Pas programmé en Martinique
—Par Sorin Etienne —
Avec son dernier film, Pierre Salvadori signe une comédie dépressive sur un immeuble gagné par la mélancolie. Avec Gustave Kervern et Catherine Deneuve, tous les deux merveilleux.
«Les films devraient refléter la possibilité d’être un humain sur la terre.» Pierre Salvadori aime bien cette phrase de Serge Daney. Elle touche une note fondamentale chez ce metteur en scène de comédies planantes, glissantes, dérapantes, qui décollent de la réalité pour essayer des possibilités inédites d’être humain, à coup d’arabesques fantasques. «J’ai souvent filmé des gens qui n’ont pas le mode d’emploi», dit le cinéaste des Apprentis, Comme elle respire, Après vous…, De vrais mensonges. Il récidive avec son nouveau film.
Dans la cour, conte de la folie ordinaire où la folie est plus poétique que pathologique. La caméra s’installe dans un immeuble parisien en même temps que le nouveau gardien, Antoine (Gustave Kervern, tout en douceur bienveillante et en vulnérabilité).