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RFI ouvre un « Club » dans un camp de réfugiés

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La radio RFI implante pour la première fois un de ses clubs dans un camp de réfugiés, en cette Journée mondiale qui leur est consacrée.

Dans le camp de Molé, en République Démocratique du Congo, des milliers de Centrafricains ont fui leur pays depuis le début de la crise. […]

À seulement 35 kilomètres au sud de Bangui, la capitale centrafricaine, se situe le camp de Molé, au cœur de la brousse. C’est là, en République Démocratique du Congo, que des milliers de Centrafricains ont trouvé refuge depuis le début des affrontements entre Séléka et anti-Balaka  Créé en Juin 2013, le camp a doublé de volume en décembre, en passant de 4 000 à 8 000 personnes. Il en compte aujourd’hui 12 000, essentiellement des jeunes de moins de 20 ans

Fidèles auditeurs de la radio mondiale RFI en Centrafrique, les réfugiés ont demandé auprès du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) la création d’un Club, comme il en existe déjà à Bangui

Des regroupements spontanés d’auditeurs

C’est ainsi que fonctionnent ces Clubs, toujours par regroupements spontanés d’auditeurs et ce, depuis 1995.

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« Maps to the Stars » de Cronenberg flingue magistralement Hollywood

— Par Jacky Bornet —

the_map_of_the_starLes 25 et 26 juin 2014 à 19h. Madiana

Après l’accueil mitigé de « Cosmopolis » il y a deux ans en compétition, David Cronenberg revient en grande forme avec « Maps to the Stars », violent pamphlet contre la starification à Hollywood, nanti d’une belle distribution : Julianne Moore, Robert Pattinson, John Cusack, Mia Wasikowska. Un bûcher des vanités au sens propre du terme…

Synopsis : A Hollywood, se télescopent les étoiles : Benjie, 13 ans et déjà star; son père, Sanford Weiss, auteur à succès et coach des célébrités; sa cliente, la belle Havana Segrand, qu’il aide à se réaliser en tant que femme et actrice. Complètent le tableau : Agatha, une jeune fille devenue, à peine débarquée, l’assistante d’Havana et le séduisant chauffeur de limousine avec lequel elle se lie, Jerome Fontana, qui aspire à la célébrité.Mais alors, pourquoi dit-on qu’Hollywood est la ville des vices et des névroses, des incestes et des jalousies ⋅ La ville des rêves fait revivre les fantômes et promet surtout le déchainement des pulsions et l’odeur du sang⋅

Fantômes
Il est bien loin le temps où David Cronenberg touchait un groupuscule de fans de films fantastiques, avec lesquels il a pris le large, suite à une reconnaissance critique de plus en plus importante.

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Avignon: le retour au texte

— Véronique Giraud —

cour_d_honneurRiche et alléchante, la programmation du nouveau directeur du festival s’étend du 3 au 27 juillet. Avec un retour aux textes.

C’est avec Le Prince de Hombourg de Kleist, mise en scène par Giorgio Barberio Corseti, que s’ouvre le festival. Cette pièce, que Jean Vilar avait montée avec Gérard Philippe et Jeanne Moreau, est un signal fort adressé au public qui ne peut mettre en doute la filiation d’Olivier Py avec le créateur du festival. Vingt-sept ans après le mythique Mahâbhârata de Peter Brook, c’est celui d’un Japonais, Satoshi Miyagi, que l’on pourra découvrir dans la Carrière Boulbon. De ce texte universel, quinze fois plus long que la Bible, Miyagi a choisi un seul épisode pour un spectacle de moins de deux heures. L’intégrale de la trilogie de Shakespeare, Henry Vl, montée par le jeune Thomas Jolly, requiert en revanche dix-huit heures !
Du texte donc. À plus de 90 ans, Claude Régy invite la poésie dans la salle de Montfavet avec Intérieur de Maurice Maeterlinck, spectacle qu’il a créé au Japon  Marie-Josée Malis, la nouvelle directrice de la Commune à Aubervilliers, montera Hypérion de Hölderlin, pièce dont la matière est le désarroi politique.

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Rébellion dans les salons de beauté afro de l’est parisien

— Par AFP —

beaute_noire-2Un vent de révolte souffle sur le quartier parisien de Château d’Eau, sorte de Mecque des salons de beauté pour femmes noires, où les salariées, souvent sans-papiers, commencent à protester contre leurs employeurs, peu regardants sur les règles du Droit.

