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L’Indianité antillaise

indienA l’occasion du cent soixantième anniversaire de l’arrivée des indiens en Martinique,
L’AMMCA, Association Martiniquaise de la Maison de la Canne, désireuse d’approfondir notre connaissance du sujet  et fidèle à sa tradition pédagogique, organise un séminaire sur l’indianité antillaise à la Maison de la Canne des
Trois-Îlets, le samedi 29 mars 2014, dès 8 heures.

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Camille Mauduech réalisatrice : un album de notre histoire

—Par Christian Antourel —
chalvetCamille Mauduech  a choisi d’offrir aux martiniquais  un  triptyque de documentaires, un travail de mémoire, une invitation à méditer ces trois événements qui ont blessé la Martinique. C’est en toute modestie, mais avec la ferme conviction de poursuivre une mission d’information et d’approfondissement de l’actualité qu’elle a pris ce pari.

Nous revenons à un fait divers, qui survient, il ya plus de cinquante ans. L’assassinat le 6 septembre 1948 par 36 coups de coutelas  d’un administrateur blanc d’une habitation sucrière. L’homme, armé  accompagné de gendarmes veut stopper  des  coupeurs de canne en grève pour revendiquer des conditions de travail plus humaines.

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« Debout » Un statut de la liberté

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
photo-spectacleatacantes3Le 28 Février dernier Fabienne Marajo a fait vibrer Le Grand Carbet
Au rythme du corps  qui s’approprie l’espace,  Fabienne Marajo cultive la fusion entre  danse et  psychologie. La chorégraphie puise dans la  syntaxe des émotions humaines, le sens de la nuance et du contraste.

Avec cette  nouvelle création  Fabienne s’attaque aux  calamités dans  l’air du temps, ces ennemis de la liberté des jeunes pris en étau entre  les forces qui œuvrent pour qu’ils soient « à genoux dans les prisons virtuelles de la drogue de l’alcool et de la violence, couchés dans le renoncement,  la mise aux enchères d’eux même et la volonté de ne jamais se soumettre.  Ils dansent leur espoir dans la solidarité et la fraternité, la résistance. »

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Baboo : « Lâcher prise »

Couleurs tendresse et fantaisie

— Par Christian Antourel & Ysa  de Saint-Auret. —
babooEntre des  réminiscences de Picasso, de Matisse  et des nostalgies de  Cézanne,  Baboo campe une peinture énergique  aux confins du figuratif et de l’imaginaire.
Elle développe en plus et sans complexe un style partagé intuitivement entre différents  courants artistiques tels  que le Fauvisme, et le Futurisme, Elle en exprime toutes les qualités, sans s’égarer dans les pièges qu’ils .peuvent lui tendre. Si elle cherche à casser les perspectives par des cadrages audacieux, c’est pour mieux donner du relief et retenir le regard.

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Claude Barrère :  » Célébration Matnik »

Une naissance de l'esthétisme

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

celebration_matnikClaude Barrère semble avoir pour épouse la lumière et pour muse  la mélancolie. Un sentiment de solitude parcourt ses toiles comme un souffle d’air frais et apaisant.

Vient-il d’un choix intime ou d’une volonté esthétique significative ? Claude  exprime le souhait  d’être subjugué par la puissance  émotive de ce qu’il regarde. Il aspire à une complicité tacite, à une soumission volontaire. On peut le dire réaliste…naturaliste, dans un style qu’il aime à teinter parfois d’une allusion  contemporaine non explicite. Sa peinture révèle le souvenir d’un autrefois permanent, comme une nostalgie silencieuse qui ne le quitte pas. Une peinture expressive et raffinée, attentive aux jeux de lumière,  qu’il  dissimule ou fait jaillir à travers des ombrages magiques. Ou pire, du vide qu’il emplit de silhouettes réfléchies. Mais la façon qu’il a de se laisser aborder discrètement comme en filigrane par l’expression et le geste contemporain laisse percer la perspicacité sensible et la singularité de toute son œuvre.

