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La galerie ODIS’7 expose « EnVie » : tout un art !

— Par Christian Antourel.—

pqrstMartine Baker, présidente de l’association Odis’7, Espace art contemporain, invite Maïté Marque et Stop pour une exposition qui se décline en une panoplie d’œuvres raffinées, dans un décor professionnel mais sans prétention, intimiste distingué, assurément convivial.

La céramique est une aventure à part sans cesse renouvelée. Cette thèse qui rencontre une immense fortune et dont les effets se prolongent toujours, pose la question d’une différence de nature irréductible entre cette parole et toute autre forme d’art ou d’expression artistique. Mais au-delà de divergences, on doit s’empresser de souligner le trait commun à toutes ces analyses qui s’appuient sur un processus régulé, et visent des enjeux communs sociaux, politiques et esthétiques ou pour d’obscures raisons « prophylactiques. »

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Pierre Roy-Camille : « Surnaturel s» ou l’art conceptuel…

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

surnaturels-1Habitation Clément. Jusqu’au 22 juin 2014

Comment qualifier son geste, ses propositions, ses regards ? De présences certainement, quelque chose qui suggère une signification , un mouvement, une séquence inspirant une durée, un récit. Mais de présences qui animent en même temps une évidence en retrait et une énigme éclairant son action dans l’expérience d’une façon de faire presqu’une façon d’être.

Pierre Roy Camille se lance dans cette consistance particulière, inventée, creusée, par un choix artistique qui réactive sans cesse sa définition et sa portée. L’artiste a fait le choix d’intervenir sur et dans des intervalles, qui ne sont pour lui ni des espaces vides, des pertes ou des erreurs. Mais la condition à partir de laquelle il se passe quelque chose. Des possibilités de passages vers l’ailleurs, d’issues hors le vide, d’interventions mettant en relief des facettes différentes de son interprétation.

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14°N 61°W : réflexions autour de la question de progrès

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21 Juin – 02 Aout 2014

espace d’art contemporain 14°N 61°W 19, rue du Mérite Artisanal -Z.A Dillon 97200 Fort de France Martinique FWI

RÉFLEXIONS
(autour de la notion de progrès)avec/ with Robert Charlotte, Ronald Cyrille, Jean-Marc Hunt, Norville Guirouard-Aizée, David Gumbs, Ricardo Ozier-Lafontaine & Raymond Médélice
21 Juin – 02 Aout 2014
A l’occasion de la prochaine exposition de groupe des artistes de l’espace d’art contemporain14°N 61°W, caryl* ivrisse-crochemar a demandé à Robert Charlotte, Ronald Cyrille, Jean-Marc Hunt, Norville Guirouard-Aizée, David Gumbs, Ricardo Ozier-Lafontaine & Raymond Médélice de réfléchir à une œuvre récente qui traduirait leur réflexion sur la notion de progrès dans l’environnement caribéen et au delà.
Cette manière de présenter de récentes productions des artistes à travers une thématique particulière est née il y a plusieurs années de reflexions partagées avec l’artiste français Cyril de Commarque sur cette dite notion de progrès.Depuis 2009, ce dernier a mis en place le projet Undergreen -projet interactif entre artistes, chercheurs, scientifiques, penseurs, etc. -mettant au cœur du débat la notion de progrès et nous interroge sur les conséquences de celui-ci sur l’environnement, mais aussi les armes de destruction massives, les mutations génétiques, la communication et les restrictions de libertés,nos modes de consommation, la médecine, les migrations…

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L’esclavage : crime contre l’Humanité Quelle réparation pour l’irréparable ?

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CAFÉ DÉBAT SOCIAL CLUB

Nous vous invitons à notre prochain café-débat qui aura lieu le jeudi 19 juin 2014 à 19 heures à la Casa del tango, 651 rue Alfred Lumière à Jarry.

Thème :

L’esclavage : crime contre l’Humanité
Quelle réparation pour l’irréparable ?

Par Alex Lollia
(Professeur de philosophie, syndicaliste).
Parce que nous aurons célébré, une fois l’an, la journée de l’abolition, nous ne serons  pas quittes, pour autant, avec ceux  qui ont subi : «  le collectif ravalement à la bête ».
Si l’esclavage, à n’en pas douter, s’avère un crime conte l’humanité, sa réparation s’impose du même coup comme un impératif moral et politique catégorique. Comme le soulignait Condorcet :
« Il est juste de condamner celui qui enlève à un semblable l’usage de la liberté à réparer son tort ».

