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« En marge du cahier » : adaptation théâtrale libre de « Chemin d’école » de Patrick Chamoiseau.

11 représentations en Martinique (du 10 avril au 16 mai 2014)

en_marge_du_cahierLes ti-marmailles, conquistadors à l’assaut de leur imagination, tout à l’émerveille de vivre, assoiffés de découvrir, d’apprendre et de communiquer se retrouvent sur les bancs de l’école coloniale française. On est en Martinique, dans les années 1960.Le maître d’école est raide-piquet dans son déni du créole qu’il abjecte convaincu que l’émancipation des siens passe par la négation de leur langue et de leur culture. Son lyrisme ne sert qu’une seule mission: enseigner, voire imposer degré ou de force, la langue et la culture françaises dominantes. Gros-Lombric, petit-bougre bleuté, est l’un de ses petits élèves. Petit génie en calcul, il est pourtant vite voué à l’échec. Irrémédiablement incompris, humilié et exclu par le maître qui le rembarre dans les confins de son irréductible « langue manman» et ses origines africaines, Gros-Lombric vise vite d’autres horizons et patiente sur son banc d’écolier aux côtés du Négrillon.

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Jean L’Océan : faire confiance à l’enfance!

Il nous conte "En marge du cahier"

jean_l_ocean Jean l’Océan est né,a grandi et a vécu en Martinique jusqu’à l’âge de 38 ans. En grande partie autodidacte, Jean l’Océan s’est cependant formé en théâtre avec José Exelis-directeur artistique de la Cie « Les enfants de la mer » et en conte avec Pia San Marco et Patrick Fischmann en sus des stages de mime et de chant qu’il a suivis. Parallèlement à son activité de conteur de la Caraïbe qu’il mène depuis 2005, essentiellement en métropole, il travaille donc avec la Cie Car’Avan avec laquelle il crée « Pas un ange…une enfant, simplement! ». Les bases d’un travail commun sur le récit d’enfance de Patrick Chamoiseau se sont ainsi progressivement installées entre les deux artistes.« Caraïbéen planétaire », Jean l’Océan puise son inspiration dans le métissage des races et transmet des histoires porteuses de valeurs universelles.

 ENTRETIEN avec Jean L’Ocean ( dossier de presse)

 

Pourquoi avoir adapté « Chemin d’école » de Patrick Chamoiseau ?

 Tout d’abord, en lisant ce récit, quantité d’émotions, d’images et de souvenirs de ma vie d’écolier, à la Martinique, me sont revenus spontanément et avec intensité.J’ai

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Le spectacle vivant doit-il abandonner Avignon ?

Tribune par Greg Germain

off-2014Le OFF doit-il peser de tout son poids, émigrer, avec les 110 millions de retombées économiques qu’il génère chaque année sur la ville et la région ? Ce serait me semble-t-il sous-estimer la force des festivals qui habitent cette ville. Souvenons-nous : l’un est né de Jean Vilar et de René Char. L’autre, le OFF, 20 ans plus tard, du simple geste de contestation et de liberté d’un jeune auteur, André Benedetto. C’est dire si la résistance est inscrite dans les gènes de l’association qui le pilote et dont j’ai l’honneur d’être le président.
Lorsqu’un parti combat ou simplement dédaigne la culture (qui a jamais entendu ce « Rassemblement » se prononcer sur les enjeux de la culture), une seule attitude nous est possible : avancer fermement vers ceux-là mêmes qui nous inquiètent et les convaincre, un par un, de l’importance et du bien-fondé de nos valeurs.

