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Mwen domi déwo (j’ai dormi sous les ponts) ou « La nuit juste avant les forêts » de Bernard Marie Koltès

Vu par José Alpha
la_nuit_juste_avant-alphaPlacés sur la berge d’en face du pont qui enjambe la rivière, vraisemblablement à l’une des sorties de la ville, les spectateurs voyeurs assistent en grimaçant aux délires lucides d’un exclu.  Celui qu’a choisi de nous montrer le comédien Jacques Olivier Ensfelder  (JOE), extrait du Théâtre de Bernard Marie Koltès  « qui exprime la tragédie de l’être solitaire et de la mort ».
Un jeune type échoué à l’une des passerelles d’une existence perdue, qui s’agrippe encore aux pieds d’une sin city (ville du péché) dont les eaux usées charrient hors des murs des tragédies qui nous remuent encore.
C’est dans ce contexte pathétique que José Exélis, le metteur en scène,  raconte sous le lustre d’une bourgeoisie désuète qui pendouille au dessus de l’aire de jeu, l’errance ensorcelée (la drive) identifiée par l’anthropologue Gerry L’Etang, de trajectoires « empêchées, disloquées, révélatrices d’un malaise général dont elles sont les symptômes les plus poignants ».

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« Résistances, Rebellions, Révoltes et Révolutions, Océan Indien, Antilles, France (1750-­1850) »

Le Grand Séminaire d’Histoire des outre mers français (GSHOM)« Résistances, Rebellions, Révoltes et Révolutions, Océan Indien, Antilles, France (1750­1850) »

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GREHDIOM et CAGI-CRPLC (Université des Antilles et de la Guyane) IHRF (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), CRESOI (Université de La Réunion)

Ces dernières années ont vu les études sur la Révolution française se décentrer et prendre davantage en considération les événements qui dans l’Empire colonial français avaient constitué en soi une dynamique révolutionnaire, entraînant en retour dans la métropole un nouveau cycle de radicalisation. Ainsi les rapports entre la métropole et son empire ont pu être repensés dans une interaction féconde, donnant à comprendre la façon dont le débat sur les colonies, sur le statut des personnes, esclaves, libres de couleur, colons, marins et soldats, sur la politique extérieure de la France, se trouvaient au centre de la décennie 1789-1799. Créé à l’initiative de Sudel Fuma (CRESOI) en septembre 2011 lors du colloque organisé à La Sorbonne par L’Institut d’Histoire de la Révolution française, en partenariat avec l’Université des Antilles et de la Guyane (GREDHIOM et CAGI-CRPLC), « Les Colonies, la Révolution française, la loi »1, ce projet de recherche pluriannuel a pour ambition de travailler à dresser la typologie des formes, modalités et stratégies des résistances, soulèvements, révoltes, et révolutions de tous types qui ont pu dans l’espace de l’Outre-mer français incarner autant de formes de contestation face à des situations de domination coloniale diverses et variées.

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Une performance de Jacques-Olivier Ensfelder, entourée d’artifices inutiles

"La nuit juste avant les forêts" à Fort-de-France

 Modifié le 02-02-2014

j-o_ensfelderJacques-Olivier Ensfelder ( photo) fait montre d’un grand talent dans «La nuit juste avant les forêts ». Il portait en lui ce texte comme on garde un mystère. Depuis de longues années. Au fond du cœur. Étranger à lui-même et si proche, comme un enfant qui vous déchire de trop vous ressembler. Il porte le texte qui souvent l’emporte. C’est une bataille douce et douloureuse qu’il livre sur scène, dans une chorégraphie amoureuse avec les mots, les sonorités, les registres de langage, la musicalité de la phrase. Les scansions, les découpes qu’il opère dans le texte, se construisent comme témoignages de fidélité et de reconnaissance, comme preuves d’amour à l’auteur trop tôt disparu. Seul en scène il convoque la multitude des rencontres éphémères, des amoures sans lendemains, des déceptions d’une demande infinie dont l’objet toujours se dérobe à ne pouvoir être nommé. Sec et nerveux, violent et précis le phrasé épouse et enlace le propos, lui accorde des plages de repos, de calme précaire sur fond d’inquiétude sans cesse renaissante.