Mais 166 ans après l’abolition de l’esclavage, à qui demander réparation et au bénéfice de qui ? Et, quelle réparation ?
Ces questions restent un sujet de dissension. Car, c’est la notion même de « réparation »   qui est problématique.
Aimé Césaire, par exemple, réfute cette terminologie parce qu’elle fausse le débat.

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«Tom à la ferme» un thriller sado-maso, glaçant et jouissif, parfaitement maîtrisé.

— Par Roland Sabra —

tom_a_la_fermeDepuis  « J’ai tué ma mère », « Amours imaginaires, « Laurence anyways » Xavier Dolan confirme à chaque film qu’il est en train de construire une œuvre cinématographique magistrale. A 25 ans, le jeune prodige québecois livre avec « Tom à la ferme » un thriller sado-maso d’une facture hitchcockienne à couper le souffle.
Tom arrive dans un famille de rednekcs pour enterrer son amant, sauf que personne ne le connaît, et qu’ a fortiori nul n’a la moindre idée de la nature de son attachement à Guillaume. Seul le frère, Francis, une brute épaisse, homophobe plutôt psychopathe, a deviné. Contraint par lui à sauver les apparences Tom doit raconter à la mère ( Agathe) que son fils, Guillaume donc, avait une petite amie, Sarah. Dès lors, entre Tom et Francis, une relation poisseuse, perverse, construite de non-dits, de manipulations, de mensonges, de violence, de désirs inassignables à peine refoulés, va se déployer avec un suspense irrespirable et fleurir dans une esthétique « queer » et baroque pleinement assumée.

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Le respect de l’amour (7)

Une vie du Sénégal à la France par Djenaba DIALLO & Michel PENNETIER

djebabaCh.2 «  Les amants de Dougouké », suite du 6e épisode

Julien devint un hôte assidu de la maison des Diallo. Ils bavardaient souvent en tête à tête, mais Djénaba ne livrait rien de ses secrets, ce n’était pas son genre de parler d’elle-même, de se confesser à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas encore bien. De temps en temps, elle lui rendait visite aussi dans la petite maison. Elle s’est attardée un soir. Il attire son visage vers le sien. Un chaste baiser.  «  Tu es si belle ». Je ne me suis jamais trouvée belle, à force de l’entendre, j’ai commencé à y croire. Mais venant de la bouche de Julien, en cette seconde, j’y ai cru vraiment. J’étais belle pour lui.

 Elle voulut partir. Il la retint.

Il fait déjà nuit. Ce n’est pas prudent de sortir maintenant. Reste avec moi, s’il te plait.

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Royal de Luxe, toujours géant !

— Par Géraldine Kornblum —

royal_deluxe_grd-mere[Royal Deluxe à Nantes le 7 juin 2014. AFP] La compagnie Royal de Luxe poursuit sa saga des géants ; avec sa nouvelle création, « Le mur de Planck », c’est l’arrivée de la grand-mère qui a fait l’événement à Nantes du 6 au 9 juin. Grandiose.

Sur le pont Tbilissi de Nantes, sous le soleil de plomb du samedi début d’après-midi, la tension est à son comble. Le long des berges du fleuve, dense et compacte depuis plus d’une heure, la foule familiale et fervente n’attend qu’une chose ; l’arrivée de la grand-mère  Enfin la voilà, mi-bretonne et mi-irlandaise, les cheveux grisonnants montés en chignon, la robe bleue à fleurs, les charentaises aux pieds et, surtout, le regard si doux Elle cligne des paupières, elle est belle. « Posé ! Pied gauche levé, posé ! Pied droit levé, posé ! » ; répondant aux ordres donnés à la criée, une nuée de lilliputiens en livrée rouge s’active, jouant des palans et filins pour la faire avancer Il faut dire que cette grand-mère, dernière née dans l’imaginaire démesuré de Jean-Luc Courcoult, auteur et metteur en scène, mesure près de 7,40 mètres.