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« Chants d’exil »

L'épopée de l'intime

— Christian  Antourel & Ysa de Saint-Auret —
chants_d_exil_afficheTrès connu en Allemagne, grâce à son « Opéra de  4 sous » à la fin des années 1920, Brecht est persona non grata de part ses idées  marxistes et se voit  contraint à l’exil en 1933, lors de l’arrivée d’Hitler  au pouvoir et la montée du nazisme. Commence pour lui une période de quinze longues années où apatride, il erre à travers la Scandinavie du Danemark à la Finlande,  aux Etats-Unis puis en Suisse.

Il est privé  de théâtre et de revenus conséquents. 

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La joie d’être de Jacques Schwarz-Bart

—Par Francis Marmande —
jazz_racine_haitiGrand absent du Nouveau Dictionnaire du jazz (Laffont, 2011), Jacques Schwarz-Bart (sax ténor) est une des meilleures nouvelles du jazz au XXIe siècle. Conscience, science, souffle, vie, la leçon des Antilles. Sonorité de messager des dieux, loyauté des rythmes, fureur incandescente, souplesse des mélodies jouées juste, juste la mélodie, capacité physique à rejoindre les sphères, tout concert de Jacques Schwarz-Bart dépasse de loin la musique. Cérémonie ? Oui, mais sans cérémonial. Avec son dernier album consacré aux racines vaudou du jazz, Jazz Racine Haïti (Motéma, Harmonia Mundi), Jacques Schwarz-Bart aggrave son cas.

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Les « pervers narcissiques » ou le triomphe d’un concept flou

—Par Emilie Seguin (psychologue clinicienne) —

manipMéfiez-vous des pervers narcissiques : ils sont votre mari, votre patron, votre belle-mère. Coupez les ponts, fuyez. C’est votre magazine hebdomadaire qui vous l’a dit, voire votre… psy. Comment contenir son agacement aujourd’hui face à l’exploitation effrénée et peu scrupuleuse de la formule pervers narcissique ?
Il est difficile de ne pas constater depuis quelques temps un recours incontinent à ce diagnostic au sein de certains médias et, de manière plus regrettable, par certains professionnels de la santé eux-mêmes.
Qui n’a jamais entendu dire, à quelques détails près, qu’une telle en instance de divorce demande la garde exclusive de ses enfants afin qu’ils échappent à son mari, diagnostiqué pervers narcissique par son magazine féminin. Qu’un tel ne veut plus voir son frère en raison d’un diagnostic sauvagement posé par un psychothérapeute sur ce dernier ?
Parallèlement, une littérature abondante se déploie autour de ce concept, permettant aux lecteurs de se sentir un peu plus psychologues et de se rassurer dès qu’ils ont affaire à un individu retors.

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Bernard Petitjean-Roget. Un « honnête homme » a disparu.

— Par Max Auguiac et Jean-Claude William.—

petitjean-roget_2La mémoire de Bernard Petitjean Roget a été saluée de fort belle manière dans la presse par deux personnalités qui, l’une et l’autre, ont fait ressortir son engagement pour le développement économique  et culturel de notre pays. A quoi bon un témoignage de plus voire  un  témoignage de trop ?
Pour la raison que nous sommes très émus, comme tous ceux qui l’ont connu, par sa disparition prématurée mais, hélas, prévisible. Et aussi parce que nous souhaitons parler de « l’honnête homme ».
Cette formule tombée en désuétude nous parait convenir à la personnalité de notre défunt ami.
Honnête au sens courant-et nous insistons sur ce point- mais aussi curieux de toutes choses, cultivé, étranger aux vaines querelles.

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« Se battre » ou la parole profonde des laissés-pour-compte

Réalisé à Givors, dans la banlieue lyonnaise, ce film sobre, intense et juste laisse monter les mots de ceux qui font face, chaque jour, au dénuement.

