M' A

Le Carnaval : une performance sans manifeste

— Par Joelle Ferly, artiste—

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Still Band, Gran Déboulé en 44 temps, de Joëlle Ferly ( plan fixe de la vidéo – 2009)

A l’absurdité de nos sociétés, à la mondialisation qui nous mène, à notre impossibilité de retrouver l’harmonie avec notre environnement, nous répondons: CARNAVAL!

Si l’usage du corps est ce qui définit, en art contemporain, la performance, alors la procession carnavalesque que nous connaissons sous nos latitudes, relève bien  de cette nouvelle forme d’expression que l’art moderne nous a léguée.

Qu’il soit nu, vêtu, peint, poudré, recouvert de boue, de cendres ou autre, le corps devient pour le performeur, son matériau premier de travail.

Dès les années 1920, l’artiste cherche à mettre en scène son corps et l’institue en tant qu’œuvre d’art.
Entre le théâtre et la danse, la performance se situe à la lisière du terrain connu et la sphère de l’esthétique.

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L’image troublée de Mgr Méranville

— Par M’A—

meranvilleL’Église catholique fait face depuis la fin du XXe siècle à la révélation de nombreuses affaires d’abus sexuels sur mineurs commis par des prêtres et des religieux. Certaines de ces affaires ont été portées en justice, mais d’autres sont prescrites, souvent parce qu’elles ont été couvertes ou étouffées par la hiérarchie ecclésiastique. Depuis le début du XXIe siècle, de nombreux diocèses tendent à reconnaître publiquement leurs torts et cherchent à mieux collaborer avec les autorités civiles.( Wikipedia)

En Martinique la rumeur courrait depuis longtemps. Il a fallu qu’un paroissien détourne vers la presse un courrier adressé au pape par quatre prêtres pour que le scandale éclate. Ces prêtres dénoncent un comportement tendancieux vis à vis des jeunes garçons de la part du successeur pressenti de l’actuel archevêque qui aussitôt prend sa défense en évoquant « des allégations fumeuses ».

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L’homme, capitale de la jouissance

— Par Thierry Blin, maître de conférences en sociologie.—
metastasesTout passe entre les griffes de Slavoj Zizek, philosophe classé à la rubrique marxiste. Il livre ici un ouvrage tout à la fois brillant, inattendu, jargonneux, et inutilement complexe.

Métastases du jouir. Des femmes  et de la causalité, de Slavoj Zizek, traduit 
par Daniel Bismuth. Éditions Flammarion, 2014, 336 pages, 24 euros.  Prenez du Lénine, ajoutez du Lacan, sans oublier énormément de Cahiers du cinéma, et vous obtiendrez Slavoj Zizek. Son objet : décortiquer la culture populaire contemporaine. Cinéma, littérature, cyberworld, gender studies… Tout passe entre ses griffes. On le classe généralement à la rubrique marxiste, tendance insolite. Certains fâcheux parlent même de philosophe-entertainer, de « l’entertainment », le « spectacle », « l’amusement ».

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Mathieu Grégoire : « Il existe un modèle alternatif plus juste et moins coûteux »

—Entretien réalisé par M.-J. S.—
clownsQue répondre aux arguments employés depuis des lustres qui consistent à dire des intermittents qu’ils sont des privilégiés, qu’ils coûtent chers ?
Mathieu Grégoire. Que ce n’est pas la réalité. Même s’ils bénéficient d’un régime plus adapté à l’intermittence 
de l’emploi, les intermittents 
ne sont pas des privilégiés. 
Ils sont 3,5 % des allocataires 
et représentent 3,4 % des dépenses. Bref, rien d’extravagant. Mais 
l’idée est profondément ancrée. 
Le Medef et une presse à scandale les stigmatisent pour leur prétendu « déficit » d’un milliard d’euros. Pourtant rien n’est plus normal, dans le cadre d’une assurance – a fortiori quand il s’agit d’une assurance sociale – que certains présentent des excédents qui compensent le solde négatif de ceux
qui éprouvent le risque assuré 
et reçoivent plus d’allocations qu’ils ne cotisent.