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Intermittents : l’accord dit du 22 mars pénalise les plus précaires

—Par Jean-Michel Ribes (Metteur en scène et directeur du Théâtre du Rond-Point) et Pierre Notte (Auteur associé au Théâtre du Rond-Point) —

clownsMesdames, mesdemoiselles, messieurs, nous sommes des artistes, interprètes et techniciens. Nous sommes affiliés au régime particulier de l’assurance chômage des intermittents du spectacle, c’est-àdire qu’il nous est possible, selon un certain nombre d’heures travaillées dans l’année, de percevoir une indemnité de chômage. C’est le droit de tout salarié. Il s’agit d’un régime spécifique, mais non d’un régime de « privilégiés ».

Les professionnels du spectacle cotisent pour le régime général. Tout salarié doit pouvoir bénéficier des indemnités de chômage à partir d’un certain nombre d’heures travaillées. Pour les intermittents, ces heures travaillées sont discontinues. Il a fallu inventer un mode de calcul spécial. Les intermittents en majorité sont favorables à une réforme de leur système. Mais les propositions portées depuis 2003 par un comité de suivi composé de professionnels et de parlementaires n’ont pas été examinées.

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Sexisme langagier

le_ou_la_maire-2Par l’Association féministe Culture & Égalité

Lettre ouverte  de Giralde Giron au Maire et au Conseil Municipal de sa commune,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les Conseillères et les Conseillers Municipaux,

Depuis votre élection, trois invitations en provenance de la mairie sont parvenues à mon domicile : l’une à la célébration de votre victoire, une autre à l’inauguration d’un parcours santé et enfin la troisième à l’inauguration de la Maison de la Parentalité. J’apprécie ces deux dernières réalisations qui contribueront au mieux être de vos administé-e-s et je salue votre volonté d’impliquer la population.
Un regret cependant : ces invitations ne s’adressent qu’à « Monsieur Giron ». Dois-je comprendre que ma présence (de même peut-être que celle de toutes les citoyennes mariées) n’est pas souhaitée ? Ou bien, plutôt, que n’ayant pas d’existence propre, je suis « l’accessoire » que Monsieur Giron emporte avec lui dans ses bagages (ou emmène par le licol ?)
Pourtant, lorsqu’il s’agit de voter, je suis invitée à le faire en mon nom propre ; c’est encore en mon nom propre que j’ai collaboré aux actions culturelles de la mairie puisque, par exemple, j’ai fait partie pendant plusieurs années de suite du jury du prix de poésie de notre ville.

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Le Taubira bashing ou le racisme décomplexé

— Par Max Auguiac & Jean-Claude William —

taubira_la_gaucheJean François COPE, l’arroseur arrosé ! Démissionné par ses amis politiques de la présidence de l’UMP, l’ambitieux et arrogant personnage a récemment réclamé la démission de Christiane TAUBIRA. Elle est toujours en place et COPE voit-du moins pour l’instant – s’éloigner ses rêves les plus ambitieux (on parlait alors même de la présidence de la république !). A vrai dire il ne faisait que s’aligner sur Marine LE PEN. Celle-ci reprochait à la ministre de la justice de n’avoir pas chanté « la Marseillaise » à l’occasion de la commémoration des abolitions de l’esclavage. L’argument est éculé : il a naguère été avancé par Jean-Marie LE PEN qui considérait qu’il y avait trop de noirs et de beurs dans l’équipe de France de foot-ball. Sans surprise il a été repris par sa fille qui dans ce domaine ne se soucie pas de « dédiabolisation ».

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Chikungunya : analyse de la situation épidémiologique

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6.600 nouveaux cas de chikungunya durant la première semaine de juin en Guadeloupe.

3.260 dans le même temps en Martinique

12 décès ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie : 8 sont indirectement liés au chikungunya, les autres sont en cours d’évaluation, alors que la maladie progresse encore dans l’île.

Un nouveau foyer de contamination identifié à Saint-Barthélemy... La situation sur le front de l’épidémie devient franchement inquiétante.

En Guadeloupe, La préfet du département, les présidents des Conseils régional et général et le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) ont tenu une conférence hier. Selon la préfet, Marcelle Pierrot, « les moustiques sont devenus résistants aux insecticides que nous utilisons ». Elle a annoncé sa décision de transformer la « cellule de suivi » du chikungunya en « cellule de crise ». Cette cellule se réunira non plus tous les quinze jours mais chaque semaine, tandis que le « comité de gestion » réunissant les communes se réunira tous les quinze jours au lieu d’une fois par mois.