— Par Arnaud Schwartz —

se_battreJean-Pierre Duret, ingénieur du son et documentariste, compagnon de route – entre autres – des frères Dardenne, et Andrea Santana, architecte urbaniste venue du Brésil et passée au cinéma, livrent avec Se battre l’un des films les plus forts et dignes qu’il nous ait été donné de voir sur le thème de la pauvreté. Guidés par un ancien prêtre-ouvrier, ils ont posé leur caméra à Givors, cité industrielle de la banlieue sud de Lyon, ville ayant reçu beaucoup d’immigrants au fil des décennies et perdu nombre d’emplois.
En ce lieu encore marqué par son passé ouvrier et par les solidarités qui en découlent, le couple a pris le temps de se porter à la rencontre de ceux que l’on ne voit ni n’entend. Jeunes et pleins d’espoir, comme Eddy le boxeur, moins jeunes et en reconquête d’eux-mêmes, comme Dénia qui « apprend la patience » en récoltant des choux, âgés comme Élisabeth, qui fut éditrice, ou Agnès, qui nourrit les canards et les ragondins, lève les yeux vers un pont embouteillé et confie : « Je suis exclue de tout, je ne fais plus partie du monde qui bouge.

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L’Etat accorde 20 millions d’euros aux industries culturelles

— Par Alain Beuve-Méry —
clownsC’est l’une des premières mesures concrètes du rapport Lescure sur « l’Acte II de l’exception culturelle » qui prend enfin forme. L’institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC) a reçu, mercredi 5 mars, une dotation exceptionnelle de 20 millions d’euros pour aider les industries culturelles.
Dans son rapport, M. Lescure préconisait de faire de cet établissement, qui dispose d’une bonne connaissance de l’économie de la culture et d’une grande variété d’outils d’intervention, « le bras armé de la banque publique d’investissement [BPI] pour le soutien aux services culturels numériques ».
MISSIONS ÉLARGIES
Mais pour cela, il fallait dégager des moyens. A l’été 2013, le gouvernement avait arbitré en faveur de l’IFCIC et autorisé qu’il récupère 20 millions d’euros sur les 90 millions prélevés sur le fonds de roulement du Centre national du cinéma et de l’image animé (CNC).

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Sur les pesticides

— Par Jacky Dahomay —

Le Conseil d’Etat n’a pas admis le  recours du ministre Le Foll contre l’ordonnance de référé du Tribunal adminisstratif de Basse-Terre qui a suspendu l’arrêté préfectoral du 29 avril 2013 donnant autorisation à l’épandage aérien. C’est une grande victoire pour nos associations ayant lutté contre la pratique de l’épandage aérien.
Par ailleurs, le dernier rapport publié par un organisme indépendant, l’Eceri, affirme que trois des cinq pesticides utilisés dans les plantations de bananes en Guadeloupe et en Martinique sont jugés très toxiques: le propiconazole et difénoconazole sont potentiellement cancérigènes et neurotoxiques. Ils peuvent toucher le système nerveux. Quant au Gardian, il altère la fertilité et présente des risques pour le foetus.

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Le théâtre solidaire de deux pays meurtris

Avec deux pièces, « les Afriques à Paris et à Ivry » ont un but : rénover des centres culturels à Bamako et Bangui.

les_afriques_a_parisUne opération de solidarité artistique avec le Mali et la Centrafrique aura lieu, avant une tournée française et européenne, au Grand Parquet et au Théâtre Antoine-Vitez d’Ivry (1). Le Théâtre de la Ville s’y associe, le 10 mars, avec un grand concert. Cela s’intitule « les Afriques à Paris et à Ivry ». À l’affiche, deux pièces de théâtre venues de deux pays meurtris, la Centrafrique et le Mali. Il s’agit de sensibiliser le public et de récolter des fonds pour aider à la reconstruction des deux centres culturels de BlonBa (Bamako) et de Linga Tere (Bangui). Songo la rencontre a été coécrit et co-mis en scène par le Centrafricain Vincent Mambachaka, directeur de l’espace Linga Tere, et le Français Richard Demarcy, à la tête du Naïf Théâtre. Richard Demarcy nous a dit : « C’est un conte universel et emblématique du patrimoine centrafricain. Deux bureaucrates bossus chargés d’annoncer la destruction de la forêt vont être initiés par des esprits… »

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« Un été à Osage County » : mauvais temps!