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Des dettes bien apurées

"Le faiseur" d’Honoré de Balzac

—Par Jean-Pierre Léonardini—
le_faiseurEmmanuel Demarcy-Mota, directeur du Théâtre 
de la Ville, s’empare de la pièce d’Honoré de Balzac, 
le Faiseur, créée au Gymnase le 23 août 1851, soit 
un an après la mort de l’auteur à Paris, rue Fortunée ! (1). Le héros de la fable, que Barthes qualifia d’« œuvre limite » du romancier par excellence, c’est Mercadet, homme couvert de dettes et qui jouit de l’être, sorcier du capitalisme naissant qui retombe toujours sur ses pattes en inventant à la volée des opérations financières qui tiennent du tour de passe-passe et de la poudre aux yeux, en une suite effrénée de péripéties drolatiques et amères à la fois, pour le plus grand désespoir et l’accommodement final de comparses 
(sa femme, sa fille à marier, plus un entourage de filous divers) lorsque l’argent vrai tombe du ciel en la personne d’un gendre putatif qui se révèle plein aux as.

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Avignon – Olivier Py : « Si le FN passe, le festival n’aura aucune autre solution que de partir »

—Source AFP—
departLe directeur du festival a déclaré qu’il ne voyait « pas comment l’événement culturel pourrait vivre, défendre ses idées avec une mairie Front national ».
Si le Front national l’emporte au deuxième tour des municipales à Avignon, le festival n’aura « aucune autre solution » que de « partir« , a affirmé lundi sur France Info son directeur Olivier Py. « Je ne me vois pas travaillant avec une mairie Front national. Cela me semble tout à fait inimaginable. Donc je pense qu’il faudrait partir. Il n’y aurait aucune autre solution« , a dit Olivier Py.

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Autour de Michel Rovelas

Repas le 05 avril 2014 au restaurant l’Otantik Kreyol, à partir de 19 heures,

michel_rovelasArtiste en grande partie autodidacte, Michel Rovelas, artiste plasticien, n’a cessé de dessiner, peindre, sculpter et réfléchir sur le statut et la formation de l’artiste, sur la création et le devenir de l’art en Guadeloupe. Il aura compris très tôt la nécessité de l’engagement politique. Cet engagement marquera fortement les débuts de sa création et suscitera en lui le désir de former les artistes émergents et d’éveiller les plus jeunes à la création plastique.
Michel Rovelas vit et travaille à Capesterre-Belle-Eau. Son atelier est installé au cœur de l’ancienne usine Marquisat, un lieu qui l’a vu naître et grandir.

En raison de son engagement, des risques qu’il a pris pour apporter sa contribution au développement artistique de sa région et de ses expositions dans la Caraïbe (Cuba, Puerto Rico, Jamaique, Barbade, Trinidad, Haiti, ..), les adhérents de Gens de la Caraïbe l’ont choisi comme artiste de l’année.

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Disiz, de la lucidité à la transe

disizL’émouvant rappeur d’Évry, ex-Disiz la Peste, étrille les préjugés dans son CD, Transe-lucide. Après le Bataclan, il sèmera ses rimes au festival Chorus.
N’en déplaise à ceux qui stigmatisent le hip-hop et son plus riche vivier – les quartiers défavorisés –, Disiz n’entre dans nul cliché. Son huitième album, Transe-lucide, tord le cou aux préjugés avec jubilation. Disiz a du style et du discernement. Au gré des turbulences, il a acquis une belle maturité. On se souvient le temps où, en direct à la télé, il avait été lourdement persiflé par Éric Zemmour, expert en sophisme et ami démasqué de la réac Radio Courtoisie (comme celle-ci s’en est vantée à l’antenne). « J’étais inexpérimenté, explique le MC d’Évry, mais j’en ai tiré une leçon : apprendre, toujours apprendre. »

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Où nous mène la multiplication des affaires ?

La délicate essence du politique 
et sa vulgaire caricature politicienne

— Par Manuel Cervera-Marzal, chercheur en science politique (1).—
egoutAffaire Copé, affaire Sarkozy, affaire Buisson. En politique, les jours se suivent et se ressemblent. La première semaine du mois de mars 2014 restera dans les annales pour avoir déplorablement illustré le niveau de déliquescence désormais atteint par la vie politique française. Pourtant, écrivait Hannah Arendt, la politique a pour raison d’être la liberté. Et pour moteur l’égalité, ajoute le philosophe Jacques Rancière. Dur d’y croire, tant cette activité n’est plus ces temps-ci qu’une pâle copie d’elle-même.