Sur le terrain, une « brigade anti-chik » composée de 250 jeunes en insertion, vont faire du « porte-à-porte pédagogique » et faire la démonstration de la capacité des moustiques à se reproduire dans les eaux stagnantes des vases à fleurs, des coupelles de pots à plantes, les réservoirs de vidage des cafetières ou les gouttières.

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Le régime des intermittents, comment ça marche et pourquoi ça coince?

clownsDÉCRYPTAGE – Les intermittents du spectacle, artistes ou techniciens, bénéficient d’un régime d’indemnisation particulier, destiné à compenser la précarité de leur statut. Le Medef a jeté un pavé dans la mare en proposant mi-février la suppression de ce système, pointant du doigt son coût important.

Qu’est-ce que le régime des intermittents?

Pour prendre en compte le mode de fonctionnement du secteur de la culture, où l’emploi précaire est légion, l’indemnisation des intermittents est régie par des règles spécifiques, regroupées dans les annexes 8 (ouvriers et techniciens) et 10 (artistes) de la convention d’assurance chômage. Ce régime permet aux artistes et techniciens du spectacle de bénéficier d’une indemnité chômage pendant leurs périodes d’inactivité. En 2012, environ 112.000 personnes ont été indemnisées au titre de ce régime. Les intermittents représentent deux tiers des effectifs salariés du spectacle et 3,5% des allocataires de l’assurance chômage.

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« La Veuve et le lettré » de Zeng Jingping

— Par Michèle Bigot —

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Le théâtre de Liyuan, venu de Quanzhou, ville portuaire jadis décrite par Marco Polo, est un genre , vieux d’une tradition pluriséculaire. Il s’agit d’une forme théâtrale reposant sur des chants, des évolutions chorégraphiques et un récitatif qui déroule une histoire. Le spectateur occidental, habitué à marier théâtre et dialogue, est tout étonné devant cette quasi absence de répliques, et découvre, non sans stupeur qu’une intrigue peut être menée sans dialogue, reposant pour l’essentiel sur des monologues de personnages qui décrivent leur action et leurs sentiments tout en la mimant par des danses, une gestuelle et une évolution dans l’espace soulignée par la musique délicate du Nanyin.
Mêlant le code issu de cette tradition théâtrale et les innovations dignes de la création contemporaine, la troupe, brillamment menée par l’actrice vedette de Chine, Zeng Jingping réussit un véritable renouvellement du genre : miraculeusement épargné par le révolution culturelle, cet art ancestral revit dans un répertoire revisité et dans une forme sublimée par des lumières et une disposition scénique remarquables. L’auteur de cette Veuve et le lettré, Wang Renjie, considéré aujourd’hui comme l’un des auteurs du théâtre chanté (Xiqu) les plus en vue, écrit pour le style du Liyuna tout en lui apportant le souffle d’une modernité : il en modifie profondément la morale, retourne les idées reçues et se fait l’apôtre de l’émancipation féminine.

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« Real » : allégorie et métaphore du dessaisissement de l’être

— par Roland Sabra —

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Que peut-on connaître au delà de ce qui nous est donné ? Atsumi, est une mangaka, une dessinatrice talentueuse de mangas. A la suite d’une tentative de suicide elle se trouve plongée dans un coma profond. Son compagnon, Koiki va se joindre à un programme médical novateur permettant une mise en relation, une prise contact de cerveau à cerveau pour la faire revenir pleinement parmi les vivants. Mais voilà que l’expérience se brouille. Quel esprit pénètre l’autre ?
Kiyoshi Kurosawa livre une fable fantastique, élégante et stylisée de fantômes japonnais pour nous questionner sur notre rapport à la réalité à une époque de mutations technologiques, véritables chevaux de Troie de l’expansion d’un imaginaire triomphant. La frontière est fragile, elle laisse passer les « Zombies philosophiques », ces spectres dessinés comme des figures de jeux vidéo, qu’Atsumi déploie et que Koiki croise dans ses voyages aux confins infinis et secrets de ce chemin vers l’autre.