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Pani moli pour dwa fanm

— Par l’Asociation Culture et Egalité —
ivg_libre_gratuitAttention, en Espagne la liberté des femmes est menacée.
Un projet de loi menace de supprimer le droit à l’avortement pour les femmes espagnoles sauf deux cas particuliers : suite à un viol ayant fait l’objet d’une plainte, ou lorsque la santé physique ou psychologique de la femme est en danger.
L’Espagne peut nous paraitre bien lointaine et notre droit à l’avortement définitivement garanti dans le cadre français. Mais il n’en est rien, l’Espagne est un pays européen comme la France et ce qui s’y passe est le témoin que le droit des femmes à disposer de leur corps est un droit fragile, sans cesse menacé, sur lequel il faut veiller avec la plus grande attention.
Le droit des femmes à l’avortement a été obtenu en France en 1975 au prix de longues luttes menées par des femmes, pour des femmes.

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Qui a peur de l’égalité entre les sexes ?

— Par Comité de l’Association de recherche sur le genre en éducation et formation (ARGEF) —

egalite_hom_femLes milieux intégristes et réactionnaires ont lancé une campagne de désinformation sur la «théorie du genre» à l’école. L’enjeu : l’éducation à l’égalité entre filles et garçons.

Depuis quelques semaines, dans la mouvance de la Manifestation pour tous, une campagne de désinformation est lancée dont le but est de convaincre les parents d’élèves qu’une pernicieuse «théorie du genre» est en train de s’infiltrer à l’Education nationale. Cette «théorie», récemment inventée, fantasmée, par les milieux intégristes et réactionnaires, est accusée de nier à la fois le sexe, l’identité, les goûts et le libre arbitre des enfants.

Plus précisément, ces groupuscules ciblent le dispositif ministériel des «ABCD de l’Egalité» qui ont vocation à permettre aux enseignant-e-s d’aborder l’éducation à l’égalité entre filles et garçons par des séquences pédagogiques au sein de programmes existants : sciences, éducation physique et sportive, maîtrise de la langue, histoire etc.

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La réussite scolaire passe par la fin des stéréotypes

—Par Marie Duru-Bellat (Sociologue)—

scolariteSi l’on n’est guère surpris par la vitesse à laquelle, à l’heure d’Internet, les rumeurs les plus folles se diffusent, on peut l’être davantage face à la violence des polémiques qui accompagnent les premiers pas des ateliers ABCD, visant à lutter contre les stéréotypes masculin/féminin auprès des élèves. Car de quoi s’agit-il ? Non de leur inculquer une quelconque théorie : on l’a dit et répété maintes fois, il n’y a pas une théorie du genre mais des travaux articulés autour de cette notion. Très simple, elle pose que le masculin et le féminin tels que nous les concevons ne découlent pas mécaniquement de la différence des corps mais résultent de constructions sociales variables selon les époques et les lieux.

De nombreux travaux d’anthropologues (ceux de l’ethnologue Margaret Mead dans les années 1960, par exemple) ou d’historiennes (notamment ceux de l’historienne Michèle Perrot dans les années 1990) en attestent. Il ne s’agit pas de nier qu’il y a des hommes et des femmes, mais de poser tranquillement que, au-delà de ce qui est lié strictement à la reproduction (pour ceux et celles qui choisissent de se reproduire), tout est ouvert…

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La philosophie du darwinisme neuronal

— Par Patrick Dupouey, philosophe. —
« Cette conviction d’être un soi, un centre de perceptions, d’états affectifs, de décisions, eh bien, ce sentiment 
est certainement une illusion. »
libre_arbitreLe libre arbitre et la science  du cerveau, de Michael S. Gazzaniga.  Éditions Odile Jacob, 2013, 264 pages, 28,90 euros. Rarement le cerveau aura autant mérité le statut d’objet philosophique que dans la présentation qu’en propose ce livre, dont l’auteur n’est pas lui-même philosophe mais chercheur en neuro-sciences. C’est le chemin qu’a pris, depuis un quart de siècle, ce qu’on appelle la « philosophie de l’esprit » : travailler à partir des données biologiques, dans leur prolongement, et non en se fiant à l’approche exclusivement introspective où l’idéalisme s’est enferré dans l’étude de la conscience.