«Madame, une manucure? des tresses, des mèches?» Le conflit social n’a pas encore débordé sur les trottoirs, où les rabatteurs continuent d’alpaguer les passantes pour les attirer chez «Afro King», «Suprême White» ou encore «Dallas Afro Beauté».

Depuis une quinzaine d’années, le boulevard de Strasbourg et les rues adjacentes se sont spécialisés dans la beauté pour femmes noires, comblant le vide laissé par la fermeture des activités de fourrure et en s’appuyant sur une tradition ancienne de perruquerie

Environ 150 salons se partagent une clientèle venue de toute l’Ile-de-France grâce à la proximité des gares du Nord et de l’Est  Y règne une spécialisation des tâches: des Africaines coiffent, des Chinoises font les ongles et les sourcils.

«Beaucoup de boutiques ne respectent pas les règles», souligne le maire PS de l’arrondissement (10e) Rémi Féraud, en évoquant des nuisances sur la voie publique, du travail au noir, l’embauche de sans-papiers et une «exploitation des salariés».

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Intermittents : la lettre ouverte de Camille Chamoux à François Hollande

intermittenceSur les réseaux sociaux, l’actrice et scénariste des Gazelles a publié un long texte dans lequel elle s’adresse au Président de la République.

Actuellement à l’affiche de Née sous Giscard , Camille Chamoux qui soutient le mouvement des intermittents a publié une lettre ouverte à François Hollande. Dans son spectacle, elle explique combien il est difficile «d’être un génie dans une époque médiocre» et tente de définir le mot «Artiste», ce mot qui fait tant de bruit aujourd’hui. Dans son texte s’adressant directement au Président de la République, elle revient sur ses galères de jeune artiste et sur sa récente réussite puis explique, sans jamais jouer sur le pathos, pourquoi il ne faut pas dénaturer ce statut qui lui tient tant à cœur

«Cher Président de la République Française, Cher François, et même Cher Camarade, comme on s’appelle au PS,

J’aimerais vous parler du plaisir que j’ai à vivre dans notre pays que vous gouvernez depuis deux ans  Et à y exercer le métier que je fais depuis plus de 10 ans.

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« L’élite renvoie les nouveaux venus à leur pedigree »

Jules Naudet : Entrer dans l’élite. Parcours de réussite en France, aux États-Unis et en Inde (PUF)

— Par Jacques Minier —

reussite_socialePour de nombreux sociologues, le désir de mobilité et d’ascension sociale tiendrait aujourd’hui lieu d’« ontologie de l’homme moderne », certains suggérant même que le projet d’ascension sociale se serait imposé comme une alternative à la lutte des classes. Jules Naudet a étudié les parcours de près de 160 personnes dans trois pays très différents : l’Inde, les États-Unis et la France et cette comparaison fait clairement ressortir les particularités propres à chacune des sociétés à cet égard. Il a observé dans les récits de vie de ces nouvelles élites et les « identités narratives » qui s’y déploient, la manière dont celles-ci cherchent à réduire la tension qui existe entre leur milieu d’origine et leur milieu d’arrivée et comment elles parviennent avec plus ou moins de bonheur à s’intégrer sans pour autant renier ou « trahir » leurs origines Les trois pays étudiés offrent de ce point de vue des modèles presque opposés : l’Inde, avec son système de castes, même atténué aujourd’hui, apparaît comme l’archétype de la société fermée où les statuts sociaux sont assignés bien qu’une certaine mobilité sociale y reste possible.

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« insomnie » exposition de Philippe Virapin, photographe. Fondation Clément

27 juin - 3 août 2014 Habitation Clément, Case à Léo

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27 juin – 3 août 2014 Habitation Clément, Case à Léo

« Seule l’obscurité a le pouvoir d’ouvrir au monde le cœur d’un homme » Paul Auster, La chambre dérobée

Philippe Virapin vit et travaille entre la France, la Martinique et la Guadeloupe.
Grand passionné de l’image, il s’est consacré entièrement à la photographie créative dès les années 90.
Une invitation à un voyage dans les profondeurs de la nuit, là où l’invisible habite des formes insoupçonnées, celles des terreurs nocturnes, des cauchemars de l’enfance ou des rêves inaccessibles.
Curiosité et crainte mêlées attisent ses désirs, exacerbent ses passions.
Voir, sans être vu. Capter l’intime, l’indicible.
En quête d’histoires réelles ou fantasmées, Philippe Virapin, erre, déambule, toujours en équilibre précaire entre surprise d’une belle découverte et danger.

