Le Fauve d’or du meilleur album du 42e Festival d’Angoulême a été décerné ce dimanche à Riad Sattouf pour « L’Arabe du futur ». L’album faisait partie des cœurs de l’Humanité : « Sans conteste l’un des albums phares de l’année 2014. »
Avec l’Arabe du futur, Riad Sattouf entame un triptyque autobiographique, récit d’une enfance passée entre la France, la Libye de Kadhafi et la Syrie d’Hafez Al Assad. Né d’un père syrien et d’une mère bretonne, le garçonnet grandit d’abord à Tripoli, en Libye, où son père est nommé professeur. Féru de politique et obsédé par le panarabisme, Abde-Razak Sattouf élève son fils dans le culte des grands dictateurs, symboles de modernité. Puis il déménage en Syrie, après un intermède breton tout aussi exotique, et rejoint le village familial, près de Homs. Malmené par ses cousins, le jeune Riad découvre la rudesse de la vie traditionnelle. Son père, lui, veut que son fils aille à l’école et devienne un Arabe moderne et éduqué, en bref, un Arabe du futur… À travers un récit candide, celui de l’enfant qu’il était, accompagné d’une voix off, Riad Sattouf parvient à restituer avec humour les failles et les dérives de ces régimes.