La succession quotidienne des « affaires » de ce type (Woerth-Bettencourt, Guéant, Balkany, Cahuzac, DSK, Guérini, etc.) touche autant l’UMP que le PS. Le FN n’est pas moins concerné mais a su jusqu’ici se faire plus discret.

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Comment évoluent les sexualités en Guadeloupe ?

cafe_debat_social_clubNous vous invitons à notre prochain café-débat qui aura lieu le jeudi 27 mars 2014 à 19 heures à la Casa del tango, 651 rue Alfred Lumière à Jarry.
Thème:
Comment évoluent les sexualités en Guadeloupe ?
Par Stéphanie Mulot (Anthropologue)
A partir d’études sociologiques et anthropologiques sur le genre, la  sexualité, les rapports hommes/femmes, nous tenterons de proposer une  réflexion sur la façon dont les normes culturelles, sociales et  morales déterminent les comportements des individus, masculins et  féminins, y compris dans leur intimité et leur sexualité.

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Intermittents : des mesures d’économies avant une négociation avec l’Etat

clownsLe gouvernement a accepté samedi l’ouverture de discussions sur les intermittents du spectacle avec les partenaires sociaux, qui ont d’ores et déjà décidé de mesures d’économies sur le régime, dans le cadre de l’accord conclu sur l’assurance-chômage.
A l’issue de négociations au forceps, patronat et syndicats se sont entendus dans la nuit de vendredi à samedi sur de nouvelles règles d’indemnisation des chômeurs, qui durcissent le régime des cadres, seniors et intermittents, pour dégager des économies.
Le texte présenté par le patronat a recueilli un premier avis positif de la CFDT, la CFTC et FO. La CGT et de la CFE-CGC s’y sont opposés.
Pour les intermittents, le cumul entre allocations versées et salaires sera désormais plafonné à 5.475,75 euros bruts par mois et un nouveau différé d’indemnisation est mis en place.

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Soupçons de détournements de fonds à l’université Antilles-Guyane

banditUne information judiciaire pour « escroquerie en bande organisée et détournements de fonds en bande organisée » au sein de l’université des Antilles et de la Guyane (UAG) va être ouverte « dans quelques jours », a annoncé vendredi 21 mars le procureur de la République de Fort-de-France, Eric Corbaux.

C’est sur fond de « crise guyanaise », comme la nomment les médias locaux, qu’a éclaté le scandale présumé du Ceregmia (Centre d’études et de recherche en économie, gestion, modélisation et informatique appliquée), un laboratoire de recherche de l’université, alors que l’UAG est déjà confrontée à de nombreuses difficultés.

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Le roi Lear est syrien

— Par Annick Cojean  —
roi_learLe roi Lear a 13 ans, un jean usé, une veste de survêtement, une couronne en papier, une épée en tuyau de plastique vert… et une sacrée autorité. Quand il déshérite la gentille Cordélia (10 ans) pour partager son royaume de Grande-Bretagne entre ses deux autres filles, deux pécores intrigantes et mielleuses, le public sous la tente – sa cour – laisse entendre un murmure de réprobation.

Mais il lui suffit d’un geste impérial et d’une tirade cinglante, en arabe, pour imposer le silence : « L’ingratitude d’un enfant est pire qu’un croc de vipère. » Et c’est d’une voix tonitruante qu’il explique la nouvelle répartition de ses terres, son épée-tuyau dessinant des frontières sur un bout de carton posé dans la poussière.

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« Great Black Music » : une mosaïque de musiques noires

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—Par Stéphanie Binet et Véronique Mortaigne —
Le jazz est la musique classique américaine : le concept a été forgé par le pianiste Billy Taylor et repris à l’envi par le compositeur Duke Ellington et la chanteuse Nina Simone, dont la carrière de concertiste fut empêchée par la couleur de sa peau.

