesLes fast food sont très souvent associés à la malbouffe, à une mauvaise alimentation : quels sont les effets, les conséquences sur la santé des fast food ?
Au mépris des besoins diététiques, différents par rapport à l’âge et à l’activité des personnes, la nourriture des fast food est une vaste étendue d’homogénéité.
En effet, que vous soyez un enfant, un adolescent, un adulte, une personne âgée, malade ou en bonne santé, actif ou sédentaire, enceinte, etc.
Le célèbre hamburger – frites est à la base de tous les repas dans la restauration rapide. Danger!

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L’obésité des ados variable selon l’origine ethnique?

obesite_noireLes ados noires, hispaniques et indiennes d’Amérique auraient deux à trois fois plus de probabilités d’être en surpoids que les adolescentes blanches, révèle une étude américaine.
La prévalence de l’obésité chez adolescentes afro-américaines a augmenté au cours des dix dernières années. Elle s’est stabilisée chez les hispaniques et a diminué chez les adolescentes blanches, révèle une étude publiée lundi aux Etats-Unis.
Les chercheurs ont étudié des données sanitaires de plus de huit millions d’élèves âgés entre 8 et 17 ans, collectées entre 2001 et 2008 en Californie.
L’étude, publiée dans la revue Pediatrics, révèle que les adolescentes noires, hispaniques et indiennes d’Amérique ont deux à trois fois plus de probabilités d’être en surpoids que les adolescentes blanches.

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Il faut diviser notre consommation de sucre par trois !

Le professeur Didier Raoult nous sensibilise une nouvelle fois aux ravages du sucre, deuxième cause de mortalité dans les pays développés.

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L’Organisation mondiale de la santé a récemment recommandé de freiner notre consommation de sucre. Soit, pour un adulte, six cuillères à thé par jour – moins que le contenu d’une canette de soda – et, pour un enfant, à peine trois cuillères à thé par jour ! Pas étonnant. Le sucre constitue probablement, après le tabac, la première cause de mortalité dans le monde développé.

Une étude édifiante vient de mettre en évidence que l’apport de quantité importante de sucre chez les drosophiles – une espèce de mouches qui figure parmi les animaux les plus utilisés dans les laboratoires – suffisait à leur donner du diabète de « type 2 » ou diabète sucré (1) ! Cette fois, il ne s’agit plus d’un simple lien statistique, mais d’un modèle expérimental, qui démontre que le sucre suffit à lui tout seul à transformer un animal (ou un homme donc) en diabétique !

À partir du XVIIe siècle, la production massive de sucre en Amérique et aux Antilles a entraîné l’explosion de sa consommation, justifiant l’esclavage et la traite négrière.

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« Les Yeux Jaunes des Crocodiles » : aussi léger qu’un bulldozer

A Madiana les 22 et 23 avril 2014

— Par Nathalie Simon —
les_yeux_jaunesLE NANAR DE LA SEMAINE – Pas réaliste pour deux sous, la comédie de Cécile Telerman, adaptée du bestseller de Katherine Pancol, est filmée à coups de serpe, malgré des intentions louables.
Deux sœurs aussi différentes qu’une chinoise et une suédoise mènent deux styles de vie opposés. La première, Iris, Emmanuelle Béart, une bourgeoise superficielle et coquette mariée à un mari riche (Patrick Bruel très bien) habite un appartement avec une belle hauteur de plafond dans un quartier privilégié. La seconde, Joe (le surnom de Joséphine), Julie Depardieu, vit à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, elle est historienne, chercheuse au CNRS et économise pour élever seule ses deux filles. Son époux (Samuel le Bihan) s’est enfui avec la coiffeuse manucure du supermarché d’à côté.

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Jenny Alpha aurait eu 100 ans aujourd’hui

— Par  Ozoua Soyinka —

jenny_alphaJenny Alpha est une chanteuse et comédienne française née le 22 avril 1910 à Fort-de-France (Martinique) et morte le 8 septembre 2010 à Paris. Issue d’un milieu aisé, elle arrive à Paris en 1929 pour faire ses études et devenir institutrice. Elle laisse ses études de côté pour se consacrer à sa passion, le théâtre.

La période coloniale l’empêche de percer au théâtre, où Jenny Alpha fut confrontée aux préjugés de couleur. Elle se tournera vers le music-hall où elle commencera une carrière de chanteuse. Durant la guerre elle s’engage dans la résistance. Après guerre son combat sera la reconnaissance de la culture créole dans la mouvance de la Négritude.