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Un débarquement américain qui n’eut pas lieu

—Par Robert Mardochée —

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La France vaincue était occupée par l’armée allemande. Le Maréchal Pétain, installé à Vichy, était à la tête de ce qui restait de la France Libre. La Martinique, colonie française, vivait dans une semi-indépendance. Les communications maritimes avec la Mère Patrie étaient réduites. Les navires de commerce français n’osaient guère s’aventurer sur l’ Atlantique fréquenté par de nombreux sous-marins allemands. Nous vivions des heures sombres. Plus de pain dans les boulangeries, la plupart des produits de première nécessité manquait Tout était rationné dans les commerces où les gens faisaient de longues queues. Les pétroliers étaient rares. L’Amiral Robert était le maître incontesté de île de la Martinique. Il avait pour mission de protéger notre colonie d’une agression américaine . Toute la réserve d’or de la France était gardée en lieu sûr par les militaires français.
Chaque matin, je me rendais à l’école de garçons du Gros-Morne. Cette grande école avait été amputée des cours complémentaires supprimés par décret gouvernemental. Nous travaillions dans des conditions épouvantables.

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UFM : 1944 – 2014 : 70 ans de solidarité féministe

ufm_325L’Union des Femmes de Martinique fête cette année ces 70 ans.
C’est en effet le 11 juin 1944 que s’est tenue la réunion constitutive de l’association, avec quelques femmes déterminées, à l’initiative de Jane Lero.
L’UFM se créait avec le premier vote des femmes aux élections municipales.
Peu d’associations en Martinique ont autant contribué à notre histoire, pas seulement l’histoire des femmes, mais l’histoire sociale, à travers toutes les actions menées. Sur la citoyenneté, les conditions de travail, les conditions de vie, la santé, l’image des femmes, l’histoire, la solidarité caribéenne et internationale, contre les violences en tous lieux …
Nous souhaitons à travers les différentes manifestations rendre hommage à toutes celles qui ont partagé, durant ces 70 ans, cette conviction que la société doit réserver un meilleur sort aux femmes.

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« Atmosphères » de Claude Henri, un faiseur d’espace

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

le-retourEn empruntant des chemins buissonniers, là où la pensée se tord, est soumise à des forces qui l’obligent à de nouveaux parcours, à rompre avec la ligne droite. Les courbes libres et sensuelles, semblent séduire l’artiste. Ces arabesques ; il les retrouve dans les montagnes de son pays, les vagues de la mer, les nuages dans le ciel. L’univers entier est fait de courbes. Claude Henry est là pour prolonger ces flexuosités qu’il a si bien dessinées.

Il « tente de partager un ressenti, une émotion …l’expression d’une ambiance créée à partir du réel, transformée par un jeu de couleurs chatoyantes et lumineuses de mouvements et par une fusion entre l’être humain sa trace ou son milieu » Dans sa quête d’esthétisme il flirt avec un mouvement romantique qu’il semble magnifier vers un semi-réalisme.

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La galerie ODIS’7 expose « EnVie » : tout un art !

— Par Christian Antourel.—

pqrstMartine Baker, présidente de l’association Odis’7, Espace art contemporain, invite Maïté Marque et Stop pour une exposition qui se décline en une panoplie d’œuvres raffinées, dans un décor professionnel mais sans prétention, intimiste distingué, assurément convivial.