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Pour Bernard Petitjean Roget

—Par Édouard de Lépine—
b_p_rBernard Petitjean Roget n’était pas seulement un ami. C’était un frère. Mais c’était aussi plus qu’un frère. Je ne vais donc point évoquer ici  mes relations personnelles avec avec lui.  Des relations qui ont lui ont valu, directement ou indirectement, tant d’insinuations malveillantes et d’accusations diffamatoires, dont il a été complètement lavé au terme d’une procédure qui a duré plus de 14 ans, mais qui l’ont terriblement marqué. Je me réserve d’y revenir dans d’autres circonstances.
Je veux parler ici de l’homme que la Martinique vient de perdre et qui était un grand Martiniquais. C’était un symbole.  Le symbole de la Martinique dont on se surprend à rêver parfois. C’était un Martiniquais conscient de la nécessité de construire notre communauté  : celle d’un peuple uni dans toutes ses composantes, sans exclusive, dans le respect de nos différences, caraïbes,  blancs, nègres,  Indiens, Chinois,  mais avec la ferme volonté de renforcer chaque jour notre unité pour faire face à de très réelles difficultés et  tirer le meilleur parti de nos possibilités qu’il croyait énormes.

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Guadeloupe : le chômage et l’emploi préoccupent davantage que l’évolution institutionnelle.

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Pointe-à-Pitre. Vendredi 21 février 2014.CCN Le dernier sondage de Qualistat est un véritable camouflet pour tous les partisans d’une éventuelle évolution institutionnelle. Seulement 6% des personnes interrogées ont font une préoccupation et 5% citent la question identitaires. Et encore trois réponses étaient possibles!

En 2014, les Guadeloupéens se préoccupent toujours principalement de chômage et d’emploi (59%), d’insécurité (46%), de l’avenir de la jeunesse (38%) et de la situation économique de l’île (27%).
Le chômage et l’emploi, préoccupations davantage présente que l’an passé (+4pts) sont davantage mentionnés par les jeunes, à 67% (il est vrai, massivement touchés par le chômage) que les seniors, tandis que l’insécurité perd 8 points (passant sous la barre des 50% pour la 1ère fois depuis 2010), sans doute du fait d’une relative accalmie de la rubrique des faits divers depuis le début de l’année.

Consulter l’étude Qaulistat

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Les mots comme résistance à l’oppression et comme rempart contre la mort.

A Madiana : "La voleuse de livres"

 la_voleuse_de_livresPeu de films relatent la seconde guerre mondiale guerre du point de vue de la population allemande, voûtée sous les bombardements, toute à la fois soumise au régime nazi et soutien du pouvoir hitlérien. « La voleuse de livres », le film du Britannique Brian Percival adapté du roman best-seller de l’Australien Markus Zusak est donc une exception. Et ce à plus d’un titre.

 Allemagne donc, 1939. Un train, une femme, deux enfants, une fille d’une douzaine d’année, un garçon de quatre cinq ans, tout trois hantés par la faim. Le garçon ne survit pas, il meurt dans les bras de sa mère. Celle-ci, communiste, est contrainte de laisser sa fille Liesel chez les Hubermann, une famille d’adoption composée de Hans le mari, un père au cœur d’accordéon et Rosa, une mère au cœur colérique. Si le premier intérêt de la famille adoptive est la pension versée par l’État, très vite l’attachement va prendre le dessus. A douze ans Liesel ne sait ni lire ni écrire.

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Et Paco de Lucía s’en alla…

Décédé au Mexique, l'Espagnol était l'un des plus grands guitaristes flamenco au monde.

paco-de-lucia En 2010, le virtuose confiait au JDD jouer chaque spectacle comme si c’était « peut être le dernier ». « Alors, tu laisses ta peau dans le show et un peu de ta santé chaque soir qui passe », ajoutait-il. A 66 ans, fatigué par des années de scène, Paco de Lucía a été victime d’une crise cardiaque.