L’anthologie Hommage à Jenny Alpha, une femme d’exception est le témoignage d’une femme qui a su dire non à la médiocrité pour Être ce qu’elle devait Être : comédienne !

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Noir de boue et d’obus

De la compagnie Difé Kako de Chantal Loïal . Le 29 avril et le 30 avril à 9h30 (scolaires, première partie assurée par les élèves du lycée Schoelcher) et le 30 avril à 20h.

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Inscrit à la Mission du Centenaire de la Première Guerre Mondiale, Noir de boue et d’obus exhume des tranchées, la mémoire des poilus venus de l’Empire colonial français. Avec sa compagnie Difé Kako, Chantal Loïal restitue une dignité à des hommes voués au sacrifice.
DU GRONDEMENT des mitrailleuses, du crépitement de la pluie, jaillissent des rythmes africains, antillais. Embourbés dans leur destin, piégés par la violence de la guerre, défaits de tout espoir de liberté, ces hommes ravivent leur lignage, leur héritage. Comment pourraient-ils tenir sans leur culture ? Comment survivre dans ce bourbier putride à des milliers de kilomètres de leurs maisonnées ?
Originaires du Maghreb, du Sénégal, de la Guadeloupe et de la Martinique, des centaines de milliers de soldats de l’Empire colonial français ont payé l’impôt du sang.
Si la grande faucheuse n’a épargné ni noir ni blanc, l’armée française a été moins égalitaire.

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« Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu? », un film au rythme infernal

Le film de Philippe de Chauveron met les pieds dans le plat des mariages mixtes et des préjugés… Très drôle. A Madiana le 24 avril 2014

—Par Danielle Attali —

fait_bon_dieuUn musulman, un juif, un Chinois, bienvenue en France, dans la nouvelle famille Verneuil, dont les parents, Claude et Marie (Christian Clavier et Chantal Lauby), n’imaginaient sûrement pas en élevant leurs quatre ravissantes filles que trois d’entre elles convoleraient de façon si inattendue. Et qu’ils devraient faire le deuil de leur rêve de gendre idéal, de cérémonie à l’église, de petits-enfants blonds et blancs et bien d’autres choses encore. Vous pensez « préjugés et racisme »? « Pas du tout, répond le père, je suis gaulliste. » Alors quand leur dernière fille leur annonce qu’elle a rencontré un jeune catholique, les Verneuil de Niort se sentent à nouveau pousser des ailes. Sauf que celle-ci a omis de préciser que le futur gendre était noir…

Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu?, c’est un peu le croisement du sketch irrésistible de Muriel Robin, Le Noir, et de Devine qui vient dîner?, version comique.

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Décès de l’ex-boxeur «Hurricane» Carter, symbole des erreurs judiciaires

— Par AFP —

hurricane_carterSymbole des erreurs judiciaires après avoir été incarcéré à tort pendant 19 ans, l’ex-boxeur américain Rubin «Hurricane» Carter, dont l’histoire avait été chantée par Bob Dylan et portée au cinéma par Denzel Washington, est décédé dimanche d’un cancer.

«Here comes the story of the Hurricane…», entonne Bob Dylan dans le refrain de sa chanson: «Voici l’histoire de +Hurricane+, l’homme que les autorités ont blâmé pour un crime qu’il n’avait jamais commis, puis mis dans une cellule. Mais un jour il aurait pu être le champion du monde».

Le texte co-écrit en 1975 par Dylan et Jacques Levy raconte la vie de cet ancien champion de boxe noir américain, affublé pendant sa courte carrière sportive du surnom «Hurricane» (ouragan), avant d’être enfermé pendant 19 ans dans une prison du New Jersey pour le meurtre de trois Blancs, dont il a ensuite été totalement innocenté.

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« Le devoir de mémoire est devenu un slogan productiviste »

Essai sur la valorisation du meurtrier de masse dans la littérature, les arts, la pensée et l’impensé contemporains.

charlotte_lacosteINTERVIEW – Commémoration du génocide au Rwanda, figure du nazi dans la littérature, centenaire de la Grande Guerre… « Séductions du bourreau » nous rappelle qu’il ne faudrait pas que la fiction éclipse le témoignage.