A Madiana. Drogue, cancer, alcoolisme et inceste sont en ménage. Lourdingue!

un_ete_osage_county-325On pouvait aussi ajouter à la liste un peu d’acomoclitisme, très répandu de nos jours, et une dose d’urolagnie, sans oublier pour les Antilles une bonne rasade de  mécanophilie mais trop c’est trop ! N’est pas Tennessee Williams ou  même Edward Albee qui veut !  Ce n’est pas l’accumulation des thèmes, fussent-ils scabreux qui fait un bon film. C’est bien évidemment la manière de les traiter, de les comprendre et  de les approfondir. L’adaptation cinématographique par l’auteur, Tracy Letts, de la pièce de théâtre étasunienne « Un été à Osage County » et réalisée par John Wells est éprouvante. Plus exactement fatigante. Ce n’est pas faute de beau linge. En effet la distribution réunie Meryl Streep, Julia Roberts, Sam Shepard, Juliette Lewis, Chris Cooper et Ewan McGregor.

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Le cri de colère de Christiane Taubira face à « l’impensable »

—Par Franck Johannès —

taubira_paroles_liberte-325C’est un petit livre, une grosse centaine de pages, « écrites au pas de charge durant cette poignée de nuits plus calmes » de la fin de l’année. Un cri de colère, mesuré, raisonnable et passionné, dans ce style fleuri et un peu ampoulé qui est l’inaltérable marque de fabrique de Christiane Taubira. « Le temps n’est pas à l’ordinaire », rappelle paisiblement la garde des sceaux, alors qu’aucun ministre de la République, depuis Roger Salengro qui s’est tué en 1936 après l’ultime crachat au visage d’un inconnu, n’a été à ce point traîné dans la boue.

« Le temps n’est pas à l’ordinaire. Sinon l’ordinaire du malheur qui s’annonce et que l’on choisit d’ignorer », écrit la ministre dans Paroles de liberté (Flammarion, 128 pages, 12 euros), publié le 5 mars. C’est la seule qui cite encore le grand Frantz Fanon, « l’essentiel n’est pas ce que l’on a fait de toi, mais ce que tu fais de ce que l’on a fait de toi ». Les insultes, pendant le long combat du mariage pour tous l’ont grandie, mais bien sûr l’ont touchée.

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Manifeste « Prenons la Une »

Collectif de femmes journalistes pour une juste représentation des femmes dans les médias et l'égalité professionnelle dans les rédactions.

 martinique_1ere325Nous, femmes journalistes, dénonçons la trop grande invisibilité des femmes dans les médias. Dans les émissions de débat et les colonnes des journaux, les femmes ne représentent que 18 % des experts invités. Les autres femmes interviewées sont trop souvent présentées comme de simples témoins ou victimes, sans leur nom de famille ni leur profession.
Nous, femmes journalistes, ne supportons plus les clichés sexistes qui s’étalent sur les Unes. Pourquoi réduire encore si souvent les femmes à des objets sexuels, des ménagères ou des hystériques ? Par ces déséquilibres, les médias participent à la diffusion de stéréotypes sexistes. Or ils devraient à l’inverse représenter la société dans toutes ses composantes.
Ces stéréotypes sont à la fois la cause et le résultat des inégalités professionnelles, des propos et attitudes sexistes au sein des rédactions, mais aussi du manque de sensibilisation des journalistes à ces sujets.

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Les Oscars 2014. « 12 Years a Slave » sacré meilleur film

oscarL’Academy of Motion Picture Arts and Sciences ou AMPAS (Académie des arts et des sciences du cinéma en français été fondée le 11 mai 1927 en Californie, sous l’impulsion de Louis B. Mayer, afin d’élaborer une feuille de route pour les grands studios et aider à la médiation au sein des conflits sociaux. Ainsi, elle a défini de nouvelles règles techniques et déontologiques dans la production et la distribution de films sur le sol américain.

L’Académie est composée de moins de 6000 membres, issus de différentes professions cinématographiques et dont la très grande majorité provient des États-Unis. L’Académie accepte néanmoins l’affiliation des professionnels du cinéma du monde entier. En 2004, elle comptait, parmi ses adhérents, des représentants de 36 pays différents.

Depuis 2013, la présidente de l’AMPAS est la directrice marketing Cheryl Boone Isaacs (en), la troisième femme après Bette Davis et Fay Kanin et la première Afro-Américaine à accéder à cette fonction

Selon une enquête du Los Angeles Times, réalisée en 2012, 94 % des quelque 5 700 inscrits étaient blancs, seuls 14 % avaient moins de 50 ans et les trois quarts étaient des hommes.