Fondé en 1968, l’Art Ensemble of Chicago, formation free-jazz et politique, étend le domaine de la lutte en utilisant le terme de great black music. Son trompettiste et idéologue, Lester Bowie, était parti à la recherche de la fierté noire en parcourant la Jamaïque, île dont étaient originaires Marcus Garvey et le rastafarisme, culte au roi noir, l’Ethiopien Haïlé Sélassié. Puis, il avait débarqué en 1977 au Nigeria, où Fela Kuti inventait l’afro-beat.

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« Salvo » : une beauté plastique à couper le souffle

Une renaissance du cinéma italien

— Par Roland Sabra —
salvo

Elle aura la vie sauve et lui pourra espérer être sauvé de l’enfer. Il aura tout au moins fait un premier pas sur le très, très long chemin de la rédemption. Salvo, c’est son nom, est un tueur à gages de la Maffia. Froid, imperturbable, impitoyable, c’est un samouraï,  un homme de marbre, de ce marbre dont on fait les pierres tombales.. Il entre dans une maison sombre qui se protège de la chaleur, rideaux et volets fermés. Il tient son pistolet à deux mains. Il est venu buter un mafieux du camp adverse, le commanditaire du contrat dont il était l’objet. Il fouine dans la maison. Il tombe sur la sœur, Rita, une demi-folle constamment sur le fil du rasoir, prête à basculer du côté des Maniae, tout près de Lyssa. Semi-aveugle, elle compte à tâtons de l’argent sale. Elle chantonne un air de variété. Elle devine la présence menaçante de Salvo. Le jeu du chat et de la souris commence. Il rôde autour d’elle. Elle le cherche.

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Pouvoir et domination selon Max Weber

La domination, de Max Weber. Éditions La Découverte, 2013. 426 pages, 29 euros.

— Par Arnaud Saint-Martin, sociologue —
la_domination_max_weberSont désormais disponibles en français les analyses et les théories du grand sociologue allemand visant à développer une typologie historique des systèmes d’autorité et de coercition.

On n’en finit pas de redécouvrir Max Weber (1864-1920). S’ajoutant à des traductions récentes de son œuvre, la Domination constitue une pièce de choix. Cette section d’Économie et Société, rédigée il y a maintenant un siècle, n’était pas disponible en français. Elle délivre de nouveaux aspects de la pensée du grand sociologue allemand.

L’ouvrage révèle une sociologie ambitieuse, à la fois très théorique et méticuleuse dans la description des faits de domination.

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14°N 61°W : Jean-Marc Hunt. 22 Mars – 09 Mai 2014

Negropolitan traffic (ou les soutes de la modernité)

— Dossier de presse —
jean-marc_hunt-2En marge d’une esthétique académique et d’effets picturaux décoratifs qui rassurent, la peinture de Jean-Marc Hunt nous oblige à regarder le monde qu’il interroge, les sociétés dont nous sommes tous, à la fois, spectateurs et acteurs, sans fard ni artifices. Pour le meilleur ou pour le pire, nos sociétés ont engendré/vu d’énormes progrès au niveau de la connectivité sociale, mais aussi plus de guerres, plus d’austérité corporatiste, de pauvreté, de destruction de la nature, de désensibilisation de la vie, un système éducatif défaillant, des maladies, l’abus de substances et de nourriture, l’exploitation/expropriation de nations indigènes, la corruption des systèmes bancaires, la dés-harmonisation de la politique et l’impudence des religions…

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« Claude Gueux»

Victor Hugo, orateur de la liberté.

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
la_liberteClaude Gueux, c’est d’abord le titre d’un bref  roman de Victor Hugo  paru en 1834  et dénonçant la peine de mort, mais c’est surtout une critique virulente  de l’application des peines. L’histoire est en partie fondée sur des faits réels. Pour avoir volé du pain pour nourrir sa famille, Claude Gueux  un homme jeune de 36 ans  est emprisonné. C’est un homme doux  et à l’âme noble, il a une certaine aura sur les autres prisonniers et s’attire leur respect et leur sympathie. Ce qui lui vaut l’inimitié  des  geôliers, en particulier monsieur Delacelle, gardien chef qui ne cache pas sa haine  farouche envieuse, et impitoyable à son égard. 