« Jouer vous procure un goût fugace d’éternité. » Fin 2010, alors qu’il s’apprêtait à faire le Zénith, Paco de Lucía confiait au JDD son plaisir de vibrer sur scène. A 66 ans, ce guitariste de génie, légende du flamenco, est décédé mercredi au Mexique. C’est la mairie d’Algerciras, sa ville natale dans le sud de l’Espagne, qui a annoncé la triste nouvelle, précisant que l’artiste avait succombé à une crise cardiaque. « La mort de Paco de Lucia transforme le génie en légende. Son héritage restera pour toujours, de même que la tendresse qu’il a toujours éprouvée pour sa terre », a déclaré le maire d’Algeciras, José Ignacio Landaluce, décrétant un deuil officiel de trois jours dans la ville.

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Roland Gori : « L’enjeu politique d’aujourd’hui est un enjeu d’humanité »

Comment «néopsychiatrie» et néolibéralisme provoquent-ils un «séisme de civilisation» ? Comment s’opposer aux nouvelles «servitudes volontaires» ?

roland_gory Le psychanalyste creuse son sillon critique de la dictature de la technique et de l’évaluation. Il signe un livre manifeste dont le titre résume le défi posé au sujet contemporain : « Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ? »

Le psychanalyste et co-initiateur de l’Appel des appels vient de publier « Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ? » (éditions les Liens qui libèrent, voir l’Humanité du 7 février)⋅ Dans le prolongement de ses trois derniers ouvrages, de la Dignité de penser à la Fabrique des imposteurs, il poursuit ici son travail de critique des ravages du néolibéralisme et de la domination aveugle de la technique en un véritable manifeste de civilisation⋅

Vous parlez de «séisme anthropologique». Pouvez-vous en développer quelques-uns des aspects dont vous parlez dans votre ouvrage ?

Roland Gori⋅ Un point de départ pourrait être les travaux de sociologie d’Ulrich Beck sur « la société du risque » (1986)⋅ Aujourd’hui, il importerait moins de répartir les richesses que les risques.

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Augusto Cesar Sandino, le général des hommes libres du Nicaragua

—Par Cathy Ceïbe — 

augusto_sandinoLa figure historique de la guérilla du Nicaragua meurt assassinée, le 21 février 1934, sur ordre des États-Unis. Aux basses œuvres, on retrouve Somoza, le futur dictateur. Quatre-vingts ans plus tard, la popularité de Sandino est intacte, et son combat anti-impérialiste d’une brûlante actualité.

Il était «le général des hommes libres». Ce surnom, Augusto Cesar Sandino le doit à un Français, Henri Barbusse, fondateur de l’Association républicaine des anciens combattants. Entre les deux guerres, le Nicaraguayen a acquis une renommée mondiale. On pourrait presque parler de mythe. Patriote et anti-impéraliste, Sandino a consacré sa vie au combat pour la souveraineté du Nicaragua, alors bafoué par des dictatures et par l’occupation des États-Unis.

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Exception(s): la culture est-elle en danger?

— Par Jean-Emmanuel Ducoin —

danger-kulturCulture. Cette fois, quelque chose dans l’air 
du temps nous pousse à y croire vraiment : et si la France, 
sans même s’en rendre compte, finissait par bazarder aussi 
son exception culturelle, après tant et tant d’années de luttes 
et de mobilisation collective ? De baisses budgétaires en gel des crédits, de manque d’ambition en renoncements successifs, sans parler, bien sûr, du danger mortel que constitue 
le maudit traité transatlantique de libre-échange, qui aurait 
pour conséquence de brader quelques pans entiers 
de la République régulatrice, la culture est belle et bien 
en danger. Parfois jusqu’à l’absurde… Avez-vous vu les 
réactions d’allégresse et les transports d’enthousiasme après 
le rapport des inspections des finances et de la culture 
qui vient de mettre en avant le fait que le secteur culturel 
était un « remarquable élément productif » de notre 
économie, comme si cette découverte constituait l’alpha 
et l’oméga de toute ambition ?

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Intermittents : cinq questions pour tout comprendre

— Par Anne-Aël Durand —
clownsLes intermittents du spectacle sont-ils des privilégiés qui creusent abusivement le déficit de l’assurance-chômage ? C’est ce que sous-entend le Medef, qui a proposé mercredi 19 février de supprimer leur régime d’indemnisation, jugé inéquitable par le syndicat patronal.