La céramique est une aventure à part sans cesse renouvelée. Cette thèse qui rencontre une immense fortune et dont les effets se prolongent toujours, pose la question d’une différence de nature irréductible entre cette parole et toute autre forme d’art ou d’expression artistique. Mais au-delà de divergences, on doit s’empresser de souligner le trait commun à toutes ces analyses qui s’appuient sur un processus régulé, et visent des enjeux communs sociaux, politiques et esthétiques ou pour d’obscures raisons « prophylactiques. »

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Pierre Roy-Camille : « Surnaturel s» ou l’art conceptuel…

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

surnaturels-1Habitation Clément. Jusqu’au 22 juin 2014

Comment qualifier son geste, ses propositions, ses regards ? De présences certainement, quelque chose qui suggère une signification , un mouvement, une séquence inspirant une durée, un récit. Mais de présences qui animent en même temps une évidence en retrait et une énigme éclairant son action dans l’expérience d’une façon de faire presqu’une façon d’être.

Pierre Roy Camille se lance dans cette consistance particulière, inventée, creusée, par un choix artistique qui réactive sans cesse sa définition et sa portée. L’artiste a fait le choix d’intervenir sur et dans des intervalles, qui ne sont pour lui ni des espaces vides, des pertes ou des erreurs. Mais la condition à partir de laquelle il se passe quelque chose. Des possibilités de passages vers l’ailleurs, d’issues hors le vide, d’interventions mettant en relief des facettes différentes de son interprétation.

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14°N 61°W : réflexions autour de la question de progrès

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21 Juin – 02 Aout 2014

espace d’art contemporain 14°N 61°W 19, rue du Mérite Artisanal -Z.A Dillon 97200 Fort de France Martinique FWI

RÉFLEXIONS
(autour de la notion de progrès)avec/ with Robert Charlotte, Ronald Cyrille, Jean-Marc Hunt, Norville Guirouard-Aizée, David Gumbs, Ricardo Ozier-Lafontaine & Raymond Médélice
21 Juin – 02 Aout 2014
A l’occasion de la prochaine exposition de groupe des artistes de l’espace d’art contemporain14°N 61°W, caryl* ivrisse-crochemar a demandé à Robert Charlotte, Ronald Cyrille, Jean-Marc Hunt, Norville Guirouard-Aizée, David Gumbs, Ricardo Ozier-Lafontaine & Raymond Médélice de réfléchir à une œuvre récente qui traduirait leur réflexion sur la notion de progrès dans l’environnement caribéen et au delà.
Cette manière de présenter de récentes productions des artistes à travers une thématique particulière est née il y a plusieurs années de reflexions partagées avec l’artiste français Cyril de Commarque sur cette dite notion de progrès.Depuis 2009, ce dernier a mis en place le projet Undergreen -projet interactif entre artistes, chercheurs, scientifiques, penseurs, etc. -mettant au cœur du débat la notion de progrès et nous interroge sur les conséquences de celui-ci sur l’environnement, mais aussi les armes de destruction massives, les mutations génétiques, la communication et les restrictions de libertés,nos modes de consommation, la médecine, les migrations…

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L’esclavage : crime contre l’Humanité Quelle réparation pour l’irréparable ?

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CAFÉ DÉBAT SOCIAL CLUB

Nous vous invitons à notre prochain café-débat qui aura lieu le jeudi 19 juin 2014 à 19 heures à la Casa del tango, 651 rue Alfred Lumière à Jarry.

Thème :

L’esclavage : crime contre l’Humanité
Quelle réparation pour l’irréparable ?

Par Alex Lollia
(Professeur de philosophie, syndicaliste).
Parce que nous aurons célébré, une fois l’an, la journée de l’abolition, nous ne serons  pas quittes, pour autant, avec ceux  qui ont subi : «  le collectif ravalement à la bête ».
Si l’esclavage, à n’en pas douter, s’avère un crime conte l’humanité, sa réparation s’impose du même coup comme un impératif moral et politique catégorique. Comme le soulignait Condorcet :
« Il est juste de condamner celui qui enlève à un semblable l’usage de la liberté à réparer son tort ».

Mais 166 ans après l’abolition de l’esclavage, à qui demander réparation et au bénéfice de qui ? Et, quelle réparation ?
Ces questions restent un sujet de dissension. Car, c’est la notion même de « réparation »   qui est problématique.
Aimé Césaire, par exemple, réfute cette terminologie parce qu’elle fausse le débat.

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«Tom à la ferme» un thriller sado-maso, glaçant et jouissif, parfaitement maîtrisé.

