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« Notre peur de n’être »

Texte et mise en scène Fabrice Murgia, Cie ARTARA — Comédie de Saint-Étienne —

— Par Michèle Bigot —

notre_peur_d_etreLa pièce de Fabrice Murgia, Notre peur de n’être a connu un vif succès en juillet 2014 au Festival d’Avignon, où elle a été créée. C’est cependant à la Comédie de Saint-Étienne, dirigée par A. Meunier que revient le mérite d’avoir accueilli ses répétitions , et ce durant deux mois. Née à la faveur d’un travail de réflexion long de deux ans, et inspirée par l’essai de Michel Serres, Petite poucette, cette pièce sur l’archi-solitude de l’homme moderne devant ses écrans résulte pourtant d’un travail collectif.
Il s’agit là d’une véritable écriture de plateau, dans laquelle il n’existe pas de texte préétabli qu’il s’agirait de faire vivre sur scène. Le texte s’élabore au fur et à mesure des répétitions, et en étroite correspondance avec le reste de la scénographie, l’éclairage, la gestuelle, l’occupation de l’espace, l’architecture du plateau, le décor, les costumes et la bande son. Le travail des comédiens n’est pas seulement interprétatif ; ils ont collaboré très étroitement à la création du texte lui-même, chaque acteur apportant les textes qui l’inspirent en vue d’un travail collectif.

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Le privé à l’assaut du patrimoine culturel

— Par Laurent Etre —
culture_&_privatisationAvec leur ouvrage Main basse sur la culture, les journalistes Michaël Moreau et Raphaël Porier 
nous entraînent dans les arcanes de la marchandisation de la culture.

Voici un livre qui tombe à point nommé, alors que l’inauguration de la Fondation Louis-Vuitton par Bernard Arnault, le week-end dernier, a suscité un emballement médiatique sans doute au-delà des espérances du PDG de l’entreprise de luxe LVMH. Certes, pour une part, l’enthousiasme concernait la prouesse architecturale de Frank Gehry, le concepteur du bâtiment de verre. Mais cela ne fera pas oublier l’opération de communication menée par Bernard Arnault. Évoquant le personnage, les auteurs de Main basse sur la culture rappellent qu’il a « bâti son empire sur les décombres de l’usine de textiles Boussac, rachetée en 1984 parce que l’entreprise détenait la pépite Christian Dior ».

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« Le morne était le monde » : j’ai rencontré le poète éveilleur

— Par Jean-José Alpha —

Le « marronneur de mots » comme il se définit lui même, le poète philosophe Joby Bernabé, a livré à son auditoire une telle affirmation de la Vie, récit de sa propre trajectoire, que la charge poétique qui le portait souleva d’acclamations la salle comblée sous les yeux émus de « l’orfèvre de la parole ».
De son apparition éclairée en demi-teinte plantée derrière un micro sur pied, sur un plateau nu plongé dans le noir, « le musicien de la parole » qu’il est, s’est révélé une fois de plus maître de son instrument. Il s’est livré avec aisance et plénitude à son art captivant, celui de dire dans le souffle, la retenue, l’exaltation et l’agilité, tout ce qu’il pense et tout ce qu’il ressent avec cette voix parfaitement maitrisée de ténor⋅
On peut penser que l’exercice du dire pratiqué par les adeptes du « stand up » ou du « one man show »,  utilisant comme genre théâtral la dérision ou la satire livrée à un débit de mitraillette, captivent l’auditoire subjugué par la performance ; mais très vite, la fatigue s’installe aussi vite que les pensées s’escamotent ou se vident de sens dans un tempo métronomique, répétitif, qui lasse et qui décroche.

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Module Histoire de l’Université populaire du CM98, traites, esclavages, révolutions, émancipations

cm98Vous êtes cordialement invités à participer à l’une ou plusieurs des séances du module histoire de l’Université populaire du CM98,  traites, esclavages, révolutions, émancipations.
L’objectif de ce module est de diffuser auprès de tous les publics les connaissances les plus pointues et les plus récentes concernant les différentes formes d’esclavage et de lutte contre celles-ci au cours de l’histoire. Les cours sont assurés par des enseignants-chercheurs de l’Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne et coordonnés par l’Institut d’Histoire de la Révolution Française (IHRF, CNRS, Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne).