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« Claude Gueux », un manifeste contre la peine de mort.

—Par Roland Sabra —

guillotine

Le combat pour l’abolition de la peine de mort est une constante chez Hugo. Dés 1827 il écrit « Le dernier jour d’un condamné un mort », publié en 1829. Il en écrira trois préfaces. En 1834 il reprendra le thème avec « Claude Gueux » dont nous avons eu la possibilité de voir une représentation à Fort-de-France cette semaine. En 1848, le 15 septembre à l’Assemblée constituante il déclare : « « Je vote pour l’abolition pure, simple et définitive de la peine de mort. » En 1862, dans Les Misérables, il dénonce le système du bagne.

« Claude Gueux » est un texte court d’une vingtaine de pages bien moins souvent présenté que « Le dernier jour… » objet d’un véritable engouement théâtral. Pas une année au Festival d’Avignon sans qu’il n’y ait cet Hugo là.

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«Les élections n’ont jamais été conçues pour être démocratiques»

—Par David Van Reybrouck —
elections_votePour déjouer la défiance vis-à-vis des politiques, l’historien et écrivain belge David Van Reybrouck prône la démocratie délibérative, où des citoyens tirés au sort prêteraient main-forte aux élus.

«Nous méprisons les élus, nous vénérons les élections.» Ainsi parle David Van Reybrouck (1), dans un essai récemment paru, Contre les élections. Né en 1971 à Bruges, David Van Reybrouck s’évertue avec un incontestable talent à démontrer «la fatigue de la démocratie occidentale», mais il propose un remède : au lieu de rendez-vous rituels où la population est conviée à déposer un bulletin de vote en faveur de tel ou tel candidat, il défend l’instauration d’un tirage au sort de citoyens qui se verraient légitimés à changer des lois. «Le fonctionnement de nos démocraties use les gens à un rythme effrayant. Nous devons veiller à ce que la démocratie ne s’use pas elle-même», estime-t-il, convaincu que les élections sont un facteur de paralysie de la démocratie. Son credo : non plus seulement le droit de vote, mais le droit à la parole.
La démocratie se porte mal. C’est grave, docteur ?

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« Lulu, femme nue » de Sólveig Anspach

L'art de la fugue dans les chemins de traverses. A Madiana.

— Par Roland Sabra —

 lulu_femme_nueLulu, donc, rate son entretien d’embauche pour un poste de secrétaire auquel elle ne semble pas trop croire. Néanmoins un peu dépitée, sur le quai de la gare de Saint-Gille -Croix de Vie, elle laisse partir le train qui devait la ramener au bercail où l’attendent, mari et enfants. Une ouverture comme un clin d’œil à celle de l’inoubliable Family life de Ken Loach ? Elle décide d’une échappée dans la « vraie vie ». C’est quoi la « vraie vie » ? Tout simplement sortir de l’aliénation du quotidien, cet enfer dans le quel les tâches répétitives, ménages, marmots, dodo, n’ont d’autres fins qu’elles-mêmes. Rien n’était décidé, rien n’était prémédité, mais voilà, un mot à la con du mari au téléphone «  « Tu t’es encore ridiculisée ! T’as encore voulu faire ton intéressante ! » provoque une bascule.

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Les SMS ne sont pas une menace pour l’orthographe des ados, selon une étude

envoi_smsLa pratique des SMS ou textos n’a pas d’influence néfaste sur l’orthographe des collégiens. Selon une étude réalisée par des chercheurs français, elle leur offre même une occasion supplémentaire de pratiquer l’expression écrite. «C’est le niveau général d’orthographe des collégiens français qui détermine le type de fautes présent dans les SMS, et pas le contraire», résume, mardi, le CNRS dans un communiqué sur ces travaux.
L’étude a été menée sur 4 524 SMS rédigés par 19 jeunes âgés de 12 ans et qui n’avaient jamais possédé ou utilisé de téléphone mobile avant le début de l’enquête.