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La rencontre source de plaisir et de déplaisir *

— Par Victor Lina, psychologue clinicien —

ambivalence-2« Quelques mots écrits pour dire psy »
La violence des sentiments, peut faire parfois, ou fait souvent, au gré de nos appréciations, l’objet d’un égal sentiment. La boucle infernale émeut peu, si peu, qu’elle demeure alors imperceptible.
La première opposition, identifiée au cœur du souffle humain comme trait de différence le plus originaire, le plus précoce ; n’est-elle pas issue de la rencontre avec l’Autre ? Faire émerger des lois communes sous-jacentes au fonctionnement psychique est un idéal qui doit cependant s’accommoder de l’éphémère.
Il nous appartient d’en reconsidérer certains fondements pour y découvrir des traits de pertinence, d’une pertinence qui résiste au rabotage du temps pour se révéler à notre entendement comme étant toujours actuelle.

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A propos de « Adolescents dans la tourmente Troubles des conduites et des comportements. »

« Quelques mots écrits pour dire psy » Nous saluons la publication du second livre de Julie OSTAN-CASIMIR, Adolescents dans la tourmente Troubles des conduites et des comportements.

— Par Victor Lina, psychologue cliniien —

ados_ds_tourmente-2« Quelques mots écrits pour dire psy »
Nous saluons la publication du second livre de Julie OSTAN-CASIMIR, Adolescents dans la tourmente Troubles des conduites et des comportements.

C’est, à l’instar de son premier livre intitulé : Ces enfants en échec scolaire massif, un ouvrage documenté, soutenu par, ce que nous percevons comme une exigence de l’auteur, son expérience clinique.
Dans ce second livre, l’auteur présente son propos en indiquant des balises théoriques venant des champs de la psychanalyse, de la sémiologie psychiatrique et de l’approche cognitiviste et développementale. Après une présentation des outils qu’elle utilise pour réaliser ses observations, nous sont communiqués les résultats de la méthode expérimentale employée.
L’auteur en effet réalise une recherche auprès d’un échantillon de la population des adolescents de la Martinique et pour cela sont sélectionnés des groupes différenciés afin de mener des investigations sur ce qui se présente comme une tourmente qui affecte des adolescents, inventoriée en tant que trouble au regard de la nosographie psychiatrique.

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Sur la biodiversité.

—  Par Jacky Dahomay —

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Vous trouverez [ ci-après] un tract signé par plusieurs associations sur le problème de notre biodiversité. Du 24 au 26 juin prochain sera examinée à l’Assemblée Nationale une loi visant à limiter l’accès à notre biodiversité. Il y a là le risque qu’une telle loi et surtout les politiques de l’Etat qui s’en suivront soient néfastes pour les petits entrepreneurs guadeloupéens face aux lobbies multinationaux notamment dans le domaine pharmaceutique. Mais plus globalement, il faut comprendre les dangers qui pèsent sur notre patrimoine commun face à la puissance du capitalisme globalisé. Ceci est d’autant plus inquiétant que 80% de la richesse en biodiversité de la France se trouve dans les Outre-Mer.
En effet, depuis les années 80, le redéploiement du capitalisme avec ce qu’il est convenu d’appeler le néolibéralisme s’accompagne d’une sorte de sauvagerie : le pillage, mené par certains États occidentaux et les puissants oligopoles privés, de ce qui appartenait jusques là à l’Etat social et au domaine public ou encore était encore sous le contrôle de communautés locales. En ce sens, comme l’ont montré Pierre Dardot et Christian Laval dans un ouvrage récent, Commun (la Découverte), il s’agirait comme d’un nouveau mouvement des enclosures : « Le développement du capitalisme contemporain apparait comme la répétition historique du grand mouvement de dépossession commencé à la fin du Moyen Age dans les campagnes européennes ».

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Sous ma peau, le manège du désir

Le samedi 05 juillet à 19h & 21h 30 à l’Espace Camille Darsière. Foyal.

sous_ma_peauConfidence brutale du plaisir et de la frustration. Grand cirque de la passion, cabaret du sexe, manège du désir, Sous ma peau explore le fantasme et la réalité amoureuse dans tous ses états. L’Amour… Faire l’amour… et les autres, comment font-ils ? Que se cache t-il dans ma tête et dans mon ventre, d’inavoué, de trouble, de sulfureux ? Suis-je normale ? Charlotte ne sait pas, Charlotte ne sait plus. Mais qui, sait ?