Cette question sensible a suscité des réactions indignées des premiers intéressés, qui appellent à manifester jeudi, mais aussi du gouvernement, qui défend l’équilibre actuel, et même, plus surprenant, de l’ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, qui juge injustifiée, elle aussi, la proposition de son ancienne organisation.

1/ Qu’est ce qu’un « intermittent du spectacle » ?

Etre “intermittent” n’est ni un métier ni même un statut. C’est un régime spécifique créé en 1936, d’abord pour l’industrie du cinéma, qui employait un grand nombre de techniciens et de cadres pour des tournages, sans pouvoir leur garantir un emploi pérenne.

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« Échos d’amour lointains »

Œuvres vocales de Yoritsuné Matsudaïra III

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— Par Fernand Tiburce FORTUNE, Ecrivain martiniquais —

Le Maître et Yumi

Yumi Nara est une cantatrice japonaise de renommée internationale qui a travaillé avec C. Maurane, N. Perugia, M. Bouvet et tant d’autres grands artistes connus, et qui a chanté ou joué Shéhérazade de Ravel, Harawi de Messian, Pierrot lunaire de Schoenberg par exemple. Elle a chanté sous la direction de P. Boulez, de P. Méfano, de G. Sinopoli. Ses qualités dramatiques, nous dit-on, ont été remarquées dans des spectacles de P. Brooks, C. Confortès, M. Wasserman.1

J’ai fait sa connaissance au dernier colloque organisé, à Fort de France, par le Cercle Frantz Fanon, animé par Victor Permal. Toru Suzuki et elle, avaient accompagné à la Martinique, le professeur japonais Takeshi Ebisaka, spécialiste de Frantz Fanon, dont la communication portait sur l’actualité de la pensée fanoniène à l’heure du désastre provoqué par les diverses explosions des réacteurs de la centrale atomique de Fukushima.

Il faut noter, avant de poursuivre, que Yumi Nara a travaillé sur certaines scènes avec la mezzo soprano martiniquaise, Roselyne Cyrille, qui nous gâte tout au long de l’année, accompagnée de la pianiste cubaine Yolanda Suarez, avec ses prestations de choix, cueillies dans un répertoire varié et de qualité.

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Café-débat social club : « L’identité en procès »

Par Jenner Benmister (professeur de philosophie) le 27/02/2014 à La Casa del tango

debatsNous vous invitons à notre prochain café-débat qui se tiendra le jeudi 27 février 2014 à  19 h à la Casa del tango, 651 rue Alfred Lumière à Jarry. Notre thème choisi est celui de l’identité. En effet, les questions identitaires ne cessent de travailler les consciences antillaises mais aussi celles de citoyens du monde entier. Mais que cachent-elles en réalité ? Ne faudrait-il pas les interroger en profondeur ? En pièce jointe un article de Michel Giraud sur la créolité paru dans  la  revue L’homme, qui nous paraît fondamental pour notre réflexion.
Dans un tout autre registre en pièce jointe aussi, la décision de la Cour d’appel  de Port-au-Prince d’inculper jean-claude Duvalier pour crimes  économiques et crimes contre l’humanité. C’es une victoire pour des défenseurs des droits de l’homme et de ceux qui luttent contre l’impunité en Haïti.
PS. Ceux qui ne reçoivent plus notre newsletter doivent consulter leur liste de courrier indésirable. Informez vos amis.

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Opéra Comique : un Pelléas et Mélisande d’anthologie

—Par Nicole Duault —

pelleas_&_melissandePelléas et Mélisande de Claude Debussy rentre au bercail dans une production fastueuse, un orchestre fougueux et transparent. Créée le 30 avril 1902 dans cette même salle de l’Opéra Comique, l’unique pièce lyrique de Claude Debussy (1862-1918) y revient, jouée par l’orchestre des Champs-Elysées sous la direction du talentueux chef Louis Langrée.