— Par Roland Sabra —

tom_a_la_fermeDepuis  « J’ai tué ma mère », « Amours imaginaires, « Laurence anyways » Xavier Dolan confirme à chaque film qu’il est en train de construire une œuvre cinématographique magistrale. A 25 ans, le jeune prodige québecois livre avec « Tom à la ferme » un thriller sado-maso d’une facture hitchcockienne à couper le souffle.
Tom arrive dans un famille de rednekcs pour enterrer son amant, sauf que personne ne le connaît, et qu’ a fortiori nul n’a la moindre idée de la nature de son attachement à Guillaume. Seul le frère, Francis, une brute épaisse, homophobe plutôt psychopathe, a deviné. Contraint par lui à sauver les apparences Tom doit raconter à la mère ( Agathe) que son fils, Guillaume donc, avait une petite amie, Sarah. Dès lors, entre Tom et Francis, une relation poisseuse, perverse, construite de non-dits, de manipulations, de mensonges, de violence, de désirs inassignables à peine refoulés, va se déployer avec un suspense irrespirable et fleurir dans une esthétique « queer » et baroque pleinement assumée.

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Le respect de l’amour (7)

Une vie du Sénégal à la France par Djenaba DIALLO & Michel PENNETIER

djebabaCh.2 «  Les amants de Dougouké », suite du 6e épisode

Julien devint un hôte assidu de la maison des Diallo. Ils bavardaient souvent en tête à tête, mais Djénaba ne livrait rien de ses secrets, ce n’était pas son genre de parler d’elle-même, de se confesser à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas encore bien. De temps en temps, elle lui rendait visite aussi dans la petite maison. Elle s’est attardée un soir. Il attire son visage vers le sien. Un chaste baiser.  «  Tu es si belle ». Je ne me suis jamais trouvée belle, à force de l’entendre, j’ai commencé à y croire. Mais venant de la bouche de Julien, en cette seconde, j’y ai cru vraiment. J’étais belle pour lui.

 Elle voulut partir. Il la retint.

Il fait déjà nuit. Ce n’est pas prudent de sortir maintenant. Reste avec moi, s’il te plait.

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Royal de Luxe, toujours géant !

— Par Géraldine Kornblum —

royal_deluxe_grd-mere[Royal Deluxe à Nantes le 7 juin 2014. AFP] La compagnie Royal de Luxe poursuit sa saga des géants ; avec sa nouvelle création, « Le mur de Planck », c’est l’arrivée de la grand-mère qui a fait l’événement à Nantes du 6 au 9 juin. Grandiose.

Sur le pont Tbilissi de Nantes, sous le soleil de plomb du samedi début d’après-midi, la tension est à son comble. Le long des berges du fleuve, dense et compacte depuis plus d’une heure, la foule familiale et fervente n’attend qu’une chose ; l’arrivée de la grand-mère  Enfin la voilà, mi-bretonne et mi-irlandaise, les cheveux grisonnants montés en chignon, la robe bleue à fleurs, les charentaises aux pieds et, surtout, le regard si doux Elle cligne des paupières, elle est belle. « Posé ! Pied gauche levé, posé ! Pied droit levé, posé ! » ; répondant aux ordres donnés à la criée, une nuée de lilliputiens en livrée rouge s’active, jouant des palans et filins pour la faire avancer Il faut dire que cette grand-mère, dernière née dans l’imaginaire démesuré de Jean-Luc Courcoult, auteur et metteur en scène, mesure près de 7,40 mètres.

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Intermittents : l’accord dit du 22 mars pénalise les plus précaires

—Par Jean-Michel Ribes (Metteur en scène et directeur du Théâtre du Rond-Point) et Pierre Notte (Auteur associé au Théâtre du Rond-Point) —

clownsMesdames, mesdemoiselles, messieurs, nous sommes des artistes, interprètes et techniciens. Nous sommes affiliés au régime particulier de l’assurance chômage des intermittents du spectacle, c’est-àdire qu’il nous est possible, selon un certain nombre d’heures travaillées dans l’année, de percevoir une indemnité de chômage. C’est le droit de tout salarié. Il s’agit d’un régime spécifique, mais non d’un régime de « privilégiés ».

Les professionnels du spectacle cotisent pour le régime général. Tout salarié doit pouvoir bénéficier des indemnités de chômage à partir d’un certain nombre d’heures travaillées. Pour les intermittents, ces heures travaillées sont discontinues. Il a fallu inventer un mode de calcul spécial. Les intermittents en majorité sont favorables à une réforme de leur système. Mais les propositions portées depuis 2003 par un comité de suivi composé de professionnels et de parlementaires n’ont pas été examinées.

