— Par Jean-Marie Nol, économiste —
L’autonomie des territoires d’outre-mer est aujourd’hui remise en question par certains experts politologues , et la situation en Nouvelle-Calédonie en est un exemple frappant. Ce territoire français, autrefois prospère à cause de l’industrie du nickel aujourd’hui en faillite et souvent cité comme modèle de développement dans la région, se trouve désormais au bord du gouffre, englué dans une crise économique, sociale et politique profonde. En Nouvelle-Calédonie, c’est toute la filière nickel la principale ressource qui est en difficulté. Mais la première fermeture est celle de l’usine du Nord .Le problème du nickel calédonien, c’est qu’il coûte trop cher. Le coût de l’énergie, le coût de la main d’œuvre est élevé. L’usine du Nord géré par les indépendantistes kanaks fermera donc ses portes le 31 août laissant près de 2000 personnes sur le carreau . C’est un nouveau coup dur pour l’économie calédonienne, déjà exsangue avec plus de 20000 chômeurs supplémentaires, et la fin d’un rêve pour certains indépendantistes, qui voyaient dans le nickel la clef de l’émancipation. Et derrière la fermeture de l’usine du Nord, c’est bien un rêve qui se brise pour les Kanak et un choc politique et social terrible.Cet