Lieu des cours : amphithéâtre Richelieu (Sorbonne),
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris. RER B, station Luxembourg ou Saint-Michel, métro Cluny-La Sorbonne.

Public concerné et critères d’admission: Tous publics. Pas d’âge requis et de niveau d’étude exigé. Pas d’inscription. Accès libre.

Programme :

Samedi 15 novembre 2014 de 15h à 17h : Le commerce des esclaves pendant l’Antiquité par Paulin Ismard (Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques), maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

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Bilinguisme et Monoparentalité

— Par Victor Lina, psychologue clinicien —

bilinguisme_monoparentalite« Quelques mots écrits pour dire psy »
C’est en vue d’introduire et d’illustrer deux problématiques en relation, celle de la monoparentalité et celle du bilinguisme que des auteurs d’horizons divers ont apporté leur contribution à : Bilinguisme et Monoparentalité Handicap et discriminations inaperçues, ouvrage sorti, il y a quelques mois déjà, à l’initiative et sous la direction, du Professeur Mareike WOLF-FEDIDA.
Dans la présentation de l’ouvrage, elle écrit « Une famille sur cinq est monoparentale selon les statistiques de l’INSEE et le bilinguisme toucherait une famille sur quatre. On estime que les chiffres augmentent, et la monoparentalité et le bilinguisme sont beaucoup plus répandus qu’on pense. Être monolingue serait un phénomène presqu’en voie de disparition. Puisque le bilinguisme est aussi répandu, il est étonnant qu’il intrigue toujours et suscite toute sorte de préjugés, à commencer par ce premier malentendu selon lequel on imagine une compétence parfaite dans les deux langues, concevant le bilinguisme à la manière d’une compétence encyclopédique⋅»
WOLF-FEDIDA, souligne d’une part les aspects défectueux qui peuvent ressortir du rapport entre le bilinguisme et la monoparentalité à partir de l’écoute de patients concernés par cette situation, d’autre part l’exploitation avantageuse de cette « singularité » de plus en plus fréquente.

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« 14-18 : les Antilles à l’épreuve de la guerre »

antillais_&_14-18

LUNDI 10 NOVEMBRE de 17h à 21h
à la salle Frantz Fanon de l’ATRIUM à Fort de France

Séminaire sur la Première Guerre Mondiale
100 ans après la boucherie impérialiste de 1914-1918
150 ans après la création de la Première Internationale

Face aux guerres d’aujourd’hui et la misère,
l’internationalisme des opprimés reste la solution !

La Martinique comme les autres colonies a payé un lourd tribut a ladjè katoz. Cette barbarie a scellé la faillite de la Deuxième Internationale, 50 ans après la création de la Première !
Honneur aux glorieux opposants à cette guerre !

Aujourd’hui, à nouveau,  la guerre fait rage ici et là !
En retournant sur les leçons des quatre Internationales, nous réfléchirons sur les conditions de la paix et du progrès des peuples.

LUNDI 10 NOVEMBRE de 17h à 21h
à la salle Frantz Fanon de l’ATRIUM à Fort de France

PROGRAMME

Introduction au débat

La Martinique dans la guerre (Gilbert Pago)

De la première Internationale à la Quatrième et aux guerres d’aujourd’hui ; la solution de l’internationalisme (Philippe Pierre-Charles)
Venez en masse !

Entrée libre


La Société des Amis des Archives et les Archives départementales de la Martinique ont le plaisir de vous inviter au séminaire :

« 14-18 : les Antilles à l’épreuve de la guerre »

Avec des intervenants historiens spécialistes de la Grande guerre et de son impact dans la région Caraïbe,

le jeudi 13 novembre 2014, à 18h

A l’Hôtel du Département, salle Emile Maurice

Dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale les Archives départementales réunissent au cours d’une soirée les historiens spécialistes de ce conflit dans la région Caraïbe (anglophone et francophone).Glenford

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En Guadeloupe, des bananes sans pesticides

— Par Martine Valo —

L’île a été empoisonnée par le chlordécone, un produit interdit aux Etats-Unis depuis 1976

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Pisang raja, Calcutta-4 : les noms des bananiers de la station agronomique expérimentale de Neufchâteau, sur les hauteurs de Capesterre-Belle-Eau (Guadeloupe), rappellent que leurs origines se situent en Inde ou en Asie du Sud-Est. Dans cette belle plantation sont entretenues quatre cents variétés de bananes, c’est l’une des cinq plus riches collections du monde.