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Sexisme langagier

le_ou_la_maire-2Par l’Association féministe Culture & Égalité

Lettre ouverte  de Giralde Giron au Maire et au Conseil Municipal de sa commune,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les Conseillères et les Conseillers Municipaux,

Depuis votre élection, trois invitations en provenance de la mairie sont parvenues à mon domicile : l’une à la célébration de votre victoire, une autre à l’inauguration d’un parcours santé et enfin la troisième à l’inauguration de la Maison de la Parentalité. J’apprécie ces deux dernières réalisations qui contribueront au mieux être de vos administé-e-s et je salue votre volonté d’impliquer la population.
Un regret cependant : ces invitations ne s’adressent qu’à « Monsieur Giron ». Dois-je comprendre que ma présence (de même peut-être que celle de toutes les citoyennes mariées) n’est pas souhaitée ? Ou bien, plutôt, que n’ayant pas d’existence propre, je suis « l’accessoire » que Monsieur Giron emporte avec lui dans ses bagages (ou emmène par le licol ?)
Pourtant, lorsqu’il s’agit de voter, je suis invitée à le faire en mon nom propre ; c’est encore en mon nom propre que j’ai collaboré aux actions culturelles de la mairie puisque, par exemple, j’ai fait partie pendant plusieurs années de suite du jury du prix de poésie de notre ville.

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Le Taubira bashing ou le racisme décomplexé

— Par Max Auguiac & Jean-Claude William —

taubira_la_gaucheJean François COPE, l’arroseur arrosé ! Démissionné par ses amis politiques de la présidence de l’UMP, l’ambitieux et arrogant personnage a récemment réclamé la démission de Christiane TAUBIRA. Elle est toujours en place et COPE voit-du moins pour l’instant – s’éloigner ses rêves les plus ambitieux (on parlait alors même de la présidence de la république !). A vrai dire il ne faisait que s’aligner sur Marine LE PEN. Celle-ci reprochait à la ministre de la justice de n’avoir pas chanté « la Marseillaise » à l’occasion de la commémoration des abolitions de l’esclavage. L’argument est éculé : il a naguère été avancé par Jean-Marie LE PEN qui considérait qu’il y avait trop de noirs et de beurs dans l’équipe de France de foot-ball. Sans surprise il a été repris par sa fille qui dans ce domaine ne se soucie pas de « dédiabolisation ».

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Chikungunya : analyse de la situation épidémiologique

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6.600 nouveaux cas de chikungunya durant la première semaine de juin en Guadeloupe.

3.260 dans le même temps en Martinique

12 décès ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie : 8 sont indirectement liés au chikungunya, les autres sont en cours d’évaluation, alors que la maladie progresse encore dans l’île.

Un nouveau foyer de contamination identifié à Saint-Barthélemy... La situation sur le front de l’épidémie devient franchement inquiétante.

En Guadeloupe, La préfet du département, les présidents des Conseils régional et général et le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) ont tenu une conférence hier. Selon la préfet, Marcelle Pierrot, « les moustiques sont devenus résistants aux insecticides que nous utilisons ». Elle a annoncé sa décision de transformer la « cellule de suivi » du chikungunya en « cellule de crise ». Cette cellule se réunira non plus tous les quinze jours mais chaque semaine, tandis que le « comité de gestion » réunissant les communes se réunira tous les quinze jours au lieu d’une fois par mois.

Sur le terrain, une « brigade anti-chik » composée de 250 jeunes en insertion, vont faire du « porte-à-porte pédagogique » et faire la démonstration de la capacité des moustiques à se reproduire dans les eaux stagnantes des vases à fleurs, des coupelles de pots à plantes, les réservoirs de vidage des cafetières ou les gouttières.

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Le régime des intermittents, comment ça marche et pourquoi ça coince?

clownsDÉCRYPTAGE – Les intermittents du spectacle, artistes ou techniciens, bénéficient d’un régime d’indemnisation particulier, destiné à compenser la précarité de leur statut. Le Medef a jeté un pavé dans la mare en proposant mi-février la suppression de ce système, pointant du doigt son coût important.