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08 mars : journée internationale de luttes pour les droits des femmes

1944 – 2014 : 70 ans de solidarité féministe

Cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes est l’occasion de dénoncer les inégalités, les discriminations, la violence dont les femmes sont victimes, mais aussi de montrer la solidarité dont nous avons besoin pour faire reculer tout cela, et aller vers une société avec plus de progrès, de respect et de dignité pour les femmes.

8 mars 2014 : toutes et tous ensemble et solidaires !

A l’appel de plusieurs organisations, syndicats et associations

Rassemblement dès 8h30

Place de l’enregistrement (devant le Centre Commercial Perrinon)

Manifestation de rue à 9h30
Nous vous attendons,
Ce rendez-vous s’adresse aux femmes et aux hommes
Tambour,  expressions libres, prises de paroles,
tout au long du parcours, autour de la condition des femmes

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Hommage à Guy Alexandre

— Par André Lucrèce —

guy_alexandreJ’apprends avec émotion la mort de mon ami Guy Alexandre.
Sociologue, professeur, ambassadeur d’Haïti en République dominicaine pendant de nombreuses années,  Guy Alexandre était un homme d’une grande richesse humaine et d’une très grande intégrité.
Guy Alexandre avait séjourné en Martinique à la fin des années 1970, et c’est à cette occasion que nous sommes connus. Nous nous sommes ensuite plusieurs fois rencontrés à Paris où nous avons été, avec d’autres intellectuels de la Caraïbe, à l’origine de la création de la revue Archipelago, Revue de la Caraïbe, dont le premier numéro parut en mars 1982. Nous avons eu l’occasion ensuite de travailler ensemble en Haïti à une vaste enquête sur la situation des infrastructures dans le sud du pays et des incidences de cette situation sur la vie sociale des habitants dont nous pouvions voir chaque jour l’extrême misère qu’ils affrontaient avec un courage insoupçonné.

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Henri TAULIAUT investit la galerie Arsenec

—Extraits du texte de Scarlett JESUS, critique d’art. —

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« Ce qui fait événement se situe du côté de la visite et non de la représentation : l’événement est interne à la réception et non à la forme même de la production ». Jean DUVALLON, L’Exposition à l’oeuvre, l’Harmattan, 1999.
Ceci n’est pas vraiment une exposition.
Henri TAULIAUT décide d’aménager l’espace, de le reconstruire pour rendre compte de son univers intérieur, mais aussi de son époque. D’emblée s’impose, avec le nécessaire déplacement du public, la notion de mouvement. Dans un espace théâtralisé le public va se voir mis en scène. Il devra effectuer un parcours le conduisant à la Parade amoureuse. Une Carte du Tendre contemporaine en quelque sorte, c’est-à-dire un parcours initiatique conduisant à l’accouplement, selon une scénographie qui se confond avec un rituel d’approche. La dramaturgie plastique ne peut alors échapper à un déroulement en trois actes, correspondant aux trois étapes successives de la conquête amoureuse : l’approche, la rencontre et la jouissance dans laquelle plaisir sensuel et esthétique se confondent.
Le post-modernisme.
Un siècle avant Henri TAULIAUT, PICABIA avait déjà intitulé une de ses toiles « Parade amoureuse ».

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Le cinéaste Alain Resnais est mort

alain_resnaisAgé de 91 ans, le réalisateur Alain Resnais est mort samedi soir à Paris « entouré de sa famille », a annoncé à l’AFP le producteur de ses derniers films, Jean-Louis Livi.

D’Hiroshima mon amour (1959) à Aimer, boire et chanter (2014), en passant par On connaît la chanson (1997). Alain Resnais, c’est 60 ans de cinéma. Le réalisateur français est décédé samedi soir à l’âge de 91 ans. « Sa mort est intervenue hier soir (samedi, Ndlr) entouré de sa famille et de ses proches à Paris », a indiqué à l’AFP le producteur Jean-Louis Livi. « Il était en train de préparer, avec moi, un autre film dont il avait écrit le premier scénario », a encore indiqué celui qui avait produit les trois derniers films d’Alain Resnais.

Récemment Alain Resnais avait été mis à l’honneur lors de la 64e édition du Festival du film de Berlin pour son dernier long métrage. Au cours de sa carrière, il a reçu un grand nombre de récompenses pour son oeuvre, avec plusieurs César.