Mais toute cette diversité présente sur la plate-forme du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, le Cirad, est au service d’une seule : la banane d’exportation produite sur l’île, l’omniprésente Cavendish qui règne sur la quasi-totalité des marchés mondiaux. L’objectif numéro un est de trouver le moyen de rendre ce fruit plus résistant aux attaques de ravageurs qui prospèrent dans la chaleur humide tropicale… mais sans recourir aux pesticides.

Grâce à l’aide des scientifiques en partie soutenus par des fonds européens, avec aussi une forte pression de la société, les planteurs assurent avoir réduit de 75 % l’usage des produits phytosanitaires en dix ans.

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« La Flambeau », un texte pour le théâtre de Faubert Bolivar

—Par Roland Sabra —

Né à Port-au-Prince, vivant en Martinique où il enseigne la philosophie, Faubert Bolivar, écrivain, nouvelliste, poète, dramaturge collectionne les récompenses littéraires. En 2013 il recevait le Prix Marius-Gottin d’ETC-Caraïbe pour une pièce en créole « Mon ami Pyero » et le Prix Spécial du Jury Henry Deschamps pour une pièce théâtrale « La Fambeau ». Les années précédentes, « Faux-lit », une nouvelle et « Sélune pour tous les noms de la terre » un monologue avaient été honorés.
« La Flambeau » est donc une pièce en huit tableaux et six personnages, un couple, sa bonne, et trois esprits. L’action se déroule selon toute vraisemblance -mais est-ce le mot approprié- dans le pays natal de l’écrivain. Monsieur prépare une conférence, Madame confère avec sa mère, morte il y a longtemps, Mademoiselle est sous la protection de son parrain Ogou, un Loa, célèbre pour sa vaillance guerrière et sa fertilité, entre autres. Il est question, de vol, de viol, de République et de morts-vivants. L’atmosphère dans laquelle évoluent les personnages est celle d’un monde tétanisé entre enfance perpétuelle et adolescence infiniment prolongée, un monde dans lequel il semble impossible de devenir adulte, comme si un acte non assumé, non pris en charge, envahissait, caché dans le brouillard d’une histoire dérobée, l’espace psychique confondu pour l’heure avec l’espace politique.

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Les économistes sont-ils des imposteurs?

— Par Aude Lancelin —

eco_imposture-2Ils influencent les politiques et ont remplacé philosophes, sociologues et historiens pour expliquer le monde. Daniel Cohen et Marcel Gauchet s’interrogent sur leurs pouvoirs, leurs mérites et leurs limites.

Hier encore on demandait à Claude Lévi-Strauss ou à Jean Baudrillard de déchiffrer l’avenir de notre civilisation, aujourd’hui on demande à Daniel Cohen ou à Jean Tirole, nouveau prix Nobel d’économie, de nous expliquer la panne de croissance. A quel moment a eu lieu la bascule ? Dans les cabinets ministériels, difficile d’entendre parler d’autre chose que de courbes et de chiffres. Chez les éditorialistes, on parle réduction de la dette et réforme du marché du travail avec la gravité intimidante de qui prétend remplacer l’argumentation par les équations.

Le ton BFM et l’esprit «Capital» – l’hebdo du business, pas celui de Marx – semblent avoir tout annexé. A l’économie, et quasi à elle seule désormais, on accorde le sérieux, le concret des choses, les clés du lendemain. Partout elle s’est peu à peu substituée à la délibération politique et aux visions non utilitaristes du monde.

Chez les jeunes économistes eux-mêmes, la révolte gronde d’ailleurs contre les prétentions écrasantes à la scientificité de leurs aînés néoclassiques.