L’histoire
A qui avouer qu’elle hésite à sortir le soir avec son amant parce-qu’elle sait qu’en rentrant, elle aura droit à la gâterie qui gâte tout ? Est-ce-que le désir de l’autre oblige (à passer à l’acte) ? C’est entre ce point de culpabilité de se croire pudibonde et de ras-le-bol de sa vie sexuelle que Charlotte est arrivée. Elle tombe sur une interview de Grisélidis Réal qui a alors 75 ans et qui, blessée de la fellation que son amoureux lui demande de faire « sous la pluie, dans le froid avec tout le monde qui peut les voir… !

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« Tous créoles » et « Le sanglot de l’homme noir » : une lettre de Silyane Larcher à Roland Sabra

plume_courrierCher Monsieur,

Je me permets de vous écrire après avoir été informée du fait que vous avez évoqué sur votre site ma présence lors de la conférence d’A. Mabanckou, ainsi que mes nom et titre supposé. Votre manière de présenter les choses, pour le moins maladroite (pour ne pas dire davantage…), laisse à penser que je me serais présentée sous un titre qui ne serait pas nécessairement le mien : « une jeune femme, se déclarant politologue »… Puisque vous étiez à la conférence, n’avez-vous pas entendu que j’ai indiqué, précisément afin d’éviter tout malentendu, mon rattachement institutionnel ?? Étonnamment, le premier concerné, c’est-à-dire A. Mabanckou, n’a pas douté de la manière dont je me suis présentée… Peut-être avez-vous tellement pris l’habitude d’observer l’esbroufe et parfois l’imposture à laquelle se livrent, hélas !, tant de Martiniquais que vous n’avez pas jugé utile de procéder à une simple recherche sur Google avant de prendre la plume de façon si cavalière ?

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« Tous créoles » organise un débat difficile mais salutaire

— Par Roland Sabra —

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Autour du livre « Le Sanglot de l’Homme Noir » d’Alain Mabanckou

La conférence d’Alain Mabanckou qu’il avait intitulée «  Pour en finir avec le sanglot de l’homme noir » et qui s’est tenue le 14juin à l’hôtel Batelière a été animée. Le conférencier dans une logique d’échange courtois a rappelé qu’il avait écrit son livre pour le premier de ses fils né à Paris et qui n’était jamais allé en Afrique. Il voulait l’amener à réfléchir sur une identité construite dans l’autonomie et non assujettie aux discours des autres. Il l’invitait, entre autres thématiques, à s’interroger sur la participation des africains à la traite négrière. Toute une partie des contresens qui ont accompagné la parution du livre tient à l’oubli de ce destinataire initial. Ce livre était donc destiné aux africains. « Un livre destiné surtout et avant tout aux noirs d’Afrique.» dira-t-il. C’est un peu comme les histoires juives, elles n’ont pas du tout le même sens quand elle sont racontées par des juifs à la sortie de la synagogue ou par des antisémites dans une cellule du FN.

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Rideau ! Sur une déception.

— Par Roland Sabra —

chanteuse_lyriqueAu théâtre A. Césaire de Foyal, la dernière pièce de la saison très en deçà des attentes.

Une bonne idée, même chevillée au corps ne suffit pas à faire un bon spectacle. « Rideau! » en fait la démonstration. Le travail de Gladys Arnaud sur un texte de Laurent Bernat, aussi intéressant soit-il manque un peu de souffle. Ce qui est un comble pour un opus qui se situe entre chant et théâtre.
Restée, pendant la représentation, dans la loge de théâtre d’une célèbre chanteuse de boléro, son habilleuse laisse se dérouler de façon rétrospective le fil des circonstances et des sentiments qui l’ont conduit à renoncer à sa propre carrière pour s’attacher corps et âme à l’artiste. Sujet magnifique qui convoque une myriade de sentiments contradictoires; admiration, partage , dévouement, amour, sacrifice, haine, rancœur et jalousie. « Elle », c’est le nom de l’habilleuse, fredonne les airs de boléros, les chante, se glisse dans les habits de scène, s’imagine prendre la place de la vedette et donc inconsciemment l’éliminer, peu avant que celle-ci ne soit victime d’un malaise sur scène.