Comment en êtes-vous venue à vous intéresser à la représentation du bourreau dans la littérature?
Je n’y suis pas venue par fascination pour la figure du meurtrier. Ma thèse portait sur les témoignages de victimes de violences politiques qui ont pris la plume pour décrire leur expérience. Or je me suis aperçue que leurs récits avaient trouvé peu d’échos auprès du public, qui s’est toujours montré plus attiré par la prose flamboyante des romans historiques. Ce désintérêt est aussi vieux que le genre : lors de la Première Guerre mondiale déjà, la probe simplicité des témoignages avait nui à leur reconnaissance, le roman de guerre bénéficiant d’un préjugé favorable. C’est ce qui explique que les textes les plus lus aujourd’hui encore à propos de la Grande Guerre soient les romans de Barbusse et Dorgelès.

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Invitation au Théâtre de l’Histoire

luttes_ouvrieresCie Téatlari – Théâtre des cultures créoles
Confédération Générale du Travail de la Martinique (CGTM)
Invitation au Théâtre de l’Histoire Mercredi 30 avril et Jeudi 1er mai 2014 à 18h30 – La cour de la Maison des Syndicats Bd Général de Gaulle à Fort de France
UN SIECLE DE MEMOIRES ET DE LUTTES OUVRIERES EN MARTINIQUE
Promouvoir la culture ouvrière en Martinique et restituer aux travailleurs martiniquais – particulièrement aux plus jeunes – l’histoire de leurs luttes, des victoires sociales obtenues, trop souvent méconnues voire occultées …

24 avril au 1er mai – Exposition de photographies – des grandes figures de la CGTM ; – de la Grande grève de février 2009 réalisée par la CGTM et Jean Guy CAUVERT / CMAC

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UAG : comment accepter l’inacceptable ?

uag Entant qu’universitaire, femme, mère et citoyenne, la vérité doit être dite sur ce que Corinne Mencé-Caster vit depuis plusieurs mois et qui, par-delà sa petite personne, a des répercussions très lourdes sur l’enseignement supérieur et la recherche dans nos régions.
Comment expliquer qu’une institution, comme l’UAG, qui a mis entre 30 et 40 ans à se construire, puisse exploser en moins de 6 mois, au point que soient envisageable la création de trois micro-universités ?
Comment ne pas établir un lien entre les audits lancés, la politique de rationalisation et d’assainissement mise en œuvre, la volonté de transparence avec la communauté et cette subite explosion ?
Pourquoi ce déchaînement de passions et de violences envers une femme présidente, démocratiquement élue ? Envers une équipe de gouvernance qui manifestement s’essaie à déployer un outil sain et solide au service de nos jeunes, moins jeunes et de nos territoires ?

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Harcèlement de rue : « Me siffler n’est pas un compliment! »

me_siffler—Par Hermance Murgue—
Un collectif s’est monté à Paris pour lutter contre le harcèlement de rue, ces actes non répréhensibles par la loi et qui commencent souvent par de la drague indésirable. Au menu, tractages et affichages, sur le terrain comme sur le web.
Une étude de l’Insee révèle que 20% des femmes de 18 à 29 ans disent se faire injurier au moins une fois par an dans la rue.

Collectif harcèlement de rue

Remarques gênantes, sifflements, insultes… Tous les jours, les femmes, peu importe leur âge ou leur physique, sont confrontées au harcèlement de rue. Il y a deux ans, la réalisatrice belge Sofie Peeters a mis en lumière ce phénomène avec Femme de la rue, un documentaire sur le sexisme ordinaire à Bruxelles.
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En France, des acteurs souhaitent, eux aussi, dénoncer cette pratique. C’est le cas du collectif « Stop harcèlement de rue », né le 13 février à Paris. Inspiré de son grand frère américain « Stop street harassment », il s’est fait connaître grâce à une tribune publiée dans Libération, à l’occasion de la semaine internationale contre le harcèlement de rue qui a eu lieu début avril.

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Barbara Cassin : « Le problème est la prétendue objectivité du chiffre »

—Propos recueillis par Julie Clarini—

derriere_les_grillesDepuis le lancement de l’Appel des appels, en 2008, dénonçant une « idéologie de l’“homme économique” », qui expose les professionnels et les usagers des services publics « aux lois “naturelles” du marché », plusieurs ouvrages collectifs ont approfondi la critique de l’évaluation tenue comme le creuset de toute réforme. Le plus récent, Derrière les grilles, qui rassemble des contributions sur l’obsession chiffrée dans la sécurité, le dépistage, le soin ou l’enseignement, est dirigé par la philosophe Barbara Cassin.