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En finir avec la fabrique des garçons

— Par Yves Raibaud et Sylvie Ayral —

fabrik_malesQuelque chose ne tourne pas rond chez les garçons. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au collège, ils représentent 80 % des élèves sanctionnés tous motifs confondus, 92 % des élèves sanctionnés pour des actes relevant d’atteinte aux biens et aux personnes, ou encore 86 % des élèves des dispositifs Relais qui ­accueillent les jeunes entrés dans un processus de rejet de l’institution scolaire. Tous ces garçons ont-ils des problèmes, des troubles du comportement et/ou de l’apprentissage ? Eh bien non, loin s’en faut. Des travaux récents1 montrent que leurs transgressions et leurs difficultés scolaires sont, le plus souvent et quelque soit leur milieu social d’origine, des conduites liées à la construction même de leur identité masculine.
L’injonction sociale à la virilité

Très jeunes et surtout pendant les années de collège, période où la puberté vient sexuer toutes les relations, les garçons se retrouvent en effet pris entre deux systèmes normatifs. Le premier, véhiculé par l’école, prône les valeurs de calme, de sagesse, de travail, d’obéissance, de discrétion, vertus traditionnellement associées à la féminité.

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Lydie Salvayre, une grande romancière enfin récompensée

— Par Alain Nicolas —

pas_pleurerEn distinguant « Pas pleurer », le prix Goncourt a déjoué les pronostics et salué une œuvre généreuse et sans concession. Un geste qui fait suite à des choix ambitieux des premiers jurys d’automne. Un reflet de la créativité du roman français.

On l’espérait, on ne l’attendait pas. La raison raisonnable inclinait à faire peu de cas des chances de Lydie Salvayre pour ce Goncourt 2014. Parce que son éditeur venait d’avoir le Médicis avec Antoine Volodine. Parce que les choix antérieurs du jury pouvaient faire craindre qu’il ne cherche un roman très vendeur. Les pronostiqueurs en ont été pour leurs frais, et le prix phare de la rentrée est allé au meilleur livre de sa sélection, Pas pleurer, de Lydie Salvayre.
Une œuvre considérable 
et une écriture chargée de révolte

Un choix logique, qui aurait pu, qui aurait dû, venir plus tôt. Lydie Salvayre, au fil des années, a construit une œuvre considérable, qui lui vaut le soutien de la critique, de nombreux libraires et d’un nombre croissant de lecteurs. C’est en 1990 que la Déclaration attire l’attention sur son ironie mordante, sa façon de retourner contre les dominants leurs propres mots.

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De la résilience individuelle à la résilience collective

Samedi 8 novembre 2014 à 9h30    À l’amphithéâtre Michel-Louis, campus de l’U.A. à Schoelcher (Entrée libre)

resilienceDe la résilience individuelle à la résilience collective

 Deux ans après la venue chez nous du professeur Boris CYRULNIK*, le groupe de travail et de réflexion « Résilience-Martinique » invite le public martiniquais à poursuivre cette importante réflexion sociétale, lors d’une conférence-débat avec :

Claire-Emmanuelle LAGUERRE, docteur en neurosciences et psychologue clinicienne,
sous la présidence du professeur émérite de psychiatrie Aimé CHARLES-NICOLAS

Claire-Emmanuelle LAGUERRE tentera de répondre à différentes questions
– Comment l’histoire s’inscrit-elle dans les destins individuels ?
– Sous l’angle d’une psychologie géopolitique clinique, il s’agira de tenter d’expliquer l’articulation entre histoire individuelle (subjective et propre à chaque individu) et histoire collective, l’une ayant des répercussions sur l’autre.
– Ces histoires font-elles trauma ? Le trauma peut-il être figé dans un complexe culturel transmis de génération en génération ?
– Dans cette perspective, la résilience (individuelle et/ou collective) est-elle envisageable ?

Cette conférence-débat se tiendra le

Samedi 8 novembre 2014 à 9h30    

(Entrée libre)
À l’amphithéâtre Michel-Louis, campus de

l’U.A. à Schoelcher


ÉVÉNEMENTS TRAUMATIQUES À LA MARTINIQUE

Les vivre et les surmonter
Claire-Emmanuelle Laguerre
Transversalité
PSYCHANALYSE, PSYCHIATRIE, PSYCHOLOGIE MONDE CARAÏBES Martinique

Sous l’angle d’une psychologie géopolitique clinique, cet ouvrage questionne les répercussions des événements traumatiques actuels ou transmis rencontrés à la Martinique (traite négrière, névrose du colonisé, catastrophes naturelles).