Que la conscience soit un objet énigmatique, nul ne le nie. Mais c’est, pour les neurosciences et la philosophie de l’esprit, un choix raisonné de ne pas convertir cette énigme en mystère insondable. La réalité des progrès effectués atteste la légitimité de ce pari.

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Carburants : bras de fer des gérants et pétroliers avec le gouvernement

— Par AFP —
pompe_a_essencePétroliers et gérants de stations services des départements d’outre-mer, qui vont fermer leurs entreprises à partir de minuit mercredi, ont entamé un bras de fer avec le gouvernement qui entend réguler cette filière très lucrative.

L’annonce mardi soir de l’intersyndicale des gérants, après avoir quitté des discussions à Bercy, qu’ils allaient fermer les stations pour «une durée illimitée» a provoqué une ruée des automobilistes vers les pompes en Martinique, Guadeloupe, Guyane ainsi qu’à La Réunion, parfois en présence des forces de l’ordre.

A Mayotte, les sept stations ont décidé mercredi après-midi de se joindre au mouvement, déclenchant le même réflexe des habitants, avec son cortège d’embouteillages.

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« La nuit juste avant les forêts » : un texte difficile !

Entretien avec Roland Sabra. Propos recueillis par Yvonne Guilon, journaliste à Radio Caraïbes International (R.C.I.)

la_nuit_juste_avantYvonne Guilon : Comment se présente le texte « La nuit juste avant les forêts » ?
Roland Sabra : « Le texte est difficile ». C’est Bernard-Marie Koltès qui l’écrit dans une lettre à sa mère le 14 juin 1977 peu avant la création de la pièce au festival Off d’Avignon.
Yvonne Guilon : Alors pourquoi le texte est-il difficile ?
R.S. :Pour plusieurs raisons.
Premièrement, parce qu’il est composé d’une seule phrase d’une soixantaine de pages, écrite à la première personne, sans point de ponctuation. C’est dans la découpe qu’il opère dans le texte que le comédien prend ses respirations.
Deuxièmement, la construction du texte relève d’un genre tout à fait particulier. Ce n’est ni un monologue, dans lequel le discours s’adresse à un absent qui pourtant existe, ni un soliloque, c’est-à-dire une adresse du personnage à lui-même sans considération aucune pour un tiers. Le texte est en réalité un quasi-monologue c’est-à-dire un discours adressé à un tiers, présent hors-scène mais dont le spectateur doit très vite avoir la certitude qu’il ne répondra pas.

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« Le rapport entre liberté et numérique n’est pas technique, mais politique »

— Par Pierric Marissal —
espionageLancé[…] à l’initiative d’associations, de magistrats, d’avocats et de chercheurs, l’Observatoire des libertés et du numérique entend dénoncer les dérives de la surveillance massive de la population.

Écoutes massives, fichiers de citoyens tellement nombreux que plus personne ne peut les dénombrer, généralisation de l’identification biométrique… C’est à toutes ces atteintes aux libertés que souhaite s’attaquer l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) lancé aujourd’hui par un collectif d’associations et de syndicats (lire ci-dessous). En constatant que les révélations d’Edward Snowden n’avaient servi qu’à décomplexer l’exécutif français, Dominique Guibert, secrétaire général de la LDH, s’alarme : « Plutôt que de remettre en cause le traité transatlantique, le gouvernement fait voter la loi de programmation militaire qui fixe un cadre légal aux écoutes généralisées en France. »

