Dans la sombre et ténébreuse affaire du CEREGMIA, les lâchages se multiplient au fur et à mesure des révélations. Plusieurs observateurs avaient déjà interprété les propos de Serge Letchimy, rapportés dans l’article de Médiapart intitulé « Université Antilles Guyane : les fonds européens ont été siphonnés à grande échelle« , comme un début de lâchage (lire ici) du directeur du CEREGMIA. Dans un droit de réponse à Mediapart, Victorin Lurel, redevenu président de la Région Guadeloupe, après sa non-reconduction dans ses fonctions ministérielles, explique que s’il est revenu sur sa décision de déprogrammer les dossiers non conformes aux règles administratives présentés par CEREGMIA c’est sur « la lourde insistance » du président de la Région Martinique et cela « pour éviter une crise politique » avec ce dernier. Si ce n’est un lâchage c’est au moins une prise de distance précautionneuse!
Il indique par ailleurs que « si la démonstration est faite que les dossiers portés par le CEREGMIA participaient à une entreprise frauduleuse » il « s’associera à toutes actions pénales ou civiles » à commencer par la demande de « remboursement des sommes qui auraient été indûment versées.