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Venez danser sur la plage

 danser_plage Avec Annabel GUEREDRAT

  LE SAMEDI 8 NOVEMBRE 2014

 Thématique : Un voyage dans notre  vibration cellulaire 

 Les cellules sont des organismes vivants. Elles sont aussi le microcosme de notre individualité. Notre interaction avec les autres est le reflet extérieur de notre communication cellulaire intérieure, l’état intérieur de nos cellules qui reflète l’histoire de nos relations avec les autres. C’est par une réorganisation somatique que je propose de nouvelles expériences de mouvements sans effort afin qu’une expérience cellulaire inédite se produise. Comment pouvons-nous, à travers la vibration cellulaire, rencontrer ce qui se manifeste dans l’instant présent en nous-mêmes et chez les autres ? De sorte que nous nous exprimons, nous écoutons et nous répondons directement avec l’intégrité de notre être.

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« L’arc en ciel de l’amitié », de Dominique Charles-Edouard

arc_en_ciel_amitie-2A l’heure où nos enfants, dès le plus jeune âge, sont soumis à l’imaginaire des faiseurs de robots et autres jeux électroniques qui abolissent le temps, et  où tout peut de nouveau recommencer avec le seul click sur un bouton, à l’heure où l’image informatisée, cette succession de signes et d’icônes, veut remplacer la lecture qui permet d’être en accord avec le temps qui passe et  avec son temps intérieur, voilà qu’apparait sur la scène littéraire, un conte, « L’arc en ciel de l’amitié » (Prix : 10 euros) ,  écrit par madame Dominique Charles-Edouard, épouse du plasticien et sculpteur du groupe Fwomajé, François CHARLES-EDOUARD.

-Quel meilleur cadeau de fin d’année, que cet ouvrage facile à lire, d’un joli graphisme, des couleurs attrayantes et une mise en page qui accentue le merveilleux, qu’il nous est donné de lire.
-Ce texte met en scène des enfants, la terre, le ciel, le soleil, de gentils nuages et un abominable cumulonimbus, porteur d’orages et de pluies incessantes et qui dérange le cours des choses sur terre.
-Qui va intercéder auprès de lui, qui va tenter de le séduire, seul ou collectivement, afin qu’il tempère ses ardeurs et permette au Soleil de revenir?

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60ème anniversaire du début de la guerre d’Algérie

novembre-19954Il y a 60 ans commençait la guerre d’Algérie. Une guerre contre la puissance coloniale française qui a duré près de huit ans, pour s’achever le 3 juillet 1962 avec l’indépendance du pays.

Le 1er novembre 1954, constatant que la lutte pacifique était épuisée, le Front de libération nationale (FLN) lance un appel au peuple algérien pour libérer le pays et restaurer « l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques”, ainsi que “le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de races et de confessions”.

“Devant cette situation qui risque de devenir irréparable, une équipe de jeunes responsables et militants conscients, ralliant autour d’elle la majorité des éléments encore sains et décidés, a jugé le moment venu de sortir le mouvement national de l’impasse où l’ont acculé les luttes de personnes et d’influence, pour le lancer aux côtés des frères marocains et tunisiens dans la véritable lutte révolutionnaire”. Extrait de l’Appel du FLN du 1er novembre 1954· ( lire ci-dessous)

Ce fut le déclenchement de la guerre d’Algérie contre l’armée française. Aujourd’hui, il est difficile de faire un bilan des pertes humaines, mais les Algériens parlent d’un million et demi de martyrs.