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Les parutions de janvier 2014

parutionsL’ORDRE VESTIMENTAIRE
De la distinction par l’habillement à la culture de l’élégance
Abou Ndiaye
Dans sa conscience vestimentaire, chacun intègre son genre, âge, (sub)culture ainsi que la beauté et la morale vestimentaires de son époque. Repère identitaire individuel et social, nouvel indice de bien être, le paraître ancre le sujet dans l’ordre social. D’où s’habiller c’est poser un acte politique. Bien qu’en Occident, au lieu d’un affrontement physique, des conflits sur les valeurs sociales prennent pour enjeu la définition des comportements vestimentaires acceptables dans l’espace public.

(Coll. Logiques sociales, 32 euros, 312 p., janvier 2014) EAN : 9782343022543
EAN PDF : 9782336334561

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Des manipulations de statistiques 
pour affoler la population

Faut-il s’inquiéter de voir l’actuel taux de natalité égaler celui de 1918 ?
—Par Éric Le Bourg, Centre de Recherches sur la Cognition Animale, UMR CNRS 5169 Université Paul-Sabatier, Toulouse.—
nataliteL’Insee vient de publier les résultats du bilan démographique de 2013. L’espérance de vie augmente légèrement, 85 ans pour les femmes et près de 79 ans pour les hommes. La fécondité de l’année reste stable, autour de 2 enfants par femme. Au final, la population continue à augmenter légèrement et notre pays, avec environ 800 000 naissances par an, peut programmer aisément les investissements à faire du fait de cette stabilité du nombre de naissances depuis des décennies. Le point négatif serait la mortalité infantile qui ne décroît plus depuis plusieurs années, alors que de nombreux pays européens ont maintenant de meilleurs résultats que la France. Tout irait donc, à peu près, pour le mieux.

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Sons d’hiver, bouillonnements et questionnements

roscoe_mitchellAvec l’ébouriffant Roscoe Mitchell ou le son mortel de Death, avec le guitar hero James Blood Ulmer, le soulman Cody Chesnutt ou la rappeuse Invincible, l’acte artistique rejoint la geste politique.

Qu’est-ce que la musique ? Aux antipodes de l’objet de consommation, séduisant comme un fruit dopé aux pesticides, que fabrique l’industrie, Sons d’hiver nous apporte chaque année des éléments de réponse, des pistes à explorer ensemble. « La musique interpelle le politique dans ses bouillonnements brûlants et dérangeants comme la subjectivité individuelle la plus profonde », souligne Fabien Barontini, ­directeur du festival. Ce n’est pas un hasard si les artistes qu’il invite, en synergie avec les villes partenaires et le conseil général du Val-de-Marne, sont compositeurs – ou, en définitive, « décompositeurs », par leur volonté de disséquer pour reconstruire. Avec eux, la musique est bien plus qu’une affaire de sons : une question de sens.

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Pour des institutions au service de la population

Compte-rendu du  V° colloque du Cercle KOLETETKOLEZEPOL

— Par Robert Saé—
koletetkolezepolKTKZ, CERCLE POUR LA PROMOTION DE LA REFLEXION ET DE L’ENGAGEMENT COLLECTIFS AU SERVICE DE LA MARTINIQUE, a tenu son V° Colloque  le dimanche 26 janvier dans les locaux de la Fédération des Œuvres Laïques à Fort-de France. C’est autour du thème  « RELATIONS ENTRE INSTITUTIONS ET POPULATIONS » que se sont déroulés les travaux. Ceux-ci ont été  introduits par les communications de :
–    Mme Corinne MENCE-CASTER, Présidente de l’UAG
–    M. Eric PICOT, Secrétaire Général de l’UIRM-CFDT, Président du Conseil d’administration de la CAF
–    Mme Danièle LAPORT, sociologue

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Danse avec le loup : « Monsieur, Blanchette et le Loup » de José Pliya