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« Manger. Bouger » au théâtre A. Césaire de Foyal

manger_bougerLes élèves de l’atelier Théâtre postbac et de l’option musique du Lycée de Bellevue vous proposent de vous faire plaisir en embarquant pour un voyage gastronomique qui excitera vos papilles et vos pupilles. Grâce au spectacle BOUGER.MANGER, offrez-vous des vacances et succombez à la gourmandise ! Laissez-vous guider par cet équipage qui saura éveiller vos sens tout au long de cette croisière aux escales inattendues et surprenantes. En première classe ou en radeau, n’ayez pas peur de dire oui à cette aventure, de vous laisser aller à ce brin de folie, d’être dépaysés au son de rythmes exotiques.

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Jim Harrison, l’écrivain du sans-pareil

— Par Olivier Joly —
jim_harrisonLe romancier culte américain, Jim Harrison, revient avec Nageur de rivière, deux longues nouvelles, deux destins d’hommes à la croisée de leur vie et de leurs envies.

Historien de l’art mais artiste raté, Clive revient dans la ferme familiale du Michigan pour prendre soin de sa mère, ornithologue autoritaire, et renouer avec les chimères de son amour de jeunesse. Entre réminiscences et réalité, le retour aux sources va offrir à ce sexagénaire drôle et désabusé une cure de jouvence nourrie d’émois sexuels, de coups de pinceau et, au fil du temps, de prise de distance avec ses problèmes, réels et imaginaires.

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« Chants d’exil » textes et chansons de Bertolt Bretcht

"Savoir, c'est pouvoir"- Francis Bacon (1597)

— Par Roland Sabra —

chants_d_exil_bbLe poète est fils de Vulcain et d’Orphée. La forge et la lyre.

Au levé du rideau, dans un clair-obscur, la bandéoniste sur une estrade est immobile, statufiée, sans vie sur le coté jardin de la scène. Coté cour, sur le devant, Brecht est là, massif, il dit « il faut connaître son passé, pour imaginer l’avenir ». Il s’approche de la statue, la touche de sa voix. Sous la force du verbe elle prend vie. Le dialogue entre l’instrument et le poète va se déployer tout au long de ce cabaret parlé-chanté d’un peu plus d’une heure. Ils sont du même monde, tous deux nés en Allemagne, puis exilés en Argentine, ils ont en eux une force sourde, une violence contenue, qui se dévoile dans l’effort qu’elle fait à se tapir dans l’ombre, à se maîtriser dans le dire qu’ils nous adressent.. Si l’histoire se répète de l’oubli du passé, à nous d’entendre l’avertissement de ce raccourci, osé pour qui ne sait pas, 1933-2014.

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Verdict historique pour le Rwanda

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—Par Marie Barbier —

Jusqu’au bout Pascal Simbikangwa aura joué la partition de l’innocence. Hier matin, s’adressant aux jurés avant qu’ils ne se retirent pour délibérer, l’ancien dignitaire hutu répète qu’il n’a jamais vu aucun cadavre à Kigali au printemps 1994… Une façon aussi de nier la réalité du génocide des Tutsis, qui vu le  massacre de plus de 800 000 hommes, femmes et enfants en cent jours.

Mais l’ancien capitaine de la garde présidentielle n’aura pas convaincu la Cour d’assises de Paris, premier tribunal français à juger un présumé génocidaire rwandais. Au terme de douze heures de délibéré, les six jurés populaires et les trois magistrats professionnels ont déclaré Pascal Simbikangwa coupable de génocide et de complicité de crimes contre l’humanité commis à Kigali, estimant qu’il avait eu la « volonté de tromper la justice » sur ses activités réelles durant le génocide.

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