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Le blues selon Bob Wilson

Les Nègres, de Jean Genet, mise en scène Robert Wilson,

— Par Michèle Bigot —

Bleu à l’âme, blues au ventre, l’américain Bob Wilson, ami de Ornette Coleman, travaillant avec le saxophoniste Dickie Landry, nous offre sa vision poétique de Les Nègres de Jean Genet.
Les Nègres, c’est l’histoire d’un procès : par une mise en abyme dramatique, les blancs intentent un procès à un noir, censé avoir assassiné une femme blanche : telle est l’action qui se déroule hors-scène, dans les coulisses. Sur scène des acteurs noirs masqués jouent le rôle des blancs (la cour) qui assistent à un meurtre rituel célébré par d’autres acteurs noirs. Au bout de cette cérémonie, en guise de clôture du drame, c’est la cour des blancs qui est jugée par les noirs. Effet spéculaire, répétition, renversement, ironie et démontage des codes de la dramaturgie sont en vigueur. Dès lors chaque mise en scène des Nègres est aux prises avec cette ambiguïté et cette ironie généralisée⋅ Certains mettent l’accent sur la dimension politique du message, d’autres insistent sur la théâtralité de la pièce, d’autres encore sur la dimension festive et bouffonne du drame : en tout cas, impossible d’en donner une version lisse, qui ne prenne pas parti !

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La « Slama » à Madiana-plage

slamTous les 2ème et 4ème mercredis de chaque mois!

Patrick Mathelié-Guinlet à la scène slam la « Slama » convie tous les amoureux des mots à partager avec les slameurs une parole libérée, tous les 2ème & 4ème mercredis de chaque mois à partir de 20 h 30 au restaurant « Anba fèy tòl-la » à Madiana Plage en bord de mer (en face du Palais des Congrès-ciné de Madiana). Venez avec vos textes et vos oreilles, scène ouverte. Gratuit. Contacts : 0596619484, 0696332463 & 0696268577.
– Gratuit. Contacts : 0696.71.10.10, 0696.33.24.63 & 0696.26.85.77.

Petit rappel :

Le terme slam peut aussi bien désigner le genre qui est avant tout un art oratoire, que la manifestation à laquelle ce mot fait habituellement et historiquement référence♦ Le slam sert à s’exprimer de manière libre et sans contrainte.

De ce fait, le terme slam représente le plus souvent un ton, qui est un concours de déclamation de textes poétiques (clash)♦ Né d’une idée du poète américain Marc Smith en 1986 dans le but de rendre les lectures de poèmes à la fois moins élitistes et moins ennuyeuses[1], le slam prévoit des règles minimales, laissant une grande liberté au participant.

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Biguine Jazz Festival : Le Festival des Musiques Créatives des Outre-Mer 2014 du 08 au 10 août 2014 à Saint-Pierre

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— Présentation par Christian Boutant —
Biguine Jazz est un terme générique, un jonction de deux mots qui fait voyager par son mélange de style, de couleur, de metissage, de jeu, d’expression et de composition dont les précurseurs sont : Al Lirvat, Francisco, Emilien Antille, Alain Jean-Marie, Marius Cultier, Polo Rosine, Ernest Léardé et bien d’autres…
Le remarquable travail de ces piliers connaît aujourd’hui des prolongements avec des groupes et formations artistiques tels que : Fal Frett, Mario Canonge, Bwakoré, Gilles Rosine, Gregory Privat, Tricia Evy, Guy-Marc Vadeleux, Maher Beauroy en autres⋅
Les musiques antillaises révèlent progressivement d’autres identités, une nouvelle créativité, contemporaine, talentueuse, et prometteuse, intégrant les influences de la musique noire américaine et de toutes les identités rythmiques du monde⋅
Merci à ces Créateurs, ces musiciens et artistes qui ont su franchir le cap des traditions locales pour explorer de nouvelles pistes de compositions et d’improvisations à partir des univers rythmiques des traditions afro Antillaise et surtout des expressions artistiques étrangères à nos territoires⋅
Par ce concept novateur et identitaire qu’est Biguine Jazz, la Biguine et les rythmes liés considérés comme des musiques traditionnelles des îles ont été littéralement portée à un niveau supérieur.