— Par S.L. & R.S. —

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Inspirée de La chèvre de Monsieur Seguin d’Alphone Daudet, du roman Les soleils des indépendances de l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma, et des éleveurs peuhls d’Afrique, la pièce, Monsieur, Blanchette et le Loup forme un diptyque avec une œuvre précédente de José Pliya « Mon petit poucet » créée en 2011. Monsieur, propriétaire terrien a pour seule ambition de vivre seul, en paix avec une compagnie de chèvres qu’il chérit par dessus tout. Descendant d’une famille de nobles dont le rang s’élevait à la hauteur du nombre de vaches possédées, lui n’élève que des chèvres, la vache du pauvre ainsi qu’on la désigne en Asie. Est-ce par goût dénaturé ou par nécessité financière d’une noblesse sur le déclin ?

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Il faut garder une psychiatrie de proximité

—Par Sandrine DELOCHE Pédopsychiatre—
pedopsychiatreErnesto est l’enfant fou et génial de la Pluie d’été, publié par Duras en 1990. Ernesto est en retard sur certaines choses, en avance sur d’autres. Il est «dans sa bulle». Il refuse d’aller à l’école, «parce qu’on y apprend des choses qu’on ne sait pas». Ernesto aurait pu bénéficier de consultations au centre médico-psychologique (CMP) de son quartier. Les CMP font partie des secteurs de pédopsychiatrie mis en place dans les années 70 : structures extra-hospitalières, lieux d’accueil à taille humaine, loin de l’asile, ils sont inscrits dans la ville. Les enfants et leurs parents y viennent plus facilement qu’à l’hôpital, à la recherche d’une adresse pour parler des angoisses, des traumatismes, des difficultés scolaires et autres cauchemars qui peuvent compliquer la vie jusqu’à la rendre impossible. Le travail des équipes de secteur se fait en partenariat avec les écoles spécialisées, les hôpitaux de jour, les jardins d’enfants, dans un maillage local qui permet d’appréhender la complexité d’un symptôme dans son contexte. La proximité avec le lieu d’habitation de l’enfant et de sa famille permet ce travail d’orfèvre, sans lequel bien des instituteurs ne tiendraient pas longtemps, sans lequel la violence des adolescents serait encore plus vive.

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Quand le piano repousse les frontières musicales

beyond_my_pianoAu Théâtre des Bouffes du Nord, se déroule la première édition du festival Beyond my piano, alliant les musiques électroniques.

Nouveau rendez-vous musical, Beyond my piano, n’est pas un simple festival de piano. Véritable laboratoire musical ouvert à la création, il va, ce week-end, faire planer un vent futuriste sur le Théâtre des Bouffes du Nord grâce à la participation de musiciens de renommée internationale qui entendent repousser les « frontières des genres musicaux ». Un voyage orchestré par des pianistes d’aujourd’hui. Issus des scènes classiques, jazz, électro ou pop, ils tenteront de réinventer les sonorités du piano, instrument historique et intemporel capable de tout jouer, des mélodies classiques aux compositions les plus avant-gardistes grâce à l’apport des technologies numériques qui ont permis aux claviers et autres synthés de s’imposer dans le monde des musiques actuelles. Parmi les artistes présents, dimanche 26 janvier (14 heures), la pianiste classique Vanessa Wagner dialoguera avec le musicien électro mexicain Murcof.

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Hayao Miyazaki tire sa révérence

Le maître de l’animation japonaise, qui a annoncé son départ à la retraite, signe un ultime long métrage pour adultes, » Le vent se lève ». 2h06.

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Au Japon, dans les années 1920, Jiro devient ingénieur en aéronautique. Il met son talent au service d’un grand constructeur qui va participer à l’effort de guerre deux décennies plus tard… Pour son dernier film, Hayao Miyazaki, passionné d’aviation, n’a pas choisi la facilité en dressant le portrait de Jiro Horikoshi, qui a créé le célèbre chasseur Zero pour Mitsubishi, utilisé lors du bombardement de Pearl Harbor. Un sujet périlleux, voire « kamikaze » pour le cinéaste, qui change radicalement de registre, et de public. Destiné aux adultes, ce drame est traité avec l’onirisme et la fantaisie qui caractérisent son œuvre, mais aussi avec une gravité et une lucidité bouleversantes. Affranchi des contraintes de narration, le maître signe un récit à la fois dense et elliptique, crépusculaire et solaire, résolument métaphorique et audacieux.