Qu’est-ce que le régime des intermittents?

Pour prendre en compte le mode de fonctionnement du secteur de la culture, où l’emploi précaire est légion, l’indemnisation des intermittents est régie par des règles spécifiques, regroupées dans les annexes 8 (ouvriers et techniciens) et 10 (artistes) de la convention d’assurance chômage. Ce régime permet aux artistes et techniciens du spectacle de bénéficier d’une indemnité chômage pendant leurs périodes d’inactivité. En 2012, environ 112.000 personnes ont été indemnisées au titre de ce régime. Les intermittents représentent deux tiers des effectifs salariés du spectacle et 3,5% des allocataires de l’assurance chômage.

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« La Veuve et le lettré » de Zeng Jingping

— Par Michèle Bigot —

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Le théâtre de Liyuan, venu de Quanzhou, ville portuaire jadis décrite par Marco Polo, est un genre , vieux d’une tradition pluriséculaire. Il s’agit d’une forme théâtrale reposant sur des chants, des évolutions chorégraphiques et un récitatif qui déroule une histoire. Le spectateur occidental, habitué à marier théâtre et dialogue, est tout étonné devant cette quasi absence de répliques, et découvre, non sans stupeur qu’une intrigue peut être menée sans dialogue, reposant pour l’essentiel sur des monologues de personnages qui décrivent leur action et leurs sentiments tout en la mimant par des danses, une gestuelle et une évolution dans l’espace soulignée par la musique délicate du Nanyin.
Mêlant le code issu de cette tradition théâtrale et les innovations dignes de la création contemporaine, la troupe, brillamment menée par l’actrice vedette de Chine, Zeng Jingping réussit un véritable renouvellement du genre : miraculeusement épargné par le révolution culturelle, cet art ancestral revit dans un répertoire revisité et dans une forme sublimée par des lumières et une disposition scénique remarquables. L’auteur de cette Veuve et le lettré, Wang Renjie, considéré aujourd’hui comme l’un des auteurs du théâtre chanté (Xiqu) les plus en vue, écrit pour le style du Liyuna tout en lui apportant le souffle d’une modernité : il en modifie profondément la morale, retourne les idées reçues et se fait l’apôtre de l’émancipation féminine.

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« Real » : allégorie et métaphore du dessaisissement de l’être

— par Roland Sabra —

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Que peut-on connaître au delà de ce qui nous est donné ? Atsumi, est une mangaka, une dessinatrice talentueuse de mangas. A la suite d’une tentative de suicide elle se trouve plongée dans un coma profond. Son compagnon, Koiki va se joindre à un programme médical novateur permettant une mise en relation, une prise contact de cerveau à cerveau pour la faire revenir pleinement parmi les vivants. Mais voilà que l’expérience se brouille. Quel esprit pénètre l’autre ?
Kiyoshi Kurosawa livre une fable fantastique, élégante et stylisée de fantômes japonnais pour nous questionner sur notre rapport à la réalité à une époque de mutations technologiques, véritables chevaux de Troie de l’expansion d’un imaginaire triomphant. La frontière est fragile, elle laisse passer les « Zombies philosophiques », ces spectres dessinés comme des figures de jeux vidéo, qu’Atsumi déploie et que Koiki croise dans ses voyages aux confins infinis et secrets de ce chemin vers l’autre.

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La rencontre source de plaisir et de déplaisir *

— Par Victor Lina, psychologue clinicien —

ambivalence-2« Quelques mots écrits pour dire psy »
La violence des sentiments, peut faire parfois, ou fait souvent, au gré de nos appréciations, l’objet d’un égal sentiment. La boucle infernale émeut peu, si peu, qu’elle demeure alors imperceptible.
La première opposition, identifiée au cœur du souffle humain comme trait de différence le plus originaire, le plus précoce ; n’est-elle pas issue de la rencontre avec l’Autre ? Faire émerger des lois communes sous-jacentes au fonctionnement psychique est un idéal qui doit cependant s’accommoder de l’éphémère.
Il nous appartient d’en reconsidérer certains fondements pour y découvrir des traits de pertinence, d’une pertinence qui résiste au rabotage du temps pour se révéler à notre entendement comme étant toujours actuelle.

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