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« L’île de Merlin ou le monde renversé » de Christoph Willibald Gluck, un opéra comique sur des textes français

l_ile_d_merlinLes 16 & 17 juillet 2014 à 19h 30 Théâtre A. Césaire

L’Île de Merlin ou Le Monde renversé de Christoph Willibald Gluck. Opéra comique en un acte sur des textes français

L’Île de Merlin ou Le Monde renversé de Gluck a été initiée par la Délégation générale à l’Outremer de la Mairie de Paris. Scapin et Pierrot viennent d’échapper à une tempête et échouent sur la plage d’une contrée inconnue. Alors qu’ils se plaignent de leur infortune, ils voient tomber du ciel un saucisson, une bouteille, une table servie portant volaille … Quel beau pays ! Deux jolies jeunes filles, des habitants valeureux et honnêtes, des lois favorables aux jeunes gens sans le sou, c’est le «monde renversé», l’île enchantée … l’île de Merlin !
Seule ombre au tableau, les deux jolies filles ont déjà des prétendants …

La communauté d’outremer sait peu à quel point la musique classique, et plus particulièrement l’art lyrique, passionne certains d’entre eux, ni qu’au sein de la nouvelle génération de chanteurs français, des chanteurs d’outremer sont des artistes reconnus par le métier, ou débutent une carrière prometteuse.

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Le 43ème Festival culturel de Fort-de-France par dates

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Vendredi 25 juillet

18 h 00 – Quartier Tivoli -Parc Naturel de Tivoli « Folie »Lecture-spectacle avec Ina Boulanger. ( Report du 24/07/2014 suite au mauvais temps) Lire la critique de Roland Sabra

A la suite : « Wopso!» Pièce de théâtre de Marius Gottin

Mise en scène par J.Éxelis. Comédiens : E. Pelty et C. Lérandy. Lire la critique de Roland Sabra

C’est l’histoire tragi-comique de deux personnages, qui à coup d’anecdotes diverses revisitent une partie de notre patrimoine.

18h 30 Sur les pelouses du Parc Culturel Aimé Césaire. Soirée Séréni’thé consacrée au bien-être, à la détente& à la flânerie.

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Université des Antilles : Lettre ouverte aux présidents de la région et du département de Guadeloupe

— Par Le Collectif Guadeloupe Université Avenir Défense —

plume_courrierMadame, monsieur les présidents
L’heure est capitale pour l’université. Pendant des mois, les échanges autour du départ de la Guyane et de l’avenir institutionnel de ce qui reste de l’UAG ont été occultés par  une espèce de personnalisation du débat autour d’une part de l’avenir de l’actuelle  gouvernance de l’université plutôt que de l’université elle-même et d’autre part, par un scandale politico-financier ayant sa source sur le pôle Martinique. Eu égard aux  dysfonctionnements structurels, financiers et organisationnels de l’UAG et à l’iniquité récurrente dans la répartition des budgets, qui contribue à grever notablement, les financements voués à la pédagogie et aux travaux de recherche, le pôle Guadeloupe a très tôt demandé en Assemblée Générale le 20 novembre 2013, que soit mise en place une véritable autonomie des pôles, sans que ces demandes n’aient aucunement été  prises en compte. Des universitaires, étudiants et membres du personnel, conscients de l’enjeu véritable pour la jeunesse guadeloupéenne, ont décidé de se regrouper au sein d’un collectif et de proposer des pistes d’évolution institutionnelle et un projet universitaire ancré dans la logique de développement territorial de la Guadeloupe; ceci afin d’avoir un établissement plus fonctionnel et adapté aux réalités de notre contexte socio-politique et économique.

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«Tiki Pop»: le quai Branly prie le Dieu américain des loisirs

— Par Siegfried Forster —
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Il est question de guitares et bracelets hawaïens, de savons « Tonga », de mugs à cocktail, mais aussi de stars comme Elvis Presley ou Marlon Brando et des architectures spectaculaires… et tous épousent une imagerie polynésienne fantasque et foisonnante. Jusqu’au 28 septembre, le musée du Quai Branly à Paris rassemble et analyse pour la première fois une sélection exhaustive du Tiki Pop, cette culture populaire américaine du milieu du siècle dernier dont très peu de témoignages ont survécu.