S.B.

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« 12 years A slave » : une fresque, haute de dignité, magnifique.

122_years_a_slaveA Madiana

Avec « 12 Years A Slave », de Steve McQueen, plongée au cœur des plantations d’esclaves en Louisiane
Avec une histoire vraie qui est vraiment une histoire et des comédiens qui vont de Chiwetel 
Ejiofor à Brad Pitt, cette fresque sur l’esclavagisme, haute de dignité, est magnifique.

La liste des nominations aux oscars n’annonce pas automatiquement celle des vainqueurs mais elle est un indice qui témoigne fortement du goût des votants. C’est ainsi que, après avoir déjà été couronné du trophée du meilleur acteur dramatique (attribué à Chiwetel Ejiofor) lors des récents golden globes, 12 Years A Slave vient d’empocher neuf nominations pour les prochains oscars (verdict le 2 mars prochain), ce qui est pour le moins considérable pour un drame d’époque sans effets spéciaux faisant appel à la connaissance historique, à la sensibilité et non à l’adrénaline. Du poids lourd donc, ce qui n’étonnera pas qui a déjà vu les deux premiers chefs-d’œuvre de l’auteur, Hunger et Shame.

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Au-delà du PIB, retrouvons le sens de nos politiques économiques

— Par Eva Sas —

chapeau_bipAujourd’hui, à l’Assemblée nationale, une proposition de loi sur les nouveaux indicateurs de richesse est discutée. L’enjeu est de repenser nos politiques de l’emploi et de réduction des inégalités.

Depuis le rapport commission Stiglitz-Sen-Fitoussi sur la mesure des performances économiques et du progrès social, en septembre 2009, de nouveaux indicateurs ont été mis en place, notamment les enquêtes de l’Insee sur les inégalités de revenus, ou l’empreinte carbone de la France, suivie par le Commissariat général au développement durable. Mais nous devons franchir une nouvelle étape pour que d’autres indicateurs de qualité de vie et de développement durable soient suivis et communiqués au même titre et au même niveau que le PIB, qui constitue aujourd’hui le seul critère de réussite de nos politiques publiques.

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La détresse des femmes, fruit d’une histoire de lutte !

— Par Véronique Séhier (co-présidente du Planning Familial) et Carine Favier (co-présidente du Planning Familial) —

occupe-toi_de_ton_rosaireLe terme « détresse » apparaît en 1974. A cette époque, les femmes qui le pouvaient avortaient à l’étranger. Des avortements clandestins avaient lieu en France où les femmes et les médecins qui le pratiquaient, risquaient la peine de prison. Dans ce contexte, il s’agissait de «mettre fin à une situation de désordre et d’injustice et d’apporter une solution mesurée et humaine à un des problèmes les plus difficiles de notre temps ».

Il est connu que des services sociaux, des médecins, des miltants et des militantes, aidaient des femmes à avorter. Le terme de « détresse » s’est justifié alors pour obtenir le consensus parlementaire permettant que l’avortement soit toléré en France pour mettre fin à une situation où la loi répressive était ouvertement bafouée, voire ridiculisée…

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La liquidation des  » Vedettes Madinina »

Par Lucien Adenet pour le M.I.M.