Lire le dossier « Big Data vous regarde! »

Si l’on récuse les chiffres et l’évaluation, comment faire tenir le monde droit ? N’avons-nous pas besoin de critères objectifs et partagés sur lesquels se mettre d’accord ?

D’abord, on peut partager des critères qui ne soient pas chiffrés. Ensuite, le problème est la prétendue objectivité du chiffre.

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Pôglo : Swett Africa

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—Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret.—

Nul besoin d’hallucinogènes métaphysiques pour ses convictions. La spontanéité créative de Pôglo suffit à son œuvre, à sa brillance psychédélique, révélatrice de l’âme, et pour en exprimer la poésie.
Peintre, disciple d’une terre promise, flottant sur les artères subliminales d’un festival des avant-gardes, «One love Africa. » En plein revival initiatique, comme d’autres font des voyages astraux mais immobiles, Pôglo semble succomber aux sirènes d’une vie oubliée. Il va droit au but, l’idée se dégage d’emblée. Fils elliptique d’une Afrique en expérience totale, et méditation disciplinée, il a des « yeux-mandalas » iris pyramidal. Pupilles dilatées à l’infini, son œuvre se repait de belles pulsations stroboscopiques pour nous perdre dans l’abîme de tableaux et scènes en miroir. On pourrait supposer que cette pensée, ce refus d’ajouter des objets à un monde qui en est déjà saturé, s’inscrit spécifiquement dans le contexte d’un retour probable au berceau de l’humanité. Pôglo veut créer une sorte d’effacement des frontières, entre les contenus qui sont mis sur le même plan.

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« Alé Vini » de Victor Permal : Releveur de traces de civilisation

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret.—
ale_vini« Alé vini, » un titre invitant à ne point se satisfaire d’un seul regard, ni d’un regard sous le même angle. Déambuler dans le temps, dans l’espace, dans notre pays tranquillement. Regarder notre environnement, peut-être valoriser notre « Lakaye nou »

Face aux hypothèses proliférant sur le caractère temporel de la peinture, faut-t-il prendre en considération les dimensions spatiales de cette académie ? Une théorie de la peinture comme espace et dans l’espace s’avère peut-être indispensable pour comprendre les formes comme les enjeux esthétiques qui sous-tendent cette sphère artistique
Comme point de départ et comme ligne d’horizon de l’analyse de la peinture un blocage entre un objet et son impossible étude : le dilemme de l’artiste et son mouvement pictural.

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Les 67 personnes les plus riches possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres

augmentation_inegalitesLes 67 personnes les plus fortunées de la planète possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Les inégalités se sont à nouveau aggravées, estime mercredi l’ONG Oxfam, qui exhorte le FMI et la Banque mondiale à agir.

« Les inégalités extrêmes se sont aggravées », constate l’organisation de lutte contre la pauvreté dans un communiqué. C’est que l’année dernière, le club des ultra-riches possédant autant que les 3,5 milliards d’humains les plus pauvres comptait 85 membres. Il n’en faut plus que 67. L’ONG Oxfam interpelle le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, qui tiennent leur assemblée générale cette semaine à Washington. « Le président de la Banque Jim Yong Kim et la directrice générale du FMI Christine Lagarde ont abondamment parlé des dangers posés par l’explosion des inégalités. Cette semaine, nous devons voir des actions concrètes pour appuyer cette rhétorique », a plaidé Raymond Offenheiser, président d’Oxfam America.

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Le respect de l’amour (1)

Une vie du Sénégal à la France par Djenaba DIALLO & Michel PENNETIER

djebaba« Elle était satisfaite d’être Khady, il n’y avait eu
nul interstice dubitatif entre  elle et  l’implacable
réalité du personnage de Khady Demba …
A présent encore c’était quelque chose dont elle
elle  ne doutait pas –  qu’elle était indivisible  et
précieuse, et qu’elle ne pouvait être qu’elle-même. »

Marie Ndiaye : «  Trois femmes puissantes »

Avant-propos

Est-il vrai que toute vie, du moment qu’on la perçoit en  sa profondeur, mérite d ‘être racontée ? Est-il vrai aussi, comme le pense Christophe Donner, que l’imagination est plus un obstacle qu’une bénédiction pour un romancier ?  Dostoïevski disait : » Que peut-il y avoir de plus invraisemblable que la réalité ? Jamais un romancier ne proposera d’impossibilités aussi impossibles que celles que la réalité nous présente chaque jour par milliers, sous l’aspect des choses les plus ordinaires ».

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