Des maisons en bambou au milieu de palmiers, peuplées de femmes exotiques et érotiques allongées sur des nattes en pandanus. Une atmosphère qui respire le paradis⋅ Avec leur décor polynésien, beaucoup de bars et restaurants aux Etats-Unis ressemblaient dans les années 1950 et 1960 à des plateaux de cinéma Une mise en scène aussi artificielle qu’aphrodisiaque qui fêtait son entrée dans les maisons et la vie quotidienne de millions d’Américains En plus, en 1959, Hawaï, le seul Etat composé entièrement d’îles, venait d’être admis à l’Union des Etats-Unis. Avec plus de 450 objets, l’exposition Tiki Pop décrypte l’émergence de ce mouvement aussi populaire qu’artistique.

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« Jersey Boys » : du grand Clint

— Par Guillaume Loison —

Clint Eastwood réussit un excellent biopic sur l’histoire du groupe The Four Seasons, auteur de grands tubes pop dans les années 1960. A Madiana en VF ( 😈 )

jersey_boysDu FBI géré en micro-entreprise dans “J. Edgar” à la formation hétéroclite des « Four Seasons », débiteurs de tubes sixties à l’honneur dans ce “Jersey Boys”, les récents biopics eastwoodiens racontent surtout la vie d’un groupe et la manière dont il structure et affecte les individus qui le composent. C’est le grand sujet qui transcende cette évocation de la vie de Frankie Valli et de ses boys, petits mafieux de Newark devenus chanteurs à succès aussi synchrones sur scène que minés en coulisses par leur invraisemblable mesquinerie.

Où commence la solidarité et la trahison, sur quelles bases se fondent l’amitié, le professionnalisme et l’altérité, autant de questions qu’Eastwood soulève dans le tempo syncopé d’un destin collectif que les querelles individuelles, les frustrations et les mystères de la vie ne cessent de nourrir et d’étioler. En résulte un film plus fantasque et bouleversant qu’il n’en a l’air, à la fois relâché et dur, plein de mélancolie, de noirceur et d’ironie affectueuse.

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L’éblouissement de Claudel

—Annie Chénieux —

annonce_faite_a_marieMagnifique clôture de saison aux Bouffes du Nord avec Judith Chemla, Violaine incandescente de L’annonce faite à Marie mise en scène par Yves Beaunesne.

S’il est un auteur qui inspire Yves Beaunesne, c’est bien Paul Claudel. Après L’échange et Partage de midi(à la Comédie-Française en 2007), sa mise en scène de L’annonce faite à Marie, dans la version de 1911, illumine l’étrangeté de cette pièce opaque, mystérieuse, qui voit l’humain être traversé par le divin. La représentation de ce 3drame de la possession d’une âme par le surnaturel3, comme le définissait l’auteur, porté par une langue hautement musicale et poétique, trouve ici une puissance magnifiée.
Judith Chemla, bouleversante de sensibilité

Comment aborder ce conte moyenâgeux qui voit une jeune fille, Violaine, promise par son père à un fiancé, être rejetée, devenir lépreuse, achever sa vie dans la sainteté? Pour accompagner le balancement de la pièce entre l’histoire concrète et le mysticisme, entre le charnel et le divin, le visible et l’invisible, Beaunesne offre en résonance la composition musicale de Camille Rocailleux toute en sonorités médiévales. La scénographie de Damien Caille-Perret s’inscrit dans l’enceinte des Bouffes du Nord, les lumières de Joël Hourbeigt jouant avec les ocres décrépis des murs.

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“Sous les jupes des filles” : atroce comédie

Un déferlement de vulgarité, un final conservateur. Une comédie atroce. A Madiana 👿

sous_les_jupesMauvais timing pour Sous les jupes des filles : le premier film
réalisé par l’actrice Audrey Dana arrive peu après le très réussi Les Gazelles, écrit et interprété par Camille Chamoux.

Au jeu des comparaisons, cette nouvelle tentative de comédie populaire destinée à un public féminin, et traitant de sujets dits féminins, sortira battue par K.-O. devant sa concurrente, tant elle ressemble en tout point à un accident industriel.

L’échec du projet est inscrit dès sa première scène : couchée sur un lit, l’actrice-réalisatrice manipule en close-up un tampon hygiénique tandis que des gouttes de sang numériques s’élèvent dans le ciel pour former les lettres du titre au générique.

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