Cette production dans la mise en scène de  Stéphane Braunschweig, directeur du théâtre de la Colline, fut déjà donnée en 2010 dans ce même Opéra Comique. Le succès fut tel qu’une reprise se révélait indispensable. Un amoureux de l’opéra pourrait-il d’ailleurs se passer, une seule saison, de cette œuvre dont on découvre à chaque écoute les beautés sonores, révolutionnaires et annonciatrices du futur de la musique du 20e siècle?

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Youssou N’Dour et Idylle Mamba, pour la paix en Centrafrique

— Par Alexis Campion —

one_africaOne Africa, nouvelle chanson du ministre-chanteur Youssou Ndour en duo avec la chanteuse centrafricaine Idylle Mamba, est un cri pour la paix entre chrétiens et musulmans en Centrafrique.
Toujours ministre-conseiller du président de la République du Sénégal Macky Sall, mais dernièrement libéré des portefeuilles de la Culture et du Tourisme qu’il a tous deux expérimentés en moins de deux ans, Youssou Ndour veut revenir à ses activités artistiques. Cet hiver en tournée dans son pays, il  serait aussi sur le point de se consacrer à l’écriture et à l’enregistrement d’un prochain album… Dans l‘immédiat, c’est au nom de la paix en Centrafrique qu’il veut se faire entendre.
« La situation là-bas m’a meurtri », nous a confié le chanteur de passage à Paris le 13 février. « Comme tout le monde, en regardant à la télé les images terribles venues de la Centrafrique, j’étais abasourdi. Comment l’Afrique peut-elle encore tolérer de telles situations au 21e siècle? Je me suis souvenu de la tournée Amnesty de 1989, à laquelle j’avais participé avec Peter Gabriel, je me suis dit qu’il fallait se bouger. 

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Quand on réécrit l’histoire du féminisme avec Antoinette Fouque

Billet

— Par Annette Lévy-Willard—

antoinette_fouqueQuelle étrangeté que d’entendre, ce samedi 22 février 2014, les grandiloquents hommages à Antoinette Fouque, disparue jeudi à l’âge de 77 ans. Sans elle, si l’on croit ce qu’on nous répète en boucle, les Françaises ne seraient ni libérées, ni indépendantes. Horreur, sans Antoinette Fouque nous serions encore, malheureuses, toujours sans le droit à la contraception, à l’avortement, à la parité, harcelées sexuellement dans les ascenseurs… ? Ainsi de la ministre des Droits des femmes qui a donné le ton : «Sa contribution à l’émancipation d’une génération de Françaises est immense», affirme sans hésiter et sans modération Najat Vallaud-Belkacem, qui a l’excuse d’être née dix ans après le début d’un mouvement de femmes en France. Et c’est de ma génération qu’elle parle.

«Merci ! Merci !», tweetent les unes après les autres, les ministres femmes qui semblent dire qu’elles lui doivent leurs postes dans le gouvernement socialiste.

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Antoinette Fouque, cofondatrice du MLF, est morte

De formation littéraire, cette psychanalyste avait été à l'origine de la création du M.L.F. avec Monique Wittig, en octobre 1968.

—Par Le Nouvel Observateur avec AFP—
antoinette_fouqueAntoinette Fouque, cofondatrice du Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1968, est décédée dans la nuit de mercredi à jeudi à Paris à l’âge de 77 ans, ont annoncé vendredi 21 février soir « ses amies du MLF ».

Figure historique du féminisme français des années 70, créatrice et directrice des éditions des Femmes (1973), elle fut l’animatrice du groupe « Psychanalyse et Politique », l’un des courants majeurs du féminisme en France.

Elle avait été députée européenne (Radicale) de 1994 à 1999.