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A côté des élections, la Vie

Tribune

— Par Robert Saé —
electionsC’est vrai, il faut attacher de l’importance aux élections dans sa commune. C’est vrai, le rapport entre les forces politiques issu des prochaines échéances sera l’un des éléments comptant dans l’évolution de notre pays. Mais,  quand même, un regard lucide sur le monde actuel ne devrait-il pas amener chacun à mieux évaluer la portée de ces scrutins ?  Il nous faudra bien plus que les commandes d’une municipalité ou de la collectivité Unique pour répondre aux défis qui sont les nôtres !
Face à la gangrène du système financier international et à l’agressivité des politiques imposées par les gouvernements agents du néolibéralisme, peut-on continuer à promettre le « développement » en prétendant séduire les investisseurs ou convaincre le gouvernement français de prendre en compte notre « retard de développement » et nos « spécificités »?

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Le carnaval de la Martinique

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Le carnaval de la Martinique est né de la rencontre des cultures européennes et africaines durant la colonisation Il a connu son heure de gloire à la fin du XIXe siècle.En 1902, l’éruption de la montagne Pelée détruisit la ville de Saint-Pierre. 30 000 habitants périrent, mais la tradition du carnaval se perpétua à Fort-de-France. Les festivités du « mercredi des cendres », typiquement martiniquaises, se retrouvent aussi en Guadeloupe et en Guyane.

 Il ne faut pas s’étonner de voir des obscénités dans le carnaval martiniquais qui est ouvert à tous et qui encourage la spontanéité. Les malpropres sont des personnages incontournables des jours gras et les chansons grivoises sont légion. Le carnaval ne peut se faire sans les bwadjaks, les vieilles voitures, automobiles arrangées pour la période, parfois taguées ou couvertes de photos. Sur le toit on peut y voir une baignoire, un bwabwa (personnage à l’effigie d’un homme politique ou d’une célébrité) ou des personnes. À cause d’incidents, les voitures doivent désormais être contrôlées. Chaque année les travestis et les personnages les plus traditionnels (Touloulous, Neg Gwo Siwo, Mariane Lapofig, Caroline Zié Loli, Medsen Lopital) ressortent dans les rues.

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Le régime des intermittents n’est pas un privilège

— Par Mathieu Grégoire (Maître de conférences en sociologie à l’université de Picardie-Jules-Verne) —
clownsLes intermittents du spectacle bénéficient-ils d’un régime « privilégié » d’indemnisation du chômage ? On connaît la rhétorique des contempteurs de ce régime : alors qu’ils ne représentent que 3,5 % des allocataires, les intermittents seraient responsables d’un quart du déficit de l’assurance-chômage.

Le hasard fait bien (ou mal) les choses. Car le déficit de 1 milliard d’euros attribué aux intermittents n’a à peu près rien à voir avec le déficit général de l’Unedic (prévu à 4 milliards en 2014). Comme l’a récemment rappelé la Cour des comptes, les intermittents, dont le déficit du régime est très stable, ne sont pour rien dans l’apparition de ce déficit qui s’explique uniquement par l’aggravation du chômage des salariés en CDI et en CDD. Attribuer un quart du déficit de l’Unedic aux intermittents est absurde : ce procédé purement rhétorique vise uniquement à désigner un bouc émissaire.

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Économie politique contre science économique

— Par Jean-Christophe Le Duigou —

plantu_eco-cL’auteur reconstitue le processus qui a conduit à la construction d’un nouvel ordre dans lequel tout semble se plier à l’économique et invite à renouer avec « l’économie politique ».

« À quoi sert un économiste », de Mariana Heredia. Éditions la Découverte, 2014, 
245 pages, 17 euros.D’où vient le rôle grandissant des économistes dans les affaires publiques ? Plusieurs auteurs se sont essayés, ces dernières années, à l’analyse de ce phénomène. La sociologue Maria Heredia, qui a soutenu sa thèse à l’École des hautes études en sciences sociales et enseigne en Argentine, sans rien lâcher d’un discours critique sur le néolibéralisme, cherche à appréhender à son tour cette économicisation de plus en plus poussée du discours public.

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