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Melaza : une révolution sucrière privée de saveur

— Par Myriam Barthélémy —
melaza-2Melaza est le 1er long métrage de Carlos Lechuga, jeune réalisateur cubain. Ce dernier nous dépeint avec une réelle authenticité ce qu’est Cuba aujourd’hui. Le film nous plonge directement dans la vie d’un jeune couple Aldo et Monica qui vit tranquillement dans un petit village du nom de Melaza, où le temps semble s’être arrêté. Elle, veille tous les jours sur une usine de sucre désaffectée du village et son compagnon Aldo est instituteur et doit s’efforcer de travailler dans des conditions d’une extrême précarité, à commencer par l’enseignement de la natation dans une piscine sans eau.
Le couple vit entouré de la fille de Monica et de sa mère sur fauteuil roulant, dans une impécuniosité permanente, comme c’est le cas de nombreux cubains. Pour tenter de «joindre les 2 bouts » ils louent leur lieu de vie pour quelques pesos à un couple illégitime.

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« Pour en finir avec le sanglot de l’Homme noir », conférence-débat organisée par « Tous créoles »

Le 14 juin 2014 à 11h Hôtel Batelière  à Schoelcher

mabanckouJe suis noir, et forcément ça se voit. Du coup les Noirs que je croise à Paris m’appellent ‘mon frère ‘. Le sommes nous vraiment ?
Qu’ont en commun un Antillais, un Sénégalais, et un Noir né dans le Xème arrondissement, sinon la couleur à laquelle ils se plaignent d’être constamment réduits ?
J’ oublie évidemment la généalogie qu’ils se sont forgée, celle du malheur et de l’humiliation – traite négrière, colonisation, conditions de vie des immigrés…
Car par-delà la peau, ce qui les réunit, ce sont leurs sanglots.Je ne conteste pas les souffrances qu’ont subies et que subissent encore les Noirs.
Je conteste la tendance à ériger ces souffrances en signes d’identité.
Je suis né au Congo Brazzaville,j’ai étudié en France, j’enseigne désormais en Californie. Je suis noir, muni d’un passeport français et d’une carte verte. Qui suis-je ?J’aurais bien du mal à le dire. Mais je refuse de me définir par les larmes et le ressentiment.
Alain Mabanckou a reçu le prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic en 2006 (Le Seuil) .

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« Mangroove festival »

 

mangroove_fest-1Samedi 14 juin, à la Ferme Perrine au Lamentin, à partir de 18 heures.

L’association a tout repris en main, côté organisation. « Notre but, c’est de promouvoir la musique blues, pop-rock et de permettre à des groupes locaux de se produire. On veut proposer ce style, avec des groupes locaux, qui tournent déjà un peu partout dans l’île » . Les organisateurs espèrent atteindre les 600 personnes, comme l’an passé.

QUATRE GROUPES SUR LA GRANDE SCÈNE, DEUX SUR LA PETITE
Au total, six groupes se succéderont durant cette soirée.
1- Flo’s Jig Saw (un trio blues, avec un jeune d’une quinzaine d’années) remplacera Krazy Kats, absent pour raison de santé.
2- Swingsa (jazz-swing ), qui a participé au Tremplin Zik’la / Un véritable voyage musical : départ Jazz-swing, terminus e fusion funk, électro, hio-hop…
3- Fetish Heads (blues rock) Les six musiciens distillent un son chaud et suintant comme un vieux 33 tours. Wild rythm and hot blues
4- Sex Toyz (hard-rock), dont ce sera l’un des derniers concerts pour cause de départ de son chanteur québecois. Un concentré intense de rock n’ roll et de métal.

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« Black Coal » de Diao Yinan : un polar à l’encre de Chine

— Par Alexis Campion —

black_coalLe film, primé à Berlin, orchestre une plongée fascinante dans une modernité insaisissable.

Ours d’or (meilleur film) et d’argent (meilleur acteur) au festival de Berlin cette année, Black Coal part d’un fait divers sordide : la découverte des membres épars d’un même corps, dans des carrières minières aux quatre coins de la Mandchourie. Observé avec une patience dérangeante mais pas vaine, cet événement nous installe d’emblée dans les deux dimensions qui font la grandeur de ce film remarquable.
« Aucune histoire n’est jamais fictionnelle »

Car si d’une part on entre dans le regard de l’inspecteur Zhang, celui qui va mener cette enquête contre vents et marées, parfois au péril de sa vie, de l’autre on ne lâche jamais la vision du cinéaste Diao Yinan sur la Chine d’aujourd’hui, épatante quand elle se fait tout à la fois sociale, documentaire et clairement artistique.

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