Née le 1er octobre 1936 à Marseille (Bouches-du-Rhône), Antoinette Fouque, diplômée d’études supérieures de lettres et docteur en sciences politiques, est d’abord enseignante (1961), et parallèlement, à partir de 1964, critique littéraire et traductrice, notamment aux Cahiers du Sud et à La Quinzaine littéraire

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La construction culturelle en danger

culture_dangerMonsieur le Président,
Par nos engagements culturels, artistiques et citoyens, nous sommes fidèlement attachés à la politique culturelle française que nous entendons voir se développer selon le principe d’invention de la perpétuelle ouverture. Or, nous constatons que cette démarche après avoir marqué le pas connaît notamment par la politique budgétaire de notre pays une situation s’aggravant de jour en jour. Beaucoup de ce qui avait été construit patiemment se fissure, voire se casse et risque même de disparaître. Le patrimoine dans sa diversité, le spectacle vivant dans son pluralisme, l’écriture, les arts plastiques, les arts de l’image et l’action culturelle sont en danger. Faute de crédits suffisants, de personnels, de négociations, de considération et de reconnaissance du travail humain, du respect des métiers, se répandent des malaises, des souffrances, des colères. Le ministère de la culture risque de n’être plus le grand intercesseur entre les artistes et les citoyens. Il perd son pouvoir d’éclairer, d’illuminer. Les collectivités territoriales dont le rôle est devenu immense en culture et en art voient leurs finances brutalisées et réduites par Bercy. L’Europe continue d’avoir une médiocre politique culturelle alors même qu’elle négocie avec les Etats-Unis un Traité de libre échange gravissime pour la culture.

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Alberte Véronie

Dans le hall de l'Atrium jusqu'au 27 février 2014

 — Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
alberte_veronie-1La sphère artistique  de l’artiste se décline en arc en ciel dans  une veine classique  accentuant  une dimension transformationnelle. Mais le travail d’Alberte Veronie reste perméable à une logique picturale à deux niveaux culturellement imbriqués.
Alberte Véronie, exprime d’une part le souhait  de soumettre son œuvre à un régime de représentation. D’autre part en faisant abstraction  du « carré » que constitue le support de l’image, support en tissus, et ses kakémonos,   Alberte  s’inscrit dans une longue tradition  autant  réaliste que  figurative, tout en délimitant  les paramètres constitutifs  de la forme tableau. S’exprimant successivement et simultanément sur des supports différents et complémentaires,  peintures sur tissus tendus par des bâtons,  peintures sur tissu elle n’exclut pas les toiles pour artistes.  Il y a de sa part une vraie stratégie à prévoir une mise en abîme de son œuvre, qui conduit à  un véritable  renversement de la perspective, dont l’effet,  avec  beaucoup de pertinence et d’habileté, distribue des volumes. Remarquables par leur clarté et leur précision, en combinant   des choix de  classement   hors de la sage  et prévisible répartition des discours, des genres, qui règlent la production picturale.

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« Alentours » de Roland Pavilla

A la Bibliothèque Schoelcher

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— Par Jean-Marc TERRINE, commisaire d’exposition—
Exposition des œuvres de l’artiste Roland « Bobby » PAVILLA, du 12 au 29 mars 2014, à la Bibliothèque Schoelcher. Artiste autodidacte, il vient avec sa culture populaire, sa pratique du jardin créole, avec son réservoir de couleurs, de formes et de matières pour inonder l’espace des pas perdus de la médiathèque.
Roland PAVILLA, vient aussi avec son regard insolite pour troubler l’uniformisation du monde, du monde de l’art. Cette coulée du nord, descend des mornes du Marigot et de Sainte-Marie. Cette voix d’un créateur autodidacte, qui arrive avec ses cosmogonies propres, nourries dans les bandes, les traces, et les bordures ; à l’écart, dans lè lantou du pays.
Roland Pavilla est cet artiste hors normes. Il nous ouvre le regard, nous propose un autre chemin dans la pensée,  en ne restant pas prisonnier des hiérarchisations du monde. Son travail s’exprime avant tout sur des supports comme le bois, le contreplaqué, le métal ;  et avec des matériaux qu’il combine avec la peinture comme la résine, le sable, les fibres végétales (pétales, écorces, branches), les graines….