vedette_madinaLa nouvelle gouvernance du Conseil Général se fait taper sur les doigts et a le bec dans l’eau.
Après le vote illégal du compte administratif 2011, après l’affaire FANON- ALEXANDRE, une fois de plus la nouvelle majorité au Conseil Général se fait taper sur les doigts par la justice au travers de la liquidation prononcée par le tribunal de commerce, le mardi 14 janvier 2014, de « Vedettes Madinina ».
Les élus patriotes du MIM au Conseil Général avaient alerté les élus de la majorité sur le caractère illégal et abusif du soutien apporté au gérant de la Société SAGETM « Vedettes Madinina ».
Rappelons les faits suivants :
–    un cadeau avait été fait par décision de la Commission Permanente du lundi 3 septembre 2012 au gérant de la S.A.R.L. SAGETM « Vedettes Madinina »  en lui versant une somme de 73 000 Euros illégalement pour service non fait (transport d’élèves  fantômes)

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Alexandre Cadet-Petit, la vie passionnément

—Par Dominique Berthet—

alex_cadet-petitL’annonce de la disparition inattendue, d’Alexandre Cadet-Petit a consterné ses nombreux amis. Enfant des Terres Sainville, c’est dans son atelier rue Jules Monnerot qu’il a été retrouvé sans vie le 13 janvier dernier. Au cours de nos fréquentes conversations, il évoquait souvent son enfance dans ce quartier populaire. Il en parla d’ailleurs lors d’un colloque que j’avais organisé en 2007 sur « L’art dans sa relation au lieu ». Il racontait qu’il avait quatre ans lorsque son père est décédé aux Terres Sainville. Il ajoutait : « Aussi loin que je me souvienne, je suis très vite devenu l’homme du lieu maison, un enfant éveillé et curieux dans un univers féminin : une mère et deux sœurs qui me bourrent d’attention. Il me semble que pour elles, je n’étais qu’un fragile bonbon en boîte, peut-être “pour ne pas que celui-là aussi s’en aille”. La pression du “s’en aille” est d’ailleurs si forte que très vite je griffonne, peins, démonte, fabrique, grimpe, répare, polis, cloue. Et puisque tout le monde voit qu’il ne part pas, mon parrain m’offre ma première boîte à outils vers six ou sept ans […] »1.

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« Le Loup de Wall Steet » : rire mordant contre les loups… de la Bourse

— Par Dominique Widemann —

_loup_de_wall_streetA Madiana

Le Loup de Wall Street, de Martin Scorsese. États-Unis. 3 heures. Une comédie foisonnante dans laquelle Martin Scorsese et son acteur Leonardo DiCaprio pulvérisent l’univers boursier à grand renfort
 de cinéma.

Dès les séquences d’installation, l’implacable satire à laquelle va se livrer Martin Scorsese au travers de la jungle boursière se place sous les signes conjugués du spectaculaire et de l’obscénité, guidés par une incroyable énergie cinématographique. Soit Jordan, « le loup », Belfort (Leonardo DiCaprio), fait comme un rat dans un costume à deux mille dollars, célébrant l’apogée de la firme de traders qu’il préside par un lancer de nains entre les bureaux.

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La violence masculine : une horreur !

 —Par l’Association Culture Egalité —

culture_egalite… Il y a quelques semaines, au François, un homme agressait son ex-compagne, détruisait sa voiture et celle de son père et s’attaquait à sa maison sous le prétexte que cette femme, lassée de sa violence (il avait déjà été condamné 3 fois !), ne voulait plus de lui…
Il y a deux jours, toujours au François, une femme est aspergée d’essence, par son compagnon encore. La violence masculine dans toute son horreur ! La traduction même de la domination masculine dans cet acte inqualifiable, inacceptable. La mort par une souffrance horrible afin de bien punir. Punie pour avoir refusé l’Autre.
Si certain-e-s reprennent cette idée révoltante que tout est de la faute de la femme, la plupart des gens s’interrogent : Comment un homme peut-il arriver à ça ? Quelle est cette barbarie ? Comment peut-on avoir droit de vie ou de mort sur une femme ? Sur cette femme dont cet homme a décidé qu’elle doit être sienne. Elle n’a pas le droit de décider sa vie. « Je te veux, tu dois m’accepter, et c’est insupportable pour moi que tu aies osé ne pas me choisir, me quitter, et en plus, faire le choix d’un autre homme.

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