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A trop vouloir prouver…

"Fruitvale station", un film de Ryan Coogler à Madiana

— Par Roland Sabra —

fruitvale_stationC’est avec regret qu’il faut l’écrire mais les bonnes intentions ne font pas forcément  les très bons films. Dénoncer l’assassinat totalement gratuit d’un jeune noir de 22 ans sur le quai d’une station de métro à Oakland par un policier blanc qui l’avait arrêté et qui le maintenait plaqué au sol est tout à fait justifié. Cette scène filmée  avec les téléphones par des passagers de la rame, visible sur Internet est à l’ouverture du film. Comme dans les tragédies raciniennes  l’issue est connue et annoncée, il s’agira dès lors de nous y conduire ou mieux de nous faire comprendre le pourquoi et le comment du chemin qui y mène. Et c’est là que pèche le film de Ryan Coogler. A trop vouloir épouser la cause honorable qu’il défend, la dénonciation des injustices et des haines raciales qui labourent la société étasunienne il ne fait vibrer  qu’une seule corde  celle de l’émotion et verse dans une accumulation de scènes mélodramatiques, tout en faisant l’impasse sur une véritable analyse d’une société dans laquelle le meurtre de sang froid d’un nègre coûte onze mois de prison, une société dans laquelle, comme le montre «Rêves d’or », le film de de Diego Quemada Diez ( voir la critique de Selim Lander), on peut aller sans plus de formalités à la chasse aux migrants hispanophones le long de la frontière mexicaine et les abattre, avec un fusil à lunettes, en toute impunité.

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Les féminins du sac

Exposition salle André ARSENEC du CMAC du 22 mars au 12 avril 2014

— Par Marie Gauthier —

feminins_du_sacAttribut féminin par excellence, le sac à main est le résultat des choix personnels de celle qui le porte : il contient son univers moral, psychologique, affectif et relationnel.
Il est la limite entre l’apparence et l’intime.
Dans un esprit d’expérimentation et de recherche et par des pratiques variées, telles la photographie, la peinture, la sculpture, les artistes du PABE et leurs invités effectuent un recul, parfois un décalage pour créer des dispositifs et exprimer les thèmes liés au sac. Ceux-ci se tissent avec intimité, féminité, maternité, quotidien, mémoire, société.
Autoportrait plus ou moins distancié de la vérité, chaque oeuvre de l’exposition présente selon une démarche plastique singulière, une approche amusée ou grave du féminin.

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Stage d’initiation à la marionnette avec Jala

jala_marionnettesÇa repart ? Avec vous, je peux redémarrer ! On essaye ?
Lundi 3, mardi 4 et mercredi 5 mars 2014 de 9h à 14h : 15h pour un forfait de 150 euros. Réservé aux adultes à partir de 18 ans.
Lieu : Espace Art et Culture – Zac de Rivière-Roche – Bât. D1 – 2e étage – Fort-de-France.
Contact : Jala 0696 92 97 07. editions.lafontaine@wanadoo.fr – Places limitées.
Je compte sur vous !

http://www.editions-lafontaine.com

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Sémiologie de l’image photographique

Pour une meilleure compréhension du discours imagé

photographe-2Joëlle Ferly vous offre l’occasion de vous former au métier d’iconographe (éditeur d’images) et de confronter votre oeil à des exercices pratiques afin d’acquérir des connaissances et outils de travail qui enrichiront vos projets professionnels et personnels relatifs à l’image photographique, tout en éveillant votre esprit critique en matière de communication afin de mieux comprendre les intentions de vos interlocuteurs et d’avoir une parfaite maîtrise des propos que vous souhaitez faire passer.
Cette formation s’adresse aux professionnels de l’image (photographes, graphistes, documentalistes, responsables de communication, assistants en audiovisuel, journalistes), aux étudiants en recherche de formations dans un secteur porteur et épanouissant, ainsi qu’aux adultes désirant changer de carrière. Le métier d’iconographe est encore peu connu bien qu’en constante demande par les organismes publics et privés en charge de fonds et de collections photographiques dont ils ont l’obligation de tenir en ordre (municipalités, entreprises, groupes hospitaliers, agences de publicité, de mannequins, bureaux d’archives, d’architectes, musées, photothèques, studios de télévision, agences de presse, maisons d’éditions…).

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